Le traité de l’ONU, pour protéger la couche d’ozone, a empêché une hausse probable des cancers de la peau en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Europe du Nord, selon une nouvelle étude. Si le Protocole de Montréal de 1987 n’avait pas été signé, le trou dans la couche d’ozone sur l’Antarctique se serait développé de 40 % en 2013. Image d’entête : l’ozone de l’Arctique sans le Protocole de Montréal (à gauche) et à la suite de sa mise en œuvre (à droite) le 26 mars 2011. (Sandip Dhomse)
Les niveaux d’ultra-violets en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui ont actuellement les taux de mortalité les plus élevés dus au cancer de la peau, auraient augmenté d’entre 8 et 12 %. En Europe du Nord, l’appauvrissement de la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique aurait pu faire grimper les niveaux d’ultra-violets en Scandinavie et en Grande-Bretagne par plus de 14 %.
Selon Martyn Chipperfield, professeur à l’Université britannique de Leeds qui a dirigé l’étude :
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Notre recherche confirme l’importance du Protocole de Montréal et montre que nous avons déjà eu de réels avantages.
Le protocole engage tous les membres des Nations Unies à abandonner l’utilisation d’un groupe de chlore (CFC) et de produits chimiques contenant du brome. Utilisés dans les bombes aérosol, les solvants et les réfrigérants, ces substances détruisent les molécules d’ozone dans la stratosphère qui filtrent la lumière ultraviolette cancérigène. Les auteurs de l’étude ont réalisé un modèle informatique en 3D sur la base des plus récentes données sur l’état de la stratosphère. Les concentrations des gaz destructeurs d’ozone sont désormais environ 10 % en dessous de leur pic de 1993, mais il faudra attendre vers 2050 pour que le trou d’ozone sur l’Antarctique revienne à son état de 1980.
Traduire la hausse des niveaux d’ultra-violets par l’augmentation des cancers de la peau est difficile à quantifier, mais "des changements aussi grands que ceux-ci auraient eu des conséquences potentiellement graves dans les décennies qui ont suivi" selon l’étude.
Des recherches antérieures ont suggéré que chaque hausse de 5 % d’ultra-violet conduit à des augmentations de 8 à 15 % dans l’incidence de carcinome spinocellulaire et basocellulaire, les deux formes les plus courantes de cancer de la peau. Mais l’impact sur le mélanome, un type de cancer de la peau plus rare, mais mortelle, n’a jamais été mesuré. Certains des produits chimiques rejetés dans le cadre du Protocole de Montréal ont également une incidence sur l’effet de serre, avec une puissante capacité à emprisonner la chaleur du soleil. Selon une étude publiée en 2013, leur élimination progressive a également fourni un gain perceptible dans la lutte contre le changement climatique, empêchant un réchauffement supplémentaire de 0,1 °C. Le protocole a été mis en œuvre par 196 Etats et l’Union européenne, ce qui en fait le premier traité dans l’histoire des Nations Unies à parvenir à une ratification universelle.
الأحد مارس 13, 2016 8:15 am من طرف جنون