جنون فريق العمـــــل *****
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الموقع : منسقة و رئيسة القسم الفرتسي بالمدونات تاريخ التسجيل : 10/04/2010 وســــــــــام النشــــــــــــــاط : 4
| | Le besoin de juger est fondamental dans la société civilisée. A la base de la philosophie il y a le jugement. | |
La philosophie comme système de jugement Le besoin de juger est fondamental dans la société civilisée. A la base de la philosophie il y a le jugement.Des philosophes ont écrit des traités sur l'entendement et Spinoza a d'abord écrit un essai, Réforme sur l'entendement, pour tenter de répondre aux questions : qui a raison ? qui se trompe ? Comment se forme le jugement ? C'est un des rares philosophes apprécié par Nietzsche. Depuis Socrate, le mal n'est rien par rapport au bien, qui est tout, qui est dieu... Il a écrit : "Le méchant se trompe". Il a un mauvais jugement sur le bonheur tel qu'il le conçoit et nul n'est méchant volontairement, pour lui. Il faut corriger l'erreur, la vision qu'il a du bien. Toute la philosophie est née sur le besoin de juger. Avoir un jugement sur toute chose. C'est pourquoi l'Ethique de Spinoza commence par un discours ontologique... mais finit par parler d'éthique. Les philosophes ont fait les idiots : les agnostiques, les relativistes, ils ne savent rien. Les naturalistes, les athées, ils n'ont que la raison naturelle, la logique pour philosopher. Ils se prennent au jeu, s'amusent à établir un système. mais qu'ils soient sophistes, cyniques, sceptiques ou stoïques, ça n'avance guère. Même Descartes fait l'idiot avec sa formule " Je pense donc je suis ." Reste à définir le "je" et à savoir ce que "penser" veut dire... Dans Par delà bien et mal, Nietzsche a fait une critique de cette formule, d'ailleurs. Donc, en fait, on en revient toujours au jugement de valeur. C'est la morale qui est au centre de la philosophie, et quelle sont les raisons invoquées ? - Le bien, le vrai, la paix, l'harmonie, la sérénité, la vérité, le bon droit, le bonheur, la pureté d'intention, la sainteté, ou la noblesse... chez Nietzsche (note 1). Nietzsche invoque le "bon goût", "la vie", ou "la volonté de vie", ce qui est noble. Pour tout aristocrate il faut être éduqué, cultivé, bien venu... Les idées et les doctrines diffèrent. Mais on voit que toute philosophie et psychologie revient toujours à ceci : au jugement de valeur - donc à la morale, à l'éthique - et c'est ce qu'on demande à un philosophe, son opinion vaut jugement. Il doit avoir une conscience morale élevée, pure, pour faire autorité et il se doit d'être intègre, ses actes conformes à ce qu'il dit. Son engagement est total. Nietzsche dit qu'il écrit "avec son sang"... (métaphore). Les philosophes, effrayés par la cruauté, les horreurs, les malheurs et opposés au mal, ont nié le mal en expliquant que le Bien est au-dessus de tout, c'est l'Etre, c'est le Bon Dieu. Depuis Socrate, ils se sont fait les serviteurs du Bien pour lutter contre le mal. Les philosophes ont introduit l'esprit de paradoxe. On peut penser que c'est se placer au-dessus de l'être que de juger l'être, et le non-être (paradoxe de Parménide). Cela est, mais c'est impensable... (note 2). - اقتباس :
Mais Spinoza rajoute : «Le mal n'est rien parce que seul le bien fait être et agir.» Et cela va faire réfléchir... "parce que le bien non plus n'est rien."... pourtant le mal existe bien. S'il n'y a ni bien ni mal, alors on peut faire le mal et le bien ; on peut faire tout et n'importe quoi ! En réponse à Spinoza, c'est par delà bien et mal que Nietzsche va disserter. "Ce n'est ni bien ni mal, c'est la réalité vraie !" Mais comme il est mal compris par tous, il va écrire dans La Généalogie de la Morale : La morale est immonde, c'est une perversion ! (note 3) Par delà le bien et le mal ne veut pas dire par delà le bon et le mauvais. Il y a donc aussi le bon et le mauvais pour Nietzsche. C'est la cloison arbitraire dressée entre l'ontologie et l'éthique. Mais en réalité, l'éthique est branchée directement sur l'ontologie : la vie dans l'être, car c'est elle qui est concernée. La logique du paradoxe a conduit à un système, celui de Hegel, et on en sort : grâce à Nietzsche, il n'y a plus de système en philosophie. Après Nietzsche, ce n'est plus possible ! Il a cassé en deux l'histoire de la philosophie. Après Nietzsche, plus question de construire une doctrine philosophique en système | |
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