سوسية " ثـــــــــــــــــــــــــائــــــــــر "
عدد الرسائل : 315
الموقع : ساحة الحرية تعاليق : احب الحياة لانها حرة ومستعدة ان استشهد من اجلها لانها الحرية تاريخ التسجيل : 05/12/2010 وســــــــــام النشــــــــــــــاط : 6
| | ¤ Angoisse, dépression, excitation | |
3/ La dépressionElle se manifeste par la tristesse l'abattement et un cortège de manifestions somatiques. 1/Clinique des états dépressifs Vécu du patient Le patient ressent une tristesse permanente, un abattement. Les pleurs sont faciles ou même spontanés. Il perd le goût de vivre, se désintéresse progressivement de plus en plus de choses, l'existence lui paraît morne et sans plaisir. Vis à vis de lui même il est pessimiste, il se dévalorise, doute de lui et de ses capacités. L'avenir est bouché absent, il a des pensées récurrentes de mort et des idées suicidaires. Retentisement cognitif et psychomoteur On constate des difficultés de concentration, une baisse de l'attention (difficultés pour les tâches complexes, difficulté à suivre ou à participer à une conversation). Le patient se plaint de trous de mémoire, d’indécision face aux choix simples. Le sujet est ralenti, apragmatique, voire aboulique. Somatique On peut constater une modification de l’appétit avec une perte de poids. (5 % de la masse corporelle), des troubles du sommeil comme une insomnie (difficulté d’endormissement, réveil nocturne), mais aussi une hypersomnie (envie fréquente de dormir, volonté consciente ou inconsciente de trouver refuge dans le sommeil). La sensation de fatigue, de perte d’énergie, de difficulté à accomplir des efforts, est très fréquente (la fatigue du matin est caractéristique).
Le patient se plaint de diverses douleurs physiques - des douleurs musculaires et articulaires - des céphalées (maux de tête) - des sensations de brûlure, etc.
Conduites dans la vie courante
On note des modifications notables dans les manières de faire au quotidien : en général c'est plutôt le repli et l'inactivité. Le sujet ne peut plus aller travailler, ne se sent pas d'affronter les autres. Il s'enferme chez lui, survit a minima. Pathologie Pour parler d'état dépressif pathologique il faut une stabilité et une intensité de ces symptômes. 2/ Formes cliniques Dépression masquée Le patient ne se plaint pas de tristesse. Il est plutôt morne et lointain, (athymormie) sans joie. Il se plaint de symptômes somatiques et de douleurs variées et persistantes, il peut parfois fuir dans l'hyperactivité. Chez l'enfant la dépression est souvent masquée : agitation, perte des capacités scolaires, isolement. Le diagnostic est difficile.
Dépression chronique C'est malheureusement une forme fréquente qui se manifeste par un état subdépressif constant avec des recrudescences.
La mélancolie Le syndrome dépressif est particulier. La douleur morale est intense, le désinvestissement est global et massif, le ralentissement moteur se rapproche de l’inhibition. Il s'y associe des idées délirantes sur des thèmes de dévalorisation, d’échec, de culpabilité, de ruine ou d’incurabilité. Le désir de mort constant. La survenue est inopinée.
La mélancolie d'involution, survenant chez la personne âgée, c'est une dépression grave accompagnée d'un délire à thème de dépréciation et d'incapacité. 3/ Neurobiologie des états dépressifsOn l'associe au déficit des voies catécholamique cérébrales (dont la stimulation chimique permet une rémission clinique) et à une diminution de la plasticité cérébrale. Le mécanisme exact n'est pas connu. En effet les antidépresseurs efficaces agissent par des effets divers (aussi bien adrénergique que sérotoninergique) et l'effet clinique est ultérieur à l'effet pharmacologique. Il est donc logique de penser que ce n'est pas l'effet direct, mais la réponse neurorégulatrice à l'effet directe qui est efficace.
De plus la dépression lorsqu’elle est prévalente et chronique peut être considérée comme une entité individualisable multifactorielle. On a montré (2003) que la présence d'allèles d'un gène lié au transport de la sérotonine dans le cerveau, associé à des traumatismes dans l'enfance, produit une expression symptomatique de la dépression, alors que la présence du gène sans traumatisme ne produit pas de dépression. 4/ Etiologie des états dépressifs et traitement appropriéFacteurs actuels dus à l'environnement relationnel et social La dépression peut avoir pour motif un évènement comme une rupture sentimentale, un échec, un deuil. Un travail d'élaboration psychothérapique permet de surmonter la perte. Une prescription d'antidépresseur peut aider, mais pas toujours.
Facteurs psychiques agissant constamment Chez les personnalités névrotiques c'est la culpabilité qui est dépressiogène.
La déperssion est fréquente chez les personnalités du pôle intermédiaire (limites) car liée à la fragilité narcissique. La perte récurrente d'estime provoque la résurgence de la dépression. La réponse par la prescription systématique d'antidépresseur ne sert à rien. Ce ne peut être qu'une aide transitoire. Le traitement, s'il est possible, est psychothérapique. C'est le seul moyen de traiter et compenser la faille narcissique.
Les dépressions non traitées ou traitées de manière inappropriées se chronicisent. Le terme de "dépression résistante" vient masquer une "dépression persistante" au sens où les mêmes causes (non traitées) produisent les mêmes effets. Il s'agit de dépression résistant au traitement médicamenteux, car les causes psychiques persistent inchangées.
Facteurs constitutionnels Il n'est pas exclu que la dépression lorsqu’elle est prévalente et chronique puisse constituer une entité individualisable. ll est possible que chez certaines personnes, il existe une tendance dépressive constitutionnelle, qu'elle soit acquise ou innée. Dans ce cas le traitement au long cours par antidépresseur est la seule solution.
La maladie maniaco dépressive C'est dans ce contexte que l'on trouve les état dépressifs les plus graves, qui mettent jeu la vie du patient. La cause principale est probablement neurobiologique. Il faut donc obligatoirement employer des antidépresseurs à dose efficiente et prévenir les rechutes par les normothymiques.
Les conséquences biologiques L'hypothyroïdie, la maladie de parkinson, provoquent de manière directe un syndrome dépressif. Certains médicaments anticancéreux ou le traitement par interféron des hépatites sont dépressiogènes.
4/ L'excitationCliniquement, elle se manifeste par la jovialité, l'hyperactivité, la bonne humeur. 1/Clinique des états d'excitation Vécu du patient Le patient ressent une joie permanente, une alacrité, il rit facilement et de tout. Le goût de vivre est exacerbé, il s'intéresse à tout, l'existence lui paraît pleine de promesse. Vis-à-vis de lui-même, il est optimiste et pense réussir, il se survalorise, se sent des capacités importantes. Il fait des projets d'avenir qui semblent utopiques.. Retentissement cognitif et psychomoteur On constate une attention vive de capacités intellectuelles et physiques augmentées, mais parfois des difficultés de concentration, car le sujet va trop vite. Le patient a bonne mémoire, il est actif, entreprenant. Somatique On peut constater une modification de l’appétit (en moins ou en plus selon les cas et les circonstances), une tendance à moins dormir. La sensation de fatigue est atténuée, les efforts sont facilités. Conduites dans la vie courante
Au quotidien le patient est extraverti, actif, il entreprend de nouvelles activités.
Pathologie Pour parler d'un état d'excitation pathologique, il faut une stabilité et une intensité de ces symptômes. 2/ Formes cliniquesLa manie L'excitation est particulière. La jovialité est intense et en décalage avec les circonstances, le patient est hyperactif voir agité, il se montre caustique impertinent. Il a des idées délirantes sur des thèmes de richesse et de grandeur. Ceci peut aller jusqu' à la fureur maniaque avec une agitation permanente insomnie totale. 3/ Neurobiologie des états d'excitationOn l'associe à une hyperactivité catécholaminergique cérébrale. Le mécanisme exact n'est pas connu. 4/ Etiologie des états d'excitation et traitement appropriéFacteurs actuels dus à l'environnement relationnel et social L'excitation peut avoir pour motif un évènement heureux vécu intensément : réussite, gain important inopiné, ascension sociale, etc.
Facteurs psychiques agissant constamment Elle est fréquente et intense chez les personnalités du pôle intermédiaire (limites) car liée à la fragilité narcissique. La montée brusque de l'estime provoque une excitation transitoire. Le traitement est psychothérapique. C'est le seul moyen de traiter et compenser la faille narcissique.
Facteurs constitutionnels Il n'ont jamais été décrit.
La maladie maniaco dépressive C'est dans ce cas que l'on trouve les états d'excitations les plus marqués et les plus typiques Ils sont appelés épisodes maniaques. La cause principale de ce trouble est probablement neurobiologique. Il faut donc obligatoirement employer des neuroleptiques à dose efficiente et prévenir les rechutes par le lithium ou un normothymique.
Les conséquences biologiques
Les antidépresseurs ou les stupéfiants comme la cocaïne provoquent des états d'excitation. Il faut diminuer la dose ou prévoir un sevrage. L'hyperthyroïdie donne une excitation chronique. Conclusion[size] Constater un syndrome ne constitue pas un diagnostic psychopathologique valable. Il faut : - situer la personnalité sur laquelle il survient, - expliciter les facteurs causaux (événementiels actuels ou facteurs psychiques constants) ou leur absence ce qui conduira à évoquer une maladie multifactorielle sous-jacente, - évaluer les éventuels aspects constitutionnels. C'est cet ensemble qui permet un diagnostic psychopathologique, ce qui conduira à proposer un traitement adapté. Les traitements seront très différents, puisque dans certains cas, ce sera une psychothérapie, dans d'autres plutôt des thérapeutiques relaxantes et dans d'autres encore, une prescription médicamenteuse demandant un suivi très précis. Nous n'avons que très brièvement indiqué les prises en charges appropriées. On les trouvera développées au portail Thérapeutique. Pour chaque syndrome, il a été rappelé que pour parler de pathologie, il faut une inadéquation, une persistance et une intensité de ces syndromes. En effet, les réactions, anxieuse, dépressive, et d'excitation, sont des réactions normales qui correspondent à l'adaptation du psychisme à une situation déstabilisante. La pathologie vient de l'inadéquation (réaction sans rapport avec la situation), de la persistance (montrant une absence d'élaboration) ou de l'intensité (incompatible avec la vie courante). [/size] | |
|