زمرودة مرحبا بك
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| | Maroc Le gouvernement | |
Abbas Al-Fassi a été nommé Premier ministre le 19 septembre 2007. Il remplaçait Driss Jettou, en poste depuis octobre 2002.
Abbas El-Fassi est le secrétaire général du parti de l'Istiqlal (conservateur), arrivé en tête aux législatives de septembre 2007.
La coalition gouvernementale repose sur l'alliance de quatre partis : Istiqlal (conservateur) - RNI (centre droit) - USFP (socialiste) - PPS (gauche, anciens communistes ralliés de longue date à la monarchie). Néanmoins, au sein du gouvernement, les hommes du roi pèsent d'un poids beaucoup plus lourd que celui des représentant des partis. Le Maroc n'est pas une monarchie parlementaire. L'influence du gouvenerment est très limitée par rapport à celle du Palais.
En janvier 2010, le portefeuille le plus important au sein du gouvernement, le ministère de l'intérieur, a été offert par le roi à Taïeb Charkaoui, un magistrat de 60 ans, premier président de la Cour suprême depuis 2008. Et le ministère de la justice à Mohamed Naciri, 71 ans, un avocat qui a eu à défendre par le passé les intérêts de la famille royale. Aucune explication n'a été donné sur les raisons de l'éviction de Chakib Benmoussa du ministère de l'intérieur, et du socialiste Abdelwahed Radi du ministère de la justice. Les commentateurs notent que l'arrivée de cinq nouveaux ministres au gouvernement profite principalement au PAM, parti créé par un proche du roi.
Les ministres sont, en principe, choisis par le chef du gouvernement. En réalité depuis 1956, ce choix a toujours été de la prérogative du souverain. Pour la première fois en 1998, le roi s’était contenté de ne nommer que les titulaires des ministères dit « de souveraineté » : Justice, Intérieur, Affaires étrangères, Affaires religieuses et Défense. En 2007, le Palais a repris en main la formation du gouvernement. Les esprits moqueurs (ou lucides) vont jusqu'à dire que c'est le roi qui gouverne alors que le Premier ministre se contente de régner. Les anciens gouvernements
Driss Jettou a été premier ministre d'octobre 2002 à septembre 2007. Il est né en 1945 à El-Jadida, au sud de Casablanca, diplômé en physique-chimie, il « a occupé son premier fauteuil ministériel, de l'industrie et du commerce, dans le gouvernement constitué de "technocrates" de Karim Lamrani, à partir de 1993. Chargé ensuite, en cumul, aussi des finances et de l'artisanat, il a quitté le gouvernement en 1998. Gérant de sociétés et dirigeant de la Fédération marocaine des industries du cuir, il a été appelé par le roi Mohammed VI, le 3 août 2001, à la tête de l'Office chérifien des phosphates, la plus importante entreprise publique du Maroc. Un mois plus tard, le 19 septembre, il a été nommé ministre de l'intérieur, l'équivalent moderne de la fonction de l'ancien "grand vizir" du sultan. » (Stephen Smith, Le Monde, 11 octobre 2002)
Formé le 7 novembre 2002, le gouvernement Jetou était en tout point semblable au précédent, avec encore plus de membres. La coalition comprend six partis politiques, l’USFP et l'Istiqlal qui se taillent la part du lion, avec huit portefeuilles chacun. Les autres formations sont le RNI (6 portefeuilles), le MP (3), le PPS (2) et le MNP (2). Les islamistes, malgré leurs succès électoraux, restent dans l'opposition. Près de la moitié des ministres appartenaient à l'ancienne équipe dont Fathallah Oualalou (Finances et Privatisation) et Mohamed Benaissa (Affaires étrangères). Seul remplacement notable : celui du très contesté ministre des Habbous (Affaires islamiques) qui se voyait reprocher son laxisme à l'égard des intégristes.
Le Premier ministre précédent était Abderrahmane Youssoufi, socialiste (USFP), il a gouverné de février 1998 à septembre 2002. Il avait succédé à Abdellatif Filali en poste depuis 1994.
Abderrahmne Youssoufi, avocat, né à Tanger en 1924, fut un opposant de toujours à la dictature d’Hassan II. Bras droit de Mehdi Ben Barka, il a été pourchassé par les autorités marocaines, a connu la prison puis l’exil en France de 1965 à 1980. À Paris, il s’est fait l’avocat du tiers-monde et des droits de l’homme. Personnalité très respectée, il a pris la tête de l’USFP à la mort d’Abderrahim Bouabid en 1992. En 1993, il reprend le chemin de l’exil pour protester contres les manipulations électorales du pouvoir. Il reprend la tête du parti socialiste en 1995 en vue des élections de novembre 1997 dont il dénonce, à nouveau, le trucage des résultats. Sa nomination comme Premier ministre en 1998 est une surprise. Le roi cherche à atténuer l’image despotique de son régime. Mais, entre un Palais peu disposé à lâcher son pouvoir et une nouvelle « majorité » qui a cru un peu trop vite à une profonde libération du régime, la marge d’A. Youssoufi a toujours été très étroite face au Palais. Son gouvernement, au pouvoir limité ne pouvait que décevoir la majeure partie des Marocains.
Le gouvernement dit « d'alternance » rassemblait neuf partis de sensibilités politiques contradictoires, des communistes à la droite modérée (RNI) en passant par les socialistes (USFP) et les nationalistes (Istiqlal). Ces trois derniers partis formant l’ossature de la coalition formée en mars 1998. Le deuxième gouvernement Youssoufi, formé en septembre 2000 était composé de la même coalition, avec comme seule nouveauté notable, l’entrée d’Abbas El Fassi, le secrétaire général de l’Istiqlal.
Après la mort d'Hassan II, plusieurs remaniements avaient permis s'expulser les personnalités les plus proches de l'ancien roi, notamment Driss Basri qui détenait le ministère de l'Intérieur depuis... 1979. C’était l’homme fort du régime tout au long des années 1980 et 1990.
La nomination de ce gouvernement qui symbolisait l’« arrivée de la gauche au pouvoir », avait généré beaucoup d’espoirs, largement déçu depuis en raison de son peu de marge de manœuvre. L’essentiel du pouvoir est toujours détenu par le Palais (le roi et ses conseillers). La nommination de « super-préfets » dans les régions en 2001 a encore accentué la préeminence de Palais sur le gouvernement (voir la fiche)... Dans le deuxième gouvernement Youssoufi (septembre 2000) figuraient quatre ministres supplémentaires qui sont des proches du Palais, soit 8 sur 33.
Les anciens chefs de gouvernements
Driss Jettou - octobre 2002 - septembre 2007
Abderrahman El Youssoufi - février 1998 - septembre 2002
Abdellatif Filali - mai 1994 - février 1998
Mohamed Karim Lamrani - août 1992 - mai 1994
Azzedine Laraki - septembre 1986 - août 1992 Mohamed Karim Lamrani - novembre 1983 - septembre 1986
Maâti Bouabid - mars 1979 - novembre 1983
Ahmad Osman - novembre 1972 - mars 1979
Mohamed Karim Lamrani - août 1971 - novembre 1972
Ahmad Laraki - octobre 1969 - août 1971
Mohamed Benhima - juillet 1967 - octobre 1969
Le roi Hassan II - juin 1965 - juillet 1967
Mohamed Ahmad Bahnini - novembre 1963 - juin 1965
Le roi Hassan II - février 1961 - novembre 1963
Le roi Mohamed V - mai 1960 - 26 février 1961
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