زمرودة مرحبا بك
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Le Maroc est un État unitaire Hormis un pouvoir limité accordé aux municipalités (voir plus bas), le pays tout entier est dirigé depuis Rabat.
Une « décentralisation » a toutefois été engagée en juillet 2001 par la nomination de « super-walis » (gouverneur) dotés en janvier 2002 de pouvoirs très importants. Ces chefs locaux ne sont pas élus, mais nommés par le Palais et dépendent directement du roi. Ce semblant de décentralisation est une façon pour le Palais d'imposer son pouvoir au niveau local par dessus le gouvernement. Cette stratégie devrait limiter la portée de la mise en place éventuelle d'un gouvernement disposant d'une légitimité démocratique en septembre 2002.
La capitale politique : Rabat (1,4 millions d'hab.). La plus grande ville du Maroc est Casablanca (3 millions d'hab.) qui fait figure de capitale économique. Rabat a été choisi comme capitale par le général Lyautey en 1912 en remplacement de Fès perçue comme trop rebelle par l’occupant français. Dans le passé, le Maroc a souvent changé de capitale : Marrakech, Meknès, Rabat, Fès furent tour à tour capitale.
Le pouvoir s'est toujours imposé difficilement dans les régions périphériques :
Traditionnellement, on oppose au Maroc le bled makhzen (l'administration centrale) au bled Siba (l'ensemble des tribus, en particulier dans les montagnes, toujours prêtes à la dissidence). Certaines régions jouissent, de fait, d'une certaine autonomie, c'est le cas du Rif, région montagneuse jadis frondeuse, où le pouvoir marocain ferme les yeux sur la culture du cannabis (appelée localement le kif) qui fait vivre la région.
Aujourd'hui la menace ne vient plus vraiment d'un monde rural marginalisé (ou amadoué), mais des quartiers périphériques des grandes métropoles urbaines où la misère fait progresser l'audience des islamistes.
Parmi les projets de règlement du problème du Sahara occidental figure l’idée de lui accorder une large autonomie au sein du royaume du Maroc.
Les 16 régions et leurs différentes provinces ou préfectures
La région d’Oued Eddahab-Lagouira : 1 province (Oued Eddahab)
La région deLaâyoune-Boujdour : 1 préfecture (Laâyoune) et 1 province (Boujdour)
La région de Guelmim - Es Semara : 5provinces (Assa-Zag, Es-Semara, Guelmim, Tan-Tan et Tata).
La région de Souss-Massa-Drâa : 5 provinces (Ouarzazate, Zagora, Taroudant, Chtouka-Aït Baha et Tiznit) et 2 préfectures : Agadir-Ida Ou-tanane, Inzegane-Aït Melloul.
La région du Gharb-Cherarda-Beni Hssen : 2 provinces (Kénitra et Sidi Kacem).
La région de la Chaouia-Ouerdigha : 3 provinces (Ben Slimane, Khouribga et Settat).
La région de l'Oriental : 6 provinces (Oujda-Angad, Berkane, Taourirt, Figuig, Jérada et Nador).
La région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër : 3 préfectures (Rabat, Salé et Skhirat-Témara) et 1 province (Khémisset).
La région de Doukkala-Abda : 2 provinces (El Jadida et Safi).
La région de Tadla-Azilal : 2 provinces (Beni Mellal et Azilal).
La région de Meknès-Tafilalet : 2 préfectures (Al Ismailia et Meknès-El Menzah) et 3 provinces (El Hajeb, Ifrane et Errachidia).
La région de Fès- Boulemane : 3 préfectures (Fès El Jadid - Dar Dbibegh, Fès-Médina et Zouagha - Moulay Yacoub) et 2 provinces (Boulemane et Séfrou).
La région de Taza-El Hoceima-Taounate : 3 provinces (Al Hoceima, Taounate et Taza).
La région du Grand Casablanca : 8 préfectures (Casablanca-Anfa, Aïn Chock-Hay-Hassani, Aïn-Sebaâ-Hay-Mohammadi, Ben Msik-Sidi Othmane, Sidi El Barnoussi-Zenata, El Fida-Derb Soltane, Mechouar-Casablanca et Mohammedia).
La région de Tanger-Tétouan : 3 préfectures (Fahss-Bni Makada, Tanger-Asilah et Tétouan) et 2 provinces (Chefchaouen et Larache).
La région de Marrakech-Tensift-El Haouz : 3 préfectures (Marrakech-Médina, Marrakech-Ménara et Sidi Youssef Ben Ali) et 4 provinces (El Kelaâ Sraghna, Essaouira, Chichaoua et El Haouz).
La portée de la régionalisation au Maroc : dans l'État régional, l'autonomie accordée aux régions va plus loin qu'une simple décentralisation de l'administration. La régionalisation administrative, que l'on rencontre en France ou au Maroc par exemple, n'instaure aucune compétence normative au profit des régions. La régionalisation politique, elle, débouche sur une dualité de sources normative, sur la reconnaissance d'un pouvoir législatif régional. (Par Mustapha Sehimi, Maroc-Hebdo, décembre 2001).
Les municipalités
« Après 25 ans d'existence, la démocratie locale a démontré ses limites. D'autant plus que son texte de base n'a pas connu par la suite de modification notable... Il faut reconnaître qu'après quarante ans de gestion locale, l'expérience de décentralisation au Maroc n'a pas été concluante à bien des égards. Partout, nous constatons l'état déplorable de nos villes et villages, la situation désastreuse des régies et services publics communaux, les détritus qui jonchent nos rues, les parcs et jardins qui périclitent, les voies publiques défoncées et tant d'autres carences qui ne font pas la fierté de la gestion de nos cités... (…) Dans la pratique, la tutelle telle qu'elle est conçue et exercée par la hiérarchie, ralentit l'élan des édiles locaux. D'un droit de contrôle tout à fait logique du représentant de l'État, la tutelle s'octroie bien souvent des prérogatives que le législateur ne lui confère pas.. Le fait de cloisonner les communes urbaines et rurales dans des compétences de gestion administrative les coupe entièrement de la base. Les élus ont l'impression d'être des fonctionnaires et non pas des mandataires… Quand il y a trop d'intermédiaires, la place des maires se réduit à un espace étroit qui ne correspond nullement à leur mandat... » (extraits d'un article de Mohamed Boufous, ancien gouverneur, l'Économiste, 20 août 2001)
Bibliographie
Les finances des collectivités locales au Maroc | |
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