Pourquoi y a-t-il une doctrine de la Trinité ? L’Eglise primitive a fait
l’expérience de Dieu en tant que Père, fils et Esprit Saint.
C’est pour faire face à des hérésies qu’une doctrine cohérente et
systématique fut établie.
Arius (environ 250-336) fut excommunié de l’Eglise pour hérésie. Il
soutenait que Jésus était divin mais que sa divinité n’était que
partielle et qu’il l’avait reçue. Selon Arius, « le Père, le Fils, et
l’Esprit Saint sont trois être distincts, complètement différents qui ne
partagent pas du tout la même nature ou la même essence. »
Au VIème siècle, Philoponus d’Alexandrie professait
qu’il y avait trois dieux, tous trois de la même espèce bien que
distincts et séparés.
Ces deux positions ressemblent fort au polythéisme.
A l’autre extrême, Sabellius ramenait la Trinité à une
unité ayant trois modes d’expression. Le Père, le Fils et le Saint
Esprit ne sont que des noms symbolisant un seul Dieu dans ses
différentes activités. Au lieu de trois personnes, il n’y a qu’un seul
être qui change de masque selon qu’il agit en tant que créateur,
rédempteur ou auteur de la sanctification.
Face à de telles hérésies, le concile de Constantinople
de 381, s’appuyant sur les déclarations du Concile de Nicée de 325, prit
position : un seul Dieu (une seule substance) et trois personnes. C’est
la position prise par les Eglise et qui se résume dans le symbole de
Saint Athanase :
« Nous adorons un Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l’unité, sans
confondre les Personnes ni diviser l’Etre Divin. Car il y a une
Personne du Père, une du Fils, et une de l’Esprit Saint ; mais la déité
du Père, du Fils et du Saint Esprit est une. »