Les oiseaux ne peuvent pas encore lire les panneaux routiers, mais ils savent que certaines routes ont des limites de vitesse plus élevées que d’autres. Ainsi, ils vont choisir de décoller plus loin des voitures qui circulent sur une route plus rapide, que sur une route plus lente, indépendamment de la vitesse réelle des voiture. Pierre Legagneux de l’Université du Québec à Rimouski et Simon Ducatez de l’Université McGill à Montréal, Canada, ont travaillé ensemble en France, en 2006. Ils ont commencé à étudier les oiseaux qu’ils croisaient lorsqu’il se rendait à leur laboratoire.
Ils ont constaté que là où il y avait une limite de vitesse à 50 km/h, les oiseaux décollaient en général lorsque les voitures était à une distance d’environ 15 mètres, alors que sur une route limité à 110 km par heure, ils décollaient à environ 75 mètres du véhicule le plus proche. Ils font cela, même lorsqu’ils sont confrontés à une voiture qui roule vite sur la route lente ou lentement sur une voie rapide.
Les oiseaux n’ont pas répondu à la vitesse de la voiture, mais plutôt à la limite de vitesse du tronçon de route. Les chercheurs pensent que les oiseaux considèrent les voitures comme des prédateurs et se rendent compte que dans certaines parties de leur environnement, ils sont plus dangereux que d’autres.Les deux biologistes ont également découvert que la distance à laquelle les oiseaux décollaient variait selon la saison. Ils ont laissé les voitures se rapprochées au printemps, et se sont comportés avec plus de prudence en automne. Legagneux et Ducatez pensent que c’est, soit parce que les oiseaux sont plus actifs au printemps notamment pour nourrir leurs petits, ou que les jeunes oiseaux juvéniles ont moins d’expérience avec les voitures.
Les oiseaux sont capables d’associer les milieux, comme les forêts ou les routes, avec le risque, pour Christopher Lepczyk, un ornithologue de l’Université de Hawaii, Manoa. Il pense que le travail pourrait inciter au suivi des études comparant les oiseaux dans les zones urbaines et rurales et, peut-être, encourager des méthodes plus novatrices.