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 La philosophie de Descartes

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جنون
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La philosophie de Descartes Empty
20022016
مُساهمةLa philosophie de Descartes

La philosophie de Descartes Rene_descartes
Sommaire de l'article [[size=15]Cacher][/size]



[size=34][size=34]La Philosophie de René Descartes, fondateur du rationalisme et de la philosophie moderne[/size][/size]

René Descartes a fondé la philosophie moderne, ou philosophie rationaliste, laquelle aboutira à la découverte du cogito, de la conscience réflexive.
 
Descartes a fondé le rationalisme moderne, il s’est pour cela appuyé sur les forces de la raison et sur l’évidence, de façon à atteindre le vrai de manière sûre, le but de la connaissance étant de « nous rendre commemaître et possesseurs de la nature » (ce que certains verront comme le début de l’ère de la technique, dominatrice et méprisante à l’égard de la planète : Heidegger lui-même verra chez Descartes l’achèvement de la philosophie de la technique).

[size=34][size=34]Descartes et la Méthode : la fondation de la science cartésienne[/size][/size]

Nous devons à Descartes une méthode fondée en raison. La question suivante est à l’origine de cette méthode : comme, en effet, accéder à la vérité ?
La question était cruciale au XVIIème siècle car si la science de son côté se développait (ex : 1628, découverte de la circulation du sang…), la philosophie scolastique, alors dominante, ne pouvait satisfaire les esprits. Elle accordait, en effet, trop d’importance au principe d’autorité et ne dégageait pas, de fait, une méthode véritablement rationnelle.
Descartes va opérer une révolution philosophique en partant du bon sens/raison :
–          La raison, faculté de distinguer le vrai du faux, est échue en partage à tous (ce qu’on appelle l’universalisme cartésien)
–          C’est de ce « bon sens », la chose du monde la mieux partagée (parfois appelée lumière naturelle parDescartes), dont il faut faire un usage judicieux, en mettant au point une méthode, soit un chemin, une route permettant d’atteindre la vérité.
La méthode rationnelle sera, dans ces conditions, constituées par un ensemble de règles, dont l’application conduit, avec certitude, au résultat.
Pour découvrir la vérité, laissons de côté le hasard pour ne procéder que de façon méthodique. Si cette approche peut nous apparaître comme allant de soi, elle constitue un élément neuf à l’époque de Descartes, mais aussi important, décisif :
–          Toute la méthode consistera à suivre un ordre, c’est-à-dire à ramener les propositions obscures aux plus simples et à nous élever ensuite, par degrés, du plus simple au plus complexe, en s’appuyant toujours sur l’intuition et la déduction.
–          L’intuition, vue ou regard précis et indubitable, conception d’un esprit pur et attentif, connaissance directe ou immédiate, permet en effet de recevoir une chose pour vraie, de saisir une idée dans sa clarté et sa distinction – lesquelles représentent, pour Descartes, les véritables critères de la vérité.
►  Est claire une idée (un contenu spirituel, tout objet de pensée en tant que pensé) présente et manifeste à un esprit attentif.
►  L’idée distincte, elle, apparaît comme celle qui est absolument précise et différente de toutes les autres.
Ainsi, la démarche de Descartes repose sur l’évidence, à savoir le caractère de ce qui s’impose immédiatement à l’esprit et entraîne son assentiment.
A côté de l’intuition, la déduction rationnelle est nécessaire :
–          Elle est une opération discursive supposant un cheminement, une démonstration, un enchaînement logique, soit tout ce qui implique une succession.
–          L’intuition est d’un seul tenant, alors que la déduction représente un mouvement ordonné, allant de propositions en propositions, un lien établi entre des vérités intuitives.
La méthode de Descartes, reposant sur l’intuition rationnelle et la déduction, ne serait rien sans le doute :
–          Le doute cartésien n’est pas sceptique, mais méthodique. Nécessaire pour balayer les fausses opinions et parvenir à l’évidence, il consiste à suspendre provisoirement tout ce qui n’est pas certain.
–          A la différence des sceptiques, qui ne doutent que pour douter, Descartes doute pour parvenir au vrai et édifier une science certaine.
–          Son doute est un instrument de travail, il est volontaire et hyperbolique, c’est-à-dire, dépassant la mesure et poussé à l’extrême.
–          Descartes, considérant comme absolument faux ce qui n’est que douteux, fait ici l’hypothèse d’un malin génie, un dieu méchant ou mauvais qui pourrait nous tromper en permanence – hypothèse méthodologique destinée à universaliser le doute.

[size=34][size=34]La métaphysique de Descartes :[/size][/size]

a)      Le cogito, Dieu, les idées innées

►  Le cogito
Au sein du doute, Descartes rencontre une première certitude, le cogito (« je pense » en latin). Le cogito représente la conscience de soi du sujet pensant.
En effet, aussi universel que soit le doute, puisqu’il porte sur la totalité des connaissances, il y a quelque chose qu’il ne saurait atteindre : c’est sa propre condition, car doutant, je pense et, pensant, je suis.
Dans le Discours de la méthode, le cogito semble énoncé déductivement (cogito, ergo sum). Mais cette proposition est, en réalité, le fruit d’une induction directe : la première vérité qui se présente intuitivement à l’esprit lorsqu’il doute.
–          mais que suis-je, moi qui suis ? je suis essentiellement pensée, cette dernière désignant tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement pour nous même.
–          ainsi l’activité de l’esprit et la conscience me caractérisent : la conscience est l’essence de la pensée.
►  Dieu
La seconde vérité découverte par Descartes est d’ordre métaphysique, et concerne l’existence de Dieu. Il démontre cette existence de plusieurs manières.
–          La preuve spécifiquement cartésienne est la preuve par l’idée de parfait, en effet, parmi les idées qui sont en moi se trouve l’idée de Dieu, idée d’un être souverain, tout puissant, éternel, infini (idée de perfection et d’infini).
–          Or, comment cette idée de parfait pourrait-elle procéder d’un être imparfait ? en réalité, il me faut admettre l’existence d’un être contenant en soi autant de perfection que l’idée en représente, c’est-à-dire Dieu.
–          Ainsi, Dieu existe.
Il faut entendre par Dieu, une substance souverainement parfaite, et dans laquelle, nous ne concevons rien qui enferme quelque défaut, ou limitation de perfection.
–          Cet être parfait ne saurait être que vérace : il me garantit, en effet, que les idées que je conçois comme claires et distinctes sont vraies.
–          La « véracité divine » découle de la nature même de Dieu, qui ne saurait m’induire en erreur, puisqu’il est parfait.
L’idée de Dieu fait partie des idées innées.
►  Les idées innées
Elles sont celles ne venant pas par l’entremise des sens et de l’expérience. Ce sont de vraies et immuables natures, constituant le trésor de mon esprit.
Il existe trois sortes d’idées (une idée désignant tout ce qui est  en notre esprit lorsque nous concevons une chose) :
–          celles qui sont nées avec moi (innées)
–          celles qui viennent du dehors (ce sont les idées sensibles, comme l’idée d’une chose extérieure, de la terre, du ciel…)
–          celles qui sont faites et inventées par moi (ce sont les idées factices, comme l’idée de chimère)

b)      Le dynamisme spirituel et la liberté humaine

En sa quête métaphysique, Descartes approfondit l’essence du dynamisme spirituel de l’homme : il souligne la supériorité de l’entendement (faculté par laquelle nous apercevons les idées) sur l’imagination (puissance de représenter les choses de manières sensibles).
L’imagination n’est pas nécessaire à l’essence de mon esprit et demande un effort particulier. Le travail de l’entendement lui, est beaucoup plus simple.
–          par exemple, imaginer un polygone à mille côté est extrêmement difficile, à la différence de le concevoir.
–          « j’ai besoin d’une particulière contention d’esprit pour imaginer, de laquelle je ne me sers point pour concevoir ».
Cette explicitation du dynamisme spirituel de l’homme est inséparable d’une méditation sur la liberté.
Descartes considère la liberté d’indifférence (état dans lequel la volonté se trouve lorsqu’elle n’est point portée, par la connaissance de ce qui est vrai ou bien, à suivre un parti plutôt qu’un autre) comme le plus bas degré de la liberté.
–          la vraie liberté exclue d’indifférence. Elle se caractérise par l’absence de contrainte extérieure.
–          Elle désigne un choix éclairé par la connaissance du vrai.
C’est cette liberté humaine qui permet de comprendre le mécanisme de l’erreur, laquelle naît de la disproportion entre ma volontéentendement nécessairement fini et limité. L’erreur se produit quand ma volonté (infinie) acquiesce à une idée (confuse) de mon entendement (pouvoir d’affirmer ou de nier, sans aucune limite), lequel est fini.

[size=34][size=34]La science cartésienne :[/size][/size]

Aux yeux de Descartes (et de son époque), la philosophie englobe la science et l’étude de toute la nature.
Dans une définition célèbre, Descartes affirme, en effet, que la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique et donc le tronc est la physique. Les branches qui sortent du tronc représentent toutes les autres sciences.
–          La physique, la science de la nature est mécaniste car tous les objets de la nature relèvent des lois de l’étendue et du mouvement.
–          La matière, quant à elle, se ramène aux yeux de Descartes, à de l’étendue géométrique et non pas à un ensemble de qualités sensibles (elle n’est pas dans son essence, chose dure, pesante, colorée…)
–  La matière désigne une substance étendue en longueur, largeur et profondeur.
–  C’est désormais l’espace géométrique et mathématique qui apparaît comme constitutif de la matière.
–          Le corps vivant, lui aussi, relève d’une explication mécaniste : c’est une machine que nous devons comprendre selon un modèle mécanique.
–          Quant à l’animal, il n’est rien d’autre qu’un pur mécanisme corporel, dépourvu de sensibilité, de pensée et de langage, un automate agencé par Dieu.
– C’est ici la thèse de l’animal-machine. Cette expression désigne l’animal et le corps animal, en tant qu’ils sont conçus comme des machines, de simples mécanismes matériels, des automates produits par la nature.

[size=34][size=34]Morale et sagesse chez Descartes :[/size][/size]

Si la philosophie englobe la science, elle désigne aussi l’étude de la sagesse. Elle représente, dans le contexte cartésien, une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir.
Il est à noter que, cet idéal difficile à atteindre et à réaliser, inséparable d’une tâche intellectuelle ardue, laisse le champ ouvert à ce que Descartes appelle une morale par provision, plus aisée à construire que la morale définitive.
–          il s’agit d’un ensemble de règles de vie provisoires, destinées à organiser l’existence, en attendant la morale reposant sur la raison.
Une morale par provision désigne quelque chose d’immédiatement utilisable.
–          cette morale est d’inspiration stoïcienne : il s’agit de changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde, de tâcher de se vaincre que la fortune
Si Descartes n’a pas édifié sa morale définitive, il nous a néanmoins (dans Les Passions de l’âme) donné des indications très importantes pour la compréhension des mécanismes passionnels.
–          cette compréhension peut conduire à une pleine maîtrise des passions.
–          Qu’est donc une passion dans la terminologie cartésienne ? un phénomène causé dans l’âme par l’action du corps et résultant de cette action.
–          Les passions représentent pour Descartes, tous les phénomènes affectifs : l’amour, la haine, l’ambition, le désir, les émotions,…
–          Descartes étudie aussi la physiologie des passions, représentations liées aux mouvements des esprits animaux, éléments subtils circulant dans tout l’organisme et assurant une fonction d’intermédiaires entre l’âme et le corps.
Ainsi, par sa méthode, par son approche scientifique, par son mécanisme, mais aussi par sa psychophysiologie des passions, Descartes a fondé la modernité : il est le héros de la réflexion moderne.
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رد: La philosophie de Descartes
مُساهمة السبت فبراير 20, 2016 12:15 pm من طرف جنون
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[size=34][size=34]Du doute à la conscience : le chemin de Descartes[/size][/size]

Dans le Discours de Méthode, Descartes opère une séparation entre d’un côté la vie pratique, domaine de l’action, et de l’autre la science, domaine de la vérité.
Dans la vie pratique, la résolution doit être le maitre-mot. Descartes donne l’exemple de l’homme perdu dans une forêt: si il ne se résout pas à marcher droit, mais au contraire hésite et revient sans cesse sur ses pas, il a peu de chances de trouver son chemin. La vie pratique se contente du vraisemblable, du probable, un ersatz de vérité. Il faut agir, sous peine de paralysie. La philosophie morale de Descartes se satisfait de l’approximatif, l’important est l’action, peu importe la méthode.

En science, parce qu’elle est recherche de la vérité, l’homme doit atteindre des vérités absolues. Ces vérités ne peuvent être trouvées qu’à l’aide d’une méthode. Descartes propose de rejeter tout ce qu’il croit être vrai, pour vérifier si une chose résiste au doute.

[size=34][size=34]Doute méthodique et Doute sceptique[/size][/size]

Descartes affirme d’emblée que son doute vise à détruire le doute (doute hyperbolique). Ce n’est qu’une méthode, un doute provisoire autrement dit. Le doute sceptique, lui, est permanent : il affirme qu’aucune vérité ne peut être trouvée. Le doute méthodique est volontaire et hyperbolique (il porte sur l’ensemble des connaissances). Ce qui échappera au doute absolu sera ainsi une vérité absolue. “Doutons de notre raison” est le point de départ de la méthode cartésienne.

[size=34][size=34]Du doute à la conscience : Je pense donc je suis (expression du cogito)
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Pour doute, il faut un sujet, il faut un “je”. Même si toutes les représentations du sujet sont fausses (exemple de la bougie), il reste que ce sont celles d’un sujet. Il y a donc un sujet irréductible, incontestable, qui pense. Un je pense intuitif. Or si je pense, je suis. Le cogito est né : le sujet pensant est conscient de lui-même. Le sujet non seulement pense mais est conscient qu’il pense.
La conscience devient ainsi la terre natale de la vérité, le sol ferme sur lequel on peut fonder la connaissance.
La rupture avec les Grecs (Platon/Socrate/Aristote) est importante : les grecs pensaient la vérité comme transcendante, extérieure à l’homme. La vérité préexistait à l’homme, il pouvait la découvrir grâce à la méditation, mais non la créer. Descartes redonne à l’homme son pouvoir grâce à la conscience, le place au centre du Savoir en affirmant que la vérité est immanente.
جنون
رد: La philosophie de Descartes
مُساهمة السبت فبراير 20, 2016 12:15 pm من طرف جنون
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[size=34]La philosophie de Descartes Giacometti_jean_genet.1280459693

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Sommaire de l'article [[size=15]Cacher][/size]


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[size=34][size=34]Je pense donc je suis : le cogito[/size][/size]

Cette citation sur la conscience est extraite du Discours de la Méthode, oeuvre-phare de la philosophie de RenéDescartes, dans laquelle il relate sa vie et la manière dont il a pu s’appuyer sur la certitude de son existence afin de fonder une nouvelle métaphysique.
Descartes cherche un fondement sûr pour bâtir la connaissance, un point fixe à partir duquel fonder le savoir et accéder aux vérités.
Pour cela, il propose deux méthodes pour y parvenir :
– celle du doute
– celle du malin génie
Ces deux méthodes parviendront au même résultat : la certitude de l’existence de la subjectivité.

[size=34][size=34]1/ Le doute méthodique : la voie active[/size][/size]

Descartes décide de volontairement mettre en doute toutes ses connaissances et opinions. Que reste-t-il de cette mise hors circuit du monde et des ses objets ? Que c’est lui, sujet, qui doute. Or, pour douter, il faut penser.Donc, si je doute, je pense, et si je pense, je suis.
Le doute, qui au départ mettait tout en question, se renverse et devient source de certitude. La dialectique deDescartes crée le cogito.

[size=34][size=34]2/ Le malin génie : la voie passive[/size][/size]

Descartes fait l’hypothèse qu’une force obscure le trompe, en lui faisant passer pour vraies des représentations fausses.
Mais là aussi, si on peut me tromper, si mes sens peuvent être source d’illusions, il reste que j’ai le pouvoir de suspendre mon jugement. Et là aussi, cette suspension est une action de la pensée qui vient prouver mon existence irréfutable.

Je supposerai donc […] qu’un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant, a employé toute son industrie à me tromper; je penserai que le ciel, l’air, la terre, les couleurs, les figures, les sons, et toutes les autres choses extérieures , ne sont rien que des illusions et rêverie dont il s’est servi pour tendre des pièges à ma crédulité; je me considérerai moi-même comme n’ayant point de mains, point d’yeux, point de chair , point de sang ; comme n’ayant aucun sens , mais croyant faussement avoir toutes ces choses; je demeurerai obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il n’est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d’aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement : c’est pourquoi je prendrai garde soigneusement de ne recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai si bien mon esprit à toutes les ruses de ce grand trompeur , que, pour puissant et rusé qu’il soit, il ne me pourra jamais rien imposer

[size=34][size=34]Descartes, la substance et la chose qui pense[/size][/size]

Mais qu’est- ce donc que je suis ? une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ? c’est une chose qui doute, qui entend, qui conçoit, qui affirme,qui nie, qui veut, qui ne veut pas , qui imagine aussi, et qui sent. Certes, ce n’est pas peu si toutes ces choses appartiennent à ma nature. Mais pourquoi n’y appartiendraient-elles pas? Ne suis-je pas celui-là même qui maintenant doute presque de tout, qui néanmoins entend et conçoit certaines choses , qui assure et affirme celles-là seules être véritables, qui nie toutes les autres, qui veut et désire d’en connaître davantage , qui ne veut pas être trompé, qui imagine beaucoup de choses , même quelquefois en dépit que j’en aie, et qui en sent aussi beaucoup, comme par l’entremise des organes du corps. Y a-t-il rien de tout cela qui ne soit aussi véritable qu’il est certain que je suis et que j’existe, quand même je dormirais toujours, et que celui qui m’a donné l’être se servirait de toute son industrie pour m’abuser ? Y a-t-il aussi aucun de ces attributs qui puisse être distingué de ma pensée, ou qu’on puisse dire être séparé de moi-même? Car il est de soi si évident que c’est moi qui doute, qui entends et qui désire, qu’il n’est pas ici besoin de rien ajouter pour l’expliquer. Et j’ai aussi certainement la puissance d’imaginer; car, encore qu’il puisse arriver (comme j’ai supposé auparavant) que les choses que j’imagine ne soient pas vraies

[size=34][size=34]Naissance du cogito[/size][/size]

Dans les deux méthodes, actives ou passives, le certitude du cogito est acquise. Le Sujet, sûr de son existence, peut agir en tant que terre natale de la Vérité.
Cette assertion, aujourd’hui considérée comme allant de soi, a révolutionné la philosophie et agi comme la prémisse de la philosophie moderne, comprise comme la mise au centre du Sujet. Kant, Spinoza, ou encoreSartre et Husserl, ne remettront jamais en question cet “acquis philosophique”, ce cogito ergo sum.

Pour aller plus loin sur le cogito cartésien :

Le Discours de la Méthode

Résumé de la philosophie de Descartes

Descartes et les passions de l’âme

Descartes et la métaphysique

Descartes et la Technique

Citations de René Descartes




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جنون
رد: La philosophie de Descartes
مُساهمة السبت فبراير 20, 2016 12:16 pm من طرف جنون
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[size=34][size=34]Synthèse de la Métaphysique cartésienne[/size][/size]

La métaphysique de Descartes se lit dans deux oeuvres, Le Discours de la Méthode et les Méditations Métaphysiques, dans lesquels Descartes se livre à la recherche de la vérité sur la nature de l’homme et celle de Dieu.
La connaissance doit être fondée en raison, selon Descartes. Kant battra en brèche le rationalisme deDescartes en affirmant que le sujet humain ne peut connaître ni Dieu, ni le moi, ni le monde. Si lamétaphysique de Descartes et sa méthodologie ont vieilli, le cogito reste l’horizon indépassable de la philosophie moderne.


[size=34][size=34]Descartes, le cogito, Dieu et les idées innées :
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Le cogito, conséquence du doute :

Pourquoi douter ? Pour trouver un fondement certain à la connaissance. En supposant qu’un malin génie nous trompe en toutes nos représentations et croyances. Les illusions des sens (exemple de la bougie) fournissent également à Descartes un motif pour douter.

Mais, pour ce qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fut entièrement indubitable
Comment douter ? De manière méthodique, a contrario des philosophes sceptiques.

Non que j’imitasse pour cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter, et affectent d’être toujours irrésolus : car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu’à m’assurer, et à rejeter la terre mouvante et le sable, pour trouver le roc ou l’argile
Au sein du doute, Descartes rencontre une première certitude, le cogito (« je pense » en latin). Le cogito représente la conscience de soi du sujet pensant. En effet, aussi universel que soit le doute, puisqu’il porte sur la totalité des connaissances, il y a quelque chose qu’il ne saurait atteindre : c’est sa propre condition, car doutant, je pense et, pensant, je suis.
Je suis, donc. Mais que suis-je ?

– Je suis essentiellement pensée, cette dernière désignant tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement pour nous-même.
– ainsi l’activité de l’esprit et la conscience me caractérisent : la conscience est l’essence de la pensée.

Dieu et la preuve d’existence :

La deuxième vérité découverte par Descartes est l’existence de Dieu, que Descartes expose en trois points :

– la preuve par l’idée de parfait : en effet, parmi les idées qui sont en moi se trouve l’idée de Dieu, idée d’un être souverain, tout puissant, éternel, infini.
– Or, comment cette idée de parfait pourrait-elle procéder d’un être imparfait ? En réalité, il me faut admettre l’existence d’un être contenant en soi autant de perfection que l’idée en représente, c’est-à-dire Dieu.
– Ainsi, Dieu existe.
Il faut entendre par Dieu, une substance souverainement parfaite, et dans laquelle, nous ne concevons rien qui enferme quelque défaut, ou limitation de perfection.
– Cet être parfait ne saurait être que vérace : il me garantit, en effet, que les idées que je conçois comme claires et distinctes sont vraies.
– La « véracité divine » découle de la nature même de Dieu, qui ne saurait m’induire en erreur, puisqu’il est parfait.
L’idée de Dieu fait partie des idées innées.

Les idées innées chez Descartes :

Les idées innées sont les idées ne venant pas des sens et de l’expérience. Elles sont vraies et immuables et constituent le trésor de mon esprit.
Il existe trois sortes d’idées (une idée désignant tout ce qui est en notre esprit lorsque nous concevons une chose) :
– celles qui sont nées avec moi (innées)
– celles qui viennent du dehors (ce sont les idées sensibles, comme l’idée d’une chose extérieure, de la terre, du ciel…)
– celles qui sont faites et inventées par moi (ce sont les idées factices, comme l’idée de chimère)

[size=34][size=34]Descartes et la liberté humaine :[/size][/size]

En sa quête métaphysique, Descartes approfondit l’essence de l’esprit humain : il souligne la supériorité de l’entendement (faculté par laquelle nous apercevons les idées) sur l’imagination (puissance de représenter les choses de manières sensibles).
L’imagination n’est pas nécessaire à l’essence de mon esprit et demande un effort particulier. Le travail de l’entendement lui, est beaucoup plus simple.
– par exemple, imaginer un polygone à mille côté est très difficile, à la différence de le concevoir (« j’ai besoin d’une particulière contention d’esprit pour imaginer, de laquelle je ne me sers point pour concevoir »).
Cette explicitation du dynamisme spirituel de l’homme est inséparable d’une méditation sur la liberté.

Descartes et la Liberté d’indifférence :

Descartes considère la liberté d’indifférence (état dans lequel la volonté se trouve lorsqu’elle n’est point portée, par la connaissance de ce qui est vrai ou bien, à suivre un parti plutôt qu’un autre) comme le plus bas degré de la liberté.
– la vraie liberté exclue l’indifférence. Elle se caractérise par l’absence de contrainte extérieure.
– La liberté d’indifférence désigne un choix éclairé par la connaissance du vrai.
C’est cette liberté humaine qui permet de comprendre le mécanisme de l’erreur, laquelle naît de la disproportion entre ma volonté et mon entendement nécessairement fini et limité. L’erreur se produit quand ma volonté (infinie) acquiesce à une idée (confuse) de l’entendement.
En fondant le cogito, la subjectivité peut construire le monde. Ce legs de Descartes à la philosophie sera définitif.
جنون
رد: La philosophie de Descartes
مُساهمة السبت فبراير 20, 2016 12:17 pm من طرف جنون

[size=34][size=34]La philosophie de Descartes Descartes[/size][/size]

Sommaire de l'article [[size=15]Cacher][/size]



[size=34][size=34]Citations et phrases importantes de René Descartes, philosophe français[/size][/size]

René Descartes est le philosophe français le plus célèbre grâce à son cogito, cette formule magique inventée pour affirmer la certitude du sujet sur sa propre existence, existence à partir de laquelle le monde est construit. On fait souvent de Descartes le second “moment” de la philosophie, après Platon et avant Kant.

[size=34][size=34]Descartes et la connaissance :[/size][/size]

– “Le bons sens est la chose du monde la mieux partagée” (explication de la citation)
– “C’est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher”
– “Toute science est une connaissance certaine et évidente”
– “Ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer bien davantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s’en éloignent”
– “Ainsi souvent  lorsqu’on dort, et même quelquefois  étant éveillé, on imagine  si fortement  certaines  choses qu’on pense les voir devant soi ou les sentir en son corps, bien qu’elles n’y soient aucunement”

[size=34][size=34]Pensées de Descartes sur la subjectivité :[/size][/size]

– “Je pense, donc je suis” (explication de la citation)
– “Je suis comme un milieu entre Dieu et le néant”
– “La raison est la seule chose qui nous rend hommes”
– “La puissance  de bien juger, de distinguer  le vrai d’avec le faux, qui est proprement  ce qu’on nomme le bon sens, ou la raison, est naturellement  égale en tous les hommes”

[size=34][size=34]Descartes et la morale :[/size][/size]

“- Je ne suis point d’opinion  … qu’on doive s’exempter  d’avoir des passions;  il suffit qu’on les rende sujettes  à la raison, et lorsqu’on les a ainsi apprivoisées, elles sont quelquefois  d’autant plus utiles qu’elles penchent  plus vers l’excès”
– “La volonté est tellement libre de sa nature qu’elle ne peut jamais être contrainte”
– “Il n’y a personne qui ne désire se rendre heureux;  mais plusieurs n’en savent pas le moyen”
– “Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n’avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leur excès”
– “Les passions sont le sel de la vie”
– “Les plus grandes  âmes sont capables  des plus grands vices aussi bien que des plus grandes  vertus”
– “La Passion est passivité de l’âme et activité du corps”

[size=34][size=34]Descartes et l’existence de Dieu :[/size][/size]

– “J’ai en quelque  façon premièrement  en moi la notion de l’infini, que du fini, c’est-à-dire de Dieu, que de moi-même”
– “Sur un seul point, la puissance  de Dieu est en défaut:  il ne peut faire que ce qui est arrivé ne soit pas arrivé”

[size=34][size=34]Descartes, le doute et la philosophie :[/size][/size]

– “C’est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher de les ouvrir, que de vivre sans philosopher”
– “Ce mot de philosophie signifie l’étude de la sagesse, et que par la sagesse on n’entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir, tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts”
Pour aller plus loin :
La philosophie de Descartes
Le cogito chez Descartes
La métaphysique chez Descartes
 

La philosophie de Descartes

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