Jean-Jacques Rousseau est un philosophe genevois de langue française considéré comme un des principauxphilosophes des Lumières [size=18]
Rousseau a été l’objet d’interprétations multiples, souvent contradictoires et caricaturales et au-delà de ces visons parfois un peu simpliste, surgit, pour le lecteur attentif, un penseur original, sensible et cohérent, qui s’est fondamentalement intéressé au vrai contrat, légitime afin de refouler l’univers de la violence, qu’elle soit morale ou politique.
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[size=34][size=34]Rousseau sa philosophie de l’homme naturel:[/size][/size]
Ainsi en est-il de la fameuse notion d
’état de nature, qui est souvent l’objet d’interprétations caricaturales et qui, loin de représenter une réalité donnée, désigne une hypothèse méthodologique et un instrument de travail pour Rousseau.
– Si nous retranchons, par hypothèses, ce que la société a apporté à l’homme, nous obtenons un état qui n’a probablement jamais existé mais permettant, par abstraction, d’éclairer notre situation présente.
Ainsi, se dessine l’homme naturel, fiction méthodologique. Quels sont ses caractères ?
– Nous les saisissons par opposition à ceux de l’animal, cette simple machine.
– Conscience et liberté définissent l’homme, toujours en mesure d’acquiescer ou de résister à ses impressions, comme nous le dit Rousseau dans
le Discours sur l’origine de l’inégalité.– Cet homme naturel peut pourvoir à ses besoins : il est donc heureux.
– Le seul sentiment social qui lui appartienne est la
pitié, pouvoir effectif de s’identifier à quiconque souffre.
► La pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l’activité de l’amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l’espèce.
► Distinguons ici avec Rousseau,
amour de soi-même et amour propre : le 1
er désigne un sentiment naturel portant tout animal à veiller à sa propre conservation. Le 2
ème, au contraire, né dans la société, porte chaque individu à faire plus de cas de soi que de tout autre.
L’homme, à la différence de l’animal, va progresser : il possède, en effet, la
perfectibilité, possibilité de se perfectionner, de s’ouvrir ainsi à un développement et à son histoire.
Si l’animal se caractérise par son statisme et ignore toute histoire, l’homme apparaît comme un dynamisme intelligent et inventif.
[size=34][size=34] Rousseau et la Formation et le développement du mal social:[/size][/size]
Ainsi l’homme peut-il évoluer dans le sens du bien, certes, mais aussi dans celui du mal, car tel est le revers de la médaille, puisque la créativité humaine se double de la formation du mal social.
La
propriété, appropriation par l’homme de certains objets, représente le terme extrême de l’état de nature.
– Le premier qui s’avisa de dire « ceci est à moi » fut le vrai fondateur de la société civile (voir aussi les
citations de Rousseau)
– C’est en effet, la propriété qui est au fondement de la
société civil, c’est-à-dire organisée et dotée d’une culture.
Ainsi progresse, dans ce contexte,
l’inégalité politique, caractérisée par les différents privilèges dont jouissent certains, au préjudice des autres : être plus riches, plus puissants…
La société civile, régie par la violence, la force déchaînée, sans nul recours au droit, tend ainsi au
despotisme, sa forme extrême, qui lui est quasi inhérent.
– Appelons despotisme une autorité politique, ne se soumettant pas à la loi, se mettant au dessus d’elle, et usurpant le pouvoir souverain.
– Le
despote, cet usurpateur du pouvoir souverain, ne doit pas être confondu avec le
tyran, usurpateur de l’autorité royale.
Ainsi, l’homme est-il partout dans les fers.
[size=34][size=34]La philosophie sociale de Rousseau : le contrat en tant que remède au mal social[/size][/size]
Comment remédier au mal ?
– Le problème se pose en ces termes clairs : il s’agit de trouver une forme de société où l’homme puisse se reconnaître lui-même, obéir à la loi et, en même temps, être libre.
– L’optique de Rousseau sera, en cette quête, normative.
C’est donc, le fondement du droit politique qui fonde son objet d’étude.
Le contrat social désigne ainsi
le pacteinstituant la règle du droit politique, de ce qui est légitime.
– Il ne porte pas sur ce qui s’est réellement passé, mais sur ce qui doit être. C’est-à-dire, un pacte au terme duquel les citoyens cèdent tous leurs droits naturels au profit du
Souverain, instance supérieure du pouvoir, corps politique considéré en tant qu’il est actif.
– Dans cette perspective, appelons
citoyens, toute les personnes participant à l’autorité souveraine et
sujets, les mêmes individus en tant qu’ils sont soumis aux lois de l’Etat.
Le concept de
souveraineté est, on le voit, central :
– Il désigne l’exercice de la
volonté générale, volonté du corps social uni pour un intérêt commun.
– Il existe donc un lien étroit entre le concept du souverain et celui de volonté générale : le souverain, cette autorité suprême, doit agir, non pas selon son bon plaisir, mais selon les vœux de la volonté générale, dans laquelle se reconnaissent tous les membres du corps social.
Enfin, la volonté générale, ne peut se transmettre : Rousseau élimine ainsi le régime représentatif, puisque l’exercice de la volonté générale ne peut être délégué.
– La loi de la cité émanera
directement de cette volonté générale.
– C’est dans cette optique et cette perspective que la liberté politique peut s’actualiser, la
loi se faisant l’instrument de la liberté et son organe.
– La loi, expression impérative et universelle de la volonté générale, permet l’autonomie :
► Les hommes se soumettent, en effet, à ce qui émane d’eux sous forme de loi.
► Ils sont redevables à celle-ci de la liberté et de la justice.
► Par la loi, ils échappent à l’arbitraire des penchants.
► Attention, il faut distinguer la
loi du simple
décret, acte de la puissance exécutive.
Ainsi, grâce au vrai contrat, le Bien et le Droit finiront par avoir le dernier mot.
[size=34][size=34]Rousseau et la morale:[/size][/size]
C’est dans
Emile ou De l’éducation ou, plus précisément, dans la fameuse
Profession de foi du vicaire savoyardque Rousseau nous expose sa morale, dont le principe est inné : ce principe, c’est la
conscience, conçue comme cette propriété que possède l’esprit humain de porter des évaluations morales.
La conscience morale est un
sentiment, c’est-à-dire, une force spirituelle, intuitive et immédiate.
– Dieu nous a donné la conscience pour aimer le bien.
– Qu’est ce
Dieu dont il est question dans l’
Emile ? un Etre qui veut et qui peut, qui meut l’univers et ordonne toutes choses.
Si l’histoire humaine est celle d’une chute, le remède est à notre portée. Robespierre et Saint-Just feront des énoncés de Rousseau (en les transformant certes…) un programme révolutionnaire.
Les oeuvres majeures de Rousseau :
–
Discours sur les sciences et les arts (1750)–
Discours sur l’origine de l’inégalité (1755)–
Du contrat social (1762)–
Emile (1762) Téléchargez les oeuvres de Rousseau :
Pour aller plus loin sur Rousseau :
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السبت فبراير 20, 2016 12:01 pm من طرف جنون