La recette pour obtenir une planète “Superhabitable”
Quand il s’agit d’
habitabilité, la Terre ne fournirait apparemment pas le meilleur exemple. En effet, des astrobiologistes estiment que nous devrions chercher des planètes qui sont plus hospitalières à la vie que la nôtre, une nouvelle classe d’objets qu’ils appellent des “mondes superhabitables”. Ils savent même où nous devrions chercher.
En effet, alors que nous cherchons la vie sur d’autres planètes, nous avons utilisé la Terre comme notre référence standard. En pratique, c’est le seul modèle dont nous disposons et il semble assez bon ; La Terre grouille de vie depuis des milliards d’années et elle a même donné naissance à une puissance civilisation capable d’aller dans l’espace.
Cela étant dit, sommes-nous vraiment sûrs que cela soit le meilleur modèle pour l’habitabilité ? D’autres planètes ou lunes pourraient-elles être encore plus propices à la vie ? Deux astrobiologistes prétendent que oui. Pour trouver un monde habitable et, finalement, habité, ils soutiennent que nous devrions adopter une approche biocentrique plutôt que géo- ou anthropocentrique.
La recette d’un monde Superhabitable
La superhabitabilité décrit une parfaite cohérence de facteurs de convivialité pour la vie. Dans leur récente étude (lien plus bas), les astrobiologistes René Heller et John Armstrong en décrivent 18. Tout d’abord, la superhabitabilité survient sur des planètes terrestres avec des masses de deux à trois fois celle de la Terre. Les planètes de cette taille disposent d’un certain nombre de choses qui pourrait les aider, comme :
De longues périodes d’activité tectonique pour induire des cycles carbonate-silicate qui sont actifs sur une grande échelle de temps
Un bouclier magnétique renforcé pour protéger contre les rayonnements cosmique et stellaire à haute énergie
De grandes zones de surface, permettant une plus grande biodiversité, mais si celle-ci est trop grande la vie ne peut pas correctement apparaitre, évoluer et se diversifier en raison de l’excès de gravité
Des surfaces lisses fournissant davantage de mers peu profondes, ce qui permet d’accroitre l’habitabilité (la vie adore les eaux chaudes et peu profondes)
Le fractionnement et la distribution optimale terre-océan ; les supercontinents ne sont pas très adaptés (comme le
Gondwana sur Terre, qui comportait de vastes déserts intérieurs); la diversité des continents fournit également des effets modérateurs sur l’atmosphère
Une atmosphère plus épaisse que celle de la Terre, ce qui permet des températures légèrement plus chaudes, mais pas trop élevées
En outre, des planètes ou des lunes superhabitables devraient être d’une grande diversité biologique car, plus la biodiversité est élevée, plus les planètes seront habitables dans le long terme.
“Cosmologiquement” parlant, les planètes superhabitables devraient orbiter des étoiles qui sont légèrement plus petites que notre soleil, en particulier des
naines orange(étoiles de type K V). Idéalement, ces étoiles devraient être assez âgées et avoir la capacité de brûler pendant encore un long, long moment.
Cela aiderait aussi, que la planète soit dans un système solaire avec d’autres planètes habitables, augmentant ainsi les chances de
panspermie.
Les mondes Superhabitable devraient également connaitre, à leur début, des bombardements planétaires à partir d’objets célestes, comme des astéroïdes et des comètes. Ceci permet d’obtenir les molécules et les composés volatils organiques essentiels. En général, ces périodes actives diminuent au fil du temps, résultant en des périodes de stabilité prolongée et en une baisse spectaculaire des évènements d’extinction de masse.
Les scientifiques affirment que les orbites stables, presque circulaires ne sont pas une exigence.
Sans surprise, ces planètes devraient idéalement résider dans la zone habitable d’un système solaire et disposer d’une rotation propice à la vie. Sur ce dernier point, les auteurs vont à l’encontre des estimations actuelles :
- اقتباس :
Il n’est pas certain que toute vitesse de rotation donnée soit souhaitable pour la vie, tant qu’elle contribue à maintenir la surface uniformément habitable, tandis que des changements radicaux dans une telle vitesse de rotation peuvent être préjudiciables. L’existence de la Lune a-t-elle encouragé la vie à évoluer en changeant les cycles diurnes et de marées, ou était-ce un obstacle à l’évolution ? Est-ce que des changements modérés de l’obliquité d’un monde ou de sa vitesse de rotation obligent la vie à s’adapter à un large éventail de conditions environnementales, déclenchant ainsi une évolution plus diversifiée ? En fin de compte, est-il possible qu’une planète terrestre sans une grosse lune, ou une planète soumise à des changements de rotation, soit superhabitable ?
Compte tenu de tous ces facteurs, les scientifiques estiment que la Terre n’est que "marginalement" habitable.
A partir de “Découverte d’une planète dans le système d’étoiles le plus proche de la Terre” : cette représentation artistique montre la planète décrivant une orbite autour de l’étoile Alpha Centauri B, un membre du système d’étoile triple qui est le plus proche de la Terre. Alpha Centauri B est l’objet le plus brillant dans le ciel et l’autre objet éblouissant est Alpha Centauri A. Notre propre Soleil est visible en haut à droite. [size]
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Selon les scientifiques :
- اقتباس :
Il offre une cible idéale pour les recherches de planètes dans la HZ et, finalement, pour des mondes superhabitables. Si la vie sur une planète ou une lune dans la HZ de Alpha Centauri B a évolué de façon similaire comme elle l’a fait sur terre et si cette planète a eu la chance de recueillir de l’eau à partir des comètes et des planétésimaux, alors des formes primitives de la vie pourraient déjà avoir prospéré dans ses eaux ou sur sa surface.
السبت أبريل 16, 2016 1:33 pm من طرف جنون