Culture, civilisation et tolérance
Il n'y a eu de progrès vers la tolérance que parce que notre civilisation laïque a su dépasser la fermeture des cultures majoritaires, génératrices de guerres de religions inter-minables et hyper-violentes. C'est en effet les conflits dit culturels -mais en fait religieux, dès lors que les cultures se donnent un fondement fantasmatique dans une vérité transcendante sacralisée qui les ferment sur elles-mêmes dans la haine de l'autre- qui peuvent tout à la fois produire le pire: les guerres des Dieux (M.Weber) et le meilleur: la pensée libérale et laïque, fondement de toute démocratie politique. En cela il faut distinguer entre une culture ouverte qui produit des progrès de la civilisation humaine sur fond de valeurs universelles en droit, sinon en fait, que sont les droits de l'homme et qui intègre la possibilité du débat rationnel et critique entre les références idéologiques, symboliques et les connaissances (ex: la philosophie, les sciences, et les arts de création esthétique) et les cultures fermées (Bergson) qui refusent le débat et opte pour la violence et la domination pour s'imposer comme lien communautaire conte le droit à l'autonomie de penser et d'agir des individus. Toute culture "civilisatrice" doit à la fois prendre position en faveur du débat rationnel et critique et donc être, sur ce plan, tolérante à la diversité, mais, pour cette raison même, refuser, dans dans la loi et son application, l'intolérance culturelle et religieuse comme contraire à la civilisation. Celle-ci a, dans les faits, besoin d'incertitude culturelle réglée par la loi fondée sur les droits de l'homme pour se déployer en vue du progrès du vivre ensemble.