فدوى فريق العمـــــل *****
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| | GYPTE ANTIQUE (Civilisation) La religion | |
ÉGYPTE ANTIQUE (Civilisation)La religion Afficher la liste complète (24 médias)Lorsque, en 384 de notre ère, l'édit de Théodose ordonna la fermeture des temples de la vallée du Nil, la religion égyptienne était vieille de plus de trois millénaires et demi. C'est donc l'une des plus longues expériences religieuses de l'humanité, pendant laquelle des hommes ont adoré les mêmes dieux, adhéré aux mêmes croyances funéraires, accompli les mêmes rites. Son ancienneté même explique la complexité de la religion de l'Égypte. En effet, dès l'apparition des monuments écrits dans la vallée du Nil, aux environs de 3100 avant J.-C., nous voyons se préciser une à une ces divinités pour lesquelles les Ptolémées et même les empereurs romains construiront, ou reconstruiront, les temples égyptiens trois mille ans plus tard. Le trait le plus remarquable de la religion égyptienne est donc sa continuité. Quoi qu'on ait pu penser naguère, du Néolithique, vers 5500 avant J.-C., à l'unification de l'Égypte et à l'apparition des premiers pharaons dont les noms nous sont parvenus, il n'y a pas de cassure : les civilisations prédynastiques du Tasien, du Badarien et de Nagada sont les héritières directes des cultures néolithiques qui ont défriché la vallée du Nil. Par elles se sont perpétuées les croyances les plus primitives des premières sociétés, croyances qui, de génération en génération, se sont transmises jusqu'aux Égyptiens contemporains des Césars. Il est évident qu'au cours d'une si longue période, les croyances religieuses ont évolué, d'autant que la religion jouait dans la civilisation égyptienne un rôle de tout premier plan. Même sans l'affirmation d'Hérodote (II, 37) que les Égyptiens « sont les plus scrupuleusement religieux de tous les hommes », la place qu'occupent les ruines de temples et de tombeaux dans le paysage nilotique suffirait à montrer que, parmi les peuples connus, l'Égyptien est celui qui a accordé le plus d'importance aux dieux et à l'au-delà. Si l'évolution de la religion égyptienne, entre le IVe millénaire avant J.-C. et le IVe siècle de notre ère, est bien attestée, elle est cependant presque impossible à suivre pas à pas, car les Égyptiens n'ont guère légué de textes théologiques qui nous renseignent à son sujet. La littérature religieuse de l'Égypte, si riche en rituels et en hymnes, est indigente en textes de « réflexion » ; seuls quelques textes sapientiaux nous éclairent sur les croyances des Égyptiens. C'est que, comme tous les textes égyptiens pour lesquels la fragilité du papyrus a été fatale, très peu d'entre eux nous sont parvenus, et les rares stèles qui reflètent la pensée profonde de ceux qui les firent graver ne suffisent pas à combler cette lacune. Un des traits caractéristiques de la religion égyptienne est son aspect « local » : il y a autant de dieux principaux que de provinces, ou nomes. Il y a donc quarante-deux dieux principaux, accompagnés de leur « parèdre », épouse ou époux, et d'un dieu enfant, soit cent vingt-six divinités au moins pour l'ensemble des provinces, auxquelles il faut ajouter les dieux et déesses adorés dans les sanctuaires autres que celui de la capitale du nome. Certes, ce polythéisme de base est corrigé par le fait qu'un même dieu peut être adoré dans plusieurs nomes, mais dans chacun il se distingue par une appellation et parfois un aspect différents. Cette multiplicité des dieux remonte à la préhistoire, lorsque chaque nome avait sa divinité particulière qui apparaît sur les premiers monuments sous forme d'un animal, d'une plante ou d'un objet. Parmi ces représentations figurent des faucons où il est difficile de ne pas voir déjà le dieu Horus. Par la suite apparaissent taureau, vache, oryx, arbre, sceptre, etc., et ces enseignes divines sont portées en tête des troupes du nome lors des guerres ou dans les cérémonies. Les luttes qui ont précédé l'unification de l'Égypte ont parfois modifié la répartition de ces divinités primitives : le dieu d'un nome vainqueur pouvait s'imposer comme la divinité principale du nome vaincu. Il y eut donc, aux débuts de la religion égyptienne, des influences que l'on peut qualifier de politiques et qui eurent un résultat durable sur le caractère divin du roi. Celui-ci restera toujours un dieu sur terre, un Horus vivant, dont on dira, lors de sa mort, qu'il « s'est envolé au ciel » ; il sera toujours désigné sous le titre de « Dieu-bon ». Toutes les conceptions philosophiques et religieuses égyptiennes reposent sur Maât, en qui l'on voyait naguère un symbole de la Vérité et de la Justice, mais elle est beaucoup plus que cela. Représentée matériellement par une déesse à la tête surmontée d'une plume d'autruche, elle est l'offrande type que les rois font aux dieux. Elle est aussi, et surtout, le symbole de l'ordre universel voulu par le démiurge lors de la Création. Cet ordre est précaire, menacé en permanence par les forces du chaos. Ne pas obéir à Maât, ne pas suivre la tradition qu'elle représente, c'est mettre en danger l'équilibre du monde ; c'est aussi risquer de remettre en question la régularité des phénomènes qui assurent la vie de l'Égypte : lever et coucher du soleil, retour périodique de l'inondation. Pour que cette harmonie, indispensable à la vie, soit maintenue, il est nécessaire que les hommes, etPharaon lui-même, respectent l'ordre conçu par les dieux et, entre autres, la piété envers les divinités, la justice sociale, la vérité morale. | |
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الأحد فبراير 14, 2016 11:09 am من طرف فدوى