Ce mot désigne une attirance sexuelle envers la mort et les cadavres, ce qui pousse parfois à des actes surprenants, violents et, pour la plupart d’entre nous, totalement répugnants.
Certains tueurs en série tuent pour obtenir des corps avec lesquels ils pourront satisfaire leurs fantasmes nécrophiles. Très souvent, ces fantasmes sont plus motivés par le besoin de possession ultime que par un désir sexuel.
Cet article comporte des descriptions qui pourraient choquer les lecteurs les plus jeunes ou les plus sensibles.
Ed Gein : un nécrophile Ed Gein, un homme timide et ordinaire, a inspiré les personnages de Norman Bates dans "Psychose" et de Buffalo Bill dans "Le Silence des Agneaux". Durant les années 40 et 50, il vécut reclus dans une ferme près de Plainfiled, un trou perdu au beau milieu du Wisconsin. Excepté sa famille proche (un cousin), personne ne savait à quel point il était bizarre.
Seul, livré à lui-même, ses penchants étranges et meurtriers commencèrent à apparaître.
Ed Gein adorait sa mère, qui était une religieuse fanatique dépourvue de tendresse maternelle. Elle pensait que le sexe était la pire chose existant au monde et avait appris à ses deux fils qu’ils devaient rester purs et ne pas s’approcher des femmes. Elle les surveillait de près, et veillait à ce qu’ils ne manifestent aucun signe de désir charnel... Lorsque son époux mourut, elle eut encore plus d’influence sur ses garçons. Et lorsque le frère d’Ed Gein mourut à son tour, Ed Gein se retrouva seul avec cette mère hallucinée.
Emotionnellement retardé et mentalement instable, Ed Gein devint complètement dépendant de sa mère. Lorsqu’elle eut une attaque qui la laissa paralysée, il s’occupa d’elle bien qu’elle passa son temps à l’insulter. Parfois, il se glissait à côté d’elle pour être câliné comme un enfant.
Lorsque sa mère mourut, il avait 39 ans et se retrouva seul pour la première fois de sa vie. Il ne put le supporter. Il resta à la ferme et passa son temps à lire des magazines sur les chasseurs de têtes, l’anatomie humaine et les atrocités commises par les nazis. Il pensa également à changer de sexe grâce à la chirurgie, pour qu’il puisse devenir sa mère, pour se glisser littéralement dans sa peau.
Un jour, il remarqua un article dans un journal concernant une femme qui venait d’être enterrée à côté de la tombe de sa mère. Il décida de sortir de sa ferme et d’aller la déterrer pour pouvoir jeter un œil à un véritable corps de femme. Il demanda à un ami nommé Gus, un fossoyeur, de l’aider à ouvrir la tombe.
Durant les dix années qui suivirent, il continua de parcourir le cimetière pour trouver de nouveaux corps, généralement les nuits de pleine lune. Parfois, il prenait le corps entier et parfois, il ne s’emparait que de morceaux. Il déclara par la suite avoir déterré neuf corps dans trois cimetières différents. (Les policiers ne le crurent pas, jusqu’à ce qu’ils ouvrent les tombes et découvrent que certains corps n’étaient plus là).
Ed Gein, apparemment, adorait les cadavres. Il était ce que l’on appelle un nécrophile. Les morceaux de corps l’excitaient et cela ne lui posait aucun problème de les laisser chez lui, un peu partout, quel que soit leur état de décomposition. Des corps qu’il déterra, il coupa la tête et les "réduisit", en plaçant certaines dans sa chambre. Il fabriqua également des abat-jour avec leur peau.
Il eut probablement des rapports sexuels avec les corps, bien qu’il le nia en affirmant qu’elles «
sentaient trop mauvais ». Plutôt que de subir une opération pour changer de sexe, il se fabriqua un "vêtement en peau de femme" avec les cadavres. Il le portait pour danser dehors, la nuit.
Ed Gein décida finalement d’obtenir des corps qui seraient plus "frais". Ce qui signifiait qu’il lui fallait une femme tout juste morte.
En 1954, Gein abattit Mary Hogan (qui ressemblait à sa mère de par sa stature) et ramena son corps à la ferme. Personne ne le soupçonna. Trois ans plus tard, il abattit Bernice Worden (tout aussi "matrone"). Mais cette fois-ci, la police décida de perquisitionner chez lui.
Ce que les policiers découvrirent était, littéralement, une "maison de l’horreur". Ils trouvèrent de nombreux morceaux de corps, des os, des masques funéraires, des organes, des têtes de femmes... De la peau humaine recouvrait certaines chaises, des crânes étaient posés sur ses colonnes de lit, etc. Les enquêteurs estimèrent que Gein avait mutilé une quinzaine de femmes et avait "disséminé leurs morceaux" dans son habitation.
Ils découvrirent le corps de Bernice Worden, pendue par les pieds à une poutre du plafond. Gein l’avait décapitée, éventrée et éviscérée. Sa tête fut découverte sous un matelas.
Ed Gein fut déclaré dément et, par conséquent, incompétent pour suivre un procès. Il ne semblait pas réaliser que ce qu’il avait fait était mal. Il mourut en 1984 à l’âge de 78 ans, dans une institution psychiatrique.
Gein représente parfaitement ce type de personne qui aime la compagnie des morts, sexuellement parlant.
La nécrophilieLa nécrophilie est une attraction érotique envers les cadavres, dont la motivation la plus souvent citée par les psychiatres est la tentative de posséder un partenaire qui ne résiste pas ou ne rejette pas le nécrophile.
Selon le Docteur Jonathan Rosman et le docteur Philip Resnick, il existe trois types de "vraie" nécrophilie :
- L’homicide nécrophile, le meurtre pour obtenir un cadavre.
- La nécrophilie régulière, l’utilisation de cadavres pour un plaisir sexuel.
- Le fantasme nécrophile, envisager les actes mais sans agir.
Lors de leur étude sur 122 cas de nécrophilie, Rosman et Resnick ont découvert que la plupart des personnes correspondaient à la seconde catégorie. Plus de la moitié travaillaient dans une morgue ou un autre établissement en rapport avec le monde funéraire.
Dans un autre document, Paul de River rapporte le cas d’un fossoyeur italien qui commença à se masturber alors qu’il travaillait dès qu’il devait enterrer une belle jeune femme. Afin d’obtenir un orgasme, il devait toucher le cadavre. Peu de temps après, il commença à avoir des rapports sexuels avec les cadavres lorsque personne n’était aux alentours. Un jour, on l’a trouvé la bouche sur le sexe d’une femme morte. Arrêté, il a admis avoir violé plusieurs centaines de cadavres.
Le diagnostic de Paul de River est que cet homme (et tous les nécrophiles) sont des psychopathes...
Il cite l’autre cas d’un homme (qui travaillait dans une société de pompes funèbres) qui se masturbait contre les cuisses des cadavres alors qu’il les embaumait. Il en vint à avoir des rapports sexuels avec quatre ou cinq cadavres chaque semaine. Un soir, il suça le sang et l’urine d’une adolescente décédée, puis voulut mâcher des parties de son corps. Se ravisant, il mordit ses fesses et la sodomisa.
Les annales offrent plusieurs histoires singulières de ce genre d’activité, y compris la peur des Égyptiens que les embaumeurs puissent violer les épouses décédées. On les gardait alors à la maison jusqu’à ce que la décomposition soit manifeste. Une légende raconte que le roi Hérode tua sa femme puis coucha avec elle durant plus de sept ans.
Selon le peu que l’on sait de cette activité très secrète, les nécrophiles sont à 90% des hommes.
Toutefois, les femmes aussi peuvent être nécrophiles.
Une apprentie embaumeuse a expliqué que durant les quatre mois de son stage, elle avait couché avec plusieurs cadavres. Elle a admis ne pouvoir atteindre l’orgasme avec un homme vivant, en partie parce qu’elle avait été brutalisée durant son adolescence, puis violée. Elle pouvait par contre "s’exprimer" pleinement avec des cadavres, sans avoir peur.
Parmi les employés funéraires, peu de femmes ont accompli leurs propres rituels érotiques, et l’une des plus connues est
Karen Greenlee. Elle n’a tué personne pour obtenir un corps, mais elle était très attirée par les cadavres masculins.
En 1979 en Californie, Greenlee devait conduire le corps d’un homme de 33 ans à un enterrement, mais elle partit avec le corbillard et emmena le corps chez elle. On la retrouva et elle fut inculpée d’avoir volé le corbillard et d’avoir empêché un enterrement. Apparemment, ce n’était pas la première fois qu’elle ressentait une telle attraction sexuelle envers un mort. Dans la bière du cercueil, elle avait placé une longue lettre qui détaillait les expériences érotiques qu’elle avait eues avec une vingtaine de cadavres masculins. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait tant besoin de toucher des cadavres, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.
Lorsque la lettre fut découverte, Greenlee fut renvoyée. Dans une interview donnée plus tard à un journaliste, elle raconta des moments érotiques en détail : l’aura de la mort, l’odeur, la maison funéraire, le deuil et tout ce qu’il y avait autour. Ce n’était pas seulement une stimulation sexuelle, c’était toute une mentalité. Elle aimait l’odeur du corps fraîchement embaumé d’un jeune homme, et même le sang qui pouvait sortir de sa bouche lorsqu’elle montait sur lui. Elle admit être entrée par effraction dans des morgues et avoir ouvert des tombes dans le but de poursuivre son habitude. Honteuse au départ, elle accepta ensuite ses désirs.
Contrairement à une croyance courante, la plupart des nécrophiles sont hétérosexuels, bien que la moitié des nécrophiles
assassins soient homosexuels.
Un désordre de la personnalité n’a été diagnostiqué que dans 60% des cas, dont 10% étaient des psychotiques.
Les métiers grâce auxquels les nécrophiles entrent en contact avec des cadavres sont : aide soignant d’hôpital, gardien dans une morgue, assistant de salon funéraire, clerc, employé de cimetière et soldat.
Bien entendu, la majorité des personnes travaillant dans ces domaines n’est
PAS nécrophile !
La plupart des violations de cadavres ont lieu avant l’enterrement, mais il y a eu des cas où les corps ont été déterrés dans un cimetière.
En 1985, une adolescente de 15 ans fut enterrée en Italie après être décédée d’une blessure à la tête. Deux jours plus tard, sa tombe fut découverte ouverte. Elle reposait sur le couvercle de son cercueil, sa robe blanche relevée au-dessus de ses hanches. Un examen révéla qu’elle avait été sodomisée, et deux serviettes retrouvées dans la tombe indiquaient que deux personnes étaient responsables de cet acte.
L’un des premiers chercheurs à décrire des cas de nécrophilie fut
Richard von Krafft-Ebing, un neurologue allemand qui a publié "Psychopathia Sexualis" en 1886. Les classant comme des crimes inspirés par le désir sexuel, il fait l’inventaire, cas après cas, de personnes qui ont accompli des actes érotiques en la présence d’un cadavre.
L’un des ces cas concernait le
Sergent François Bertrand, qui aimait disséquer des animaux quand il était enfant, et eut des fantasmes de torture violente une fois adulte. En 1849, il déterra un corps enterré depuis peu avec ses seules mains, dans le cimetière du Père Lachaise, avec l’intention de le violer. Lorsque le corps apparut dans la terre, Bertrand devint frénétique. Non seulement il le viola, mais il démembra le cadavre, le coupa avec une bêche et éparpilla les morceaux dans le cimetière. Des examens révélèrent qu’il en avait mâché certains. Il recommença peu après. Il fut appréhendé et condamné pour quinze actes similaires, mais ne passa qu’un an en prison. Il expliqua qu’il avait commencé à se masturber à l’âge de trois ans et qu’il ne pouvait pas s’empêcher de violer des cadavres. C’était une pulsion à laquelle il ne pouvait résister. Il se suicida peut après sa libération.
Von Krafft-Ebing croyait que la nécrophilie, bien que perverse, pouvait être simplement un moyen de n’avoir aucune entrave à la satisfaction sexuelle.
L’assujettissement total est en lui-même érotique pour certains.
Un autre cas que présente Krafft-Ebing est celui de
Victor Ardisson ("le Vampire de Muy"), un entrepreneur de pompes funèbres et fossoyeur, qui buvait son propre sperme quand il était adolescent et qui viola plus d’une centaine de cadavres dont il avait la charge. Il déterra certains corps pour les emmener chez lui (ou des morceaux de corps). C’est là que la police découvrit le corps pourrissant d’une fillette de trois ans. Ardisson avait entendu qu’elle était malade et avait fantasmé durant des journées entières. Lorsqu’elle était morte, il avait volé son corps de sa tombe, l’avait ramené chez lui et avait eu des rapports sexuels oraux avec elle, dans l’espoir qu’elle ressusciterait. Puis, il l’avait gardée auprès de lui, dans son lit, durant plusieurs jours. Il possédait également la tête d’une adolescente de 13 ans sur sa table de chevet, qu’il appelait «
ma fiancée » et embrassait souvent. Von Krafft-Ebing le décrivit comme «
débile » et «
vide de tout sens moral ».
Alors que Krafft-Ebing publiait son ouvrage, un autre nécrophile, Henri Blot, fut arrêté. Une jeune ballerine était décédée et Blot l’avait sortie de sa tombe pour la violer. Quand il avait eu terminé, il s’était endormi. C’est le fossoyeur qui le découvrit et le réveilla. Le cadavre avait de toute évidence été violé, et Blot fut arrêté. C’était apparemment la deuxième fois qu’il agissait ainsi, et lors de son procès, il expliqua : «
Chaque homme à ses goûts propres. Les miens se portent vers les cadavres ».
Bien que la nécrophilie ait été élevée dans certaines cultures au rang d’exercice spirituel, la majorité des gens la considèrent (avec raison) avec consternation et dégoût.
Quelques tueurs en série nécrophilesPlusieurs tueurs en série connus ont admis leurs penchants nécrophiles.
Dennis NilsenDennis Nilsen vivait à Londres et choisissait ses victimes dans les pubs. Comme le dit Brian Masters, auteur d’une biographie de Nilsen, il «
tuait pour avoir de la compagnie ». Avant qu’il ne commence à tuer, il avait déjà ressenti une attraction érotique envers la mort. «
Il passait des heures allongé devant un miroir, à faire semblant d’être mort. Il y avait quelque chose dans cette vulnérabilité qui créait en lui une faim intense ». Il invita certains de ses amants à participer à des jeux de rôle où ils "faisaient les morts", puis les choses devinrent plus sérieuses.
Il tua pour la première fois en 1978. Il étrangla un homme qu’il connaissait à peine avec une cravate, complètement "pris" par la sensation érotique qu’il ressentait en ayant ce genre de pouvoir sur un autre. Puis, il plaça le corps sous le plancher de son appartement. Après avoir éprouvé le plaisir extrême de cet acte, il trouva les moyens de le répéter.
Il continua à inviter des hommes chez lui et à les étrangler. Il baignait les corps dans sa baignoire et les plaçait parfois dans son lit, pour avoir un contact sexuel. Finalement, il les démembrait et gardait les morceaux dans son appartement. Il aimait particulièrement la première nuit avec eux, lorsqu’il pouvait les garder dans son lit avant que la décomposition les rende «
malodorants et poisseux ». Il était enchanté par le fait que ses victimes ne pouvaient pas se lever et partir. Cela signifiait qu’il contrôlait tout, totalement. Parfois, après les avoir baignés, il se glissait dans la même eau et il décidait alors de ce qu’il allait faire : les "stocker" sous son plancher, les asseoir sur une chaise, ou les découper et répartir les morceaux. Il avait été boucher et n’avait donc aucun problème pour les disséquer et bouillir leur crâne. Pour lui, le processus entier était un acte d’amour, le dernier que ces hommes connaîtraient. Cette idée donnait à Nilsen une grande satisfaction.
Nilsen a avoué avoir tué 15 hommes en cinq ans, en partie parce que l’idée que ces hommes quittent son appartement le faisait se sentir terriblement seul, et en partie, tout simplement, parce qu’il adorait ça. En prison, il faisait des dessins de leur corps et des morceaux.
Jeffrey DahmerJeffrey Dahmer a été arrêté dans le Milwaukee (Wisconsin) en 1991 pour la même raison que Nilsen. Il a tué 17 hommes avant qu’une dernière victime ne parvienne à s’échapper et à prévenir la police.
Les policiers vinrent dans l’appartement et remarquèrent une odeur de décomposition.
Ils jetèrent un oeil dans le réfrigérateur et découvrirent des têtes humaines, des intestins, des cœurs et des reins. Dans l’appartement, ils trouvèrent des crânes, des os, des morceaux de corps en décomposition et des squelettes entiers. Il y avait des torses dans des cuves d’acide. De nombreux polaroïds présentaient des corps mutilés. Ce qui se passait dans cet appartement devint évident lorsque les enquêteurs découvrirent du chloroforme, une scie électrique, et des produits chimiques.
Dahmer tuait des hommes et gardait les morceaux de leur corps, qu’il découpait et dissolvait dans de l’acide.
Il a tué pour la première fois à 18 ans. Ses parents avaient divorcé et Dahmer était seul chez sa mère. Il se sentait abandonné et avait besoin de compagnie. Aussi, un soir, lorsqu’il remarqua un jeune auto-stoppeur nommé Steve Hicks, il le ramena chez lui en lui proposant de "s’amuser". Hicks resta quelques heures et lorsqu’il décida de partir, Dahmer lui fracassa le crâne avec un haltère et l’étrangla. «
Je ne savais pas comment faire pour qu’il reste là » avoua par la suite Dahmer.
Il découvrit qu’il était excité par le fait de tenir en captivité un autre être humain, tout comme il avait été excité, enfant, par le fait de disséquer des animaux morts. Lorsqu’il coupa le corps en morceaux, quelques jours plus tard, il fut de nouveau excité et se masturba sur le cadavre.
Ce jour-là, un nécrophile est né. L’ayant fait une fois sans que cela porte à conséquence, Dahmer allait chercher des opportunités pour répéter cet acte.
Il parvint pourtant à ne plus tuer durant neuf ans.
Mais, en 1987, il amena un jeune homme, Steven Tuomi, dans un hôtel. Ils avaient tous les deux beaucoup bu et Dahmer n’eut que des souvenirs confus de cette nuit. Mais lorsqu’il se réveilla, Tuomi était mort. Paniqué, Dahmer le démembra et plaça les morceaux dans une valise. Il appela ensuite un taxi et ramena la valise chez sa grand-mère, où il vivait. Il re-découpa les morceaux et les mit dans des sacs en plastique, qu’il jeta à la poubelle.
Quelques mois plus tard, il ramena un adolescent de 14 ans, James Doxtator, chez sa grand-mère (il vivait à la cave). Là, il le drogua et l’étrangla. Puis, il eut des rapports sexuels avec le corps. Il le démembra et le jeta dans de l’acide.
Il tua un autre homme, Richard Guerrero, avant que sa grand-mère (qui ne se doutait de rien) ne se plaigne de l’odeur qui s’échappait de la chambre de son petit-fils. Dahmer déménagea dans un appartement et continua à tuer.
Le psychiatre (pour l’accusation) du procès de Dahmer, Park Dietz, expliqua par la suite que Dahmer s’était conditionné, sans le savoir, à ressentir une excitation sexuelle avec des cadavres à partir des fantasmes sexuels autour de la mutilation d’animaux. Ce qui avait commencé comme une curiosité de jeune garçon concernant les animaux écrasés était devenu une obsession d’adulte envers la mort. C’est souvent le cas : si le développement sexuel est associé avec la mort, la personne a de grandes chances d’être attirée par les cadavres.
Une fois que Dahmer eut son propre appartement, il ne s’arrêta plus de tuer. Il voulait créer un mort-vivant qui lui aurait obéi. Par deux fois, il perça un trou dans le crâne de ses victimes et y versa de l’eau bouillante ou de l’acide.
Dahmer prenait des photos de ses victimes durant le processus de démembrement. Il avait dessiné un autel fait de crânes et des squelettes, qu’il espérait pouvoir réaliser lorsqu’il aurait tué un nombre d’hommes "suffisant". Cela faisait partie de son fantasme : s’entourer des morceaux de ses victimes. C’était un plan à long terme, la seule et unique ambition dans sa triste vie.
La mort signifiait pour lui bien plus que la vie.
Edmund KemperRares sont les tueurs en série qui ont décidé par eux-mêmes d’arrêter de tuer, mais après huit meurtres, Edmund Kemper, 25 ans, en a eu assez. En 1973, il a appelé la police de Santa Cruz et s’est rendu. Puis, il a avoué en détail ce qu’il avait fait à ses victimes.
Il était évident qu’il n’appréciait pas seulement les mutilations post-mortem, mais aussi que les morceaux de cadavres - particulièrement les têtes - l’excitaient dans des actes sexuels particuliers.
Une fois que sa victime était montée dans sa voiture, Kemper l’emmenait dans un endroit isolé et l’abattait ou la poignardait pour la tuer rapidement. Puis, il mettait le corps dans son coffre et les ramenait chez lui (où il vivait avec son insupportable mère). Alors que sa mère dormait, Kemper portait le corps jusqu’à sa chambre où il le décapitait et le démembrait. Il avait des rapports sexuels avec le cadavre, parfois uniquement avec la tête. Pour certaines des jeunes femmes, il coupa des morceaux de chair pour les manger.
Il tua six étudiantes et, en deux occasions, il tua deux filles en même temps et cacha leurs corps dans sa chambre. Il enterra la tête de l’une des jeunes femmes dans le jardin, tournée vers la chambre de sa mère, parce que ça l’amusait et qu’il était excité par la pensée de la savoir là.
Le jour où il alla passer un examen psychiatrique (il avait tué ses grands-parents à 15 ans et devait être "suivi" par des psychiatres), il plaça la tête de l’une de ses victimes (une adolescente de 15 ans) dans le coffre de sa voiture. Ce jour-là, le psychiatre jugea que Kemper ne présentait plus aucune menace pour la société...
En prison, Kemper a donné de nombreuses interviews à des psychiatres et à des profilers du FBI.
Concernant le fait de décapiter les jeunes femmes, Kemper expliqua que cette idée lui venait d’un fantasme qu’il avait eu dans son enfance. «
C’était quelque chose que j’avais toujours voulu faire ». Il décrivit sa hâte à décapiter une des filles. «
Oui, il y avait une excitation sexuelle. Et, en fait, c’était presque l’orgasme. C’était une sorte d’exaltation, de triomphe ». C’était en partie l’effort physique produit pour les tuer qui l’excitait.
Avec la jeune femme qu’il eut le plus de mal à tuer, il eut un orgasme au moment de sa mort. Quand on lui demanda s’il aurait ressenti le même plaisir en tuant un homme, Kemper répondu par la négative. Il était excité par la présence d’une femme, «
vivante ou morte ».
Andrei ChikatiloDurant 12 ans, cet homme s’en est pris à des enfants et des jeunes femmes ukrainiennes. Il a avoué les meurtres et mutilations de 52 d’entre eux, mais on pense qu’il en a commis bien plus. Parce que le gouvernement communiste voulait croire que les meurtres en série étaient un type de crime "typiquement capitaliste", la police fut contrariée dans ses efforts pour arrêter "L’éventreur de Rostov".
Il est possible que les actes de Chikatilo aient été influencés par les histoires que sa mère lui avait racontées au sujet de son grand frère qui aurait été dévoré par des paysans rendus fous par la famine : Chikatilo a certainement mangé des morceaux de ses victimes de cette même manière sauvage et brutale.
Après les avoir attirés vers les bois, il les poignardait (souvent au visage), les mettait en pièces avec ses propres mains et mordait leur sexe. Parfois, il les énucléait, ou il mordait leur langue jusqu’à la couper ou il leur déchirait le torse, ce qui l’excitait encore plus. Il les viola lorsqu’il parvint à avoir une érection, et emmena souvent leurs organes sexuels avec lui. En 1984, il tua 8 enfants en un seul mois.
Lorsqu’il fut arrêté, en 1990, il était grand-père. Durant son procès, il fut placé derrière une cage de verre pour sa propre sécurité. Il feignit la folie, mais le juge ne le crut pas et le condamna à mort. Il fut exécuté en 1994.
Ted Bundy"Le beau Ted" comme certains l’ont surnommé, est l’un des tueurs en série les plus célèbres. Sans doute parce qu’il était jeune, séduisant, intelligent, et qu’il a assassiné des dizaines de belles jeunes femmes.
Peu de gens savent qu’il était (entre autres) nécrophile.
Stephen Michaud, auteur du livre "The only living witness", parle de Bundy comme d’un homme «
creux et vide ». Selon les propres mots de Bundy, sa pulsion de meurtre était un moyen de remplir ce vide, au moins temporairement.
Bundy a admis avoir violé ses victimes après leur mort et être revenu toucher (ou plus...) les corps abandonnés pour revivre l’expérience érotique du meurtre. Il a dit lui-même qu’il ne considérait pas ses victimes comme des femmes, mais comme des objets contre lequel il déversait "son tumulte intérieur".
BibliographieLivres en français :PSYCHOPATHIA SEXUALISAuteur : Richard von Kraft Ebing
Edition : Pocket - Agora
Année : 1886, 2nde édition en 1999
Psychopathia Sexualis est
disponible gratuitement sur la bibliothèque en ligne "Gutenberg".
LE SERGENT BERTRAND : portrait d’un nécrophile heureuxAuteur : Michel Dansel
Edition : Albin Michel
Année : 1991
Livres en anglais :THE SEXUAL CRIMINALAuteur : Paul de River
Edition : Bloat Books
Année : 1949, 2nde édition en 2000
UNDYING LOVEAuteur : Ben Harrison
Edition : New Horizon Press
Année : 1996, 2nde édition 2001
Résumé : Karl Von Cosel était un allemand, vétéran de la Première Guerre Mondiale. Il est venu vivre aux États-Unis en 1926, pour y commencer une nouvelle vie, à 50 ans. Peu après son arrivée, il est tombé amoureux d’une infirmière à l’hôpital où il travaillait, mais elle est morte soudainement. Il a alors ramené le corps chez lui, où, 30 ans plus tard, la police l’a découvert, comme mom