Rétablir la vérité 1 • On ne peut plus dire que : la France est en failliteNotre pays n’a jamais été aussi riche, humainement, économiquement, culturellement.
Mais en 25 ans, la part des salaires dans le PIB a reculé de 11 points.C’est-à-dire que
200 milliards d’euros sont allés aux actionnaires, alors qu’ils seraient allés aux salariés si on avait gardé l’équilibre qui existait au début des années 80.
200 milliards d’euro, c’est 700 euros par mois pour chaque salarié de France. Autant dire que la question des salaires ne serait aujourd’hui pas un problème. 200 milliards d’euro par ans, c’est 2,6 fois le budget de l’éducation nationale. C’est 8 fois le déficit prévisionnel des retraites, vingt fois l’aide publique aux pays du Sud, 60 fois le budget du CNRS… La part des revenus alloués aux salariés est désormais inférieure à ce qu’elle était en 1960.
Le gouvernement français nous dit que les caisses de l’État sont vides. Comme les ressources de l’État viennent essentiellement d’impôts et de taxes perçues sur les salaires et sur la consommation, la baisse de la part des salaires dans le PIB ne peut qu’amener à l’appauvrissement et l’endettement de l’État, surtout quand il est accompagné d’une baisse de l’impôt sur les citoyens les plus riches et d’une baisse d’impôt sur les bénéfices (deux autres must du néolibéralisme). Ce que c’est empressé de faire Sarkozy en accordant un
« paquet fiscale » qui coûtera de 30 milliards d’euros au budget de l’État. Une étude de l’OCDE a fait apparaître que ce sont 20 % des foyers français les plus riches qui vont bénéficier de 70 % du paquet fiscal voté durant l’été 2007. Par contre Sarkozy, dans le plus grand cynisme, s’est accordé une augmentation de salaire de 172 % (et non de 140 % comme la plupart des journaux l’ont écrit). Mais c’est encore une goutte d’eau comparée aux 40 milliards d’euros annuels que coûte à l’Etat la fraude des entreprises.
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