Par rapport aux enfants gardés en famille, ceux qui vont en crèche développent moins de difficultés relationnelles et émotionnelles et socialisent mieux. C'est ce qui ressort d'une étude menée en France sur 1500 enfants suivis jusqu'à 8 ans.
Les enfants qui ont bénéficié d'un mode de garde collectif comme la crèche ont ensuite moins de difficultés émotionnelles (pleurs, anxiété, angoisse de la séparation..), moins de difficultés à se faire des amis et plus de comportements prosociaux (entraide, empathie, partage...) que les enfants gardés par les parents.
SUR LE MÊME SUJET
[size=18]Les grands frères et soeurs apprennent l'empathie aux petits... et réciproquementEt cet effet est particulièrement positif chez les filles et lorsque le passage en crèche a duré plus d'un an. Il est également visible, mais dans une moindre mesure et essentiellement pour les difficultés émotionnelles, chez les enfants gardés par une assistante maternelle. Telles sont les conclusions d'
une étude menée sur 1428 enfants nés entre 2003 et 2006 à Nancy et Poitiers et suivis pendant 8 ans par une équipe de chercheurs français.
Le crèches françaises bien classées
« Les stimulations cognitives, via les jeux ou la lecture, ainsi que les opportunités de socialisation et d'acquisition des règles de vie en société expliquent probablement l'effet positif observé sur le développement des enfants gardés en crèche. Il faut dire que les crèches françaises sont classées par l'Unicef parmi les meilleures du monde », explique Maria Melchior (Inserm/Sorbonne université), l'une des chercheuses impliquée dans cette étude.
Les chercheurs vont désormais s'attacher à confirmer ces résultats sur une cohorte d'enfants plus grande et plus représentative de l'ensemble de la population française.
A lire aussi :• S'occuper des enfants a rendu les humains intelligents• Les grands frères et soeurs apprennent l'empathie aux petits... et réciproquement[/size]