L’Agence Spatiale Européenne (ESA) se prépare pour l’une de ses plus ambitieuses manœuvres spatiales : poser l’atterrisseur Philae, de la sonde Rosetta, sur une comète, demain.
Après avoir rattrapé la comète en août et en orbite autour depuis, le temps est enfin venu pour Rosetta d’essayer de compléter sa mission qui consiste à fixer un véhicule d’origine humaine sur 67/P Chuyurmov-Gerasimenko, la comète en forme de canard en plastique qui poursuit sa course vers le Soleil. La mission dure depuis dix ans et l’objectif global est d’utiliser des échantillons de la comète pour mieux comprendre les origines du système solaire.
Les comètes sont considérées comme les éléments primitifs et constitutifs du système solaire qui sont littéralement figés dans le temps. Elles ont peut-être joué un rôle dans "l’ensemencement" de la Terre avec de l’eau et, éventuellement, les ingrédients de base pour la vie.
Au cours de ces 4 derniers mois, l’équipe en charge de la sonde rechercha un endroit pour poser en toute sécurité Philae et identifia initialement cinq sites potentiels, avant de sélectionner le plus approprié, d’abord désigné le site J et par la suite nommé Agilkia.
Bon nombre de calculs complexes ont été traités pour garantir à Philae les meilleures chances d’un atterrissage en toute sécurité, mais une fois qu’il sera lancé, il n’y aura pas moyen de changer sa trajectoire. Au cours de sa descente, il va tomber lentement, à la vitesse de “marche d’un humain”, sans propulsion ou guidage. Il accumulera de la vitesse sous l’influence du faible champ gravitationnel de la comète et sera stabilisé par un volant d’inertie interne.
Le guru aura ainsi consacré 14 articles sur le sujet, plus encore que sur l’atterrissage du Curiosity, c’est dire son état d’excitation (du plus ancien, au plus récent) :
Philae devrait toucher le gros canard en plastique entre 15h22 et 16h02 (Paris) après avoir été déployé à 9h35 à une distance de 22,5 km à partir du centre de la comète, ce mercredi (12 novembre). La confirmation de son atterrissage ne sera reçue qu’une heure après (17:00) sur Terre. Cependant, l’ESA précise que ce timing pourrait varier.
Pendant la descente, des images seront prises et d’autres observations de l’environnement de la comète seront effectuées. Une fois que l’atterrisseur aura touché le sol, avec l’équivalent d’une “marche d’homme”, il va utiliser des harpons, dont la force sera contrecarrée par un propulseur, et des vis à glace pour se fixer à la surface et l’empêcher de rebondir dans l’espace (l’attraction gravitationnelle de la comète n’est évidemment pas aussi forte que celle de la Terre). Il prendra alors une image panoramique sur 360 ° du site d’atterrissage pour aider à déterminer où et dans quelle orientation il a atterri. La phase scientifique initiale commencera alors : il percera la surface afin d’étudier la composition et il pourra constater, de près, le changement d’une comète alors que son exposition au soleil varie.
Philae pourra rester actif sur la surface pendant environ 1 an et demi (60 heures sur batterie et des mois à l’aide de panneaux solaires). Son "vaisseau mère" sera ainsi la sonde Rosetta qui, même si Philae échoue, restera en orbite autour de la comète jusqu’en 2015. L’orbiteur continuera l’étude détaillée de la comète à l’approche du soleil, puis s’en éloignera. Philae finira noyé, grillé, englouti, rejeté dans l’espace …?? alors que 67P (glace et poussière) se rapprochera du soleil.
La toute dernière vidéo de l’ESA présentant virtuellement l’atterrissage de Philae, ses premières photographies et investigations scientifiques :
Les différentes sources de retransmissions (streaming/ live)
Il y a le choix… Le streaming de l’ESA ci-dessous ou sur leur site : Rosetta #CometLanding webcast.
الثلاثاء مارس 29, 2016 1:29 pm من طرف جنون