Jean-Baptiste Lamarck
(1744-1829)
Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de la Marck
1. La vie et l'oeuvre
Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet est né le 1er août 1744 à Bazentin en Picardie. Il est le onzième enfant d'une famille de petite noblesse qui se consacre au métier des armes depuis le XVIème siècle.
Ne pouvant lui acheter une charge d'officier son père le destine à la carrière ecclésiastique. Il entre à onze ans au collège des jésuites d'Amiens. Mais à 17 ans il rejoint les armées du Roi et un fait d'armes lui vaut d'obtenir son brevet d'officier.
En 1764 il commence à Monaco une collection d'herboriste. Il est blessé aux vertèbres cervicales à la suite d'un chahut entre officiers. Il quitte l'armée.
En 1770 il est comptable dans une banque à Paris. En 1771 il commence des études de médecine et s'intéresse à l'histoire naturelle, à la conchyliologie (étude des coquilles), à la botanique, à la météorologie. En 1775 il rédige un mémoire, ce qui lui permet de rencontrer Buffon (Georges Louis Leclerc comte de Buffon (1707-1788), qui est l'intendant du Jardin du Roi, dont il devient l'un des protégés. En 1778 il publie la Flore française. En 1779 il entre comme adjoint en botanique à l'Académie des sciences et en 1781 Buffon lui obtient le brevet de correspondant du Jardin et du Cabinet du Roi. Il devient un spécialiste reconnu de la botanique.
A la Révolution il change son nom en Lamarck. En 1791 il fonde avec des amis le Journal d'histoire naturelle qui traite de minéralogie, de géologie, de l'étude des fossiles, des transformations de la Terre, de l'acclimatation des espèces, de leurs variations et de leur possible transformation. En 1793 il obtient la chaire des animaux sans vertèbres au Museum national d'histoire naturelle, qui vient d'être créé pour succéder au Jardin et au Cabinet du Roi.
Ses principales oeuvres sont les suivantes :
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Recherches sur les causes des principaux phénomènes physiques (1793),
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Recherches sur l'organisation des êtres vivants (1802),
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Philosophie zoologique (1809),
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Système analytique des connaissances de l'Homme (1820),
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Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815-1822).
2. Le transformisme de Lamarck
La première théorie évolutionniste a donc été élaborée par Lamarck.
Lamarck soutient que le créationnisme de la Bible est incapable d'expliquer les phénomènes, constatés par les scientifiques, d'adaptation des espèces vivantes à leur environnement, au milieu dans lequel elle vivent, à leur "écosystème" comme l'on dit aujourd'hui.
Lamarck propose une théorie relativement simple qui permettrait d'expliquer rationnellement ces modifications adaptatives : tout organisme vivant est soumis à deux tendances, une tendance à la complication, à la complexification, et une tendance à une meilleure adaptation au milieu, à l'environnement.
Les changements du milieu et la tendance adaptative ont pour effet de modifier les besoins des espèces vivantes et, en conséquence, de modifier leur comportement - ce qui entraîne l'usage de certaines parties de l'organisme et le non-usage de certaines autres, l'usage et le non-usage ayant un effet positif ou négatif sur le développement des organes.
Pour Lamarck les modifications ainsi obtenues, consécutives à l'influence du milieu, deviennent héréditaires et sont donc transmises aux enfants par les parents.
Toutefois, selon Lamarck, il ne peut s'agir que de modifications fondamentales, qui sont acquises en réponse à des défis intenses et persistants du milieu écologique, poursuivis pendant des générations.
Par exemple, il a fallu que la girafe, pour subsister, allonge son cou, lorsque les changements écologiques l'on obligé à brouter les feuilles des arbres. La girafe s'est adaptée au milieu, en allongeant un cou qui, il y a plus de 10 millions d'années, n'était pas plus développé que celui d'un okapi, membre, comme elle, de la famille des giraffidés.
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