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 Pierre Bourdieu (1930-2002)

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جنون
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جنون


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Pierre Bourdieu (1930-2002) Empty
21022016
مُساهمةPierre Bourdieu (1930-2002)

Pierre Bourdieu (1930-2002) Bourdieu_ideologue Pierre Bourdieu (1930-2002) Bourdieu_pierre1 Pierre Bourdieu (1930-2002)
Pierre Bourdieu est issu de "la France d'en Bas". Pierre Bourdieu est un pur produit de la méritocratie républicaine. Fils d'un petit fonctionnaire de l'Etat français il termine son ascension sociale au Collège de France et comme phare de la sociologie française engagée politiquement contre le capitalisme anglo-saxon. 
Une vie et une oeuvre exemplaires (I.) au service d'une sociologie réaliste et contestataire (II.).
I. La vie et l'oeuvre
I.1. La vie
Pierre Bourdieu est né en 1930 à Denguin, dans les Pyrénées-Atlantiques, où son père est agent public aux PTT (La Poste).
1941-1951. Il fait ses études secondaires au Lycée de Pau (1941-1947), puis prépare Normale Sup à Paris, au Lycée Louis Le Grand (1948-1951).
1951-1954. Elève de l'Ecole normale supérieure et étudiant à la Faculté des lettres de Paris il se nourrit notamment de Jean-Paul Sartre et de Karl Marx. Agrégé de philosophie il est professeur de philosophie au Lycée de Moulins (1954-1955).
1956-1960. Il effectue son service militaire en Algérie puis est assistant à la Faculté des Lettres d'Alger (1958-1960), ce qui lui permet de faire des études anthropologiques et sociologiques (Sociologie de l'Algérie, PUF, "Que sais-je", Paris 1958; La crise de l'agriculture traditionnelle en Algérie (Editions de Minuit, Paris, 1964).
1960-1964. Assistant à la Faculté des Lettres de Paris (1960-1961), maître de conférences à la Faculté des Lettres de Lille (1961-1964).
1964-1981. Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (Ecole des hautes études en sciences sociales) de 1964 à 1981.
1982-2001. Professeur de sociologie au Collège de France en 1982 et jusqu'en 2001.
En 1996 il fonde une association politique d'ultra-gauche "Liber/Raisons d'agir", avec laquelle il s'implique fermement et publiquement contre la mondialisation libérale.
Il décède en 2002.
I.2. L'oeuvre
Pierre Bourdieu est l'auteur d'un nombre considérable d'ouvrages, notamment de :
Les héritiers, (avec Jean-Claude Passeron), Editions de Minuit, Paris 1964, 
L'amour de l'art, Editions de Minuit, Paris 1966, 
La reproduction, (avec Jean-Claude Passeron), Editions de Minuit, Paris 1970, 
La distinction, Editions de Minuit, Paris 1979, 
Ce que parler veut dire, Fayard, Paris 1982, 
Homo academicus, Editions de Minuit, Paris 1984, 
Noblesse d'Etat, Grandes écoles et esprit de corps, Editions de Minuit, Paris 1989, 
La misère du monde, Le Seuil, Paris 1993, 
Sur la télévision/L'emprise du journalisme, Liber-Raisons d'agir, Paris 1996, 
La domination masculine, Le Seuil-Liber, Paris 1998, 
Les structures sociales de l'économie, Le Seuil-Liber, Paris 2000.
II. Une sociologie réaliste et contestataire
Sur la base d'une méthode sociologique (Le métier de sociologue, avec Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron, Mouton-Bordas, Paris 1968) qui entend rompre "avec le sens commun" et construire "le fait social" Pierre Bourdieu fait une analyse réaliste des rapports politiques entre groupes sociaux mais orientée dans un sens certain de contestation des structures libérales.
II.1. Une sociologie réaliste
Dans plusieurs de ses ouvrages (notamment Les héritiers et La reproduction) Bourdieu analyse d'une façon réaliste les relations sociales entre les groupes sociaux dominants et domninés. 
Bourdieu nous dit que l'école est l'instrument camouflée de domination du groupe social dirigeant, en France la bourgeoisie, sur les groupes sociaux dominés, la petite bourgeoise, le prolétariat (classes populaires). 
L'école reproduit la culture de la classe dominante par la sélection des disciplines enseignées, leur programme, les épreuves écrites et orales de sélection. 
Tout est fait pour permettre la reproduction de la dominance, pour permettre aux enfants des dominants de retrouver, par l'école, la dominance de leurs parents, tout en laissant croire aux dominés que s'ils ne sont pas sélectionnés pour monter dans la hiérarchie sociale c'est qu'ils ne méritent pas de le faire. 
Selon Bourdieu le camouflage de la réalité est réalisé par "l'idéologie du don", c'est à dire l'affirmation selon laquelle seuls les enfants doués des classes dominées peuvent mériter de réussir une ascension sociale, ce qui ne peut être qu'exceptionnel (et qui est son cas personnel).
Bourdieu pense donc, comme Gramsci, que c'est par la culture que les hiérarchies se transmettent et perdurent. C'est par la culture que ce fait La distinction (1979). 
Dans la société globale comme [url=http://www.denistouret.fr/ideologues/Bourdieu.html#un champ]dans ses différents champs [/url](champ économique, champ culturel, champ religieux, champ bureaucratique, etc ...) l'objectif des dominants est de légitimer leur pratiques culturelles (vêtements, nourritures, loisirs, etc...), d'imposer leurs choix comme étant les meilleurs, comme étant à imiter, ce qui permet de reconnaître ceux qui peuvent les pratiquer et les adoptent, et d'exclure les autres (identification, exclusion). 
Les stratégies de conservation des dominants sont en mouvement perpétuel (mode, tendance, préférence) de telle sorte que les dominés sont obligés pour les suivre, s'ils le veulent, de s'affaiblir par un investissement précaire toujours à renouveler, ou obligés de s'exclure volontairement en pratiquant autrement, en créant leur propre champ dans lequel ils pourront être dominants, peut-être ...
En France le groupe social dominant se reproduit par l'Ecole, plus précisément par les Grandes Ecoles qui permettent d'appartenir à La noblesse d'Etat (1989), et qui se définissent par opposition à l'Université qui à en charge les masses, conséquence de la démocratisation théorique de l'enseignement. 
La démocratisation est théorique car l'entrée des masses populaires dans l'enseignement n'a pas modifié fondamentalement la structure du groupe social dominant, la bourgeoisie. Mais elle a eu pour effets de déculturer, partiellement ou totalement, les enfants des classes populaires soumis à la violation de leur habitus, et au traumatisme de leur élimination au nom du grand principe de la méritocratie républicaine.
II.2. Une sociologie contestataire
Tout d'abord Bourdieu ne pense pas que le sociologue ou le philosophe, tel Karl Marx ou Jean-Paul Sartre, doive se comporter comme un "prophète". Par principe le sociologue ne doit pas être dépendant des conflits idéologiques et politiques de son temps. 
Mais le sociologue ne peut se désintéresser de la res publica. Son travail doit permettre, pense-t-il, de dévoiler les stratégies de domination. Son travail est scientifique et en même temps politique, car, toujours selon Bourdieu, son rôle fondamental est de dire la dominance afin de permettre aux acteurs sociaux de lutter contre.
Concrétement Pierre Bourdieu s'est engagé fermement lui-même dans la contestation politique et la déconstruction des valeurs bourgeoises. 
Mais c'est après l'effondrement de la Russie soviétique (1989-1991) que Pierre Bourdieu se montre le plus actif contre le libéralisme (La misère du monde, 1993) et les institutions françaises. En 1995, contre le gouvernement Juppé (RPR, chiraquien), il s'engage publiquement pour soutenir des grèves de nature quasi-insurrectionnelle. En 1996 il appelle à la désobéissance publique pour soutenir les associations qui soutiennent les immigrés illégaux. Et en 1999, contre le gouvernement Jospin (socialiste) il appelle à soutenir la gauche de la gauche, c'est à dire la gauche trotskiste. 
C'est pour mobiliser ceux qui le soutiennent idéologiquement qu'il crée une maison d'édition Liber avec sa collection Raisons d'agir afin de diffuser des essais critiques révolutionnaires, notamment Contre-feux : pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale (1998).
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Un champ est un système de positions individuelles (habitus identique) qui se définissent par la structure et le volume du capital détenu. 
Le capital ainsi détenu est un capital économique (actions, terres, travail, revenu, patrimoine), un capital culturel (connaissances, qualifications, acquises dans la famille et à l'école), un capital social (amis, relations, réseaux), un capital symbolique (réputation, considération, notabilité, actes de reconnaissance plus ou moins ritualisés comme les décorations). 
L'inégalité des positions individuelles quant au capital détenu détermine la struture du champ, la répartition entre dominants et dominés. La lutte pour la dominance génère des stratégies de conservation pour ceux qui dominent et des stratégies de contestation, subversion, et de déconstruction pour ceux qui entendent prendre le pouvoir.
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Un habitus est un système de dispositions durables (habitudes de penser, de faire, postures corporelles, manières d'être, de penser, de dire et de faire) que les individus ont intériorisées et qui les déterminent inconsciemment. 
L'habitus est le produit d'une appartenance sociale. L'habitus primaire est construit dans l'enfance au sein de la famille, qui est située socialement et hiérarchiquement. Sur cet habitus fondamental se greffent des habitus secondaires, l'habitus scolaire, l'habitus professionnel, l'habitus social du groupe d'appartenance (le même que le familial, celui résultant de la mobilité social de la personne) ... 
En France selon Bourdieu il serait possible de distinguer trois styles de vie selon les classes sociales. Les membres de la classe dominante bourgeoise ont un habitus fondé sur la distinction. Les membres de la petite bourgeoisie ont un habitus structuré par leur volonté de parvenir. Les membres des classes populaires ont un habitus marqué par la nécessité de survivre et la valorisation du corps.
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L'atteinte faite à Pierre Bourdieu Sur France Culture, en janvier, le linguiste Jean-Claude Milner l'a qualifié d'écrivain antisémite. Par Eric AESCHIMANN, Libération, QUOTIDIEN : jeudi 8 février 2007
Fallait-il réagir, ou choisir le silence ? 
Le 13 janvier, sur France Culture, le linguiste et essayiste Jean-Claude Milner a eu des mots qui ont fait sursauter plus d'un auditeur. Evoquant de façon tout à fait incidente le sociologue Pierre Bourdieu et son ouvrage les Héritiers, paru en 1963, il déclare : «J'ai ma thèse sur ce que veut dire "les héritiers" chez Bourdieu : "les héritiers", c'est les Juifs.» 
Puis : «Je crois que c'est un livre antisémite.»
Un propos tenu en direct, dans le cadre de l'émission Répliques, animée par Alain Finkielkraut. Lequel, en entendant la «thèse» de son invité, ne masque pas sa surprise mais reste dans une prudente expectative : «Ah bon ! Oh là, là ! Ecoutez, comme vous le dites très brutalement, peut-être faudra-t-il consacrer une autre émission à cette question.» 
Jean Claude Milner conclut sa digression : «Je laisse de côté ce point.» Alain Finkielkraut opine : «Laissez-le de côté.»
Pétition.
Devant l'énormité de la déclaration, les proches de Pierre Bourdieu ont hésité. 
Finalement, ils ont décidé de rendre publique une pétition de protestation (1). «Ces propos ne mériteraient pas qu'on les relève tant ils sont absurdes et ridicules, peut-on y lire. Mais, à force de manier l'injure n'importe comment, ce sont les actes et les paroles réellement antisémites ou racistes que l'on banalise.» 
Simultanément, la veuve et les trois enfants du sociologue ont demandé un droit de réponse à France Culture pour marquer leur «profonde indignation» et dénoncé l'attitude d'Alain Finkielkraut, coupable à leurs yeux de ne pas avoir critiqué le fond du propos de Jean-Claude Milner qui, dès lors, en «assume la pleine et entière responsabilité», écrivent-ils.
Interrogé par Libération, Jean-Claude Milner se justifie en critiquant l'analyse bourdieusienne de l'école et des concours comme mécanisme de reproduction des élites. « Les Héritiers m'ont toujours fait penser à une anecdote que Sartre rapporte dans la Question juive. Un jeune Français "de souche" qui vient de rater l'agrégation s'étonne qu'un dénommé Bloch soit, lui, arrivé premier. Je pense que tout le fil de la pensée de Bourdieu sur l'école et le collège vise à ce que plus jamais un Bloch ne puisse arriver premier à l'agrégation. En dévaluant les concours méritocratiques, il signifie à tous les enfants d'origine étrangère ­ les Juifs, les Italiens et les Espagnols hier, les Maghrébins aujourd'hui ­ que l'école n'est pas la voie d'accès à la communauté française. On en a la preuve par les effets des réformes de l'école inspirées de sa pensée et dont on voit les résultats aujourd'hui pour les jeunes maghrébins.»
«Effets xénophobes».
«Ceux que Bourdieu appelait les héritiers sont précisément ceux qui n'ont aucun héritage et pour qui l'école était la seule voie d'accès possible à l'intégration. Je ne prête à Bourdieu aucune intention xénophobe, mais je pense que les positions qu'il a défendues ont des effets xénophobes», poursuit Milner. 
Mais alors pourquoi avoir parlé d'antisémitisme ? 
«Comme d'autres, Bourdieu a entretenu l'illusion d'un rapport particulier des Juifs avec le savoir élitiste. Mais ce qui est antisémite, c'est sa critique de ce savoir comme une voie d'accès dans la société française. Je ne crois pas qu'il ait de très bonnes intentions à l'égard des Juifs», répond-il, sans donner d'exemple à l'appui de cet énoncé. Avant d'ajouter : «Et puis, peut-être qu'il est bon de sortir les gens de leur sommeil dogmatique.» Une provocation, en somme. 
(1) Lire en page 33 le texte complet et la liste des premiers signataires. 
Libération, 8 février 2007, p. 30
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Sur les dérapages de Jean-Claude Milner. Après Bourdieu, à qui le tour?
Le 13 janvier 2007, dans l'émission de France Culture animée par Alain Finkielkraut, Jean-Claude Milner déclarait: «J'ai ma thèse sur ce que veut dire "les héritiers" chez Bourdieu: "les héritiers": c'est les Juifs [...]. Je crois que c'est un livre antisémite.»
Ces propos ne mériteraient pas qu'on les relève tant ils sont absurdes et ridicules. Reste qu'il faut quand même prendre le temps d'y répondre. Tout d'abord parce qu'il en va de la mémoire d'un homme. Ensuite parce qu'il en va du sort des sciences sociales en France, et plus généralement de celui du débat intellectuel.
Ce n'est pas un hasard si ces propos visent un sociologue, et, qui plus est, un sociologue critique. Il serait piquant -si le sujet prêtait à rire - de rappeler que la sociologie dès ses origines, parce que son père fondateur, Durkheim, était fils de rabbin, fut traitée de «science juive». Sociologue antisémite, science juive, ces anathèmes ne révèlent qu'une chose: les sciences sociales, dès lors qu'elles dévoilent la réalité des mécanismes sociaux, sont dérangeantes.
Au-delà, l'usage de cette injure qui atteint également la personne de Jean-Claude Passeron, coauteur des Héritiers, est le symptôme de la vacuité du débat intellectuel et politique. 
Faute d'arguments, on injurie. Mais, à force de manier l'injure n'importe comment, ce sont les actes et les paroles réellement antisémites ou racistes que l'on banalise.
Premiers signataires: Jacques Bouveresse (Collège de France), Jean-Pierre Changeux (Collège de France), Christophe Charle (Paris-I, IUF), Roger Chartier (Collège de France, EHESS), Gérard Fussman (Collège de France), Jacques Glowinski (Collège de France), François Héritier (Collège de France), Jacques Lagroye (Paris-I, Danièle Lochak (Paris-X), Daniel Roche (Collège de France), Fanette Roche-Pézard (Paris-I)... 
Libération, 8 février 2007, Rebonds, p. 33
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