– Maman, pourquoi ne puis-je pas aller à l’école comme mon frère ?
– Parce que tu es une fille.
– Et pourquoi donc ?
– Parce que la maxime traditionnelle veut que le manque de talent et d’instruction chez la femme soit synonyme de vertu.
– Maman, pourquoi dois- je avoir les pieds bandés ?
– Ma fille, pas de petits pieds, pas d’époux.
– Maman, pourquoi ne puis-je pas sortir librement comme mon frère ?
– Parce que tu es une fille !
– Maman, pourquoi les femmes ne peuvent-elles pas répudier leurs époux et avoir des concubins comme les hommes ?
– Ce sont les lois de nos ancêtres. L’homme est le yang, le sexe fort et la femme, le ying, le sexe faible.
– Maman, pourquoi ne puis-je pas manger avec les garçons ?
– Parce que les filles sont tenues de se soumettre aux lois et aux coutumes qui les interdisent de fréquenter des garçons dès l’âge de sept ans.
– C’est injuste maman ! Pourquoi les filles ne feraient-elles pas les mêmes choses que les garçons ?
– Parce que c’est la coutume qui veut cela !
Née dans une famille d’érudits, Qiu Jin, surnommée la Jeanne D’arc chinoise, est une fille déterminée qui, dès son jeune âge, va lutter contre les traditions qui oppriment la femme dans la société féodale (Bandage des pieds, Polygamie, mariage forcé, exclusion des femmes dans l’éducation, interdiction aux femmes de faire du sport, de sortir librement etc). Malgré les divisions entre les peuples Hui musulmans, les Mongols, les Han Chinois et les tibétains qui secouent le grand Empire Chinois, va-t-elle arriver à imposer ses idées révolutionnaires ?
Marie-Laure de Shazer est écrivain polyglotte et
professeur en langues étrangères. . Elle publie des manuels en langues chinoise et anglaise et des romans sur la Chine et la Louisiane. Quatre vies dans le Jardin de Louisiane, Presse Universitaire du Monde. ISBN 1931948852
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