Colis piégés: une ONG yéménite met en doute la culpabilité de la femme arrêté 31/10/2010 Une organisation de défense des droits de l'Homme yéménite a mis en doute dimanche la culpabilité d'une femme arrêtée la veille et soupçonnée d'avoir envoyé deux colis piégés à destination des Etats-Unis.
Abdel Rahmane Barmane, responsable de l'organisation Hood, a en outre affirmé que selon les informations en sa possession, "tous les employés" des compagnies américaines FedEx et UPS à Sanaa ont été arrêtés samedi et interrogés, mais indiqué qu'il ne savait pas s'ils avaient été relâchés.
Les autorités yéménites avaient annoncé samedi soir avoir arrêté une femme après avoir trouvé son numéro de téléphone portable sur les bordereaux des colis adressés à des lieux de culte juifs à Chicago et qui ont été interceptés dans des aéroports à Dubaï et en Grande-Bretagne.
M. Barmane a précisé que la jeune femme arrêtée était Hanane al-Samaoui, 22 ans, une étudiante en cinquième année de génie informatique à la Faculté de génie de l'Unversité de Sanaa. Sa mère, âgée de 45 ans, a été arrêtée en même temps qu'elle.
Selon lui, "il y a plus d'un point d'interrogation dans cette affaire. Nous savons très bien qu'Al-Qaïda ne laisse jamais de traces, il est impossible que cette jeune fille se soit rendue aux bureaux des deux compagnies et qu'elle ait mis son nom et son numéro de téléphone sur les colis".
"Selon les informations obtenues auprès de ses camarades, Hanane n'aurait aucun lien avec un groupe islamiste ou une organisation politique quelconque", a encore affirmé M. Barmane, qui a appelé à ce que la jeune femme "ait accès à un avocat" et qu'elle puisse entrer en contact avec sa famille.