Herbert Spencer (1820-1903)
Le darwinisme social
Dans le domaine social
le darwinisme a donné naissance au XIXème siècle a une théorie - le darwinisme social - dont le représentant principal est l'anglais Herbert Spencer.
Alors que le darwinisme est une théorie générale qui concerne l'évolution de toutes les espèces vivantes, le darwinisme social de Spencer est une application sociologique du darwinisme concernant l'évolution interne de l'espèce humaine.
Le darwinisme social affirme que la compétition, la lutte pour la vie, affecte, à l'intérieur de l'espèce humaine, les différents groupes sociaux qui la composent (familiaux, ethniques, étatiques) de telle sorte que des hiérarchies se créent, qui sont le résultat d'une sélection sociale qui permet aux meilleurs de l'emporter.
Or, pour Spencer, tous les groupes sociaux étant en compétition les uns avec les autres, tout ce qui peut affaiblir un groupe social bénéficie à ses concurrents.
En conséquence, Spencer pense que toute protection artificielle des faibles est un handicap pour le groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet d'alourdir le fonctionnement du groupe et, donc, de le mettre en position d'infériorité face aux groupes sociaux rivaux.
Le darwinisme social est politiquement utilisé par le libéralisme classique, conservateur, pour justifier de la non-intervention de l'Etat dans le domaine économique et social, intervention qui est considérée comme étant handicapante pour la Société.
Herbert Spencer,
The Principles of Sociology, 3 vol., 1876-1896,
Principes de sociologie, 5 vol., Paris, 1878-1898. Herbert Spencer, Patrick Tort,
Autobiographie ; Spencer et le système des sciences : naissance de l'évolutionnisme libéral, PUF, Paris, 1987. Herbert Spencer,
Le droit d'ignorer l'Etat, Les Belles Lettres, Paris, 1993.
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