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 Maitre et Esclave chez Hegel

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جنون
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20022016
مُساهمةMaitre et Esclave chez Hegel

Maitre et Esclave chez Hegel Maitre-esclave

[size=34]La peur et le désir : les moteurs de la lutte des consciences[/size]

La dialectique du maître et de l’esclave est la théorie la plus célèbre de Hegel, laquelle a été développée dans la Phénoménologie de l’Esprit. Cette oeuvre relate l’aventure de la conscience parvenant à la conscience d’elle-même.
Deux êtres conscients d’eux-mêmes s’affrontent pour la première fois. Dès qu’ils se rencontrent, le problème de la reconnaissance émerge, car ils ont tous deux le même désir de reconnaissance, cette dernière ne peut alors avoir lieu qu’à l’issue d’une lutte des consciences.
Pour obtenir la reconnaissance de l’autre, chacun va risquer sa vie. Mais la lutte entre eux ne conduit pas à la mort de l’un des adversaires, parce que le désir de reconnaissance exige un “reconnaissant” et un “reconnu” plutôt qu’un mort. Tuer l’adversaire détruit ce témoin et donc rend impossible la reconnaissance. Pour cette raison, la conscience qui vainc ne tue pas le vaincu, mais le maintient en vie, dans le but de faire travailler la conscience vaincue. Le vaincu, lui, l’a été pour avoir préféré la servitude à la mort. La situation devient alors celle de la relation entre le vainqueur (le maître) et le vaincu (l’esclave).
Une fois la lutte achevée, la relation maître/esclave va se retourner peu à peu. Voici une synthèse de ce mouvement dialectique en cinq points :
Premier point de la relation maître/esclave
Le maître de l’esclave a besoin de reconnaissance. L’esclave est l’essentiel, et non le luxe, pour le maître. C’est ce que Hegel appelle la certitude objective. Mais cette reconnaissance n’est pas réciproque, comme le maître est reconnu par quelqu’un qu’il ne reconnaît pas, et la reconnaissance unilatérale n’est pas suffisante. Le maître veut agir comme un être conscient de soi par la réalisation de son désir vers un autre soi. Cette question est problématique, car à la fin de la lutte, l’esclave ne sera pas reconnu par le maître comme un autre être conscient de soi, et sera réduit à une chose (phase d’objectivation). Le désir du maître est orienté vers une volonté objectivée ou un objet, et donc, le maître n’est pas reconnu par un autre être conscient de soi. Sa certitude objective n’est pas confirmée par un autre être conscient de soi et ne saura jamais obtenir satisfaction en étant reconnu par un esclave ou une chose.
Deuxième point de la relation maître/esclave
Il n’y a pas de maître sans esclave. Un être conscient de soi devient un maître par la possession des esclaves. En conséquence, le maître dépend de l’esclave pour exister en tant que maître. Il faut ainsi distinguer la dépendance formelle de la dépendance matérielle.
Troisième point de la relation maître/esclave
Le maître dépend matériellement de l’esclave. Sa supériorité sur la nature du travail est réalisé dans l’esclave. Le travail est placé entre le maître et la nature et transforme la nature en objets désirés par le maître. Le paradis dans lequel vit le maître est lié aux produits du travail de l’esclave. Tout ce que le maître a est produit par l’esclave. Le maître n’est donc pas un être indépendant, mais plutôt dépendant de l’esclavage.
Quatrième point de la relation maître/esclave
Le maître est inactif, sa relation à l’Etre est médiée par le travail de l’esclave. Le maître reste belliqueux, et l’existence de l’esclave est réduite à travailler pour le maître. L’esclave est actif et a une relation directe à l’Etre. La relation de l’esclave à l’Être est dialectique, car l’être est nié et transformé par le travail de l’esclave en marchandises. L’esclave est la principale force moteur pour la négation de l’Etre.
Cinquième point de la relation maître/esclave
Les êtres humains deviennent conscients d’eux-mêmes à travers le désir et les esclaves le deviennent à cause de la peur de la mort. L’appréhension du «néant» ou «mort» est une condition nécessaire pour la révélation de sa propre existence. Dans ce cas, c’est l’esclave et non pas le maître qui saisit le sens de l’authenticité et devient conscient de sa propre individualité. Hegel pense que l’esclave devient l’agent de la révolution historique. L’esclave, par conséquent, aboutit à une conception différente de l’individualité et de l’authenticité.
Hegel affirme par ailleurs que l’histoire de la guerre entre Etats aboutit à assimiler les plus faibles. L’État le plus puissant réussit à survivre et se développe sur son territoire, se transformant alors en empire. Les citoyens de cet Etat ne sont plus obsédés par la guerre car la menace extérieure a été éliminée. Comme il n’y avait plus de guerre, le capitaine n’a pas la prétention de supériorité sur l’esclave, parce que la supériorité serait affirmée dans la lutte à mort. En conséquence de cela, le maître est devenu un maître épris de paix, a accepté l’idéologie esclave et devenu chrétien. Un maître chrétien est un maître sans esclave et un esclave chrétien est un esclave sans maître. Comme il n’y a pas maître sans esclave et d’esclave sans maître, les deux sont réduits à des rôles inauthentiques et interchangeables.

Conclusion sur la relation du maître et de l’esclave chez Hegel

Hegel est arrivé à la conclusion que l’historicité de l’existence humaine est impossible sans la violence. Un monde entièrement pacifique est en contradiction avec la nature de cette historicité. L’existence humaine est, par conséquent, mieux comprise en termes de lutte à mort pour la reconnaissance que de recherche d’harmonie, comme le prônent les moralistes, tels que Lévinas
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Maitre et Esclave chez Hegel :: تعاليق

جنون
رد: Maitre et Esclave chez Hegel
مُساهمة السبت فبراير 20, 2016 12:31 pm من طرف جنون
L’existentialisme de Sartre a, avec la philosophie de Alain, adressé les critiques les plus virulentes à la théorie de l’inconscient de Freud. Sur quoi porte précisément la controverse entre le philosophe et le psychanalyste ?

[size=34]Une conception opposée du sujet : liberté vs déterminisme[/size]

Freud a exprimé dans sa seconde topique (le ça, le moi et le surmoi) que le sujet n’est pas maître en sa propre demeure, que ce sont ses instincts qui guident son comportement. La conscience, selon Freud, ne serait ainsi que mineure par rapport au  rôle joué par l’inconscient.
Or, Sartre refuse qu’on puisse faire de la conscience un phénomène passif et secondaire. L’idée d’une conscience passive est même absurde selon lui : la conscience est toujours consciente d’elle-même, elle ne souffre ni inactivité ni intermittence. Sartre considère l’inconscient comme du conscient qui refuse choisit de se taire, de s’assumer, autrement dit, comme une conduite de mauvaise foi. Le principe explicatif ne doit donc pas, pour Sartre, être recherché dans des forces obscures psychanalytiques, mais bel et bien directement dans la conscience humaine.
La théorie de l’inconscient réintroduit une forme de transcendance en l’homme, une sorte de nouveau Dieu qui dépossède l’homme de sa liberté.

Citation de Sartre sur l’inconscient :

– L’inconscient n’est que la mauvaise foi personnifiée

Citation de Freud sur la conscience :

– Les pulsions sont la cause de toute activité
– Le Moi n’est pas maître en sa propre demeure
جنون
رد: Maitre et Esclave chez Hegel
مُساهمة السبت فبراير 20, 2016 12:31 pm من طرف جنون
Maitre et Esclave chez Hegel Sartre1
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Jean-Paul Sartre est le philosophe français le plus lu et commenté à travers le monde. Certains n’hésitent pas à faire du XXème siècle celui de Sartre, tant sa philosophie a bouleversé le paysage intellectuel (Bernard Henri-Lévi affirme même que le 20ème siècle serait Le siècle de Sartre)
Sartre est un penseur total, un intellectuel (“celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas“), qui s’est intéressé à la politique, à la littérature, au théâtre, au cinéma ou encore à des domaines plus insolites, comme la musique (il a écrit plusieurs chansons pour Juliette Gréco)
La conscience humaine, selon Sartre, est pouvoir de néantisation et liberté : elle s’oppose en tout point à l’en-soi, l’être plein, massif et opaque des choses. Ainsi, condamné à une liberté absolue, l’homme doit-il inventer son chemin.
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Sommaire de l'article [[size=15]Cacher][/size]


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[size=34][size=34]Sartre, la Contingence et la Nausée:[/size][/size]

Le point de départ de la philosophie de Sartre ne se situerait-il pas dans la « Nausée », ce sentiment privilégié et doté d’une signification quasi ontologique ?
– Antoine Roquentin, héros du célèbre récit La Nausée, expérimente soi-même comme chose non nécessaire au milieu du monde (comme chose parmi les choses), c’est avoir « La Nausée ».
– Ce que je saisis alors, c’est la contingence de l’existence, privée de raison et de nécessité, n’ayant jamais, en soi, sa raison d’être.
Le monde des existences n’est pas celui des explications et des raisons.
– Exister, c’est être là, simplement, sans nulle nécessité.
Sartre applique également à l’existence non nécessaire le terme de facticité : elle désigne le fait que les choses sont là, comme elles sont, sans nécessité et sans raison.
– Je suis là, parmi elles, et découvre ainsi ma facticité originelle.
Mais, sur le fond de cette expérience première, autre chose va se dessiner : la prise de conscience du projet humain, édifiant librement le sens et les valeurs au sein même de la gratuité et de l’absurde, l’absurde se définissant comme ce qui est par-delà toutes les raisons, ce qui ne saurait être justifié de manière rationnelle.

[size=34][size=34]Sartre, l’existence et la liberté:[/size][/size]

La création humaine est, en effet, libre. Chez Sartre, j’existe et je suis libre, sont deux propositions rigoureusement synonyme et équivalentes.
–  qu’est ce qu’exister dans le vocabulaire sartrien ?
►  Exister, c’est être là, et dans un univers absurde et contingent, se construire et imprimer sa marque sur les choses.
►  Il n’y a pas d’essence humaine figée et préétablie, essence qui précéderait l’existence.
►  L’homme surgit dans le monde et il y dessine sa figure
– Mais comment cette équivalence de l’existence et de la liberté est-elle possible ?
►  La liberté humaine désigne, chez Sartre, cette possibilité qui nous est donnée de mettre à distance, à tout instant, la chaîne infinie des causes.
►  La liberté est ce pouvoir que détient, en permanence, la conscience de néantiser, c’est-à-dire de faire apparaître le néant sur tout fond de réalité, de pulvériser les diverses déterminations, motifs ou mobiles, de choisir  – l’idée de choix se définissant, au fond, chez lui, par celle de conscience.
►  La possibilité de dire « oui » ou « non », de choisir, ne se distingue guère, dans ces conditions, de la conscience, de la saisie de nous-mêmes, au-delà de tout motif et de tout mobile.
Cette liberté, nous l’expérimentons tous dans l’angoisse, véritable sentiment métaphysique qui nous révèle notre totale liberté, saisie réflexive où la conscience est prise de vertige devant elle-même et ses infinis pouvoirs.
– L’angoisse désigne donc ce saisissement de la conscience devant elle-même, ce sentiment vertigineux des possibles.
– Bien entendu, la conscience peut choisir en feignant de ne pas être libre : ce mensonge à soi et sur soi, où je lutte contre l’angoisse, où je me cache ma liberté porte un nom, c’est la mauvaise foi.
►  Est de mauvaise foi, la conscience qui pratique le mensonge à soi-même, pour échapper à l’angoisse et à la difficulté de la liberté, qui se rend aveugle à son infinie liberté.
►  La mauvaise foi et l’esprit de sérieux menacent sans cesse la conscience.
►  Si la mauvaise foi désigne, en effet, ce mensonge à soi même, par lequel la conscience s’efforce de fuir sa liberté et son angoisse, l’esprit de sérieux peut, lui aussi, nous « pétrifier ».
►  En quoi consiste-t-il ? en cette attitude par laquelle, bannissant l’inquiétude et l’angoisse, nous préférons nous définir à partir de l’objet :
L’esprit de sérieux considère que les valeurs sont données et non pas créées, qu’elles sont indépendantes de la subjectivité humaine
Les valeurs seraient dans le monde, avant l’homme ; ce dernier n’aurait qu’à les cueillir.
Mauvaise foi et esprit de sérieux : autant de fuites devant notre infinie liberté.
►  C’est dans cette perspective qu’il faut définir le salaud, au sens sartrien du terme, comme celui qui, par mauvaise foi, se dissimule le caractère gratuit et injustifiable de l’existence :
Le salaud considère son existence comme nécessaire alors que toute existence est injustifiée et gratuite
Toutes ces analyses sur l’angoisse, la liberté et la mauvaise foi renvoient au mode d’être de l’existant humain, ce pour-soi qui s’oppose en tout point à l’en-soi :
– Alors que l’en-soi constitue une plénitude d’être (il désigne les choses qui sont ce qu’elles sont, dépourvues de conscience)…
–  le pour-soi représente la manière d’être d’un existant qui jamais ne coïncide avec lui-même.
►  Échappement permanent à lui-même, il n’est jamais tout à fait soi.
►  Sans arrêt, il se sépare de lui-même.
– Alors que l’en-soi est opaque à lui-même, rempli de lui-même…
– le pour-soi est le mode d’être d’une conscience qui s’évanouit perpétuellement, simple mouvement de transcendance vers les choses.
La conscience n’est rien d’autre que le dehors d’elle-même et c’est cette fuite absolue, ce « refus d’être substance » qui la constituent comme conscience.
Ainsi, le pour-soi est un être qui se caractérise comme mouvement et projet d’être. Cette notion de projet est, en effet, centrale :
– Nous existons comme projets ;
– Nous nous jetons perpétuellement en avant de nous-mêmes, vers l’avenir, vers ce qui n’est pas encore.
– Le pro-jet (du verbe projicere, jeter au loin) est cet acte par lequel nous tendons, de toute notre liberté, vers le futur et les possibles.
Ainsi sommes-nous totalement libres et totalement responsables : la responsabilité représente, chez Sartre, cette prise en charge totale de son destin par l’existant humain qui crée sa nature et crée le monde. Mais, en cette invention et ce jaillissement permanents que représente la liberté du pour-soi, je semble constamment sous une menace, celle qui nait de la présence et du surgissement d’Autrui dans le monde.

[size=34][size=34]Sartre, Autrui et l’action collective[/size][/size]

Que représente, pour moi, autrui ? Il désigne fondamentalement, l’Autre, le différent, c’est-à-dire « un moi qui n’est pas moi ».
Autrui, c’est, en effet, celui qui n’est pas moi et que je ne suis pas. N’y a-t-il pas ici l’annonce d’une menace, voire même d’une chute originelle ? C’est bien ce qui se passe dans la réalité selon Sartre.
– Du fait même que je m’offre dans le monde comme un « quasi objet » sous le regard d’autrui, je « tombe » véritablement au niveau des choses, et ce du fait de la liberté du sujet qui me regarde et me juge… « l’enfer, c’est les autres », selon la fameuse formule du huit clos.
Néanmoins, si nos existences sont, bien souvent, « tordues » et « viciées », du fait des « duels » de conscience qui surgissent ainsi, l’homme peut toujours retrouver des relations de réciprocité avec autrui, en particulier au niveau de l’action historique.
– Dans la Critique de la raison dialectique, Sartre s’attache, en effet, à la praxis historique commune, où les sujets s’unissent et se ressemblent.
– Cette praxis libre désigne un dépassement collectif des conditions matérielles et ce, dans le cadre de l’action historique.
►  Sartre est, en effet,  proche, à cette époque, de la doctrine marxiste et la praxis représente, dans cette perspective, un projet organisateur commun où les différentes consciences s’efforcent, ensemble d’atteindre une fin.
►  Au sein de cette vision globale, Sartre s’attache au groupe, rassemblement unifié par une praxis commune, par une communauté d’action.
La foule qui prend d’assaut la Bastille forme un groupe.
Au contraire, les rassemblements sociaux sans unité véritable, sans visée interne unifiante (ex : une queue de voyageurs attendant l’autobus), représentent ce que Sartre appelle des séries, collections d’individus séparés et atomisés.
Le groupe incarne le projet historique libre alors que la série se vit sous le signe des praxis engluées, dans un monde où la liberté, sans être perdue, est néanmoins menacée.
Le mérite de Sartre est donc de s’être attaché à l’historicité, définie comme appartenance objective à une époque. L’homme est un être historique, qui existe temporellement et collectivement. Cet intérêt pour l’historicité humaine, s’il est apparu très tôt dans les écrits de Sartre, est tout particulièrement net à partir de 1960.
Toute l’œuvre de Sartre tourne autour de la notion de liberté, décrite individuellement, mais aussi dans sa dimension collective ou historique.
Sartre est le philosophe de la liberté à l’œuvre dans le monde et les choses, de la responsabilité construisant les valeurs et l’univers humains.
 

Oeuvres majeures de Sartre :

– L’imagination (1936)

– La Nausée (1938)

– L’Etre et le Néant (1943)

– L’Existentialisme est un humanisme (1946)

– Critique de la raison dialectique (1960)

– L’Idiot de la famille (1971-1972)





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