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La dialectique résume à elle seule la philosophie de Hegel, auteur de la Phénoménologie de l’Esprit. Ce dernier relate l’aventure de la conscience pour parvenir à exister pleinement en tant que conscience.
La dialectique a inondé la philosophie après Hegel, puisqu’elle se retrouve chez Sartre, Husserl, Heidegger, Habermas, Merleau-Ponty, … Aussi puissant que le cogito, il semble que toute philosophie soit dialectique.
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[size=34][size=34]Qu’est-ce que la dialectique ?[/size][/size]
La dialectique a deux objets chez Hegel :
– les aspects de la conscience
– la théorie de la nature et la théorie de l’humanité
La dialectique appliquée à la conscience :
Hegel distingue deux types de phénomènes de la
conscience :
– les phénomènes permanents : perception, morale, art, religion, …
– les phénomènes historiques : art grec, système politique romain, …
La perception est d’abord conscience immédiate, spontanée puis dans un second temps construction par l’esprit des catégories (qualité, nombre, …).
La dialectique appliquée à l’histoire :
Les phénomènes historiques ne sont que des moments de l’histoire. Chacun d’eux appartiennent à un immense itinéraire logique : tous les moments visent à résoudre les contradictions de la condition humaine.
Ainsi, l’esclavage antique, fondé sur la force et la contrainte, a été remplacé par le christianisme, fondé sur le contraire.
[size=34][size=34]La dialectique comme dépassement des paradoxes :[/size][/size]
Chez Hegel, l’une principales questions est : comment résoudre le paradoxe de la connaissance (problème de la représentation du monde) et celui de la volonté (universel). Comment l’universel peut-il être ancré dans la vie ?
Hegel pose trois paradoxes :
– celui du sujet, lequel ne se représente pas le monde, il est aux prises avec lui-même
– celui du corps et de l’âme, autrement dit de la nature et du spirituel
– celui de la différence : comment l’humanité peut-elle être une à travers la multiplicité des volontés individuelles ?
La vérité est la solution à ces trois paradoxes : la vérité est atteinte quand on substitue la conscience phénoménologique (c’est-à-dire une conscience de conscience) à la conscience naïve. La conscience devient esprit quand il y a adéquation entre le sujet et l’objet, entre la vie et l’idéal. Bien sûr, les individus ne sont pas conscients des moments qui réalisent l’esprit?
[size=34][size=34]La dialectique et ses trois moments :[/size][/size]
La vérité, c’est la réconciliation entre les moments de la dialectique. Dans le premier et le second paradoxe, le sujet doit objectiver, mettre hors de soi les représentations pour sortir de la dialectique. Pour le troisième paradoxe, c’est par l’identité que le sujet doit passer : il faut reconstituer l’identité à partir de la différence en niant cette dernière.
La dialectique est donc ce mouvement ternaire :
– le sujet pose
– le sujet nie
– le sujet nie la négation
La conscience passe donc par trois étapes :
– la conscience cognitive
– la conscience moralisante
– la conscience phénoménologique, stade ultime.
C’est donc le concept, comme coeur de la philosophie, qui permet à l’esprit de se réaliser à travers le sujet et à travers l’histoire. La dialectique, c’est le concept qui se nie et fait avancer l’esprit dans sa complétion.
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