[size=32]La leptine, une hormone à effets multiples[/size]
Patrick Juignet, Psychisme, 2010
En 2009, une nouvelle hormone dont la synthèse et la sécrétion se fait à partir des adipocytes a été mise en évidence et a été nommée la leptine, rappelle Jacques Epelbaum (dans « Le vieillissement : rythmes biologiques et hormonaux », Inserm, Lavoisier, 2009.),
La letpine est une hormone qui diminue la prise alimentaire et agit aussi sur la plasticité synaptique. Ceci a été confirmé chez l’homme par divers travaux (dont ceux de Lieb W., JAMA ,2009, vol 302, p. 2565-2572). De plus, on lui a trouvé des propriétés antidiabétiques (M-y Wang and coll, « Leptine monotherapy in insulin-deficient diabetes », publié en ligne, 2010).
Ces recherches montrent la plurivalence des composés biologiques, qui peuvent être utilisés par l’organisme à des fins diverses, sans rapport les unes avec les autres. Elles donnent aussi à réfléchir sur les possibles erreurs de raisonnement faites à partir de corrélations. Avant la découverte de la leptine, on aurait pu penser que la restriction alimentaire favorisait la plasticité cérébrale.
La corrélation entre un fait A et un fait B est, comme toute corrélation, sans valeur explicative. Elle note simplement une existence simultanée ou successive. On s’en rend compte à l’évidence lorsque l’on montre l’existence d’un agent (ici la leptine) qui provoque à la fois A (restriction alimentaire) et B (plasticité cérébrale). Du fait de la complexité biologique, la corrélation entre les faits est parfois trompeuse.