فدوى فريق العمـــــل *****
التوقيع :
عدد الرسائل : 1539
الموقع : رئيسة ومنسقة القسم الانكليزي تاريخ التسجيل : 07/12/2010 وســــــــــام النشــــــــــــــاط : 7
| | COMBIEN PÈSENT LES ANNEAUX DE SATURNE ? | |
La planète géante Saturne et ses anneaux, photographiés par la sonde américaine Cassini. Photo JPL/Nasa. C’est la merveille du système solaire. Un rêve d’enfant projeté dans les étoiles : cette bille jaune minuscule auréolée d’un cerceau éclatant, lorsqu’elle est vue pour la première fois dans un petit télescope d’amateur, stupéfie et émerveille. Nombre d’astronomes vous confieront qu’ils ont découvert leur vocation en contemplant les anneaux de Saturne… Les anneaux de Saturne sont connus depuis quatre siècles, et depuis quatre cents ans, les astronomes s’interrogent sur leur nature et leur origine. C’est la sonde américaine Cassini, qui les scrute sous tous les angles depuis douze ans, qui va probablement, à la fin spectaculaire de sa mission, en 2017, lever le voile sur les derniers mystères des anneaux de Saturne. Leur nature ? On la connaît, désormais : ils sont constitués à 99 % de glace pure. Une patinoire immense, alors, tournerait autour de Saturne ? Non, bien sûr, la rotation d’un disque plein autour d’une planète est interdit par les lois de la gravitation universelle. Les anneaux de Saturne sont constitués de poussière de glace et de blocs de glace. Des glaçons, comme ceux que vous mettez dans vos verres à l’heure de l’apéritif, ou des blocs de 10, 20, 50 centimètres, éloignés les uns des autres de quelques dizaines de centimètres seulement. S’ils ne sont pas pleins, les anneaux de Saturne sont relativement denses, même si les étoiles peuvent être vues à travers ce disque diaphane. La sonde Cassini a révélé l’extraordinaire complexité des anneaux de Saturne, perpétuellement modelés par le ballet des satellites de la planète géante, qui les confinent et les sculptent au gré de leurs marées gravitationnelles. La finesse extrême des anneaux – une dizaine de mètres seulement, dans leur région la plus dense et la plus brillante, la circularité remarquable des trajectoires des milliards de milliards de particules qui les composent, sont probablement le signe d’un grand âge des anneaux, sculptés au fil des éons par une infinité ou presque de collisions qui leur confère aujourd’hui leur quasi perfection. Les divisions sombres et la multitude d’annelets concentriques visibles dans les anneaux de Saturne sur cette image mosaïque prise par la sonde Cassini sont dus à des résonances gravitationnelles entre les anneaux, Saturne et ses satellites. Les divisions sombres, dont la célèbre division de Cassini, sont des régions moins denses des anneaux. Photo JPL/Nasa/Gordan Urgakovic. La plupart des chercheurs pensent que les anneaux de Saturne sont aussi âgés ou presque que la planète géante autour de laquelle ils tournent. Voici donc environ 4,5 milliards d’années, un satellite de glace trop proche de Saturne, déformé par les marées gravitationnelles de celle-ci, se serait brisé et aurait créé un disque de matière autour de la planète, avant de dessiner progressivement les anneaux que nous contemplons aujourd’hui. Autre possibilité, les anneaux seraient simplement le reliquat du disque de matière entourant Saturne à sa naissance. Les anneaux de Saturne, en effet, si ils sont spectaculaires, ne sont uniques qu’en apparence : toutes les planètes géantes sont entourées d’anneaux, mais ceux de Jupiter, Uranus et Neptune, très peu lumineux et peu denses, sont invisibles au télescope… Les astronomes, pour mieux comprendre l’origine, la structure, la composition et l’évolution des anneaux de Saturne, voudraient connaître leur masse totale. Celle-ci n’est qu’imprécisément évaluée aujourd’hui : d’après les données de Cassini, les immenses anneaux de Saturne – ils mesurent deux cent quatre vingt mille kilomètres de diamètre – ont une masse probablement un peu inférieure à celle du petit satellite Mimas, ce qui correspond à environ dix millions de milliards de tonnes, et à une sphère de glace de 300 kilomètres de diamètre. La masse exacte des anneaux de Saturne sera connue à la fin de la mission Cassini, en septembre 2017, lorsque la sonde plongera entre les anneaux en nous offrant des images probablement extraordinaires de ce disque de glace, juste avant d’être engloutie par les nuages de la planète géante… Serge Brunier | |
|