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 Le détail des caractères du Cogito pré-réflexif

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04122010
مُساهمةLe détail des caractères du Cogito pré-réflexif

Le détail des caractères du Cogito pré-réflexif


69C1 : La préposition « de » devant le pronom réflexif « soi » dans l’expression « conscience (de) soi » doit être mise entre parenthèses, car sa fonction grammaticale a pour effet de réifier le soi. Or dans la conscience (de) soi, nous n’avons pas affaire à une réflexion explicite, car on tomberait alors dans un cercle ou une régression à l’infini [612 /380 s./1477 ; 623-5 /3823 /1492-4]. Dans la conscience (de) soi au contraire, il n’y a pas la moindre distinction sujet-objet [636/ 3823/ 1506].
70C2 : L’Ego – à supposer qu’il y ait quelque chose comme un Ego – est un objet externe et non un habitant de la conscience (loc. cit.). L’existence d’un Moi ou d’un Je viendrais troubler la translucidité de la conscience. On est pourtant fondé à parler de conscience (de) soi. Sartre dit : « La conscience n’en est pas moins personnelle, parce qu’elle est renvoi à soi » (loc. cit.). La translucidité de la conscience implique sa vacuité : « Il n’y a rien dans la conscience qui ne soit conscience. Il n’y a pas de contenu de conscience ; il n’y a pas, ce qui, à mon avis, est l’erreur de Husserl [à partir de 1913], de sujet derrière la conscience, ou une transcendance dans l’immanence » [63 s./3825/638-641].
71C3 : La conscience est toujours in actu, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de virtualités de la conscience, mais conscience de virtualités [642/3826 /1512].
72C4 : De même, il n’y a pas de lois de la conscience (ainsi que Kant l’avait supposé des catégories), mais conscience de lois [662/3844/1513]. Cela vaut également pour les lois de la psychologie.

  • 31 . « Ainsi peut-on dire qu’il ne faut pas chercher une essence de la cons­cience, car en toute essenc(...)

73C5 :Ceci est lié à la spontanéité de la conscience (la conscience n’est pas passive, mais spontanée (auto agissante [selbsttätig]). Sartre infère cela de sa vacuité, et de ce que toute objectivité – et donc entre autres toute légalité, toute possibilité, etc. – est en dehors d’elle. Si la conscience n’est pas par nature quelque chose de déterminé 31, elle doit en conséquence créer spontanément ce quelque chose. En d’autres termes, pour qu’une conscience, qui est pur vide, se détermine à être quelque chose, elle doit l’accomplir par un acte. (« La conscience décide [...] d’elle-même [...] de ce qu’elle est » [664/384 s./1536]).


  • 32 . La formule est de Julien Benda, mais elle rend bien la pensée de Sartre.

74C6 :On pourrait encore formuler cette corrélation comme suit : pour l’être conscient de lui-même, l’existence [Sein] précède l’essence [Was-Sein] [673/3854/1544]. La conscience (de) soi ne dépend de l’être qu’ontologiquement, mais détermine son être dans son apparence. Ou bien encore : sur la base d’un fait d’être [Dass-Sein (quoddité)] dont il ne dispose pas, le Soi décide de ce qu’il a à être (de sa quiddité) [Weise-zu-sein], ou de sa manière d’être [Seinsweise], c’est-à-dire de son essence. [Voir aussi (803) 32 et la preuve ontologique (512/3692/1372)].

75C7 : La conscience (de) soi est « l’être de la conscience » [631 /3813 /1501] ; car « il suffit qu’il y ait conscience pour qu’il y ait être » [644/3832 /1514]. Cette compréhension de l’être est immédiate et apodictique. (Cela ne vaut pas pour la connaissance : c’est donc un caractère propre de la conscience.)
76C8 : Toute conscience (tout sentiment, toute pensée, toute perception, toute volition) s’atteint elle-même pré-réflexivement (ou est transparente à elle-même). C’est pourquoi : 1) il suffit de parler de « conscience » pour signifier « conscience (de) soi » ; 2) il n’y a pas d’inconscient dans la conscience. Quiconque prétend l’inverse se contredit immédiatement (cela est « totalement absurde » dit Sartre [652/3834/1522]). L’inconscient est toujours du côté de ce qui est objet pour la conscience. (Quiconque dit que la conscience qu’il a de quelque chose s’éclaircit, ou bien qu’il est obscurément conscient de quelque chose, parle en fait d’objets obscurs ou qui s’éclaircissent en dehors de lui : [642-3/3826-7/1512-3]).
77C9 : a) Il y a une réflexivité interne – à ne pas confondre avec la réflexion à l’œuvre dans la connaissance de soi – de la conscience (de) soi, d’ailleurs signifiée par l’emploi du pronom réflexif dans l’expression [675/3883/1546 ; 694/3883/1571]. Elle ne joue pas entre l’objet et la connaissance, mais entre le « reflet » (contenu [Gehalt]) et le « reflétant » (la conscience de ce contenu).
b) Cela est lié à ce que la conscience est mise en question d’elle-même ([66/385/153] ; voir les exemples de la « foi du charbonnier » et de la simple croyance [68/389/155]), ce qui lui ôte l’identité, qui est une propriété des choses existant en soi [695/3884/1573].b1) La formule par laquelle Sartre oppose la manière d’être de la conscience à celle des choses est « la présence à soi » [par exemple 692/3881/1566). Les choses sont simplement ce qu’elles sont [695/3884/1573] ; la conscience constitue avec son contenu [Gehalt] une unité, mais sans coïncider avec lui : « Autrement dit, la présence à soi est en même temps séparation, dans une certaine mesure de soi. Mais en même temps que cette séparation de soi, comme l’unité de la conscience est absolument obligée, puisque nous ne sommes pas sur le plan du sujet et de l’objet, puisque nous saisissons la chose dans l’immédiat, cette séparation est en même temps unité. » [685/3872/1562] ; b2) L’autre formule par laquelle Sartre explique cette manière d’être propre à la conscience est : la conscience n’est pas ce qu’elle est, et est ce qu’elle n’est pas [687/3874/1564 ; passim]. Une autre manière de le dire est que la conscience ne coïncide pas – à cause de sa réflexivité – avec son être (ou qu’elle est « une sorte de décompression d’être » [696/3885/1574 ; 766/3942/ 1646] ou bien encore « manque d’être un en-soi » [693/3882 /1571 ; 702/3891/1576].
78C10 : La réflexivité consciente d’elle-même est interprétée par Sartre comme un effort et en même temps comme signifiant l’échec pour atteindre un état d’identité. Comme ce dernier caractérise l’en-soi – la présence à soi caractérisant quant à elle le pour-soi ce serait un état de totale coïncidence avec soi, qui serait en même temps conscient. Cet état, que Sartre nomme encore la valeur, est impossible à atteindre [70-72/387-390/157-159].
79Sartre relie cette thèse à une sorte de théorie du double aspect de la conscience [724/3914/1602]. Il évoque aussi une « esquisse de dualité » [678/3864/1552], « ce caractère double » [677-681/3866/1554] de la conscience, (voir plus haut dans le texte « une certaine division sujet-objet » [604/3787/1472]). Cette thèse reflète sa conviction qu’il n’existe pas, à côté de l’en-soi et du pour-soi, un troisième type d’être à partir duquel on pourrait entreprendre leur description unitaire (voir à ce propos son discours sur un « être en sa totalité », comme fondement des deux types d’être (en-soi et pour-soi) [712/3902/1586-1591]).
80C 11 : Il s’ensuit des conséquences intéressantes du point de vue de la théorie de la modalité, développées en détail par Sartre à propos du mode d’être de possibilité. L’un des caractères de la conscience est en effet qu’elle existe sous forme de possibilités. Et ce qui a été dit concernant la virtualité (voir C3), à savoir qu’elle existe non pas dans mais en dehors de la conscience, vaut aussi de manière analogue pour la possibilité. Sartre fait donc profession d’une conception réaliste de la modalité, et parle d’un « être propre du possible » [733/3923/1613].
81Remarque : par « être du possible », c’est un type d’être particulier qui est à nouveau signifié, par-delà l’en-soi et le pour-soi. Le possible n’est pas un en-soi, car il n’est pas dans les choses (744-5/3933-4/1624-5) ; s’il l’était, il serait comme une chaîne causale d’événements qui s’étendrait du présent au futur et dont nous ne nous aviserions pas entièrement, c’est-à-dire dont nous ne connaîtrions pas entièrement la nécessité : « Il est possible qu’il pleuve demain ». Mais il n’est pas non plus dans ce que la tradition nommait le sujet, c’est-à-dire comme une pure représentation d’une chose à laquelle ne doive correspondre aucune réalité. Car toute représentation a en effet une « réalité subjective », « une représentation en moi, et non plus un possible » (734/3924/1614). La pensée de Leibnitz se résumerait à des oscillations entre ces deux positions (735/3925/1615). Le type d’être du possible se situe quelque part entre les deux, il est du genre de l’« être en-soi-pour-soi » (725/391/ 1603 et 745/3934/1625, où Sartre parle d’« un nouveau type d’être ou d’existence qui s’amorce »).
C12 : Le pour-soi existe temporellement, parce qu’il consiste – comme le temps – en une unité (continuité), dont les trois dimensions ne coïncident pas entre elles. L’interprétation temporelle du ne-pas-être-ce-que-l’on-est est le passé que je ne suis plus, et le futur que je ne suis pas encore réalise l’être-que-je-ne-suis-pas. De même que je ne rejoins jamais mon futur, je ne peux pas me débarrasser de mon passé. Je le suis sur le mode d’avoir à l’être (ceci n’étant qu’à peine indiqué dans la conférence [76-77/3946 /164-165], mais développé en détail dans la deuxième partie de L’Être et le Néant). Conclusion


82Si j’étais invité à dire ce qui dans la conférence de Sartre est dépassé ou au contraire ce qui est actuel et mérite urgemment d’être rappelé en mémoire, je mettrais dans le bilan négatif son étonnant désintérêt pour le phénomène de la vérité. Non pas que la notion n’apparaisse pas ou qu’il en ait sous-estimé l’importance. Mais Sartre tend à négliger les problèmes de la logique et de la sémantique formelle – et rejoint en ceci ses adversaires néostructuralistes les plus acharnés. Cette négligence représente sans doute une des raisons principales pour lesquelles la philosophie analytique, le courant philosophique actuellement le plus répandu, n’a su que faire de Sartre.

  • 33 . Voir mon article (The Subject v. Language. Mental Familiarity and Epistemic Self-Ascription) dans (...)
  • 34 . Voir pour une synthèse de l’état de la discussion mon article à la Habermas-Festschrift (une fois(...)

83D’autre part, la philosophie analytique a depuis longtemps cessé de se comprendre comme analyse du langage. Le linguistic turn, jadis célèbre, a cédé sa place à un Turn Away From Language (abandon de la langue) 33. Tandis que dans la vieille Europe, c’est un « anti-humanisme théorique » (avec un intérêt particulier pour Nietzsche, Heidegger et ce que l’on dénomme post-structuralisme) qui « dégaine » dès qu’apparaît le mot de « sujet », la philosophie la plus renommée du nouveau monde s’est saisie à nouveau avec enthousiasme de la question relative à la structure de la subjectivité et de la conscience de soi posée par Sartre. Ce dernier ne s’est pas seulement imposé (de facto, même si cela n’est pas reconnu partout) par son choix thématique. Il partage avec des représentants de la Philosophy of Mind, de Sydney Shoemaker à John Perry, de Robert Nozick à Tyler Burge 34 (certains – comme Hector-Neri Castañeda – se réfèrent explicitement à Sartre) la conviction que le savoir de soi repose, logiquement et ontologiquement, sur un être-familier-avec-soi, et qu’il ne peut pas être analysé comme un savoir-de-soi réflexif et objectal.


  • 35 . Je renvoie pars pro toto à l’étude importante de David J. Chalmers, The Conscious Mind. In Search(...)
  • 36 . Naturellement, Gerhard Seel a démontré dans Sartres Dialektik (chap. 1) que Sartre était obligé d’(...)
  • 37 . Voir le chapitre IX dans Manfred Frank, Zeitbewußtsein, 1. c., p. 110 s., et du même auteur, « Ide(...)

84Certes, nous préférerions prendre nos distances avec le dualisme brutal de Sartre, même si certains dualismes peuvent être tout à fait en vogue 35 – là encore également en philosophie analytique. Nous regrettons également que Sartre exige trop de la spontanéité de la conscience : toute qualification lui est créditée, car l’on ne peut attendre aucune contribution à la différenciation de notre monde d’un Être-en-soi indépendant de toute détermination. Cette position est particulièrement peu réaliste et elle s’accorde difficilement avec le réalisme habituel de Sartre 36. Pourtant, dans sa communication devant la Société Française de Philosophie, Sartre fait mention d’une contribution de la nature pour expliquer l’existence de certaines régularités de notre comportement : « Il faudrait découvrir pourquoi, dans ce monde de la conscience, il y a, malgré tout, l’esquisse de la nature » [91/4111]. Finalement Sartre ne semble pas non plus avoir résolu la tension entre les deux thèses selon lesquelles la conscience de soi serait une unité immédiate, séparée d’autre part séparée d’elle-même par un décalage/une fissure. Certes, nous pouvons comprendre pourquoi il a préféré maintenir cette inconséquence plutôt que de choisir entre l’une ou l’autre position : si la conscience de soi n’était pas immédiatement accessible à elle-même, nous devrions lutter contre les cercles et les régressions du modèle réflexif. Si elle n’était pas séparée d’elle-même par un néant, nous ne pourrions pas expliquer les structures de la liberté, de la fausseté (Unwahrhaftigkeit), de la duperie de soi, et surtout pas de la temporalité. De nombreux indices soutiennent la conviction hégélienne de la subjectivité exigeant à la fois l’identité et la différence – seulement il nous manque un modèle qui illustre cette double exigence au-delà de sa plausibilité prima facie 37.


  • 38 . « Cette théorie est la seule à donner une dignité à l’homme, c’est la seule qui n’en fasse pas un(...)
85Pleinement conscient de ces difficultés, Sartre a néanmoins délibérément opté en faveur d’un humanisme théorique – avec la notion centrale du sujet. À cet humanisme se trouve liée une intuition morale inachevée : s’il n’y avait pas la promesse de la dignité humaine incarnée dans l’inobjectivité du sujet, l’impératif catégorique qui exige de ne jamais traiter des personnes seulement en moyen mais aussi en fin resterait une formule vide 38. Certains sous-estiment la portée de cette exigence dans l’ère postmoderne qui est l’ère d’un « anti-humanisme théorique ». Il est vrai, la circularité du modèle de la conscience n’empêche pas le monde de tourner. Mais même si le monde peut tourner sans nous, cela ne peut pas nous être indifférent. C’est en tout cas ce que nous rappelle L’Être et le Néant de Sartre
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