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[size=34][size=34]Sartre : Le philosophe de la liberté
Après les articles sur la morale de Sartre, ses citations, une
synthèse de sa philosophie et une lecture de
l’Existentialisme est un humanisme, faisons un point sur le concept de liberté chez Sartre.
La liberté est le thème traversant l’ensemble de son oeuvre, de la
Nausée à la
Critique de la Raison Dialectiqueen passant par son ouvrage majeur,
L’Etre et le Néant.
Souvent caricaturé, ce thème est pourtant très complexe et a beaucoup évolué chez ce penseur existentialiste.
[size=34][size=34]La liberté comme acte : “Agir c’est modifier la figure du monde”[/size][/size]
Être libre, chez
Sartre, c’est se jeter dans le monde, de se perdre en lui pour tenter de le modifier, d’agir sur lui.
La liberté est un néant au sein de la réalité-humaine (Etre pour soi). Ce néant qu’est l’homme sous-tend un inaccomplissement : l’homme est toujours à faire. La liberté est absolue, dans la mesure où c’est elle qui décide du sens à donner aux contraintes.
La liberté n’est bien sûr pas un caprice, l’acte résulte d’un projet, du choix que l’homme fait de lui-même. Pourtant la volonté n’est pas une faculté toute-puissante, la volonté n’a de sens que dans le projet originel d’une liberté toujours intentionnelle.
La liberté permet à la conscience de se libérer de la facticité. La liberté n’est pas un simple attribut de l’homme,la liberté fonde le monde, le façonne.
«
L’être ne saurait engendrer que l’être et, si l’homme est englobé dans ce processus de génération, il ne sortira de lui que de l’être. S’il doit pouvoir interroger sur ce processus, c’est-à-dire le mettre en question, il faut qu’il puisse le tenir sous sa vue comme un ensemble, c’est-à-dire se mettre lui-même en dehors de l’être et du même coup affaiblir la structure d’être de l’être. Toutefois il n’est pas donné à la “réalité humaine” d’anéantir, même provisoirement, la masse d’être qui est posée en face d’elle. Ce qu’elle peut modifier, c’est son rapport avec cet être. Pour elle, mettre hors de circuit un existant particulier, c’est se mettre elle-même hors de circuit par rapport à cet existant. En ce cas elle lui échappe, elle est hors d’atteinte, il ne saurait agir sur elle, elle s’est retirée par-delà un néant. Cette possibilité pour la réalité humaine de sécréter un néant qui l’isole, Descartes, après les Stoïciens, lui a donné un nom : c’est la liberté.»
Le pouvoir de néantisation est la liberté car ce pouvoir permet à l’homme de se créer.
[size=34][size=34]Consulter les autres articles sur Sartre :[/size][/size]
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