Il n'y d'autre désir que celui de la reconnaissance, lié à l'amour de soi. Le paradoxe du désir amoureux est que l'autre comme objet du désir amoureux est aussi le sujet actif de cette reconnaissance. L'amour de soi par soi passe par l'amour de l'autre pour soi et donc par l'amour de l'autre dont nous désirons être aussi l'objet. Dans l'amour, nous désirons le désir de l'autre, ce qui implique l'expérience plus ou moins frustrante de l'autonomie du désir de l'autre comme sujet de désir, sur lequel nous n'avons ni maitrise, ni garantie. L'autre comme objet/sujet du désir de soi est au cœur, c'est le cas de la dire de la reconnaissance amoureuse réciproque et ce n'est jamais gagné, quels que soient les efforts de séduction déployés... mais le fait même de cette ambivalence est le seul stimulant possible du désir, c'est pourquoi celui-ci implique toujours et nécessairement le risque de sa déception. La certitude de la satisfaction est pour le désir amoureux réciproque, mortelle