جنون فريق العمـــــل *****
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الموقع : منسقة و رئيسة القسم الفرتسي بالمدونات تاريخ التسجيل : 10/04/2010 وســــــــــام النشــــــــــــــاط : 4
| | Platon, la justice et l’égalité | |
Dans la République, Platon définit successivement la justice à l’échelle de la cité, où elle se laisse déchiffrer en quelque sorte en gros caractères, puis à l’échelle de l’individu. Dans un cas comme dans l’autre, un organe ou un système complexe est « en bonne santé » lorsqu’il est hiérarchisé conformément à la nature:« Un homme est juste de la même manière que l’État est juste.– C’est une conclusion qui est aussi de toute nécessité.–Mais nous n’avons pas oublié que l’État est juste par le fait que chacun des trois ordres[1] qui le composent remplit sa fonction.(…)Dès lors, repris-je, la nature des actions justes et de la justice, celle des actions injustes d’autre part, n’apparaît-elle pas dans une clarté parfaite, s’il est vrai que nous connaissons la nature de l’injustice et de la justice?– Comment cela?–C’est que, repris-je, elles sont exactement semblables aux choses saines et aux choses malsaines et qu’elles sont dans l’âme ce que celles-ci sont dans le corps.–Comment ? demanda-t-il.–Les choses saines engendrent la santé, les malsaines, la maladie.– Oui.– De même les actions justes engendrent la justice, les actions injustes, l’injustice.– C’est forcé.–Engendrer la santé c’est établir entre les éléments du corps d’une hiérarchie qui subordonne les uns aux autres conformément à la nature; au contraire engendrer la maladie, c’est établir une hiérarchie qui les subordonne les uns aux autres contrairement à l’ordre naturel.– En effet.– De même, repris-je, engendrer la justice, c’est établir entre les parties de l’âme une hiérarchie qui les subordonne les unes aux autres conformément à la nature; au contraire engendrer l’injustice, c’est établir une hiérarchie qui les subordonne les unes aux autres contrairement à l’ordre naturel. C’est exactement cela, dit-il.– La vertu est donc, en quelque sorte, semble-t-il, la santé, la beauté et le bon état de l’âme et le vice en est la maladie, la laideur et la faiblesse. »Laurence Hansen-Love Platon, La République, livre quatre, 441 d – 444 c, tard. E. Chambry, Ed. Les belles lettres, 1989, page 41 et 45-46.[1] La Cité comporte trois classes: les philosophes, les gardiens et la artisans.La première doit commander, la seconde et la troisième doivent obéir. La justice tient au fait que chaque classe remplit la fonction correspondant à ses aptitudes. | |
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