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 MYTHE

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فدوى
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14022016
مُساهمةMYTHE

MYTHEMythos et logos
MYTHE Ph020127

Avant l'âge classique de la Grèce, à l'âge qu'on appelle « archaïque », le mythos et le logosqualifié de hiéros ne s'opposent pas. L'un et l'autre semblent avoir désigné un « récit sacré » concernant les dieux et les héros. Les sanctuaires officiels et secrets possèdent chacun sa collection, transmise « de la bouche à l'oreille », comme le bien propre de familles dépositaires de fonctions et de traditions. Certaines d'entre elles, remplissant une fonction politique, se transmettent aussi de génération en génération un corpus de récits, rédigés vraisemblablement sous la forme de «  généalogies », qui justifiaient leurs privilèges, en rattachant la lignée à quelque illustre origine ou épisode : mariage entre dieu et homme, naissance miraculeuse, triomphe dans une épreuve de style héroïque ou érotique, ou encore l'un de ces illustres crimes ou malheurs qui attirent sur l'homme l'attention des dieux. Des traditions similaires auraient été conservées dans des lignées dépositaires d'un savoir technique apprécié, ou dans des confréries recrutées par cooptation et initiation : médecins, potiers, forgerons, nautes, fabricants de chars ou éleveurs de chevaux. Une portion considérable de ces traditions serait demeurée secrète, puisque Pausanias, au second siècle de l'ère chrétienne, en récolte encore, que, par piété, il refuse de transmettre. Une portion se retrouverait dans les collections attribuées « à Orphée ». Ce qu'on possède est constitué par le recueil de mythographes d'âge classique, des archéologues, qui colligèrent une partie de la tradition pour la conserver au titre de bien culturel, les modes traditionnels de la transmission faisant alors place à l'écriture, au livre et à l'école. Les Pisistratides sont célèbres pour avoir provoqué des éditions de corpus semi-canoniques. On peut présumer que la Grèce des artistes, des médecins, des sophistes et des politiques y tenait comme on tient à un folklore, alors même que subsistaient, à côté, des confréries mystiques et des sanctuaires à secrets. Platon traite en folklore les traditions de sa famille, mais il y tient assez pour les réinterpréter au niveau de sa politique et de son savoir. D'un bout à l'autre de son histoire connue, la Grèce a juxtaposé les conservateurs d'une tradition commune, remontant aux couches pré-indo-européennes, et ses interprètes sophistiqués, savants, ou romanesques. Il reste essentiel à la Grèce d'avoir accommodé sa tradition à la « raison », selon des modes aussi ingénieux que la philosophie platonicienne, ou aussi farfelus que la lecture « physique » des théogonies.

[size=22]1.  Le passage du nom divin aux concepts couplés

  Hésiode et Héraclite

HéracliteMYTHE Td_photo fait à Hésiode le reproche de « polymathie » : il a ravaudé sa sagesse avec toutes sortes de choses apprises. Vraisemblablement, cela veut dire qu'Hésiode a recomposé sa théogonie avec le matériel disparate de traditions recueillies dans un grand nombre de lieux saints. L'œuvre d'Hésiode représenterait donc un premier syncrétisme, dont l'agencement signifiant refoule les archaïsmes incompris des cultures antécédentes. C'est un syncrétisme plus ancien que le syncrétisme panhellénique des « douze grands dieux », singularisé au surplus par les choix propres à un sage de disposition pessimiste : si singulier, à vrai dire, que le succès panhellénique et le caractère semi-canonique de son agencement ne l'empêchent pas de rivaliser avec d'autres, sur des points de théologieaussi graves que l'origine du mal, ou sur des points de morale aussi sérieux que les structures de la parenté.
MYTHE Ph020127Photographie
HéracliteSurnommé «l'Obscur», Héraclite (VI[size=7]e-Ve siècle avant J.-C.) est avec Anaximandre, Parménide et Empédocle, une figure fondatrice de la pensée présocratique. À l'aube de la philosophie, ses écrits s'interrogent sur la possibilité pour le langage de dire quelque chose de l'être. Peter Paul Rubens, Le Philosophe Héraclite, Musée du Prado, Madrid. [/size]
Crédits: E. Lessing/ AKG[/size]
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Il convient de lire Hésiode comme on lirait le témoignage d'une idéologie singulière, qui ne disposerait pas pour s'exprimer du vocabulaire conceptuel créé entre Héraclite et Aristote, ni des structures de discours à propositions emboîtées, ou inversées, qu'on appellera plus tard des logismes et des syllogismes. Les noms de dieux à signification transparente y tiennent la place de concepts, et les noms de dieux populaires à signification oubliée y prennent sens, rien que par leur rang dans les catalogues ou les généalogies.
Lue ainsi, la cosmogonie dans la théogonie d'Hésiode pose à l'origine trois principes, décomposables en deux opposés irréductibles – la Terre et le Chaos – et un principe d'union nommé l'Amour. Du Chaos irréconciliable provient une Mère noire, destinée à enfanter d'abord la Lumière, ensuite, seule et sans amour, une progéniture léthale ou funeste, laquelle dorénavant refuse toute union avec la progéniture issue de la Terre. La Terre à son tour enfante par scissiparité une première fois le Ciel mâle, une seconde fois l'Océan mâle. Elle accepte ensuite de s'unir d'amour avec les mâles d'elle-même enfantés, auxquels de plus elle cède « de bon gré » le règne. De là les autres dieux. ParOuranos, Cronos, Zeus, le règne se transmet de mâle en mâle, bien que la cession ne se fasse pas, ou se fasse rarement « de bon gré » : elle provoque au contraire entre ces « toujours existants » de cruelles rivalités intrafamiliales, la Mère prenant à l'occasion le parti du fils contre le Père, ou du puîné contre les aînés.
Or cette composition ne fut ni unique ni dogmatique. D'autres posent une mère et une seule, nommée la Nuit, à l'origine de tout : elles représentent un monisme par opposition à un dualisme. D'autres encore, un couple où règne d'emblée le principe mâle de la Lumière, ou le principe mâle de l'Océan. Ainsi, les disputes sur le nombre, la qualité, le rang des entités à l'origine recouvrent visiblement les problématiques propres à une société elle-même mâtinée de « Pélasge » et d'« Achéen », de « maritime » et de « terrien », de « patriarcal » et de « matriarcal » : faut-il que l'héritière cède « de bon gré » la fortune et le règne au mâle de sa parenté ? L'ordre actuel se justifie-t-il parce qu'il remonte en lignée masculine « au commencement » ? Ou parce qu'il a été conquis par la guerre ? Ou parce qu'il a inventé des choses meilleures comme la cité et sa justice ? Et faut-il attendre qu'il cède, avec le cours du temps, la place à meilleur (ou à pire) que lui ? Quant à l'Amour, mis au rang suprême et à part, une piété propre à Hésiode l'aurait promu du rang de divinité rustique locale à celui de principe. Ce n'est pourtant pas dans la lignée hésiodique qu'il faut chercher l'origine d'une religion universelle de l'Amour.

  De la généalogie cosmogonique aux protophysiques

Il ne s'agit visiblement pas de mythe au sens que M. Leenhardt et B. Malinowski, par exemple, donnent aux coutumes et récits associés où s'exprime le champ culturel des Mélanésiens. Il s'agit d'une composition hautement artificielle, coulant dans le moule traditionnel des généalogies des réponses méditées aux problèmes d'une société composite, en pleine crise d'auto-acculturation : une société, de plus, qui superpose de longue date les problèmes de fonctions, et de souveraineté, aux problèmes de parenté, et invente de nouveaux modes de la relation politique. Le rapport du récit sacré, remodelé par ces paléothéologiens, aux nouveaux discours qui porteront le nom de « logos » s'y définit de façon originale. Entre généalogies cosmogoniques et protophysiques la comparaison structurale est possible et s'avère éclairante.
Elle révèle d'abord que les « physiciens » ont choisi de poser à l'origine tantôt, et le plus souvent, un seul principe (l'Eau de Thalès, l'Air d'Anaximène, le Feu d'Héraclite), tantôt un couple contrasté (le vide et le plein, le chaud-lumineux et le froid-ténébreux des vieux pythagoriciens) ; en deuxième lieu, que les étoffes cosmiques que ces noms semblent désigner ont réalisé à peu près toutes les variantes imaginables, le choix singulier d'une étoffe primant moins que son caractère d'unique, ou de couple promis à la division ou au mélange ; enfin, que les « physiciens » ont tiré les autres choses de celles-ci, tantôt sur le mode traditionnel de la scissiparité, tantôt sur le mode également traditionnel du mélange ; mais ils ont aussi été capables de décrire des modes nouveaux de la procréation, comme le processus de condensation et de raréfaction, inventé, selon la tradition, par Anaximène. En bref, le schéma de la production de toutes choses à partir d'une seule, ou à partir d'un couple principiel, respecte la structure maîtresse des cosmogonies.
Cela ne veut pas dire qu'il ne s'en sépare par un article plus important encore que l'organisation structurale des systèmes : le sens ou l'esprit. Mais cet article étant difficilement saisissable, il faut passer par les mots. On peut saisir sur le vif le processus par lequel le nom d'une étoffe cosmique se substitue au nom d'un dieu. À vrai dire, ce sont des entités politiques qui semblent s'être les premières substituées aux dieux : par exemple, Thémis, mise au rang des épouses de Zeus, et la Dikè au rang de leur fille, parmi une confraternité destinée à patronner une éthique de la cité. Le même processus était pourtant disponible pour articuler les délinéaments d'une cosmologie à côté d'une politique. De plus, la Grèce joue sur l'ambiguïté religieuse qui permet de saisir le phénomènecosmique ou météorologique comme la manifestation d'un daimôn. Il n'est donc même pas nécessaire de distinguer explicitement le dieu à figure humaine dans le rayonnement de l'élément porteur, ni davantage d'oublier le dieu au profit d'une physique laïcisée, quand on opère avec l'eau, les nuées ou le feu. En fait, ces étoffes habillent encore le divin, ou, pour mieux s'exprimer, elles manifestent encore du divin. Trace de ce passage se retrouve dans l'élaboration d'un double registre lexical : on peut en voir une illustration d'âge classique dans les jeux des « correspondances » établies par Empédocle entre Zeus et l'Éther, Héraet la Terre, Nestis et l'Eau, Hadès et l'Air. Les extrêmes, Mâle et Féminin, Éther et Terre, se mélangent ou se marient ; de même les moyens, Mâle et Féminin, Air et Eau ; tous ensemble entrent dans la danse de l'immortelle Aphrodite, lorsqu'elle cède amoureusement à l'immortel Agresseur. Avec des noms à peine différents, la légende unit clandestinement, au ciel, Arès et Aphrodite, et sur la terre la fille née de cette union, l'immortelle Harmonie, avec le héros Cadmos. Mais les correspondances empédocléennes s'établissent avec plus de souplesse que la traduction lexicographique d'un jeu de signes dans un autre, et la structure compliquée de sa cosmologie renvoie allusivement à la légende. L'antiquité tardive disposera de deux et même de trois registres ; elle les transposera allégoriquement l'un dans l'autre, de façon à étager les âges de son cosmos selon les règnes des théogonies ; et à inscrire sur cette carte les étapes de la phénoménalisation de l'Être caché ; ou, au contraire, les étapes de la déstructuration de l'Être apparu.

2.  Mythologie et ontologie

  Naissance d'un langage

Plus difficile à saisir est le processus par lequel un vocabulaire ontologique se substitue aux noms des éléments. Par un emprunt partiel au vocabulaire déjà technique des arts du nombre et de la figure, il range, par exemple, dans les tables pythagoriciennes, l'Un et laDyade, la Limite et l'Infini, en colonne avec le Mâle et le Féminin, la Lumière et la Ténèbre. Empruntant pour une autre part au vocabulaire technique des arts de la parole et de l'écriture, il se réfère aux souffles et aux mesures des poètes, ou aux arrangements de traits, de ronds et de demi-ronds des graveurs de lettres. Mais là n'est peut-être pas l'essentiel. L'essentiel serait l'élévation à un niveau supérieur, disons de l'abstraction, ou de la conceptualisation. Que l'on mette au commencement avec les Ioniens, par exemple, l'Eau, l'Air ou le Feu, là n'est pas la chose importante. Le choix concret fait entre trois ou quatre possibilités importe beaucoup moins que le choix fait d'un principe et d'un seul. Quelle meilleure façon de signifier l'unicité du principe que de le nommer l'« Un » ? Comment faire entendre que la chose conçue tout à fait au commencement, voire avant le commencement, suffit à engendrer toutes les autres choses connues avec leurs formes et leurs limites, sans se confondre avec aucune, mieux qu'en l'appelant le « Sans-Limite » ? Une démarche régressive saisit sous le nom usuel une signification seconde, dont la valeur propre vide le nom usuel de son premier sens au profit d'un autre plus essentiel : pour cet autre, inadéquatement désigné, elle invente des mots plus purs, substituables aux premiers dans les mêmes phrases, ou dans des phrases bâties sur le même modèle. Que l'on place cet inconnu en position de sujet sous-entendu dans l'énoncé théologique traditionnel : « (il) a été, (il) est, (il) sera », ou dans un énoncé correctif : « (il) n'a pas été, (il) ne sera pas, puisqu'(il) est tout entier tout à la fois présent », et l'on reconstitue les débuts de l'ontologie. Reste à compléter ce discours naissant en ajoutant de nouveaux vocables en position d'attributs, et à forger le nom neutre de l'Être pour le mettre à la place de l'inconnu auquel réfère le pronom.
Le sens de ce travail semble être celui d'un double refus : refus, d'abord, de soumettre le divin aux lois de la succession des règnes et aux drames du conflit entre les générations ; refus, ensuite, d'habiller le divin dans l'étoffe cosmique, laquelle tendra désormais à retomber comme chose morte, et à se définir comme matière. Le plus précieux, plus que divin, isolé et mis à part, ne se laisse plus imaginer comme la satiété du désir humain libéré d'entraves. Il ne se laisse plus du tout imaginer. Il se laisse encore nommer avec les mots sévères empruntés à un discours de techniciens, ou avec les mots simples d'une langue quotidienne promue à une fonction noble. Ces noms entrent dans des phrases de structure grammaticale correcte, et les phrases s'emboîtent selon des lois connues : tantôt un moule rythmo-poétique, tantôt des schémas gnomiques, et même des groupes de propositions enchaînées à la manière des géomètres. Ainsi se forge un nouveau discours qui veut dire les plus grandes choses. Il n'est pas fait « rien que de mots ». Il se veut « discours plein de sens ». Comme le sens même inaccessible se donne toujours avec une phrase, quelle meilleure façon de le désigner que de promouvoir un usage noble pour le mot qui signifie le « Discours = Logos » ?

  Le discours réglé

Qu'il ait été formé ou non à partir d'une racine signifiant « cueillir », « recueillir », « rassembler », le terme « logos » avait déjà pris en une haute époque le sens de «  récit » ou « parole ». Le logos comme récit est alors qualifié de « sacré », ce qui suppose, par opposition, un récit profane. Mythos et Logos se sont séparés comme se spécifiaient, d'une part, des emplois beaucoup plus techniques de « logos » ; et comme, d'autre part, se précisait une problématique de l'illusion ou du mensonge. Le logos a pris le sens sévère d'un discours bien réglé, discipliné pour la conquête de la vérité. Le mythos a pris le sens fascinant de la parole servant à créer l'illusion, bienfaisante ou malfaisante. Même les dieux trompent, et parfois méchamment ; même leur parole bienveillante trompe, parce qu'elle dissimule des arrière-fonds de sens inintelligibles aux mortels. Reste à discerner les variétés de sens qu'a adoptées « logos » comme parole disciplinée, ordonnée à la conquête de la vérité.
Pour les spécialistes dans les arts du nombre et de la figure, il semble avoir été pris dans le sens de « compte », de « mesure », ou de « relation ». Un décompte s'établit par addition. Une théorie multiplicative du nombre pense une relation entre le nombre de base à multiplier et le produit de la multiplication. L'« analogie » constitue des séries croissantes à partir d'une première série formée selon une loi simple qu'elle illustre, par exemple : 2, 4, 8 ; 4, 8, 16 ; 8, 16, 32, et ainsi de suite. Appliquée à la figure, l'analogie constitue, en respectant la même loi de formation, des figures semblables quoique toujours plus grandes. D'où le sens de « loi constitutive » : la même relation existe entre les parties ou les termes.
Pour les spécialistes dans les arts de la parole, poètes, rhéteurs et grammairiens, « logos » a désigné le « récit », le « discours », et semble avoir ensuite pris le sens de la « formule » où l'essentiel est condensé, ou de la « loi » selon laquelle le discours progresse. C'est un discours plein de sens. Des expressions signifient « discours inintelligible », « parler barbare », « rien que mots ». D'autres expressions parallèles et contraires disent « rien que le sens », « tête du discours ». Logos semble avoir été employé pour dire le plus précieux du discours parlé, à côté de la Gnômè et du Noûs. La loi selon laquelle le discours progresse est parfois « analogique », selon le schéma scalaire : « ce que a est à bb l'est à c ; ce que b est à cc l'est à d. » Elle peut être calquée sur la démonstration géométrique. Ainsi passe-t-on du sens de « discours réglé » au sens de « raisonnement », et à la « raison ». Les sophistes, après les poètes, ont créé un art de mesurer la parole, ou de distribuer le discours dans le temps. Ces pratiques justifient l'usage parallèle de mesurer un débit quelconque, tel le débit d'un courant d'eau. Pourquoi ne pas mesurer de la même façon le débit du feu cosmique coulant en eau, et vice versa ? Voire le débit du temps ? Logos a pris à haute époque le sens de « la mesure », et assumé par là un usage philosophique.
Reste à apprécier à quelle date le Logos a été hypostasié en entité divine. Il n'est pas impossible qu'il l'ait été en un temps reculé, selon le processus qui a érigé la Dikè en fille de Zeus – le Logos pourrait être un équivalent abstrait d'Hermès ou d'Apollon ; néanmoins, il semble que ce ne fut pas le cas. Les stoïciens ont hypostasié une Raison de l'univers. Les néo-platoniciens et autres doctrinaires de basse époque ont hypostasié un Logos, ou Verbe divin, rangé entre un Noûs et une Psyché. Dans le discours héraclitéen de haute époque, le Logos désignerait la parole sensée du maître, le sens de cette parole, et parallèlement la mesure selon laquelle le Feu se change en Eau. Il n'est pas nécessaire de l'ériger en nom propre pour lui donner un sens divin.
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Clémence RAMNOUX
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