احمدي نجاد مرحبا بك
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| | Vladimir Vladimirovitch Poutine | |
Vladimir Vladimirovitch Poutine Né le 7 octobre 1952 à Leningrad.
Diplômé de la Faculté de droit de l'Université d'État de Leningrad en 1975.
Ceinture noire de judo.
Deuxième président de la Fédération de Russie. Élu le 26 mars 2000.
Entré en fonction le 7 mai suivant.
Marié, père de deux filles : Macha et Katia.
Celui qui parcourt les sites Internet officiels russes ou ceux des organismes internationaux où siège Vladimir Poutine, président de l'une des grandes puissances de ce monde, sera sans doute surpris par l'extrême laconisme des notes biographiques qui concernent cet homme d'État. La vie de Vladimir Poutine est en effet résumée en quelques lignes si sobres que l'on se prend à se demander quel homme, quel politicien, est celui qui préside aux destinées de la Russie depuis plus de deux ans.
Des racines ancrées dans la terre noire de Russie
Les origines de Vladimir Poutine sont très modestes, même à l'échelle de la Russie rurale du début du 20e siècle : les grands-parents Poutine étaient des paysans du hameau de Pominovo, district de Tourguinov, dans la province de Tver, une région située au nord de Moscou. Selon un biographe de Vladimir Poutine, le grand-père, Spiridon, fut le premier de la lignée à naître après l'abolition du servage dans l'empire des tsars.
Pourtant, la famille avait un certain lien avec le pouvoir, même s'il était fait de servitude : Vladimir Poutine raconte dans ses mémoires que son grand-père a été un moment cuisinier de Lénine et de Staline.
Les parents de Vladimir Poutine appartenaient à la classe laborieuse, mais leur fils rapporte n'avoir jamais manqué de rien. Le père, ouvrier, avait exercé sporadiquement le métier de journaliste en écrivant dans le journal d'une usine locale. Pour la famille, il n'était pas question que Vladimir ne fasse pas d'études supérieures.
Les Poutine vivaient dans une "komounalka", un appartement communautaire, où plusieurs familles partagent cuisine, salle de bain et casseroles. Ils étaient très loyaux envers l'État soviétique et ils ont beaucoup souffert pendant la Deuxième Guerre mondiale (avant la naissance de Vladimir). Maria, la mère, a survécu aux 900 jours que dura le siège nazi de Leningrad (Saint-Pétersbourg), mais les deux frères aînés de Vladimir y périrent, parmi 64 000 autres victimes.
Le petit Vlad (petit, car il ne dépassera jamais 5 pi 6 po) était turbulent, polisson même, faisant les quatre cents coups dans la cour de l'immeuble où vivaient ses parents. Comme beaucoup d'enfants de petite taille, il apprend à se bagarrer, à ne jamais céder. Un peu plus tard, il aura de mauvaises fréquentations et avouera avoir failli se joindre à la chpana, un milieu de petits criminels organisés. Les arts martiaux (judo, sambo) et une éducatrice influente le remettront dans le droit chemin. En neuvième année, il entrera à l'école 281, celle des meilleurs élèves de la ville.
Il a onze ans quand prend fin la déstalinisation et quand Sakharov et Soljenitsyne clament tout haut leur dissidence face à l'État.
Adolescent, Poutine lit peu. Par contre, il adore les films à la gloire de la police secrète soviétique. Il poursuit ses études de droit avec l'objectif de se faire engager au sein du KGB. Est-il bon étudiant ? Difficile à dire, car depuis qu'il a accédé aux hautes sphères du pouvoir, son histoire a été pour ainsi dire réécrite et tous ses carnets de notes ont été retirés des archives.
Il choisit, alors qu'il aurait pu y échapper, de faire son service militaire, qui durera deux ans.
Le secret pour nom de famille
Vladimir Poutine est un espion professionnel; certains ont même écrit que l'espionnage est inscrit dans ses gènes. Il entre au KGB un peu comme on entre en religion. Sa carrière dans les services secrets se divisera en deux périodes. Poutine sera d'abord employé dans les services de sécurité de l'État entre 1975 et 1991, pour y revenir plus tard aux plus hauts niveaux. Il y connaîtra, de l'avis de son entourage, un avancement rapide dû en bonne partie à son application au travail, bien qu'il n'ait pas été un espion hors pair. Il accèdera au grade de lieutenant-colonel au sein de l'organisation.
On saura peu de choses sur la véritable nature de ses activités, si ce n'est par recoupements. Voici comment Vladimir Poutine définit lui-même son travail d'agent secret :
"Vous obteniez des informations des sources qui étaient à votre disposition, vous traitiez l'information, la faisiez parvenir aux instances et obteniez votre évaluation".
(Extrait de "À la première personne" - Discussion avec Vladimir Poutine, 2000)
Pourtant, ses débuts seront modestes. Il connaîtra d'abord un entraînement de plusieurs mois dans une école spécialisée, qui porte de nos jours le nom d'Académie du service extérieur de renseignements.
Quand Poutine entre au KGB, il a 23 ans, et Brejnev est au pouvoir.
Il choisira de se marier en partie pour se conformer à la règle du KGB, règle selon laquelle un agent célibataire est trop fragile, trop susceptible aux tentations. Le 28 juillet 1983, le jeune officier du KGB épouse Ludmilla Chkrebneva, une hôtesse de l'air trilingue de la compagnie Aeroflot qu'il a rencontrée au théâtre. Leurs deux filles naîtront en Allemagne.
Il cachera cependant pendant 18 mois sa profession à celle qui allait devenir sa femme. Celle-ci le croyait dans la police.
Par la suite pourtant, Vladimir Poutine n'a jamais cherché à dissimuler ou à minimiser ses années au service du KGB. Contrairement à son prédécesseur Boris Eltsine, Poutine ne porte pas de jugement moral sur l'État soviétique et sur les activités de la police secrète.
"Je suis absolument certain de n'avoir jamais rien fait de mal. J'ai travaillé comme un fou pour les intérêts de ce pays."
À 26 ans, il est admis à la première direction principale du KGB, la plus prestigieuse, celle de l'espionnage extérieur. À 31 ans, il est major et entre à l'Académie du renseignement extérieur à Moscou (qui deviendra bientôt l'Institut Andropov). Il y reçoit un nom d'emprunt, celui de camarade Platov.
Poutine sera affecté en République démocratique allemande de 1985 à 1990. Il pourra y observer le fonctionnement du régime communiste allemand. Il assistera aussi à son effondrement. Par ailleurs, il y acquiert une très bonne connaissance de l'allemand, mais n'accomplira pas de grands faits d'armes. Son travail en Allemagne consistera à recruter des agents et analyser des données sur les pays de l'OTAN. Il se spécialisera aussi dans l'espionnage industriel dans les domaines de l'informatique et de l'intelligence artificielle.
Le KGB, ou Comité pour la sécurité de l'État
C'est à cette époque une gigantesque machine de répression, disposant de 3000 personnes et de moyens illimités. Au quartier général, plus de 1000 agents sont à l'écoute des téléphones, jour et nuit. Les "guébistes" sont partout, ils infiltrent les réseaux de dissidents.
L'un des grands personnages du KGB et un homme pour lequel Poutine aura un grand respect est Iouri Andropov. En 1967, il est nommé président du KGB, en remplacement de Vladimir E. Semitchasny. Il restera à la tête du KGB durant quinze ans.
Le KGB et tous les mauvais souvenirs qui l'accompagnaient est mort pour renaître en 1992 sous le nom de FSB, sorte de FBI russe. Mais l'agence actuelle a beaucoup perdu de moyens et fait beaucoup moins peur. Des milliers d'employés ont été mis à pied.
De nos jours, un musée offre aux visiteurs la possibilité de jeter un œil sur ce monstre du passé et sur tout l'attirail de l'espion professionnel.
Poutine rentre d'Allemagne après la chute du mur de Berlin et commence à enseigner à Leningrad (il sera directeur adjoint de l'Université d'État) tout en demeurant officier de contre-espionnage. Cette couverture lui permet de surveiller les groupes réformateurs qui se sont constitués quelques années plus tôt avec le début de la perestroïka.
En 1991, après le putsch raté des conservateurs contre Michael Gorbatchev en août, il démissionne du KGB. Il veut se refaire une virginité dans ce monde neuf et il entre en politique à la mairie de Leningrad; il devient premier adjoint d'Anatoli Sobtchak, le maire démocrate de la ville, qui fut son professeur de droit et qui demeure son ami. Il le secondera jusqu'à sa défaite électorale en 1996. Poutine est alors appelé à Moscou par Anatoli Tchoubaïs, qui dirige l'administration présidentielle.
Poutine a déjà la réputation d'un jeune homme sérieux et zélé, respectueux de la hiérarchie. Il semble, d'après tout ce que l'on peut lire à propos de lui, que jamais des questions d'ordre moral ne l'ont effleuré dans ses activités.
Comment vit-il la chute de l'empire soviétique ?
Quand l'Union soviétique s'écroule, rien n'indique que Poutine ait éprouvé une nostalgie particulière. Il a pourtant servi de longues années ce système. Rien ne montre non plus qu'il souhaite faire renaître l'URSS de ses cendres. Cependant, il est consterné par le chaos et le marasme économique qui s'installent dans le pays.
Plus tard, il dira : "Les gens portent encore les cicatrices des horreurs des camps de Staline. C'est la vie, il faut respecter leur opinion. Par contre, je crois que si nous prétendons que nous ne pouvons être fiers de rien de ce qui s'est passé durant l'ère soviétique, je pense que nous commettons une grande erreur". Bon officier, fiable en tout, Vladimir Poutine se distingue aussi par sa réputation d'homme probe (il compte parmi les rares hommes de pouvoir à n'avoir jamais été accusé de corruption). Il parle peu et fera aussi très peu de déclarations publiques, ce qui ne changera guère après son accession à la présidence.
Après être passé par la direction chargée de gérer le patrimoine du Kremlin (donc de faire l'inventaire de tous les biens appartenant au Kremlin), une mission dont le juriste s'acquitte parfaitement, il entre, en 1997, dans le cercle restreint des proches du président Eltsine. Il sera nommé chef du FSB (anciennement le KGB) en 1998. Poutine s'emploie alors à protéger les hauts dirigeants, les proches du président Eltsine en particulier, éclaboussés par plusieurs scandales. Il fera ainsi limoger le Procureur général Iouri Skouratov, qui menace cet entourage par ses enquêtes, après le coulage d'une bande vidéo montrant le magistrat entre les mains expertes de prostituées. Poutine s'active. Il constitue des dossiers sur la quasi-totalité du personnel politique, tant dans la capitale qu'en région.
Poutine prouve donc assez vite sa loyauté, il sera celui qui protégera la "famille". Il gagne ainsi la confiance de Boris Eltsine, qui en fera son poulain. En avril 1999, celui que l'on surnomme "l'homme de fer" est nommé secrétaire du Conseil de sécurité puis, en août, il est appelé à diriger le gouvernement à l'issue d'une succession rapide de premiers ministres auprès d'un président malade et despotique. Vladimir Poutine sera en effet le cinquième premier ministre russe en 17 mois.
"Il saura consolider autour de lui ceux qui assureront le renouveau de la Russie du XXIe siècle et cela lui vaudra les suffrages des électeurs à la présidentielle de l'an 2000." - Boris Eltsine
Pour la petite histoire, Boris Eltsine raconte dans ses mémoires comment il décida, en 1994, que Poutine serait promis à un avenir radieux. Au cours d'une halte pendant une partie de chasse, un sanglier menaçant était apparu dans une clairière. Deux coups de feu éclatèrent, l'un tiré par Vladimir Poutine, qui avait touché la bête droit au cœur. Boris Eltsine affirme s'être dit : "Moscou a besoin de ce genre d'homme !".
La présidence de Vladimir Poutine
Quand Eltsine le choisit, Poutine est virtuellement un inconnu hors du cercle des services secrets. Sera-t-il une nouvelle marionnette au service de Boris Eltsine, ce président vieillissant et capricieux qui ne semble pas vouloir lâcher le pouvoir et qui limoge premier ministre après premier ministre ?
Qui est-il ? Son passé d'agent secret prête à toutes les spéculations, on y distingue difficilement le vrai de la fiction. Pourtant, quelques mois plus tard, au moment de l'élection présidentielle, la popularité de cet homme impénétrable atteindra des sommets. On parlera même de "l'effet Poutine".
Le programme électoral (sommaire) de Vladimir Poutine
Il s'agit d'un programme électoral teinté de populisme et de patriotisme musclé. Vladimir Poutine, qui a bâti sa popularité sur le conflit en Tchétchénie, prône l'application de la loi pour lutter contre toutes les formes de criminalité qui minent la société russe.
Selon lui, le manque de volonté et l'absence de fermeté ont permis l'éclosion des groupes criminels dans toute la Russie. Poutine présente les succès militaires des troupes fédérales en Tchétchénie comme un exemple de la manière dont l'ordre doit être rétabli en Russie
Le 31 décembre 1999, Boris Eltsine, sous les pressions croissantes, démissionne de la présidence, laissant le champ libre à son premier ministre, qui devient d'abord président par intérim. Vladimir Poutine a alors 48 ans. Il sera élu dès le premier tour de la présidentielle en mars 2000.
Résultat de l'élection de mars 2000 : 108 millions d'électeurs se sont prononcés. Vladimir Poutine a recueilli 52,2 % des voix. En deuxième place, le candidat communiste Guennadi Ziouganov est maintenu sous la barre des 30 %. Vladimir Poutine voit ainsi confirmée la grande popularité que lui accordaient les sondages d'opinion. Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe estiment que le scrutin a été libre et honnête.
On intronisera le président au cours d'une cérémonie marquée par le faste, en mai suivant. C'est en fait la première passation démocratique du pouvoir que connaît la Russie en onze siècles d'histoire. Vladimir Poutine devient ainsi le deuxième président de la Fédération russe.
Pour l'occasion, la garde présidentielle a revêtu un uniforme impérial qui remonte à Pierre le Grand. Vladimir Vladomirovitch Poutine jure "de respecter et de préserver les droits de l'homme et les droits civiques". C'est lui qui, pourtant, quelques mois auparavant, avait lancé l'offensive contre la Tchétchénie après les premiers attentats dans la capitale russe et les incursions de combattants tchétchènes au Daghestan.
Les pouvoirs du président russe
Le président de la Fédération est le chef de l'État et le commandant en chef des forces armées. Il détermine les grandes orientations de la politique intérieure et extérieure. La Loi fondamentale le dote de vastes prérogatives.
Il a la haute main sur la nomination du gouvernement. C'est lui qui propose la candidature du premier ministre ainsi que celle des vice-premiers ministres, et qui les révoque. Le président dirige également l'activité des organes de l'exécutif compétents pour les questions de sécurité : ministères de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, des Situations d'urgence, Service fédéral du renseignement extérieur, Service fédéral de la sécurité (FSB) et Agence fédérale pour les communications et l'information gouvernementales.
Le président a le droit d'initiative législative. Il peut également légiférer par décrets.
Poutine se retrouve donc à la tête d'un pays à l'histoire tourmentée, dont l'économie est à terre. Il consacrera la première année de sa présidence à renforcer son contrôle sur l'assemblage hétéroclite que forme la Fédération de Russie, à redonner au Kremlin une légitimité après des années de déliquescence du pouvoir central.
Le jeune président bénéficie donc d'une forte popularité que l'on explique difficilement tant son image est terne et fuyante. Dans un article du magazine Le Figaro publié en 2001, Patrick de Saint-Exupéry avance comme explication que cette absence d'image forte est justement l'atout de l'homme, que regarder Poutine est comme contempler son propre reflet dans un miroir et qu'il peut offrir à chacun le reflet de lui-même.
Mais qu'est-ce qui plait chez Vladimir Poutine ?
Peu avant l'élection présidentielle de 2000, un sondage du journal Itogi montrait que les Russes, toutes tendances confondues, admiraient chez l'homme ce qui manquait chez son prédécesseur : la jeunesse, la sobriété, le dynamisme, l'ouverture.
Sa fermeté (un euphémisme) face à la Tchétchénie avant son élection lui a attiré la faveur d'un public frappé par la psychose des attentats.
Deux ans plus tard, malgré les remous, sa popularité semble se maintenir. Bien qu'il n'ait que peu d'expérience politique, Poutine s'est avéré un leader éloquent dans les rencontres internationales.
La popularité durable de Vladimir Poutine tient peut-être en partie à son idéal patriotique. Il offre à ses concitoyens le rêve d'une renaissance de la Grande Russie des tsars, glorieuse, loin de l'humiliation des années de marasme qui ont suivi la chute de l'empire soviétique. Son discours simple, simpliste même, prône les valeurs du pays.
Une chanson populaire chante même les vertus du président russe :
"Et maintenant, je veux un homme comme Poutine", chante d'une voix le groupe Singing Together (chanter ensemble), formé de quatre jeunes femmes russes.
En voici le refrain :
"Un homme comme Poutine, plein d'énergie, Un homme comme Poutine, qui ne boit pas, Un homme comme Poutine, qui ne me blessera pas, Un homme comme Poutine, qui ne me quittera pas"
La dérive autoritaire ?
Tant en Russie que sur la scène internationale, les défenseurs des droits de la personne ont vu d'un mauvais œil l'élection de Poutine, apparatchik du KGB, certains ayant payé cher leurs contacts involontaires avec les services secrets de l'ex-Union soviétique. Après tout, cet homme est issu des organes d'oppression qui ont pesé lourd sur l'histoire contemporaine du pays. On craint une dérive autoritaire et, avec le temps, plusieurs indices tendent à valider ces craintes.
Bien qu'il affirme n'être en rien nostalgique du régime communiste, Poutine s'empresse de rétablir l'ancien hymne soviétique et de rendre le drapeau rouge à l'armée, deux gestes hautement symboliques.
Dès son accession à la présidence, Poutine, fort de sa volonté de reconstruire le pouvoir central, s'entoure dans son premier cercle d'une brochette d'anciens du FSB (ex-KGB). Il contrôle la télévision publique pour juguler l'opposition et s'attache à marginaliser les petits partis libéraux. Dans la couverture médiatique du conflit tchétchène, il exercera une censure sans faille.
Le président veut aussi redéfinir les relations entre le pouvoir central et les régions. Pour contrer les velléités d'indépendance ou d'autonomie des régions, mais aussi, de façon plus positive, pour assurer une meilleure cohésion de la Fédération, Poutine a consacré l'un de ses premiers décrets après son investiture à créer sept super-régions dirigées par des hommes qui lui obéiront. Ces sept représentants présidentiels sont chargés de veiller à la conformité des législations locales avec la loi fédérale russe.
Par ailleurs, Vladimir Poutine se dit favorable à l'allongement de la durée du mandat présidentiel de quatre à sept ans.
Un peu du reflet de l'homme
Aujourd'hui encore, le mystère Poutine demeure. Cet homme au physique terne, d'une inquiétante pâleur, a été qualifié d'énigme. On l'a parfois appelé "le passe-muraille", une impression renforcée par le silence entourant son passé d'agent secret. Un autre de ses surnoms : la boîte noire. D'une politesse glacée, on le dit maniaque du secret et hautement manipulateur.
Le président russe est un personnage indéfinissable, qui semble immunisé contre l'horreur, notamment celle du conflit tchétchène, pour laquelle il n'exprimera jamais de regrets. Il voit toujours plus loin que les conséquences individuelles; il voit la raison d'État.
"Tout le monde dit que je suis dur, et même brutal. Mais je n'ai jamais cru que la Tchétchénie se limiterait à sa propre indépendance. Elle servirait de tête de pont à de nouvelles attaques contre la Russie",explique-t-il
Vladimir Poutine soigne son image, apparaissant toujours impeccablement rasé et boutonné. C'est un être méthodique et réservé. Depuis son accession à la présidence, il a tenté d'adoucir son personnage, de le rendre plus attirant en multipliant les parutions de biographies complaisantes dans lesquelles on trace un portrait avenant de lui.
On le dit homme de peu de passions, mais il est sportif et, outre le judo, il pratique le ski et il pilote des avions de combat. On le dit sobre aussi, ce qui n'est pas une mince qualité pour les habitants de ce pays où l'alcoolisme fait des ravages.
C'est un père attentionné, dont l'amour pour ses enfants touchera jusqu'au président américain George W. Bush, mais qui est décrit par sa femme Ludmilla comme peu prévenant à son égard, communiquant très peu, chroniquement en retard avant leur mariage et toujours absent dans les moments difficiles.
"Il partait du principe que la femme doit tout faire seule", dit-elle, ajoutant que son mari mange seul devant la télévision et ne lui fait jamais de compliment sur sa cuisine.
Finalement, bien qu'il ait évolué au sien de la hiérarchie soviétique, un système où l'athéisme est roi, Poutine est un homme de foi, un fervent adepte de la religion orthodoxe. La légende veut que sa mère l'ait fait baptiser à sa naissance en cachette de son père. Lors d'une cérémonie célébrée au Kremlin, après son accession à la présidence, Poutine a sollicité et obtenu la bénédiction du patriarche de l'église orthodoxe russe. | |
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