احمدي نجاد مرحبا بك
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| | الهمجــــــــــــــيـــــــــــــــــة بالصــــــــــــــور | |
Agression Israélienne au Liban, juillet 2006
Attention
Ne déroulez pas cette page si vous n'êtes pas certain de pouvoir supporter des images très difficiles. - Savez-vous quels types d'armes causent de tels dommages?
Les photos jointes sont hideusement macabres, mais vous devez y jeter un coup d'œil. Aidez-moi à découvrir quels types d'armes causent ce genre de démembrement et de mutilation.
Quel type d'arme cause ce genre de dommage? Le savez-vous? Pourriez-vous le découvrir?
Rien de tout ceci n'est confirmé, ni du pourquoi ni du comment. Toutefois, il y a des doutes croissants qu'Israël pourrait utiliser des armes interdites au niveau international dans son agression actuelle contre le Liban. Les nouvelles provenant du "Centre Médical du Sud", un hôpital à Saida (au Sud du Liban) ne sont pas bonnes. Le Dr. Bashir Sham, membre de "L'Association Française Des Chirurgiens Cardiaques", explique que ce à quoi ressemblent les corps lorsqu'ils arrivent à l'hôpital, particulièrement les victimes des raids aériens de Doueir et de Rmayleih, est très anormal. "On pourrait croire qu'ils ont été brûlés, mais leur couleur est noire, ils sont enflés, et ils ont une odeur terrible". Et tout ça, sans que les cheveux ou poils ne soient brûlés, et sans que le corps ne saigne.
Huit des victimes d'une attaque aérienne sur un pont de Rmayleih, près de Saida, le 15 juillet dernier, ont été transférées à l'hôpital de Sham.
Sham affirme que seuls les agents chimiques toxiques "mènent à une mort instantanée sans hémorragies". Et ce qui est indicateur de la puissance de ces substances est le nombre élevé et inhabituel de victimes mortes, en comparaison au nombre de blessures.
Sham pense que la substance "anormale" qui crée ces particularités, qu'elle qu'elle soit, pourrait pénétrer directement à travers la peau, ou une autre explication serait que les missiles tirés contenaient des gaz toxiques qui feraient stopper le fonctionnement du système nerveux, menant ainsi à une coagulation du sang.
Ces composés toxiques causent un décès immédiat, entre deux et trente minutes de délai après le contact d'après Sham, qui admet que ces doutes ne peuvent être prouvés, même par une autopsie.
Le directeur du même centre médical, Ali Mansour, affirme qu'à cause de la forte odeur se dégageant des corps, il n'a pas pu reprendre correctement son souffle pendant au moins 12 heures après que les corps aient été manipulés.
Il a expliqué que le centre avait reçu huit corps en provenance de Rmayleih lundi, et qu'aucun d'entre eux ne portaient de trace de sang.
Mansour nous a dit que l'hôpital avait écrit au commissaire des Affaires Étrangères de l'Union Européenne Javier Solana, de même qu'au Secrétaire des Nations Unies, le général Kofi Anan. Il a ajouté que le Dr. Sham fera part de ses appréhensions à l'Ordre des Médecins du Liban.
J'ai quitté le bureau tôt hier soir, vers minuit.
Il n'y a eu qu'une seule photo dévastatrice hier : celle de deux personnes qui ont été tuées lors du raid aérien sur Akkar (la région la plus pauvre), au nord, tard dans la nuit de mercredi.
Les deux corps étaient noirs, les deux étaient démembrés, les deux étaient "étranges". Je ne pense pas que ce soit encore important de tenter de prouver qu'Israël utilise des armes non conventionnelles interdites… cela laisserait supposer qu'elle aurait dû utiliser des armes "permises". Qu'est-ce que ça change, les gens meurent de toute façon. Et peu importe le genre d'armes qui sont utilisées, la pollution qu'elles créent tuera les survivants d'un cancer éventuellement.
Le reste des images était moins dévastatrices, plus conventionnelles : des maisons démolies, des villes et villages effacés, de plus en plus de réfugiés, certains d'entre eux mourrant de faim, de beaux top-modèles à bord des navires de la Marine Américaine et des gens de couleur provenant de pays pauvres qui se rassemblent devant les ambassades dans l'espoir de sortir de cet enfer.
Les véritables images dévastatrices viendront plus tard, beaucoup plus tard, un jour lorsque tout ceci cessera, nous pourrons peut-être visiter toutes les ruines de villages entiers. Mais même alors, il sera peut-être trop tard : combien de temps faut-il pour qu'un corps enseveli sous les décombres se désintègre et disparaisse?
J'ai donc quitté le bureau plus tôt et je suis rentré à la maison avec mon ami qui habite avec nous parce que sa maison se situe dans la banlieue sud de Beyrouth. J'étais un peu préoccupé parce que le frère de ma femme Khalil était là lui aussi et je me demandais si je pourrais faire de la place pour que tout le monde puisse dormir confortablement.
Raed, mon-beau frère, et sa femme enceinte de huit mois, ont quitté Jebshit, au sud, hier matin. Ils ont atteint Beyrouth vers 17h.
Ils avaient traversé un pont à Habbouche qui n'avait été ciblé qu'une seule fois. Il a été endommagé mais les voitures pouvaient toujours se frayer un chemin. Une demi-heure après que Raed ait traversé le pont, il a été bombardé de nouveau et complètement détruit cette fois (cela ressemble à une action Indienne n'est-ce pas?). Bien sur Raed n'en a rien su, il a tenté de traverser à Saida, de monter à Baakline au Sud et de redescendre ensuite vers Beyrouth.
Lorsque je suis arrivé à la maison, je leur ai demandé s'ils avaient souper. J'étais un peu gêné parce que mon réfrigérateur est vide. Je n'ai pas eu le temps dernièrement d'acheter de la nourriture et je dois "lourdement" me fier sur le lait pour nourrir Kinda, ma fille. "Souper?", a demandé Raed, "nous avons mangé 9 sandwichs Shawarma, moi et Rana (sa femme). C'était la première fois aujourd'hui que nous mangions depuis 3 jours."
Il raconte des histoires sur ce qu'il a vu a Jebshit. Des histoires tristes. Pas d'électricité, pas d'eau, pas de nourriture, pas de journaux. Certains villages manquent même de batteries, alors ils ne peuvent même pas écouter les nouvelles à la radio. C'est drôle, n'est ce pas, qu'à Beyrouth nous en sachions plus sur ce qui se passe que les gens dans les régions concernées. Raed a appris qu'ils avaient fait sauter le pont de Habbouche seulement lorsqu'il a écouté les nouvelles après avoir atteint Beyrouth.
Je dois vous admettre à tous que j'ai des sentiments très partagés, mélangés, étranges, et dérangés par rapport à tout cela.
Les trois ou quatre premiers jours ont été très étrange. J'étais à Beyrouth, assis dans un bureau à air climatisé, à regarder la dévastation du sud et des banlieues sud. Cela donnait l'impression de regarder des nouvelles en provenance de la Palestine et de l'Irak. Vous vous sentez concernés et frustrés, mais vous savez qu'il n'y a pas grand chose que vous pouvez faire pour eux, principalement pour des raisons géographiques, du moins ce sont les excuses que vous utilisez pour vous réconforter. Mais "cela" se passait à seulement quelques kilomètres de distance et j'étais toujours assis là à regarder.
L'autre sentiment étrange était relié au premier : j'avais l'impression de payer pour quelque chose. Le sentiment de culpabilité que j'avais toujours eu face à la Palestine, et plus tard envers l'Irak, avait diminué un peu. J'avais envie de faire un immense câlin à la Palestine et à l'Irak et de leur crier "Nous sommes avec vous, comme vous : laissés à nous-mêmes, souffrants, et faisant partie de votre cause, une grande cause."
Des fois je craque, tout simplement, et je me mets à pleurer. Je pleure parce que je suis tellement en colère, et impuissant. Et la plupart de temps je fonctionne sur le "pilote automatique". Je me lève à six heures, je viens au bureau, je rapporte des histoires hideuses, qui ne me font rien, je fais mon travail : je vérifie tout deux fois, choisis de "fantastiques" titres, retiens les "meilleures" images, essaie d'être aussi professionnel que possible. Je fais cela pendant 12 à 14 heures. Et ensuite je m'en retourne chez moi, prends ma fille à la maison de ma mère, et me couche aux alentours d'une heure du matin. Les Israéliens aiment lancer leurs raids à 1h10, parfois 1h05. Chaque nuit, lorsqu'ils débutent, je me précipite sur le balcon pour voir d'où provient la fumée. Je vis au douzième étage. Chaque nuit, lorsque je sors, je vois la lune, ma magnifique lune, qui se cache timidement derrière les nuages causées par les feux qui entourent mon Beyrouth.
Ce matin, je suis resté à la maison jusqu'à midi. J'ai joué avec Kinda. Mon pauvre petit bébé. Elle ne comprends pas ce qui se passe. Elle continue de me poser des questions sur ses cousins. Elle regarde leurs photos et répète sans cesse leurs noms; comme si c'était un exercice pour ne pas les oublier. Je lui explique qu'ils sont dans les montagnes, et que nous ne pouvons pas y aller. Lorsqu'ils nous appellent, elle refuse de leur parler. Elle croit qu'ils l'ont abandonnée.
La première fois qu'elle a entendu les bombardement, elle s'est précipitée dans mes bras en me demandant s'il s'agissait de feux d'artifices. Je lui ai répondu "non, ce sont des boum boum, haaha", et je me suis mis à rire. Alors maintenant, chaque fois qu'elle entends les bombardement elle se met à chanter "boum boum" et elle rit.
Je l'ai donc laissée vers midi. Elle était fatiguée, mais ne voulait pas aller au lit. Il m'a fallu quelques minutes pour en comprendre la raison : elle voulait s'endormir dans mes bras. Avant le 12 juillet, je ne la déplaçais pas pour la coucher. Je la laissais à mes côtés, et lui chantait des chansons jusqu'à ce qu'elle dorme. Depuis maintenant 10 jours, elle dort dans la poussette qui se trouve dans la maison de ma mère : seulement pour lui promettre que je reviendrai la prendre lorsque j'aurai fini de travailler.
Deux petite notes en terminant : premièrement, je suis très gêné de parler de ma fille alors que les enfants de d'autres personnes sont morts ou n'ont ni à manger, ni de logement. Mais je me sens tellement coupable face à elle.
Deuxièmement : à tous les Israéliens qui m'ont fait parvenir des commentaires sur ce que j'écris, je vous réponds ceci : Je suis d'accord avec vous, nous sommes des sauvages, des sanguinaires, nous n'avons pas de sentiments, et au fond nous aimons regarder les images des victimes. En fait, chaque fois que nous en voyons une, nous dansons et nous faisons la fête. Et dans ce que j'écris, je ne fais que prétendre avoir des émotions, et je suis pathétiquement sentimental uniquement pour bluffer. Voilà. Je l'admets. Et à tout mes amis en Occident : ne croyez rien de ce que je raconte, parce que je ne fais que vous utiliser vicieusement en vous transformant en sympathisant du terrorisme fondamentaliste.
Images provenant de Beyrouth
Un corps tué par un objet brûlant repose dans une banlieue de Beyrouth - 17 juillet, Reuters.
Un pompier Libanais éteint le corps mutilé d'un chauffeur de camion Libanais qui a été tué lorsque les avions Israéliens ont attaqué le port de Beyrouth - 17 juillet, Associated Press
Un membre de la croix rouge Libanaise marche près d'un corps sévèrement brûlé dans le port de Beyrouth, qui a été ciblé par les avions de guerre Israéliens - 17 juillet, Reuters
Un membre de la croix rouge Libanaise marche près d'un corps sévèrement brûlé dans le port de Beyrouth, qui a été ciblé par les avions de guerre Israéliens (2) - 17 juillet, Reuters
Les pompiers Libanais tentent d'éteindre un incendie pendant que les corps brûlés et démembrés de deux civils libanais tués dans un raid aérien reposent au sol dans le port de Beyrouth. - 17 juillet, Associated Press
Les pompiers Libanais tentent d'éteindre un incendie pendant que les corps brûlés et démembrés de deux civils libanais tués dans un raid aérien reposent au sol dans le port de Beyrouth (2). - 17 juillet, Associated Press
Des hommes libanais retirent le corps d'un homme retrouvé sans vie du coffre arrière d'un véhicule à Beyrouth - 17 juillet, Reuters.
Des membres de la Croix-Rouge Libanaise retirent les corps démembrés et brûlés de deux civils tués dans un raid israélien au port de Beyrouth - 17 juillet Associated Press
Des membres de la Croix-Rouge Libanaise retirent les corps démembrés et brûlés de deux civils tués dans un raid israélien au port de Beyrouth (2) - 17 juillet Associated Press
Regardez son œil droit - Des citoyens Libanais s'attroupent autour d'un homme qui a été tué par les débris d'une explosion à Kfarshima, près de Beyrouth, au Liban, Lundi -17 juillet Associated Press
Portez attention au pied - Port de Beyrouth - 17 juillet, Reuters
Images provenant de Sidon
Un médecin Libanais transporte le corps d'une petite fille dans un camion réfrigéré utilisé comme morgue, dans le ville portuaire de Sidon, au Liban, Lundi - 17 juillet Associated Press
Un médecin inspecte les corps brûlés de civils libanais qui ont été attaqués alors qu'ils passaient près d'un pont qui a été ciblé à Saida Nord, au sud du Liban. - 17 juillet, Reuteurs.
Images provenant de Tyre
Un civil Libanais gravement blessé est sous observation à l'hôpital suite à une raid aérien Israélien sur une maison de la ville de Tyre, située au sud - 17 juillet Agence France Presse
Un secouriste Libanais ramasse les restes d'une femme dans les décombres de bâtiments résidentiels touchés par les bombardement Israéliens dans la ville Libanaise de Tyre - 18 juillet Agence France Presse
Un enfant libanais de 18 mois repose mort dans un lit d'hôpital à Saida huit heures après avoir été blessé hier dans une attaque aérienne Israélienne sur Tyre - 17 juillet Agence France Presse | |
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