فدوى فريق العمـــــل *****
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الموقع : رئيسة ومنسقة القسم الانكليزي تاريخ التسجيل : 07/12/2010 وســــــــــام النشــــــــــــــاط : 7
| | UNE EXPÉRIENCE À BORD DE LA STATION SPATIALE PROUVE QUE LA VIE PEUT RÉSISTER AUX CONDITIONS MARTIENNES | |
Champignons des roches antarctiques (A, B), dont deux espèces : Cryomyces antarcticus (C) et Cryomices minteri (D) ont survécu pendant 18 mois à des conditions “martiennes” (Silvano Onofri et al., ASTROBIOLOGY Vol. 15, n° 12, 2015) Après un an et demi de séjour dans l’espace sous des conditions semblables à celles de la surface de la planète Mars, deux espèces de champignons microscopiques ont démontré des capacités de survie étonnantes. Tel est le résultat d’une expérience menée à bord de la Station spatiale internationale (ISS) par une équipe conjointe de l’ESA (agence spatiale européenne) et de la NASA.Ce résultat permet aux exobiologistes d’affiner leur connaissance sur le type de vie que l’on pourrait détecter sur la planète Rouge et de déterminer le type de “biomarqueurs” que les futurs missions martiennes doivent être capables de détecter. DEUX CHAMPIGNONS À BORD DE LA STATION SPATIALELes deux survivants de l’expérience LiFE (Lichens and Fungi Experiment) se nomment : Cryomyces antarcticus et Cryomyces minteri. Ce sont des champignons terrestres, bien sûr, que l’on trouve dans l’un des milieux les plus extrêmes de notre Planète : les vallées sèches de McMurdo en Antarctique. Ils ont été sélectionnés de par leur capacité à vivre et se développer dans un milieu sec, froid et sombre, à l’intérieur même des roches poreuses (espèces cryptoendolithes). Aspect des colonies de cryptoendolithes dans les roches de l’Antarctique (Guillaume Dargaud via Wikiommons CC BY 2.5) Placées dans un dispositif extérieur de la Station, la plateforme EXPOSE-E, des colonies de ces deux champignons ont subi pendant 18 mois une irradiation sévère par les UV solaires, dans une atmosphère artificielle composée de 95% de dioxyde de carbone CO2 (et sans oxygène) sous une pression d’à peine 1% de la pression terrestre (0,01 bar) à des températures variant entre -22 °C et +43 °C. En comparaison, sur Mars, la pression varie entre 0,0003 et 0,011 bar, l’atmosphère est chargée de CO2 à 96 % et les températures oscillent entre -133 °C et -3 °C. Vue de la plateforme EXPOSE fixée à l’extérieure de la Station spatiale internationale (ESA) Cliche d’EXPOSE avant sa mise en service sur la Station spatiale (ESA) VIVANTES À 60 % !Après donc ce traitement choc, l’analyse de l’état de ces colonies a montré que 60 % étaient vivantes, et l’étude de leur ADN a révélé que celui-ci était demeuré stable (peu de mutations liées au rayonnement UV). En revanche, moins de 10 % avaient réussi à poursuivre leur développement (par division cellulaire). Schéma de la plateforme EXPOSE (CNES) Néanmoins, la vie sur Mars, s’il y en a, pourrait être enfouie sous la couche de poussière de la planète (régolithe) voire plus profondément dans le sol, et donc subir d’autres conditions physiques, peut-être moins extrêmes au regard des irradiations. De fait, des expériences en cours sur la plateforme EXPOSE, visant à déterminer le rôle protecteur du régolithe, pourraient donc réserver de bonnes surprises. ORIENTER LA RECHERCHE DE LA VIE PAR LES FUTURES MISSIONSUne vie martienne proche de ces champignons terrestres extrêmes ? Peut-être… Dans tous les cas, ces résultats orientent les chercheurs sur le type d’activité biologique que devraient rechercher les futures missions martiennes, en particulier le rover ExoMars de l’ESA, qui doit être lancé en 2018, et un nouveau rover de la NASA prévu pour 2020.Surtout espérons, vue l’incroyable résistance des microorganismes bien de chez nous, que ces missions seront bien stérilisées. Il serait dommage d’exporter involontairement sur Mars de tels champions de la survie…–Román Ikonicoff > Lire également : > Lire aussi dans les Grandes Archives de Science&Vie : | |
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