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 POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE D'ACCEPTER LA VÉRITÉ ?

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فدوى
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فدوى


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POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE D'ACCEPTER LA VÉRITÉ ? Empty
24022016
مُساهمةPOURQUOI EST-IL SI DIFFICILE D'ACCEPTER LA VÉRITÉ ?

La vérité dévoile nos limites, nos mensonges et notre ignorance, et cela peut constituer une épreuve d'autant plus redoutable qu'on est éloigné de cette vérité et que le contexte n'est pas amical ou bienveillant.

  • 1. 
    La mort de Socrate est un cas d'école : en manifestant l’ignorance de ses juges, qui passaient pour sages et savants aux yeux de tous et à leurs propres yeux, il a provoqué leur haine et c'est pourquoi ils en sont venus à vouloir le tuer. 
    En savoir +
  • 2. 
    Le dévoilement de nos limites, de nos mensonges ou de notre ignorance provoqué par la confrontation avec la vérité est forcément perturbant. Plus nous sommes loin de la vérité, plus cela risque de provoquer une perte de crédibilité ou de légitimité avec des conséquences sociales potentiellement importantes pour notre position, notre réputation ou nos acquis ; on peut avoir peur du risque d'une humiliation et c'est ainsi que la vérité peut en arriver à être perçue subjectivement comme un mal.
    En savoir +
  • 3. 
    « Pourquoi la vérité engendre-t-elle la haine » ? se demandait saint Augustin. Il expliquait aussi que la vérité est un bien tellement précieux que quoi que les hommes aiment, ils veulent que ce soit la vérité. Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils acceptent de se convertir à une vérité extérieure, à laquelle leur volonté devrait adhérer ou qu'ils acceptent d'être convaincus d'erreur. Mais tout ce que les hommes veulent, ils veulent le tenir pour vrai. Alors « ils aiment la lumière quand elle luit, mais ils la haïssent quand elle les confond ».
    En savoir +
  • 4. 
    Les disciples de Socrate semblent pourtant témoigner d'une autre perspective, qui est celle de la conversion à la vérité, dans laquelle la reconnaissance de son ignorance n’induit pas la peur ou une blessure pour l’orgueil. Tout au contraire, elle est perçue comme un bienfait et une libération, le commencement d’un chemin de sagesse.
    En savoir +
  • 5. 
    Subir l’épreuve de sa propre ignorance ou de ses propres manquements par la révélation de la vérité n’est pas facile humainement. L'épreuve est moins grande si on accepte de l'accueillir humblement, dans un contexte amical et bienveillant qui nous dispose à rechercher la sagesse et le bonheur.
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فدوى
رد: POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE D'ACCEPTER LA VÉRITÉ ?
مُساهمة الأربعاء فبراير 24, 2016 1:20 pm من طرف فدوى
POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE D'ACCEPTER LA VÉRITÉ ?
La vérité dévoile nos limites, nos mensonges et notre ignorance, et cela peut constituer une épreuve d'autant plus redoutable qu'on est éloigné de cette vérité et que le contexte n'est pas amical ou bienveillant.

  • 1. 
    La mort de Socrate est un cas d'école : en manifestant l’ignorance de ses juges, qui passaient pour sages et savants aux yeux de tous et à leurs propres yeux, il a provoqué leur haine et c'est pourquoi ils en sont venus à vouloir le tuer. 
    Masquer les détails
    Platon rapporte que Socrate s'est fait beaucoup d'ennemis en cherchant et en disant la vérité
    « Considérez maintenant pourquoi je vous en parle. C’est que j’ai à vous expliquer l’origine de la calomnie dont je suis victime. Lorsque j’eus appris cette réponse de l’oracle, je me mis à réfléchir en moi-même : « Que veut dire le dieu et quel sens recèlent ses paroles ? Car moi, j’ai conscience de n’être sage ni peu ni prou. Que veut-il donc dire, quand il affirme que je suis le plus sage ? Car il ne ment certainement pas ; cela ne lui est pas permis. » Pendant longtemps je me demandai quelle était son idée ; enfin je me décidai, quoique à grand-peine, à m’en éclaircir de la façon suivante : je me rendis chez un de ceux qui passent pour être des sages, pensant que je ne pouvais, mieux que là, contrôler l’oracle et lui déclarer :« Cet homme-ci est plus sage que moi, et toi, tu m’as proclamé le plus sage. » J’examinai donc cet homme à fond ; je n’ai pas besoin de dire son nom, mais c’était un de nos hommes d’État, qui, à l’épreuve, me fit l’impression dont je vais vous parler. Il me parut en effet, en causant avec lui, que cet homme semblait sage à beaucoup d’autres et surtout à lui-même, mais qu’il ne l’était point. J’essayai alors de lui montrer qu’il n’avait pas la sagesse qu’il croyait avoir. Par là, je me fis des ennemis de lui et de plusieurs des assistants. Tout en m’en allant, je me disais en moi-même : « Je suis plus sage que cet homme-là. Il se peut qu’aucun de nous deux ne sache rien de beau ni de bon ; mais lui croit savoir quelque chose, alors qu’il ne sait rien, tandis que moi, si je ne sais pas, je ne crois pas non plus savoir. Il me semble donc que je suis un peu plus sage que lui par le fait même que ce que je ne sais pas, je ne pense pas non plus le savoir. » Après celui-là, j’en allai trouver un autre, un de ceux qui passaient pour être plus sages encore que le premier, et mon impression fut la même, et ici encore je me fis des ennemis de lui et de beaucoup d’autres. » 
    (Platon, L’Apologie de Socrate, 21c-21b, Édition Garnier-Flammarion, n°75. Traduction par Émile Chambry)
    L’ignorance dévoilée par Socrate est double : l’ignorance sur ce que l’on croie savoir et l’ignorance de sa propre ignorance.
    La manifestation de la double ignorance de certains hommes d'État grecs est à l’origine de la haine qui a emporté Socrate
    Ainsi cette vérité dévoilée (a-letheia) apparaît -elle un mal mortel puisque que la haine qu’elle engendre aboutira à la condamnation à mort de Socrate. La vérité manifestée par Socrate éprouve les hommes de manière vitale. La vérité, qui est d'ordinaire le bien naturel de l’intelligence, et qui est par cela cause du bonheur, peut donc aussi être perçue comme un mal et engendrer la haine ?
  • 2. 
    Le dévoilement de nos limites, de nos mensonges ou de notre ignorance provoqué par la confrontation avec la vérité est forcément perturbant. Plus nous sommes loin de la vérité, plus cela risque de provoquer une perte de crédibilité ou de légitimité avec des conséquences sociales potentiellement importantes pour notre position, notre réputation ou nos acquis ; on peut avoir peur du risque d'une humiliation et c'est ainsi que la vérité peut en arriver à être perçue subjectivement comme un mal.
فدوى
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مُساهمة الأربعاء فبراير 24, 2016 1:20 pm من طرف فدوى
Il a fallu plusieurs savants, dont Francesco Redi, pour essayer de démontrer que c’était faux
Mais c’était une croyance tellement ancrée qu’elle est constamment revenue comme une nouvelle grande marée qui emporte tout. Pour finir, l’Académie des Sciences de Paris dans les années 1860 a ouvert à tous les savants qui le voulaient un grand concours doté d’une forte somme pour démontrer si la génération spontanée était possible ou si au contraire c’était une erreur d’interprétation. 
Louis Pasteur démontre que la génération spontanée est impossible
Louis Pasteur a été très intéressé par ce concours et, en 1861, il fait la démonstration définitive que la génération spontanée est absolument impossible. C’est soit une erreur du manipulateur qui fait croire que ça marche, soit parfois un tour de prestidigitation pour entretenir cet a priori philosophique auquel on croit. Mais Pasteur démontre en 1861 que la vie n’est pas une simple « propriété de la matière », puisque sans vie, sans œuf, sans parents, sans cellule vivante, la matière inerte est incapable de faire naître spontanément de la vie.
À noter que cela n’a pas empêché Darwin, dix ans après (en 1871) d’écrire à son grand ami et correspondant, le botaniste Joseph Hooker : « La vie est apparue dans un petit étang chaud, dans lequel il y avait un riche bouillon de produits chimiques organiques, à partir desquels s'est formé le premier organisme primitif à la suite d'une longue période d'incubation durant les temps géologiques ». Peut-être n’était-il pas informé des travaux francophones de Pasteur ? Quoi qu’il en soit, il est intéressant de noter que, dix ans après la réfutation de la génération spontanée par Pasteur, il semble que Darwin y croyait encore. La conclusion demeure : la vie ne peut naître que du vivant. Ceci est désormais un des postulats de la biologie. 

L’apparition de la vie sur terre reste une énigme

Si la vie ne peut pas commencer seule quelque part à partir de la matière inerte, la grande question se pose de savoir comment la vie avait pu apparaître sur terre. Aujourd’hui, les évolutionnistes matérialistes expliquent comment la vie a « évolué », mais se gardent de dire comment elle est apparue sur terre. Le prix Nobel et professeur Jacques Monod, dans son très fameux livre Le hasard et la nécessité paru en 1970, reconnaît quelque chose de précieux pour le monde : « Mais le problème majeur, c’est l’origine du code génétique et du mécanisme de sa traduction. En fait, ce n’est pas d’un problème qu’il faudrait parler, mais plutôt d’une véritable énigme ». 
Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas comment la vie est arrivée sur terre. En revanche, il est souvent ignoré, y compris dans des lycées, que nous en savons plus qu’il y a 150 ans dans ce domaine grâce à Pasteur.
فدوى
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مُساهمة الأربعاء فبراير 24, 2016 1:21 pm من طرف فدوى
La peur de la mort et la mésestime du corps fondent deux chemins transhumanistes : l’uploading de l’esprit et la quête de l’immortalité
Dans les écrits des transhumanistes, on trouve un vrai mépris du corps. Il nous ralentit, il se décompose. Günther Anders parle même à leur sujet de honte prométhéenne : j’ai honte de la fragilité de mon propre corps devant la perfection des objets que j’ai fabriqués. À partir de là, l’envie se fait sentir de sortir de la condition de corps carboné avec sa chimie organique et toute sa faiblesse, ou de l’améliorer suffisamment – en fait, le bouleverser – pour être immortel. Ce sont deux points de chute qui se rejoignent.
Dans un cas, il s’agit de maîtriser la chimie organique pour devenir immortels par remplacement permanent des éléments défaillants. Dans l’autre, cela va encore un cran plus loin. Ray Kurzweil par exemple imagine que nous mettions notre processus cognitif sur un ordinateur pour vivre mieux. Je me mets sur une machine, je fais une copie exacte du processus cognitif qui est en train de se produire, puis je laisse vivre la copie de façon autonome. C’est très court. 
On ne peut pas ne pas insister sur les limites de ces deux chemins 
À propos de la quête de l’immortalité, d’abord, il est vrai que notre compréhension du vieillissement progresse. Nous allons faire des progrès extraordinaires. Mais dès que l’on prend un peu de recul, on ressent l’extraordinaire complexité qui est encore devant nous. Le fait de voir des parcelles est très différent de la maîtrise de l’ensemble. Ce n’est même pas un problème d’orgueil, mais plus de mésestime de ce qu’est un système complexe et de toutes les relations, car on en est au tout début. Dans chaque cellule par exemple, des centaines de milliards de réactions se produisent chaque seconde.
Dans la vision de l’uploading, d’autre part, le corps n’est qu’un substrat exécutant un processus d’ordre supérieur qui correspond à la fois à la pensée, à la conscience, à la vie. Or ce que nous sommes dépend de notre corps. Si nous nous faisons un corps différent, nous serons des êtres totalement différents. Cette idée que nous ne dépendons pas du substrat est une idée fausse. À titre d’illustration très concrète, on peut penser que, si on arrivait à capturer un processus cognitif et si on le faisait tourner sur un ordinateur – en admettant que l’on ait réussi à capturer un morceau de conscience –, ce morceau d’esprit se retrouvera dans un trou noir et il faut reconnaître qu’il n’est pas très excitant d’imaginer qu’il sera nourri avec des chaînes de télévision.   
À la base même de ces chemins transhumanistes, c’est la conception purement duale du corps et de l’esprit qui ne tient pas
L’interaction entre le corps et l’esprit est fondamentale. Francisco Varela, scientifique bouddhiste, parle même de « corporéité de l’esprit », en expliquant que le processus de cognition ne peut pas être séparé de la perception, de l’expérience que l’on fait. Avec de nombreux autres partisans du concept de l’« énaction » (théorie selon laquelle le connaissant et le connu se déterminent l’un l’autre) ou d’autres scientifiques tels qu’Antonio Damasio, il dénonce l’erreur naïve et fondamentale de  dualité.

Le peu de choses que l’on sait sur le cerveau montre par exemple un vrai continuum. Alain Berthoz, au Collège de France, le montre bien, sur la vision : il y a un continuum entre perception, réflexion et décision. Ce serait très arbitraire de dire que l’œil est une caméra, le nerf optique une fibre, et derrière, la décision. Le traitement de l’information et la décision commencent en réalité très tôt. Bien malin qui pourra saisir ce moment !
فدوى
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مُساهمة الأربعاء فبراير 24, 2016 1:21 pm من طرف فدوى
Il n’y a quasiment pas de vision de la société dans le transhumanisme
Les transhumanistes sont guidés par deux choses. La peur de la mort – car il faut appeler un chat un chat – et l’obsession de la performance. Dans une vision absolument individualiste de ce que sont l’homme et de la société, la mort est en effet quelque chose d’absolument épouvantable, une espèce de grande obsession. Ces deux objectifs laissent peu de place à une vision altruiste de ce que l’on est.
La vision transhumaniste du bonheur nous coupe des autres  
Larry Page, fondateur et PDG de Google, a donné en 2010 sa définition du bonheur, à la base de la vision transhumaniste. Elle est d’une cohérence parfaite avec le reste de cette approche : il s’agit de maximiser les expériences que l’on a quand on est sur terre ! Raisonnement d’informaticien dans lequel je me reconnais bien. On est dans un espace et il faut maximiser les sensations produites par l’exploration de cet espace. Larry Page voudrait commencer par créer un assistant dans l’exploration, avec un avatar, dans le cloud, qui nous guiderait. À partir du moment où l’on définit ainsi le bonheur et l’idéal humain, on est très susceptible d’apprécier le discours transhumaniste. Si mon bonheur, c’est cent ans d’expérience, mille ans d’expérience seront encore meilleurs.
Mais c’est à l’opposé du bonheur conçu comme relation d’amour qui, je le crois si je suis chrétien, deviendra éternel dans le dessein de Dieu et, si je ne suis pas chrétien, aura au moins créé des choses positives pour les gens que j’aime et pour moi. Il vaut beaucoup mieux avoir cent ans de fragilité et de bonheur que mille ans de vie comme cafetière Nespresso. Ces relations d’amour sont d’autant plus puissantes qu’elles se construisent dans une découverte de l’autre avec ses forces et ses fragilités. En faisant de moi un robot inoxydable, la probabilité que je devienne totalement inapte à créer cette relation d’amour avec l’autre est forte ! Pour Jean-Pierre Dupuy, priver l’homme de sa fragilité et de toute cette conscience de son propre manque qui l’amène vers son Créateur, son épouse ou ses amis, c’est le priver de la vie. La faiblesse et le manque en nous sont un moteur qui nous conduit à construire des choses merveilleuses. Il n’est pas évident que l’homme « augmenté » soit capable de vivre le passage à l’accélérateur ++. 
C’est donc une vision extrêmement réductrice, mais aussi dangereuse car tentante. Elle correspond bien à cette espèce d’illusion postmoderne individualiste d’un homme qui a perdu ses repères. Ce discours touche les gens. Si on a une vision individualiste, on s’y retrouve très vite. Étape par étape, on se sent attiré par cet idéal, dans le pire des cas mortifère. Or c’est quand même l’amour des uns pour les autres qui est l’expérience la plus forte, la source de bonheur la plus palpable pour l’être humain.
La science nous montre que l’homme est un animal relationnel
D’un point de vue scientifique, l’homme a une capacité naturelle, grâce aux neurones-miroirs, à éprouver les émotions de la personne en face de lui. Nous sommes construits ainsi. Nous sommes fabriqués pour aller à la rencontre de l’autre. Il s’agit d’une partie de nos neurones que l’on active pour sentir ce qu’est en train de faire l’autre. Les découvertes des vingt dernières années nous montrent que nous sommes des animaux relationnels. Rien ne me prouve que je conserverai cela dans les manipulations des transhumanistes. Si je crée une nouvelle espèce, vais-je garder cette empathie ? Et une société peut-elle fonctionner sans cette empathie ?
L’empathie naturelle est rompue par la course à l’efficacité, elle-même vectrice d’inégalité dans la société
L’équilibre de la société fonctionne sur une distribution normale de la différence, qui forme un tout que l’on apprend à vivre. Si le progrès transhumaniste se réalisait, comment l’homme ancien pourrait-il vivre en harmonie avec l’homme transhumaniste, qui aurait des capacités tellement supérieures ? Même s’il ne serait pas supérieur en bien des aspects, il faut bien se poser la question de l’inégalité physique que cela introduirait, en raison de l’inégalité d’accès à ces technologies. Parmi les transhumanistes eux-mêmes, certains se posent sérieusement la question. James Hughes va jusqu’à se demander quels mécanismes de redistribution des richesses on pourrait inventer. Mais ça reste largement théorique.

De manière très concrète, la question se pose déjà avec l’arrivée ou le retour très visible de l’eugénisme. Avant d’arriver à faire un homme nouveau, il y a en effet, de manière bien plus concrète, l’utilisation de la génétique, le séquençage et la manipulation génique, ces outils pour sélectionner et améliorer. Les questions éthiques sont fortes. Elles touchent là encore à l’empathie, à la solidarité, à la vie.
فدوى
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مُساهمة الأربعاء فبراير 24, 2016 1:22 pm من طرف فدوى
L’expérience de la prévision météorologique nous enseigne l’existence de barrières de complexité
Aujourd’hui, la prévision météorologique est un excellent exemple de barrières de complexité, parce que l’on a beaucoup d’expérience dans ce domaine. Il y a quelques décennies, les scientifiques nous promettaient des merveilles, avec la nouvelle puissance de nos ordinateurs. Les progrès ont été fulgurants. Mais on a rapidement compris que les interactions entre les molécules de l’atmosphère étaient tellement complexes que chaque modèle devenait très rapidement un peu faux, puis très faux – par nature ! Finalement, c’est une sorte de théorème d’incomplétude, comme en arithmétique. La maîtrise de la complexité n’est donc pas une question de puissance de calcul. Pour prévoir, il faut être capable de maîtriser la complexité et cette capacité est parfois si proche de zéro qu’il est raisonnable de dire qu’elle est impossible.
D’innombrables barrières de complexité se dressent devant les transhumanistes
Si on regarde un certain nombre d’objectifs transhumanistes, un d’eux est de faire des prothèses ou des nanorobots performants. Sur ce sujet, on peut être optimistes : ce n’est pas de la science-fiction. La prospective peut fonctionner car il n’y a pas de barrières de complexité. De même, faire des machines qui réfléchissent de plus en plus vite et qui manient des quantités d’informations de plus en plus importantes est très possible.  
En revanche, il y a de vraies barrières de complexité dans la correction des mécanismes vitaux des cellules, par exemple. Ce qui peut très bien se passer, c’est que tous les cinq ans on découvrira un nouveau mécanisme de vieillissement. On le bloquera – mais il faudra faire cela pendant des milliers d’années, parce qu’il y aura des milliers de processus différents à découvrir. Chaque changement aura par ailleurs un side effect. Rien ne nous permet aujourd’hui de penser que parmi, tous les futurs possibles, notre futur sera le bon, car les maillons de vieillissement à décortiquer sont innombrables. 
Face à ces barrières de complexité, il est nécessaire d’avoir un esprit critique
Le reproche que l’on peut faire aux transhumanistes qui veulent rendre l’homme immortel, ce n’est donc pas que ce qu’ils disent est impossible, mais qu’ils n’ont aucun regard critique sur la très faible probabilité que ce soit possible. Il est toujours difficile d’être l’apôtre de l’échec, c’est pourquoi cette distinction est importante.
Le séquençage du génome est un bon exemple. Grâce à l’accélération exponentielle des technologies, on a été capable de séquencer le génome beaucoup plus vite que prévu. Bon nombre de généticiens prévoyaient des avancées extraordinaires grâce à ce nouveau champ d’exploration. Puis, entre les années 1990 et maintenant, on a véritablement fait des progrès formidables. Alors, ont-ils eu raison ? Le problème est que si l’on revient en arrière et que l’on regarde tout ce que l’on avait dit que l’on réussirait à concrètement faire comme résultante de ces recherches, on n’a finalement pas réalisé grand-chose. C’est vraiment une question de verre à moitié vide et à moitié plein, car il est vrai que l’on a aujourd’hui une bien meilleure compréhension des gènes – mais cette augmentation elle-même ne se traduit pas forcément par le dépassement de verrous concrets sur telle ou telle maladie.

La thèse de la singularité technologique de Kurzweil est probablement exacte, en ce sens que la puissance de calcul des ordinateurs aura bientôt dépassé celle du cerveau humain. Le problème, d’une part, est qu’une infinité d’enjeux ne relèvent pas de la pure question de puissance de calcul. D’autre part, même une puissance de calcul supérieure à la nôtre sera sans doute encore loin de pouvoir dépasser les barrières de complexité qui se dresseront face 
 

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