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 Cognition et représentation Partie IV

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سوسية
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Cognition et représentation  Partie IV  Biere2
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18022016
مُساهمةCognition et représentation Partie IV

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Cognition et représentation

Partie IV 
 
Un homme sans corps, ni esprit  !
 
Si l'on admet l'émergence du niveau d'organisation cognitivo-représentationnel le dualisme disparaît. L'anthropologie qui en découle place l’homme dans le monde en tant qu’être vivant organisé, auquel un degré d’organisation particulier donne des capacités intellectuelles et relationnelles spécifiques. Cette conception implique une continuité entre le neurobiologique et le représentationnel, ce qui permet de comprendre l'influence de l'un sur l'autre.
 
JUIGNET Patrick. Un homme sans corps, ni esprit. Philosophie, science et société. [en ligne] http://www.philosciences.com 
 
 


PLAN DE L'ARTICLE

  • 1/ Les conceptions de l’esprit

  • 2/ L'apport des sciences de l’homme

  • 3/ Positionnement par rapport au structuralisme

  • 4/ Conclusion




 
 

1/ Les conceptions de l’esprit

Nous nous contenterons d’un choix limité car évoquer les conceptions de l’esprit  revient à rouvrir tous les chapitres de l’histoire de la philosophie.

L’idéalisme platonicien

Selon cette doctrine antique mais qui persiste de nos jours, les idées constituent un mode d’être différent du sensible. Les idées seraient éternelles et immuables. L’esprit-âme peut accéder aux idées par le raisonnement. Pour ce faire, il faut ramener la multiplicité des sensations à une unité. Il s’agit d’une réminiscence de ce que notre esprit-âme connait déjà, c’est une montée de l’âme vers le monde intelligible.
Évidemment nous sommes à mille lieues de cette métaphysique de l’âme. Cette forme d’idéalisme projette dans un ultra-monde fictif ce que nous nommons les capacités intellectuelles de l’homme. Il n’y a pas d’ultra-monde au delà du sensible, mais un seul monde continu au sein duquel se trouve l’homme.

Le dualisme des substances de Descartes

Nous ne reviendrons pas sur le raisonnement critiquable de Descartes selon lequel il est impossible de douter que l’on pense, alors que l’on peut douter du monde concret. Il est sans importance pour la suite de son raisonnement qui consiste à attribuer à cette pensée une substance dite « res cogitan », à quoi il faut ajouter la « res extensia » du monde physique.
Nous nous séparons de la méthode cartésienne sur deux points fondamentaux. Il est erroné de se fier aveuglément à l’expérience subjective et encore plus de faire une induction métaphysique sur cette base. De plus l’utilisation du concept de substance est à nos yeux critiquable (voir après). Le représentationnel n’a donc strictement rien à voir avec la substance pensante de Descartes.

Le monisme et la dualité des attributs de Spinoza

Spinoza critique Descartes au titre que l’interaction de la substance spirituelle avec la substance matérielle paraît impossible. Il suppose, pour résoudre ce problème, une substance unique qui aurait deux attributs. Il s’ensuit un parallélisme entre aspects matériels et spirituels. 
Nous sommes très loin de Spinoza puisque nous récusons la métaphysique. L’ensemble de ce qui existe n’est pas Dieu ou la Nature, mais le monde. Le concernant, nous supposons a posteriori des études scientifiques actuelles qu’il est organisé. La pensée n’a donc rien à voir avec un attribut de la substance, c'est  une production de l'homme. 

Critique du substantialisme

Toutes les conceptions substantialistes de l’esprit sont vouées à faire valoir la primauté de la substance spirituelle ou à la juxtaposer de manière plus ou moins habile à la substance matérielle. Nous sommes aux antipodes de ce type d’ontologie. La substantialisation classique de la pensée nous paraît sans objet.
La pensée, en tant qu’elle est empiriquement saisissable et transmissible, fait partie intégrante de la réalité. Elle est factuelle et la perception empirique de la pensée ne peut en aucun cas donner lieu à un glissement vers l’affirmation d’une substance perdurante de nature spirituelle. La réalité est la réalité et il est interdit de l’ontologiser sous peine de dériver vers une métaphysique obscure. Une hypothèse ontologique ne peut qu’être faite a posteriori d’une connaissance empirique et dans le cadre d’une conception du monde plausible.
La substantialisation à partir d’une perception immédiate est une erreur épistémologique, une paresse intellectuelle, qui constitue un obstacle pour la connaissance. Elle a été critiquée à juste titre par Bachelard (dans La formation de l’esprit scientifique, Paris, Vrin, p.xx ).

La philosophie de l’esprit

Cette philosophie oppose les états mentaux et les états physiques. « L’expérience que nous avons de nous-mêmes nous pousse à faire une distinction entre nos états mentaux et nos états physiques » écrit Michael Esfeld. (La philosophie de l’esprit, p11). Cette catégorisation pose que le monde peut être conçu selon deux types, le physique et le mental, et qu’il existe un rapport causal de l’esprit sur le physique.
Les états mentaux sont subjectifs (ils font l’objet d’un accès privé privilégié), ils sont conscients, ont des qualités sensibles (vécu phénoménal), sont intentionnels (dirigés vers un but ou vers quelqu’un), sont rationnels, permettent une liberté de choix.  Les états mentaux comportent : les émotions, les représentations imaginaires, les croyances, les sensations, les perceptions, les désirs et volitions. Chacun a un accès privilégié à ses états mentaux qui sont internes ou privés par opposition aux états physiques qui sont externes ou publics.
Les aspects donnés pour états mentaux viennent d’une conception ordinaire (non scientifique) de la subjectivité et leur nature est mal définie. On ne sait pas ce que sont ces états-phénomènes-évènements qui viendraient de la perception immédiate, catégorisés selon la conception courante de l’esprit. En vérité, les aspects mis sous cette catégorie états mentaux  sont hétérogènes. Les critères ne sont pas satisfaisants. Une perception colorée, un concept, une douleur, le langage, ne peuvent être mis dans la même catégorie.
La douleur a un point de départ au niveau physiologique.  Si c’est un humain qui souffre, la douleur s’accompagne d’une conscience et connaissance de cette douleur. La conscience est le phénomène réverbérant par lequel la douleur est présente et est rapporté à soi. La connaissance qui l’accompagne est multiple : la douleur existe, elle a un type, une durée, etc. De plus viennent se greffer des significations diverses : nocivité, maladie, blessure, nécessité, inutilité, punition, etc.  Là on entre dans des significations qui demandent comme support un niveau différent et dont le surgissement et l’enchaînement ont des lois propres. Ces trois aspects (douleur, conscience, connaissance) sont différents et nullement homogènes. Les ranger ensemble dans la catégorisation « état mental » ne permet pas des raisonnements valides.
Enfin, dernier point de différenciation majeur, la philosophie de l’esprit admet le principe d’une causalité mentale : causalité des événements mentaux entre eux et des évènements mentaux sur les évènements physiques. Il parait probable que les systèmes représentationnels interagissent selon des lois qui ne sont pas causales et leurs actions sur le biologique se fait par des voies très complexes dont on n’a pas d’idée précise.
L’esprit tel que défini par la philosophie de l’esprit ne correspond pas à ce que nous nommons le mode-appareil cognitivo-représentationnel.  Il inclut des genres de faits qui en sont exclus, il est pensé en termes de causalité ce qui n’est pas le cas pour le représentationnel, et enfin il est fondé sur une ontologie vague de la subjectivité sous forme d’états/évènements à laquelle nous ne souscrivons pas.
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Cognition et représentation Partie IV :: تعاليق

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مُساهمة الخميس فبراير 18, 2016 10:16 am من طرف سوسية

2/ L'apport des sciences de l’homme

Nous allons voir ici quelques-unes des sciences de l’homme qui ont contribué à faire naître  l'idée du mode-appareil cognitivo-représentationnel. 

Freud, les représentations et processus

Le premier emploi fait par Freud de la notion de représentation date de 1893. C’est au sujet de l’hystérie. Concernant la crise hystérique, il l’explique par des groupes de représentations qui peuvent coexister indépendamment les uns des autres. Pour ce qui est des symptômes ils viendraient aussi de la rupture des associations entre représentations. Le même procédé sera employé ensuite pour tous les types de pathologies.
Du point de vue de la méthode des aspects importants sont en jeu.
1/ Les représentations sont considérées sans rupture avec le neurophysiologique. D’une part elles ont un support neurophysiologique et d’autre part elles sont reliées au biologique via les effets émotionnels et les pulsions.  Enfin elles le sont parce qu’elles déterminent des symptômes somatiques les plus divers.
2/ Les représentations ne sont pas subjectives, elles sont construites par le clinicien et données comme adéquates à déterminer les symptômes. Ce n’est que dans certains cas qu’elles pourront être mentalisées par le patient.
3/ Elles sont organisées et font l’objet de processus. Leurs relations sont des enchaînements nécessaires qui peuvent être reconstruits. Elles ont une structure : grandes strates, systèmes retreints, organisation temporelle.
4/ Dans la pratique, Freud demande à ses patients de lui parler librement. On n’est pas dans le cadre d’une subjectivité solipsiste mais d’une pensée en interaction. De plus elle n’est pas prise au pied de la lettre puisque considérée comme guidée en sous-main par divers systèmes représentationnels qualifiés de psychiques. Ce sont eux qu’il s’agit de mettre à jour, de reconstruire.
Au total les aspects mentaux sont traités cliniquement. La voie pour une étude non subjective du représentationnel, c'est-à-dire une étude faite à partir des faits cliniques est ouverte.
Après Freud, on peut considérer qu’une partie du psychisme au sens où l’entend la psychanalyse, c’est-à-dire ce qui en l’homme explique les conduites affectives et relationnelles, est constitué par des constituants du mode-appareil cognitivo-représentationnel. Mais le statut de la représentation n'est pas clair chez Freud.
La psychanalyse a mis à jour l’un des aspects des représentations, celui qui est lié à la vie affective et relationnelle et qui produit une part de la pathologie dont souffre l’homme.

La fonction sémiotique de Piaget

Jean Piaget a développé une psychologie de la représentation. Avant même que l‘enfant acquiert les signes linguistiques, il utilise des représentants de différentes manières : par le jeu symbolique, par l’imitation différée par les images mentales, motrices, visuelles ou auditives. Jusqu‘à 1963 Piaget appelait cette fonction « symbolique » puis, suite à une remarque d’un linguiste, il a adopté le terme de fonction sémiotique car son propos concerne non seulement l‘emploi de symboles mais encore et surtout celui des signes conventionnels.
Piaget considère que cette capacité a pour origine le développement de l‘imitation. L‘imitation - d'actions, de gestes, de mimiques, d'événements, mais aussi de productions vocales et verbales - est d‘abord immédiate. Puis elle devient différée. Se met en jeu le processus fondamental de différenciation du représentant (signifiant) et du représenté (signifié) évoqué en son absence. Selon Piaget le langage est « un cas particulier de la fonction sémiotique » (Schèmes d'action et apprentissage du langage, 1979, p. 248.)
Les enfants du stade sensori-moteur disposent déjà d'une fonction de présentation différée car ils se construisent des traces internes des objets rencontrés, ainsi que des traces des comportements qui peuvent se combiner entre elles. Ces combinaisons forment des opérations et c'est cette opérativité qui génère les comportements intelligents. Elles sont réactives c'est-à-dire dépendent des stimulations externes et des renforcements. Si elles ne sont plus utiles et efficaces, elles disparaissent. Enfin, elles ne sont pas réflexives et mobilisables et ne constituent donc pas des connaissances. Nous ne sommes pas encore dans le représentationnel, c’est seulement une intelligence pratique.
La pensée humaine quant à elle se différencie de ce fonctionnement pratique sous trois aspects au moins : - elle mobilise des représentations et des opérations  qui, une fois constituées, sont stables - ces images et opérations peuvent subsister indépendamment des circonstances. L’activité intelligente peut se déployer d'elle-même, en l'absence de toute stimulation et de tout renforcement. – ces schèmes sont potentiellement accessibles à l'individu. Il peut la gérer et la contrôler. Une fois admises les différences entre ces deux fonctionnements et le fait que la représentation pratique préexiste à l'émergence de l’intelligence opératoire, la question est alors de savoir quels sont les mécanismes qui expliquent le passage de l'une à l'autre.
Piaget fait intervenir deux facteurs. D'une part, une fonction sémiotique générale, qui découle du fonctionnement représentatif pratique et qui se caractérise par une capacité d'associer aux entités opératives des éléments figuratifs susceptibles de les « exprimer ». D'autre part, les capacités d'imitation, qui alimentent en quelque sorte cette fonction en entités expressives rencontrées dans le milieu : d'abord en indices et en symboles motivés tirés de l'expérience active, puis en signes arbitraires et immotivés tirés de la langue.
Le cognition est vue par  Piaget d'abord sous l’angle génétique (sa construction progressive au cours de la vie). Elle est conçue comme activité fonctionnelle (c’est-à-dire de manière dynamique, interactive, autorégulatrice) et comme structure (se constituant en système organisé prenant une forme définie). C'est la cognition au sens large depuis le rapport à l’environnement jusqu’aux activités théoriques. 

Le symbolique de Lévi-Strauss

Lévi-Strauss suppose deux plans successifs, le substrat biologique et la fonction symbolique productrice des structures qu’il est possible de théoriser.  Cette dernière correspond à ce que nous nommons représentationnel. Si l’homme possède une capacité d’ordonnancement, elle renvoie, sur le plan ontologique, au niveau d’organisation qualifié de représentationnel. Les opérations qui sont à l’oeuvre dans les différents domaines factuels étudiés que ce soit la parenté ou les mythes ou les langues sont des effets du niveau représentationnel. Il s’ensuit qu’à nos yeux le travail de Lévi-Strauss est un essai de théorisation des effets empiriquement repérables du représentationnel.
La méthode correspond à la manière positive (non subjective) d’aborder le représentationnel : dégager un système par l’étude de ses effets factuels. Ici c’est dans le domaine socio culturel. La structure que Lévi-Strauss propose est une formulation théorique dont l’origine est mixte, venant du fonctionnement représentationnel mais aussi des contraintes des matériaux eux-mêmes selon le domaine considéré (parenté, mythe, langue, etc.). Si nous laissons délibérément de côté ce qui tient au domaine lui-même, reste les aspects engendrés par le niveau représentationnel.
Il s’agit de la capacité à représenter puis séparer, trier, classer, les aspects de l’environnement concret et social de l’homme. Cette capacité agence et ordonne selon des principes de symétrie, opposition, contraire, équivalence. Il s’ensuit un effet factuel par mise en acte dans l’organisation des pratiques sociales et concrètes tout autant que l’exercice de la pensée réfléchie. Il y a une mise en ordre par des contraintes abstraites des représentations du monde environnant.
Nous dirons dans notre perspective anthropologique que, suite à Lévi-Strauss, il existe un système ordonnateur de traitement des représentations qui produit un ordre, un enchaînement nécessaire. Il s’applique spontanément à divers domaines dont les productions et la transmission des mythes, des systèmes de parentés, des diverses traditions et coutumes humaines.  Cet ordonnancement se met en jeu automatiquement, au quotidien, sans volonté particulière.  Cet ordre est retrouvé dans la plupart des productions humaines et semble être universellement humain et fondateur de la culture.


 

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