Émotions, psychiatrie, cerveau droit et chamanisme.
Une saine gestion des émotions permet l’ouverture du cerveau droit, ce
qui donne la possibilité à tout un chacun de devenir chamane, c’est-à-dire de
pouvoir voyager dans les mondes qui existent au-delà du monde matériel.
Ainsi naît une spiritualité authentique, qui n’est plus affaire de croyances religieuses
mais d’une expérience vécue des mondes spirituels. À notre époque
où l’on voit chaque jour plus clairement la faillite de la civilisation moderne
qui mène à la destruction de toute forme de vie, le chamanisme vit une
formidable renaissance parce qu’il permet une réconciliation avec le peuple
animal (Voir Rétablir l’harmonie avec le peuple animal), avec toute l’humanité,
avec aussi le peuples des minéraux et des plantes et avec les habitants
des sphères célestes. (Voir L’Univers des chamanes, Debout Petits Dieux, et
Entrez dans les mondes de lumière).
Depuis la première édition de ce livre, le monde a progressé. La prise de
conscience de l’importance de la gestion des émotions s’est accentuée dans
de nombreux pays et bien des sociétés industrielles se sont ouvertes à une
nouvelle « culture d’entreprise » qui s’occupe du bien-être physique, émotionnel,
mental et spirituel des collaborateurs qui les font vivre. De plus en
plus de gens ont compris le concept de « l’intelligence émotionnelle » et s’efforcent
de vivre sans réprimer leurs émotions ni les déverser sur les autres !
Dans nos stages, nous voyons avec une joie immense des personnes de tous
âges et de tous milieux devenir «émotionnellement conscientes » et commencer
une nouvelle vie tissée d’harmonie, de santé et de créativité. Ils comprennent
qu’il est possible de ne plus réprimer leurs émotions en les enfouissant
dans leur corps ni les laisser sortir d’eux sous forme de violence extérieure.
Ils laissent les émotions couler à travers leur corps, hors de la vue de
leurs proches, et s’aperçoivent qu’en quelques minutes ils peuvent retrouver
leur calme et leur joie de vivre.
Du coup ils se libèrent de la tyrannie du cerveau gauche, qui veut toujours
tout contrôler, et ouvrent leur cerveau droit et ainsi leur contact avec les
mondes spirituels s’accroît de jour en jour. Ils deviennent des chamanes,
c’est-à-dire des êtres capables de voyager dans d’autres mondes que le
monde matériel. Au niveau individuel comme au niveau collectif, peu à peu
le monde sérieux du cerveau gauche fait place au monde pacifique du cerveau
droit et les valeurs féminines remplacent les valeurs masculines. De
grands savants, dont le Prix Nobel de médecine John Eccles, ont reconnu que
notre conscience peut subsister indépendamment de notre corps et donc de
notre cerveau.
Dans «La Divine Connection», le docteur Melvin Morse, pédiatre américain,
arrive à formuler la thèse que notre mémoire n’est pas dans notre cerveau
mais dans une dimension non matérielle de la vie. Pour lui, c’est le lobe
temporal du cerveau droit qui nous permet de communiquer avec la « banque
de données universelles » et d’entrer en relation avec les mondes spirituels.
Au début, le docteur Morse s’est intéressé à des enfants gravement
malades qui avaient fait des expériences au seuil de la mort (ce qu’on appelle
Near Death Experience ou NDE en anglais) puis il se tourna vers les régressions
dans les vies antérieures (voir Vous avez vécu tant de vies de Ch. Tal
Schaller), les études des parapsychologues et des physiciens quantiques qui
sont tous arrivés à la même conclusion : l’homme n’est pas un être de matière
seulement, il est aussi, et avant tout, un être spirituel ! Et Melvin Morse
d’ajouter : « Le défi consiste maintenant à faire ce que les mystiques, les guérisseurs
et les enfants au seuil de la mort ont réussi : apprendre à connecter
le côté rationnel et le côté spirituel de leur cerveau ».
Pour mieux comprendre les rapports entre le monde matériel et les mondes
spirituels, utilisons une image : imaginez une personne debout dans bassin,
avec de l’eau jusqu’à la hauteur des chevilles. L’eau, qui est plus dense
que l’air, représente le monde matériel et l’air, qui est plus léger, joue de rôle
de monde spirituel. Le personnage qui a les pieds dans l’eau est l’âme, l’être
spirituel et les pieds sont son corps physique L’être spirituel a des yeux et
peut regarder ses pieds dans l’eau. Par contre les pieds, dans l’eau, ne peuvent
pas voir le corps spirituel et n’en ont pas conscience. Le corps spirituel
peut voir tous les autres corps spirituels autour de lui ainsi que leurs pieds
(leurs corps physiques) dans l’eau mais les pieds ne le savent pas puisqu’ils
sont cantonnés au monde matériel. Lorsque le corps spirituel décide de retirer
son pied hors de l’eau, on appelle cela mourir, et lorsqu’il décide de le
reposer dans l’eau on nomme cela naître !
Cette image nous enseigne ce que nous avons à apprendre : devenir
conscient de la totalité de notre être, qui est à la fois matériel et spirituel.
Pour illustrer cela nous allons prendre trois exemples : un négatif tout d’abord,
celui de la psychiatrie classique, puis deux positifs, celui d’une neuroanatomiste
qui découvre les extraordinaires facultés du cerveau droit et celui
des chamanes, qui utilisent leur cerveau droit depuis des millénaires pour sortir
du monde de la peur et entrer dans les mondes de lumière et d’amour.
LA PSYCHIATRIE MATÉRIALISTE : UNE VRAIE FOLIE !
Un documentaire américain intitulé « Psychiatrie, une industrie de mort »
et produit par la Citizen Commission for Human Rights (CCHR) fait grand
bruit aux États-Unis. Il montre qu’il y a cent ans, dans les asiles d’aliénés, on
voyait des patients enchaînés ou ligotés dans des camisoles de force, battus
ou soumis à des jets d’eau glacée, enfermés des cages et privés de tous droits
et de tout protection légale, vivant dans des conditions pire que celle des criminels
des prisons alors qu’ils n’avaient commis aucun crime, transgressé
aucune loi. Les psychiatres étaient tout puissants. Ils pouvaient utiliser tous
les moyens qu’ils inventaient pour soumettre leurs patients afin que ceuxci
perdent toute individualité et ne soient plus que des zombies apathiques
et obéissants. La plupart des « traitements psychiatriques » n’étaient rien
d’autre que de la torture sous différentes formes. Le docteur Benjamin Rush,
considéré comme le père de la psychiatrie américaine, publia le premier traité
de psychiatrie en 1812, dans lequel il expliquait que la masturbation était
la cause la folie. Il préconisait de vider les malades des quatre cinquièmes de
leur sang pour calmer le cerveau, de cautériser les organes génitaux ou de
les immobiliser dans du plâtre, d’attacher les patients dans des « chaises de
contention » dans lesquelles ils ne pouvaient pas bouger.
Les psychiatres firent toutes sortes d’expériences avec les malades qui servirent
de cobayes pour des traitements bizarres et cruels. Puis ce fut le mode
de la psychochirurgie. Egas Moniz, un professeur portugais eut le prix Nobel
en 1949 pour ses études sur la lobotomie : l’ablation du lobe frontal rendait
les malades dociles et calmes. On estime à plus de 113.000 le nombre de
lobotomies qui furent pratiquées dans le monde, rendant les « fous » totalement
apathiques et sans plus aucune individualité. En 1938, le psychiatre
italien Ugo Cerletti inventa les électrochocs, qui devinrent, pendant des
années, le nec plus ultra des traitements psychiatriques. Le célèbre écrivain
Ernest Hemingway, à sa sortie de la clinique Mayo où il avait reçu 20 électrochocs,
se suicida. Bien qu’aucune étude n’ait jamais montré que cette thérapie
barbare puisse avoir la moindre efficacité thérapeutique, deux millions
de malades reçoivent encore des séances de ce genre dans le monde. Aux
États-Unis, c’est un marché de cinq milliards de dollars chaque année !
Les psychiatres connaissent les effets secondaires des médicaments chimiques
qu’ils prescrivent mais ils n’en tiennent pas compte car ce qui est
important pour eux n’est pas que le malade guérisse mais qu’il soit calme et
obéissant, « normalisé ». Les diagnostics psychiatriques se font d’après des
symptômes décrits dans les manuels de psychiatrie qui ont été écrits par des
médecins payés par l’industrie pharmaceutique. C’est ainsi qu’un enfant tout
simplement actif, curieux et vivant peut être diagnostiqué comme hyperactif
et mis sous Ritaline, un médicament dont les effets secondaires sont des
arrêts cardiaques, des épisodes psychotiques et des suicides. Des millions
d’enfants dans le monde sont soumis à ce médicament qui est une drogue
légale aussi toxique que la cocaïne ou l’héroïne mais qui, grâce au lobbying
intense des grands trusts pharmaceutique auprès des médecins, de enseignants
et des politiciens a pu se répandre comme une traînée de poudre
(
www.cchrflorida.org). (Lire : Hyperactivité et déficit d'attention de l'enfant :
Comprendre plutôt que droguer du docteur Françoise Berthoud).
Tous les traitements chimiques font baisser l’immunité et aggravent les
maux qu’ils sont censés combattre puisqu’ils privent les patients de l’éducation
dont ils auraient besoin pour savoir gérer eux-mêmes leurs émotions et
leurs pensées. Au lieu d’éduquer on a préféré mettre les patients dans ces «
camisoles de force chimiques » que sont les neuroleptiques et les transformer
en zombies pour le restant de leurs jours. Formidable opération financière
pour les compagnies pharmaceutiques qui fabriquent ces « médicaments
» mais quel drame pour ces millions de malades mentaux privés de
toute possibilité de se guérir, ces malades que suivent des psychiatres inconscients,
ignorants, persuadés par leurs études et par les informations (et les
nombreux cadeaux) des labos qu’il n’y a pas de thérapies valables et scientifiques
autres que celles proposées par la chimie toute puissante. La psychoneuroimmnologie,
la sophrologie, l’hypnose, la relaxation, la visualisation, les
thérapies par le mouvement, le chamanisme, la gestion des émotions, le rêve
éveillé, les psychologies humanistes et transpersonnelles, tout cela est balayé
d’un revers de manche. Seuls les neuroleptiques sont admis ! Allez dans
n’importe quel hôpital psychiatrique et vous verrez qu’à part un peu d’ergothérapie,
parfois, seule la chimie règne !
Dans un proche futur on regardera la psychiatrie matérialiste actuelle comme
on regarde les bûchers de l’inquisition du moyen-âge, avec un mélange d’incrédulité
et d’effroi. Comment une telle folie a-t-elle été possible ? Dans
Eloge de la folie douce Tal Schaller montre comment des malades mentaux
peuvent, en apprenant à gérer leur folie, devenir d’excellents thérapeutes. La
clé pour libérer les malades mentaux de leur folie est de leur apprendre à
gérer leurs émotions sans violence !
Après ce passage par le drame de la psychiatrie matérialiste, allons vers des
horizons plus sereins.
VOYAGE AU DELA DE MON CERVEAU
Jill Bolte Taylor est une neuroanatomiste américaine qui, à l’âge de 37 ans,
a subi un A.V.C. (Accident Vasculaire Cérébral) dû à la rupture d’un anévrisme
qui a entraîné une hémorragie dans l’hémisphère gauche de son cerveau.
Voici comment elle décrit ce qu’elle a vécu (dans Voyage au-delà de mon cerveau)
: « Les instants ne se succédaient plus les uns aux autres mais demeuraient
éternellement en suspens. Un peu comme quand on longe une plage ou qu’on
contemple le spectacle de la nature. Rien ne me pressait plus de me lancer dans
la moindre activité. J’ai renoncé à l’action au profit de l’être; à mon hémisphère
gauche au bénéfice du droit. Je ne me sentais plus minuscule et insignifiante ou
seule au monde mais en expansion infinie. J’ai cessé de penser verbalement pour
me contenter de simples images de l’instant présent. Je ne parvenais plus à réfléchir
au passé ni à l’avenir: les cellules qui me le permettaient autrefois ne jouaient
plus leur rôle. Je ne m’ancrais plus que dans l’ici et maintenant, et c’était magnifique
! La conception que je me formais de moi-même a radicalement changé.
L’intuition m’est venue qu’au niveau le plus élémentaire, j’étais un fluide. Tout,
autour de nous, et en nous, se compose de particules atomiques en mouvement.
Libéré des entraves que lui imposait le mode ordinaire de perception de mon
hémisphère gauche, mon hémisphère droit a exulté de se découvrir associé au
flux de l’éternel. Je ne me sentais plus isolée ni seule au monde. Mon âme en
expansion atteignait les dimensions de l’univers entier en s’ébattant allègrement
dans un océan sans bornes.
Un subtil malaise s’instillerait sans doute chez la plupart d’entre nous à l’idée
de posséder une âme aussi vaste que l’univers entier, reliée au flux d’énergie
qui parcourt tout ce qui est. Et, pourtant, qui oserait nier la réalité des
millions de milliards de particules en mouvement qui nous constituent? Nous
ne sommes au fond que des membranes remplies de fluides dans un univers
liquide où tout s’agite sans répit. Tout autour de nous se réduit en dernière
analyse à un assemblage de molécules de densités variables; à une combinaison
d’électrons, de protons et de neutrons esquissant un incessant ballet
aux figures complexes. Tout est atomes. Tout est énergie. Mes yeux ne percevaient
plus une mosaïque aux composants distincts. Au contraire, voilà que
tout fusionnait ! Je n’analysais plus normalement ce qui se présentait à ma
vue. (Ma perception de mon environnement le jour de l’A.V.C. s’apparente
assez aux tableaux pointillistes de certains néo-impressionnistes.)
Ma conscience en éveil se sentait rattachée à une sorte de flux cosmique.
Tout se confondait dans mon champ de vision dont le moindre pixel irradiait
d’énergie. Impossible de distinguer les limites entre les objets : ils ne formaient
plus qu’un vaste ensemble. Je ne voyais plus en trois dimensions ».
Incapable de faire fonctionner son cerveau gauche, Jill Bolte Taylor a dû réapprendre
à vivre en passant successivement par les stades de bébé, puis de
petit enfant, d’enfant, d’adolescent et enfin d’adulte. Cette reconstruction
de ses réseaux de neurones a duré huit années mais lui a permis, en tant que
neuroanatomiste, de vivre de l’intérieur les processus d’apprentissage du cerveau.
Au sujet des émotions, elle écrit :
« Mon A.V.C. m’a donné l’occasion de prendre conscience de l’impact de
mes émotions sur mon organisme. La joie est devenue une sensation à l’intérieur
de mon corps. La quiétude aussi. Je ressens aujourd’hui quand une
nouvelle émotion prend naissance en moi. Certaines se dissipent aussi subitement
qu’elles m’ont envahie. J’ai dû diversifier mon vocabulaire pour les
qualifier et, chose remarquable, j’ai découvert qu’il était en mon pouvoir de
les laisser s’installer en moi ou, au contraire, de les chasser au plus vite.
J’ai commencé à prendre des décisions en fonction de ce que je ressentais.
Des émotions telles que la colère, la frustration ou la peur me pèsent. J’ai
déclaré à mon cerveau que je n’en voulais plus et qu’il ne devait surtout pas
activer les réseaux de neurones correspondants. J’ai découvert la capacité de
mon hémisphère gauche à « raisonner » mon cerveau en lui dictant ce qu’il
tolère ou pas. Là-dessus, j’ai compris que je ne serais plus jamais la même
qu’avant. J’ai désormais mon mot à dire sur ce que je ressens et je m’oppose
envers et contre tout à la réactivation de mes anciennes connexions neuronales
génératrices de souffrance.
L’attention soutenue que j’ai prêtée à l’incidence de mes émotions sur le
fonctionnement de mon organisme a joué un rôle déterminant dans ma guérison.
Huit années durant, j’ai observé mon esprit à l’oeuvre en analysant ce
qui se passait dans mon cerveau. Chaque jour nouveau s’est accompagné de
révélations et de défis à relever. Plus mon passé me revenait en mémoire, plus
mon bagage émotionnel refaisait surface. Il m’a fallu réfléchir plus d’une fois
à l’opportunité (ou pas) de renouer avec mes anciens modes de pensée.
À partir du moment où mon hémisphère gauche a repris du poil de la bête,
il m’a semblé naturel d’accuser les autres, ou tout simplement la force des
choses, de mon humeur. Je sais cependant que personne ne peut m’obliger
à ressentir quoi que ce soit, excepté moi-même. Rien d’extérieur à ma conscience
n’a le pouvoir de m’ôter ma tranquillité d’esprit. Celle-ci ne dépend
que de moi. Loin de moi la prétention de contrôler tout ce qui m’arrive! Il
n’empêche que c’est à moi et à moi seule de décider du regard que je porte
sur mon expérience. »
Elle découvrit que le cycle normal d’une émotion est de 90 secondes :
aussi quand elle constate que des réseaux de neurones qu’elle ne parvient
pas à contrôler prennent le dessus, elle attend une minute et demie que la
réaction physiologique émotionnelle aie le temps de couler hors de son
corps, puis elle s’adresse à son cerveau en lui disant avec sincérité : « Je te
suis reconnaissant de ta capacité à faire naître en moi des émotions mais
celle que tu viens d’éveiller ne me dit rien qui vaille, alors je te prie de passer
à autre chose ! » Sa guérison lui permit de mieux comprendre le fonctionnement
des hémisphères du cerveau. Elle écrit :
« Je me demandais dans quelle mesure la récupération des facultés de mon
cerveau gauche me contraindrait à sacrifier le nouveau système de valeurs de
mon hémisphère droit et les traits de caractère qui en découlaient. Je ne souhaitais
pas renoncer à mon impression de fusionner avec le reste du monde.
Loin de moi l’envie de renoncer au nirvana! Quel prix allait devoir payer la
conscience de mon hémisphère droit pour que l’on m’estime à nouveau «normale
»? Les neurobiologistes actuels se contentent souvent de décrire sur un
plan purement intellectuel l’asymétrie fonctionnelle de nos deux hémisphères
cérébraux sans s’arrêter aux traits de caractère qui résultent de leur spécificité.
Avant mon A.V.C., mon hémisphère gauche prévalait sur le droit. Je sollicitais
la plupart du temps mes facultés de jugement et d’analyse. Mon hémorragie
a détruit les neurones qui définissaient mon ego dans le centre du langage de
mon hémisphère gauche en les empêchant ainsi d’étouffer plus longtemps la
voix de mon cerveau droit, ce qui m’a permis de relever les différences entre
les deux personnalités qui cohabitent à l’intérieur de mon crâne. Les deux moitiés
de mon cerveau, non contentes de percevoir le monde ou de réfléchir chacune
à sa manière, prônent des valeurs propres au type de données qu’elles
traitent. Mon A.V.C. m’a obligée à me rendre compte que mon hémisphère
droit abritait une forme de conscience dont dépendaient ma quiétude, ma joie
et mon amour pétri de compassion pour le reste du monde.
Certains d’entre nous ont encouragé le développement des deux moitiés
de leur cerveau: ils optimisent les compétences propres à chacune de sorte
qu’elles se contrebalancent au quotidien. D’autres s’en tiennent au contraire à
un fonctionnement unilatéral; ils suivent un mode de pensée rigide et critique
(en n’ayant recours qu’à leur cerveau gauche) ou, à l’inverse, se coupent du
réel en passant leur temps « la tête dans les nuages » (à l’intérieur de leur cerveau
droit). Un équilibre harmonieux entre les tendances associées à chacun
de nos hémisphères devrait nous assurer assez de flexibilité sur le plan cognitif
pour nous adapter au changement (grâce à notre cerveau droit) sans dévier
pour autant du chemin que nous nous sommes tracé (à l’aide de notre cerveau
gauche). Apprécier à leur juste valeur et utiliser au mieux nos aptitudes cognitives
nous amène à prendre conscience des chefs-d’oeuvre de la vie que nous
sommes tous! Imaginez le monde que nous pourrions créer pour peu que chacun
d’entre nous décide de laisser libre cours à sa compassion.
Hélas ! La compassion n’a pas souvent voix au chapitre dans nos sociétés.
Beaucoup d’entre nous passent un temps fou (et gaspillent énormément d’énergie)
à dévaloriser ou critiquer les autres (ou, pire encore, eux-mêmes !).
Quand nous nous accablons de reproches, nous devrions nous demander
qui, au fond de nous, nous houspille et sur qui pleuvent nos récriminations.
Avez-vous déjà remarqué la fâcheuse tendance des pensées négatives à
redoubler notre hostilité envers nous-mêmes ou notre anxiété? Et l’influence
pernicieuse de notre monologue intérieur sur nos relations avec nos proches
et les réactions que nous suscitons en eux? En tant que créatures biologiques,
nous disposons d’une emprise extraordinaire sur nous-mêmes. Nos
neurones communiquent entre eux en fonction de circuits établis, ce qui
rend au final leur activation assez prévisible. Plus nous nous concentrons sur
un réseau de cellules en particulier, c’est-à-dire plus nous passons de temps
à entretenir telle ou telle pensée, plus notre influx nerveux aura tendance à
suivre le même parcours à l’avenir.
Mon hémisphère droit ne se soucie que de l’ici et maintenant. Il batifole
avec un enthousiasme débridé sans s’inquiéter de quoi que ce soit. Il sourit
sans cesse et se montre très amical. Eternellement satisfait, il ne renonce
jamais à son optimisme. Il ne juge pas en termes de bien ni de mal; tout existe
de son point de vue dans un continuum; tout est relatif. Il prend les choses
comme elles viennent et s’adapte aux situations telles qu’elles se présentent.
Mon hémisphère droit nous considère tous comme membres à part
égale de la grande famille humaine.
Mon hémorragie a été une bénédiction pour moi dans la mesure où elle
m’a permis de «donner un coup de jeune » aux réseaux de neurones à l’origine
de ma joie de vivre. Mon A.V.C. m’a rendue libre d’explorer le monde
qui m’entoure avec une curiosité enfantine. C’est mon hémisphère droit qui
me souffle que nous formons ensemble la trame du canevas universel des
potentialités de l’humanité, que la vie est belle et que tous les êtres qui peuplent
notre planète sont merveilleux tels qu’ils sont.
C’est dans mon hémisphère droit que résident mes tendances mystiques,
ma sagesse, mes facultés d’observation, d’intuition, de clairvoyance. Mon
cerveau droit jouit d’une entière liberté. Il ne se laisse pas entraver par mon
passé. Il ne craint pas l’avenir. Il savoure mon existence au quotidien. Il ne se
soucie pas seulement de moi mais de la vitalité de ceux qui m’entourent, de
notre bien-être à tous au sein d’une même société, et de notre relation avec
notre mère la terre. J’ai beau admirer l’ouverture d’esprit et l’enthousiasme
dont témoigne mon cerveau droit en prenant la vie à bras-le-corps, mon
hémisphère gauche ne me semble pas moins fascinant. Souvenez-vous que
j’ai tout de même passé huit années à tenter de le ressusciter ! C’est lui qui
associe les informations que me transmettent mes sens aux fabuleuses
potentialités qui apparaissent à chaque instant à mon hémisphère droit pour
en former une représentation de mon environnement qui me permette d’interagir
avec lui. Mon cerveau gauche me sert à communiquer avec le monde
extérieur. Mon hémisphère droit pense par juxtaposition d’images tandis que
mon hémisphère gauche réfléchit à l’aide d’un langage verbal. Il me parle
sans cesse. Son babil me remémore en permanence à quoi ressemble ma vie
en entretenant la conscience de mon identité. Si je me considère comme une
entité solide indépendante. Mon cerveau gauche s’épanouit en se livrant à
des supputations et des calculs incessants. C’est un perfectionniste qui excelle
à tenir un intérieur ou à gérer une entreprise. « Chaque chose a sa place,
et donc, chaque chose à sa place ! Telle est sa devise. Alors que notre cerveau
droit s’attache aux valeurs humaines, le gauche se souciera plutôt d’économie
ou de finances.
Mon hémisphère gauche n’hésite pas à se charger de plusieurs corvées à
la fois et il prend d’ailleurs plaisir à multiplier les activités. Entrepreneur, dynamique,
il se jauge à l’aune du nombre de lignes qu’il a gagné le droit de biffer
sur ma liste quotidienne de choses à faire. S’il me fallait qualifier ce que
je ressens au plus profond de mon hémisphère droit, j’emploierais le terme
de « joie ». Mon hémisphère droit exulte à la seule idée d’être en vie ! Quel
n’est pas mon émerveillement quand je songe qu’il est en mon pouvoir de
fusionner avec le reste de l’univers en conservant par ailleurs une identité
individuelle qui me permet d’évoluer dans le monde en le transformant selon
ma volonté !
Si la notion même de joie vous paraît incongrue, rassurez-vous: les circuits
de neurones à l’origine d’une telle émotion n’ont pas disparu de votre cerveau
pour autant. La suractivité de vos cellules génératrices d’anxiété ou de crainte
les inhibe tout simplement. Comme j’aimerais que vous puissiez à votre tour
vous débarrasser de votre bagage émotionnel pour retrouver votre joie spontanée
d’être au monde! Le secret de la quiétude consiste à chasser les pensées
angoissantes qui nous distraient de l’ici et maintenant et des messages que
nous transmettent en permanence nos cinq sens. Notre désir de paix doit prendre
le pas sur notre attachement notre souffrance ou à notre ego ou encore
sur notre envie de l’emporter à tout prix. Comme le dit cette petite phrase qui
me plaît beaucoup : «Vaut-il mieux avoir raison ou être heureux ? »
En ce qui me concerne, j’apprécie beaucoup les sensations physiologiques
que me procure ma joie de vivre; c’est pourquoi je stimule souvent les circuits
de neurones qui l’éveillent. Plus d’une fois, je me suis demandé: Si chacun de
nous a le choix, pourquoi tout le monde n’opte-t-il pas pour le bonheur? Je
ne peux qu’émettre des hypothèses mais il me semble que nombre d’entre
nous ne se rendent pas compte que le choix leur appartient, ce qui fait qu’ils
n’en profitent pas. Avant mon A.V.C., je me considérais comme un produit
de mon cerveau et jamais je n’aurais cru avoir mon mot à dire sur ma réaction
aux émotions qui me submergeaient. À un niveau intellectuel, je me
savais capable d’orienter le cours de mes pensées mais il ne e serait pas venu
à l’idée que je pouvais décider de ce qu’éveillait en moi tel ou tel état
d’esprit. Personne ne m’avait avertie qu’il ne fallait qu’une minute et demie
aux substances chimiques que sécrète mon organisme pour se dissiper en me
laissant de nouveau libre. Vous n’imaginez pas le bouleversement qu’une
telle prise de conscience a marqué dans ma vie ! ».
Si nous avons cité longuement les propos de Jill Bolte Taylor, c’est parce
que sa description du fonctionnement de notre cerveau est à mon sens
d’une acuité remarquable. Son témoignage est un merveilleux hymne à la vie
qui montre que notre cerveau peut tout réparer dans notre corps et que, par
conséquent, nous devons nous délivrer de toutes les croyances limitées,
notamment celle de « maladie incurable » qui a conduit tant de gens à abandonner
la partie au lieu de se prendre en main pour se guérir ! (Voir Artisans
de leur guérison de Ch. Tal Schaller).
LE CHAMANISME, UNE VOIE ROYALE VERS L’EPANOUISSEMENT
Sous l’impulsion dynamique de Patrick Dacquay (auteur de Le chaman
blanc) nous avons créé un cercle de sagesse avec une vingtaine d’enseignants
en chamanisme francophones. Ensemble, nous avons organisé un grand festival
chamanique en mars 2008 à Trimurti, près de Saint Tropez, avec des chamanes
venant de Sibérie, d’Amérique du Nord et du Sud, des pays scandinaves
etc. Cette manifestation connût d’emblée un grand succès en attirant plus
de 1500 participants. Le second festival a eu lieu en mars 2009 et il a attiré
plus de 2000 personnes. En 2010, il a eu lieu du 11 au 14 mars avec un succès
renouvelé. (
www.chamanisme.fr) et (
www.trimurti-seminaires.fr).L’objectif de notre cercle de sagesse est d’affirmer :
_ L’universalité de nos pratiques,
_ La fraternité de nos multiples traditions,
_ La complémentarité nécessaire des différents peuples,
_ Le devoir de créer des ponts avec tous les peuples de la planète,
_ L’obligation de transmettre à l’ensemble de nos frères humains l’urgence
d’une révolution de conscience concernant notre Grand-Mère Terre et
notre Grand-Père Ciel, vu l’éminence des dangers qui menacent notre
planète par l’irrespect de ses enfants,
_ L’importance vitale de faire rayonner la sagesse chamanique en Europe
et dans le monde.
Dans notre brochure de présentation, on peut lire :
« Le chamanisme ancestral est une tradition spirituelle très ancienne émergeant
de l’origine de l’humanité. La conscience chamanique signifie être en
interrelation avec toutes les forces de la création (terre et ciel) sans jugement
de hiérarchie. Elle permet de s’ancrer à la Terre et de retrouver ses racines spirituelles.
Le chamanisme ancestral n’est pas une religion. C’est un état d’être
qui ne peut se limiter par des structures ou des dogmes, car la connaissance
universelle passe par la connaissance de soi. La pratique du chamanisme
amène une redécouverte de la force de vie, l’ouverture progressive du coeur et
l’éveil de la conscience. Elle favorise l’émergence de sa nature profonde, de
son instinct et d’une simplicité retrouvée. C’est aussi l’interaction avec les
diverses vibrations émises par la création pour la guérison des âmes malades.
La pratique chamanique insère l’être humain dans l’ensemble de la création,
comme un enfant qui ferait partie d ‘une grande famille.
Cette conscience ancestrale est aujourd’hui réactivée grâce aux derniers
peuples traditionnels de la planète. Ils ont su conserver cette communion
avec les esprits des différents règnes de la Terre (minéral, végétal, animal et
humain), ainsi qu’avec les énergies célestes (guides, maîtres spirituels, grands
ancêtres…). Le mot « chaman » est originaire de Sibérie. Il a été généralisé
pour désigner les hommes et femmes-médecine à travers la planète.
Toutefois, chacun possède son appellation propre selon sa culture. Depuis
l’aube des temps, les chamans savent entrer en contact avec les esprits et ont
accès à la sagesse conservée dans la mémoire de l’humanité. Ils se mettent
au service de la collectivité pour servir de ponts entre les mondes. De plus en
plus d’occidentaux commencent à remettre en doute la pertinence d’une
pensée matérialiste absolue et celles des dogmes religieux. Une aspiration à
retrouver une simplicité spirituelle, en dehors de toute structure et en respect
avec la nature, se fait sentir. »
En fait, les chamanes cherchent à se délivrer de tous les jeux de pouvoir
auxquels nous avons consacré notre temps et nos forces pendant tous ces
siècles où la peur nous a fait perdre notre souveraineté personnelle pour
nous confier à des dirigeants inconscients. Nous avons préféré l’amour du
pouvoir au pouvoir de l’amour, nous avons cru qu’il était impossible d’avoir
sa place sans prendre celle d’un autre, nous avons lutté pour survivre en
oubliant de vivre, nous nous sommes égarés dans les labyrinthes de croyances
intellectuelles totalement coupées de lois universelles de paix et d’harmonie.
Pourtant, de grands Esprits sont venus nous rappeler : « Ne fais pas
à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ! » Aveuglés par nos idées
matérialistes, nous avons multiplié les guerres et pollué la Terre et nos corps
sans vergogne.
Tout ce passé douloureux a un sens, celui de nous amener à l’éveil spirituel
: enfin nous souvenir que nous sommes des êtres de lumière, des chamanes
multidimensionnels qui peuvent voyager d’un monde à l’autre, des
individus merveilleux, dotés de potentiels magnifiques, des « Petits Dieux »
porteurs du même amour infini que le Père Créateur et la Mère Cosmique,
de la même force créative qui et à l’origine de tous les univers, de ma même
intelligence qui maintient en harmonie toutes les formes de vie, de la même
joie de vivre qui est la signature de tous les êtres conscients…
Nous ne pouvons pas découvrir notre véritable nature à travers un modèle
de réalité purement physique. Ce n’est pas qu’il soit faux en lui-même,
simplement il n’est pas assez grand ! En élargissant notre perception, nous
comprenons ce que les chamanes de tous les pays, les mystiques chrétiens,
bouddhistes ou hindous, les physiciens quantiques et les scientifiques qui se
sont penchés sur les phénomènes paranormaux affirment, à savoir que nous
sommes des êtres multidimensionnels, connectés avec l’univers entier et
vivant simultanément dans les réalités matérielles, émotionnelles, mentales
et spirituelles. Nous sortons de la dualité, ce qui nous permet d’aller au delà
du « Je » pour vivre le « Je suis » universel. Nous dépassons la scission et l’éclatement
en particules individuelles du chemin matérialiste de l’humanité.
Nous entrons dans le « Je suis la Conscience ». En étant simplement attentifs
à l’ici et maintenant, instant après instant, nous pouvons engager ce processus
d’expérimentation de la conscience universelle en nous.
Nous ne sommes pas un corps constitué d’un seul bloc mais une communauté
de cellules individuelles en constante interaction. Nous pouvons étendre
ce concept à l’humanité, qui est un corps composé de milliards d’individus
en communication interactive. Nous participons alors avec passion à l’émergence
d’une société délivrée des guerres du passé, une humanité pacifique et
rayonnante de sa sagesse retrouvée ! Libérés de la peur, nous explorons les réalités
immatérielles comme le font les chamanes depuis la nuit des temps.
Du coup la communication avec les êtres vivant dans les mondes de
lumière devient aussi facile que d’utiliser un téléphone portable. Nous ne
sommes alors plus livrés aux folies de notre intellect dont les concepts limités
nous ont enfermés dans la souffrance mais à nouveau guidés par la
sagesse des êtres plus évolués que nous sur le plan spirituel.
N’est-il pas temps de co-créer tous ensemble une société de paix, d’abondance,
de partage, de santé illimitée et d’unité dans la diversité ?
Tal a décrit les prodigieuses découvertes que le chamanisme permet de
faire dans l’Univers des chamanes dans lequel il raconte trente années de
rencontres avec des chamanes de tous les pays et d’exploration des mondes
non matériels, trente années de synthèse des acquis des chamanes avec les
recherches de la science moderne.
Johanne dans «La chamane sauvage» décrit le chamanisme pratiqué
dans les régions reculées de Madagascar. Une petite fille (Johanne) tiraillée
entre sa famille protestante et son attrait pour les chamanes qui, peu à peu,
vont l’adopter et l’initier à la magie des chamanes, ces merveilleux intermédiaires
entre le monde matériel et les mondes spirituels. Passionnant document
sur le monde inconnu des chamanes malgaches, texte d’une intense
poésie qui montre comment les réalités immatérielles deviennent une vérité
incontournable pour ceux qui acceptent de sortir des prisons de l’intellect
rationnel. Avec un très belle préface du physicien Philippe Bobola qui affir-
me : « Avec émerveillement j’ai découvert que les expériences relatées par
Johanne corroboraient quasiment en tous points les théories les plus avancées
de la physique moderne ! »
Puissiez-vous ami lecteur, avec toutes ces informations, faire de votre vie
une aventure enchantée dans laquelle les émotions ne font plus souffrir, ni
vous ni les autres, mais coulent comme une magnifique rivière qui apporte
la vie partout où elle serpente !