Un article de Ékopédia, l'encyclopédie pratique. Aller à :
Navigation,
rechercher L'eau, un bien précieux et vital.
L'eau est une ressource naturelle essentielle à la vie.
Toutefois, elle est largement gaspillée et polluée : peu à peu elle se raréfie, sa qualité diminue et son prix augmente.
Il est donc indispensable de mieux gérer l'eau !
if (window.showTocToggle) { var tocShowText = "afficher"; var tocHideText = "masquer"; showTocToggle(); }
[modifier] Introduction L'eau est massivement présente sur terre (70% de la surface du globe) mais rarement sous forme directement exploitable pour les activités humaines :
- La majorité de cette eau est salée et se trouve dans les océans : environ 97% du volume total d'eau sur terre.
- L'eau douce (en volume les 3% restant) se trouve principalement dans les glaciers (environ 2%) et dans les eaux souterraines (environ 1%).
Heureusement , le soleil la réévapore sans cesse gratuitement et nous la redépose gratuitement sur les sommets des montagnes.Le débit des cours d'eau de la planète représente 500 000 m
3/s d'eau douce qui ont autre chose à faire que de retourner à la mer en poussant la pollution humaine.On peut se poser la question de savoir pourquoi les êtres humains n'ont pas encore compris qu'il suffirait de répartir l'eau sur toute la terre pour résoudre leur problème de croissance de la vie sur terre.Il suffit de suivre les courbes de niveau .....Malheureusement, malgré de net progrès récent, sa gestion n'est pas encore suffisamment durable.Connaitre les sources d'approvisionnement, son utilisation, et son épuration permet d'agir en connaissance de cause afin de favoriser les gestes adaptés.
[modifier] Recycler et dépolluer [modifier] Diminuer la difficulté du traitement des eaux usées En France, seulement 49% des eaux usées sont dépolluées avant de retourner dans le milieu naturel. De plus cette "dépollution", constituée de traitements pouvant être physiques, chimiques et/ou biologiques, ne permet pas de traiter tous les polluants. Ainsi, contrairement à une idée reçue fréquente, l'eau issue des
stations d'épuration n'est pas potable. Elle est juste traitée de manière à ne pas avoir trop de répercussion sur le milieu naturel dans lequel elle va être rejetée, du moins pour un certain nombre de paramètres normés (azote, phosphore...). Un grand nombre de
polluants chimiques ne sont ni mesurés, ni traités.Aussi pour protéger l'
environnement et la ressource en eau, il convient que chacun agisse en amont réduire la pollution que nous rejetons dans nos eaux usées. Il faudrait par exemple:
- Ne jamais jeter dans les égouts des produits toxiques tels qu’huile de vidange, solvants ayant servi à nettoyer des pinceaux de peinture... En effet, de nombreuses stations d'épuration fonctionnent sur la base d'un traitement biologique, consistant en la dégradation de la matière organique par des bactéries : les produits toxiques portent atteinte à ces micro-organismes et donc au bon fonctionnement de la station d'épuration. (se renseigner auprès de sa commune ou son groupement de communes afin de connaître les dispositifs en place pour la récupération de ces produits toxiques).
- Ne pas laver sa voiture dans la rue, car l'eau utilisée peut couler dans les ruisseaux. Préférez une station de lavage de voiture où l'eau serra traitée et recyclée.
[modifier] Trier pour mieux traiter Un meilleur tri de nos eaux usées permettrait de mieux traiter la pollution qu'elles contiennent. En effet, les pollutions ne sont pas les mêmes quand elle sort de la
machine à laver ou de nos toilettes. Des traitements différents et plus efficaces existent. Il suffirait "juste" de séparer les eaux.
- Eau pluviale : Désigne l'eau issue des précipitations. Les eaux pluviales peuvent constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds, ...). En outre, lorsque le système d'assainissement est dit unitaire, les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations d'épuration peuvent imposer un déversement de ce mélange très pollué dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution.
- Eau blanche : Désigne l'eau résiduaire de papèterie contenant des fibres et autres matières en suspension.
- Eau grise : désigne l’eau résiduaire savonneuse. Les eaux usées provenant de douches, lave-vaisselle et lave-linge sont des eaux grises.
- Eaux noires ou Eaux vannes : les eaux usées provenant des toilettes et devant subir des traitements plus intensifs.
[modifier] Recyclage en lui-même Voir l’article
Traitement_des_eaux_usées.
[modifier] Épuration collective En ville, les eaux usées circulent dans les égouts jusqu'à une station d'épuration où elles sont filtrées pour enlever les déchets solides et certaines substances. L'eau ainsi "épurée" est relâchée dans le milieu naturel. Cette eau malgré son traitement n'est pas potable et peut contenir différentes substances qui n'ont pas pu être éliminées.
[modifier] Épuration individuelle Dans les campagnes et les zones sans canalisations collectives, les eaux usées des maisons passent dans des fosses septiques situées en général sous le
jardin.Solution avantageuse, en fait, et moins onéreuse.... à condition de bien considérer tous les paramètres !!!Les points à surveiller de près:
- Budget : considérez l'investissement ET la durée garantie d'amortissement (10ans, 20 ans, 25 ans).
- Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte/son coût (garanties pièces, main-d'œuvre et déplacements)
Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un pro de la dépollution, pour qu'il l'assure, sinon aucun intérêt Comptez également les vidanges, l'électricité, ...
[modifier] traitement selon le texte national (français ?) Installation = pré-traitement + traitement + rejet. Basé sur une décantation puis une filtration.besoin de place (en moyenne de 25 à 60 m2). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500€/Tonne, du filtre colmaté.Aucune garanties de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le propriétaire en est le seul Responsable (au plan des assurances).Situation règlementaire : obligation de moyen : épandages, Filtres à Sable, ...
[modifier] traitement selon les normes Européennes. Même principe, mais là décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garanties de résultat en sortie (Niveau D4).Meilleure protection de l'environnement.Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux, gain de place, de durée de vie.Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution! Pas de colmatage.Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit. Là encore, vérifier la couverture assurance !Mêmes avantages de place, de durée.Situation règlementaire :
- obligation de moyens = fosse toutes eaux puis épuration biologique.
- obligation de résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant)
- Couverture assurance pollution (nécessitant prise en charge de l'exploitation du traitement)
[modifier] Lagunage. Voir l’article
lagunage.
Le lagunage est une technique d'épuration des eaux usées par les plantes et micro-organismes.
Pour un bon résultat, il faudrait se limiter au traitement des eaux grises (pour les problèmes des eaux noires, voir le principe des
toilettes sèches.
Naturelle dans le principe (la maintenance consiste principalement en un fauchage annuel), le principal défaut est le besoin de place et de temps. Situation règlementaire : Filières dérogatoires, pas de couvertures en cas de non-conformité au rejet.
[modifier] Traitement de l'eau par gazéification En chauffant, grâce à l'
énergie solaire ou autre
énergie, l'eau liquide passe à l'état gazeux.Le majorité des matières dissoutes dans l'eau (minéraux, pollution, ...) ne changeant d'état qu'à des températures nettement supérieure, la vapeur d'eau produite est débarrassée de la
pollution qu'elle contenait.Il suffit ensuite de condenser la vapeur d'eau pour obtenir une eau purifiée.C'est le principe du
déssalinisateur solaire.L'utilisation d'un compresseur de vapeur permet d'augmenter la température de condensation au dessus de la température d'évaporation. Un échangeur thermique permet alors de récupérer l'énergie de condensation dans l'eau évaporée afin d'évaporer l'eau en entrée du dispositif.La séparation des matières dissoutes ou en suspension est totaleCe principe, utilisé dans l'industrie, permet de réduire fortement la consommation en énergie nécessaire.
[modifier] Gestion de l'eau par les pouvoirs publics En France, les collectivités locales ont deux possibilités pour gérer l'eau :
- la gestion directe, en régie
- la gestion déléguée à une entreprise privée, par affermage ou par concession.
L'importance de cette délégation de service public s'explique par l'histoire : un Etat unitaire, fort avec des corps d'ingénieurs d'un côté ; de l'autre un pouvoir local doté de moyens limités. Entre les deux se sont donc insérées des firmes privées dès la deuxième moitié du XIX° siècle : la Compagnie générale des Eaux en 1853 (devenue depuis Veolia), la Société Lyonnaise des eaux et de l'Eclairage en 1880 (devenue Lyonnaise des eaux et filiale de Suez).La situation est différente en Allemagne et en général dans les pays d'Europe du Nord où le niveau local est très fort avec des entreprises municipales qui interviennent sur plusieurs secteurs en même temps (eau, transport, électricité,...). RWE par exemple est ainsi issue de ce type d'entreprises.Au Royaume-Uni, sous Thatcher, une réforme radicale a à la fois dépossédé le niveau local de ses prérogatives et privatisé la gestion mais aussi la propriété des installations. Une autorité de régulation fixe les règles du jeu et contrôle les entreprises. La privatisation du service va ainsi beaucoup plus loin qu'en France où en général seule la gestion est déléguée par la collectivité (affermage).Qu'elle soit en régie ou déléguée, les services de l'eau et de l'assainissement sont soumis à de multiples contrôles techniques et financiers : contrôle de la qualité de l'eau potable par les Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), contrôle des comptes par les chambres régionales des comptes, contrôle juridique par les Préfectures,...D'autre part la gestion de la ressource en eau se fait au niveau des agences de l'eau, qui sont des organismes principalement financiers : ils récupèrent des redevances qui apparaissent sur la facture d'eau et les redistribuent sous forme d'aides aux collectivités et aux entreprises pour gérer la ressource et lutter contre la pollution.
[modifier] La régie Si la majorité de la population est sous un régime de délégation de service public, la majorité des collectivités reste cependant en régie. En effet, la plupart des petites communes sont en régie. Celles-ci, de par la faiblesse de leurs moyens, sont souvent à la limite des normes de qualité. Les grandes régies ont par contre tendance à se comporter comme de véritables entreprises.Une régie, hormis pour les plus petites, doit être constituée sous forme d'établissement public avec une comptabilité séparée et l'absence de subventions provenant du budget général ("l'eau paye l'eau"). Cette règle, pas toujours respectée, est ainsi bien différente de ce qui se passe par exemple en Allemagne (l'équilibre des comptes se fait au niveau de l'entreprise municipale) ou en Italie (où des subventions abaissent artificiellement le prix payé par l'usager).
[modifier] La délégation du service public La majorité de la population (74 % en eau potable) et des grandes villes est donc desservie par un service délégué à une entreprise privée, les trois plus importantes étant Veolia, la Lyonnaise des eaux et la Saur.La délégation de service public est une pratique très encadrée juridiquement. Là aussi le principe "l'eau paye l'eau" doit s'appliquer, même si la mutualisation apportée par l'entreprise privée rend plus complexe l'affectation des coûts à tel service particulier. L'observatoire de l'Engref (Ecole nationale du génie rural et des eaux et forêts) recense les procédures de délégation de service public : il ne semble pas y avoir de mouvements massifs soit vers la DSP, soit vers le retour en régie.La concession correspond au cas où l'entreprise s'occupe aussi des investissements, au-delà de la simple gestion du service. Il s'agit d'un cas de figure plus rare en France, où la plus grande partie des investissements émane des collectivités (54%) puis des agences de l'eau (23 %).La délégation de service public peut porter soit sur la production et le transport de l'eau, soit sur la distribution d'eau, soit sur la collecte des eaux usées, soit sur leur traitement. Il existe de nombreuses situations de panachage des compétences entre public et privé, à commencer par Paris (délégation seulement sur la distribution de l'eau).
[modifier] Critiques Selon certains, l'objectif de profit des entreprises privées est incompatible avec l'utilisation raisonnée de ce bien commun planétaire.Certains militent pour municipaliser ou revenir à une gestion publique du service des eaux.Pour d'autres la gestion privée de l'eau sous contrôle public permet une utilisation mieux raisonnée, mais également plus efficace. Dans un domaine compétitif cohérent, la ressource est équitablement partagée et protégée puisqu'elle est garante d'un profit à long terme.Il n'y a bien évidemment pas de modèle idéal de gestion de l'eau, et les modes de fonctionnement sont très différents d'un pays d'Europe à l'autre. Les prix varient entre pays et même à l'intérieur de certains pays. Il est à noter que la pression sur la ressource n'est pas à imposer sur les seules épaules des industries, des compagnies des eaux ou de l'État mais sur l'ensemble des utilisateurs de l'eau.
[modifier] Voir aussi