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 Psychanalyse et société

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سوسية
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18022016
مُساهمةPsychanalyse et société

Psychanalyse et société
 
L'interaction entre psychanalyse et société a toujours été violente. Nous signalerons ici quelques péripéties contemporaines sur la psychanalyse devenu produit médiatique. Dans Philosophie, science et société nous nous intéressons à la démarcation des savoirs et aux interactions entre savoir et société. Les anecdotes rapportées ci-dessous ont trait aux deux.
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JUIGNET Patrick. Psychanalyse et société. Philosophie, science et société, 2015. [en ligne] http://www.philosciences.com
 

Péripéties contemporaines

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Au mois de février 2010 a eu lieu une série d'émissions radiophoniques sur France Culture concernant la psychanalyse. De tels programmes ont l’intérêt de divulguer la psychanalyse dans le public cultivé, mais elles ont l'inconvénient de la transformer en un produit culturel, une sorte de grille interprétative bonne à tout. Or, une connaissance sérieuse a un domaine de validité bien précis et si on l'en écarte, les propos tenus ne sont plus recevables. Il s'est produit à partir des années 1970 une extension culturelle de la psychanalyse qui est incompatible avec les exigences scientifiques auxquelles elle devrait répondre - comme l'avait espéré Freud -. 
L’affaire a rebondi en mars 2010 avec un entretien entre Jacques Alain Miller et Michel Onfray dans un mensuel de philosophie. L’intention est claire, il s’agit de faire un titre retentissant. La polémique oppose un philosophe ne se référant qu’à des textes et ne sachant pas ce qu’est la psychanalyse pratiquée sérieusement à des fins thérapeutiques, et de l’autre un prédicateur voulant « (re)prendre en charge l’éducation freudienne française puis mondiale ». Il s’agirait de convertir le peuple en une « humanité analysante ».  C’est là une instrumentalisation de la psychanalyse à des fins cléricales et sa transformation en une croyance, comme l’a été le marxisme en son temps. 
Un tel spectacle ne peut que rebuter les esprits critiques et accentuer le cercle vicieux dans laquelle la psychanalyse est prise, celui de sa marginalisation sectaire et de la perte de scientificité, deux aspects qui éloignent d’elle les jeunes intéressés par la science. De fait, elle est actuellement bien mal en point, car ceux qui la font vivre, en la reprenant sous une forme thérapeutique et pragmatique, sont noyés sous le flot idéologique. 
Nouvelle offensive médiatique fin mars, avec le hors série d’un quotidien très connu et le numéro spécial d’un magazine littéraire. Dans le premier journal, Élisabeth Roudinesco vole au secours de la psychanalyse. Dans le second, Michel Onfray réitère sa charge antipsychanalytique, (par un article qui prépare la publication d’un livre sur le sujet). C'est typiquement une opération médiatico-commerciale sur le dos de la psychanalyse et de son fondateur qui doit se retourner dans sa tombe. Il y en a de pleins panneaux publicitaires ! (voir les photos ci-dessous)
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Psychanalyse et société Omfray
 
Rebondissement en août 2010, par la diffusion sur France Culture d'un discours anti-psychanalytique, fait dans le cadre de l'université populaire animée par Onfray, et dans laquelle il montre clairement la méconnaissance qu'il en a. Un an plus tard en août 2011 - est-ce la saison d'été qui veut cela ? - même chose. 
Avec les anecdotes citées on voit apparaître une forme particulière du rapport au social, celle de la psychanalyse comme produit médiatique. A certains moments elle se voit mise en avant et objet de débats dramatisés. Les uns font des livres noirs, les autres de livres blancs. Les champions s'affrontent les uns pour les autre contre.  Ça n’a pas d’importance, on gagne dans les deux camps en médiatisation. Il n’est pas très important de connaître l'enjeu du match, une image superficielle suffit. Derrière tout cela, ce qui se joue c'est la vente du produit (livre émission de radio ou de télévision).  
Mais les critiques formulées au travers (ou à l'occasion) de ce dispositif de médiatisation ne sont elles pas fondées ? 

Science ou scolastique ?

L'intention de Freud désavouée

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Freud, qui était positiviste, a voulu faire de la psychanalyse une connaissance sérieuse et proposer une technique thérapeutique efficace. Il espérait qu'elle devienne une science spécialisée (Specialwissenchaft), c'est-à-dire ni une Geistwissenschaft (une science de l'esprit), ni une philosophie, et surtout pas une idéologie. Il n'y a pas vraiment réussi. 
Assez vite s'est installé une scolastique psychanalytique, consistant à jongler avec les textes de quelques maîtres, de Freud à Lacan en passant par Klein, sans qu'aucune évolution, ni réfutation n'intervienne. On est bien, du point de vue épistémologique, dans la forme scolastique : citation des maîtres, et composition de leurs discours le tout émaillé d'exemple (ici de de "vignettes cliniques"). On le constate dans les colloques et séminaires lacaniens où se déploie la congratulation réciproque du dogme partagé, énoncée dans une phraséologie ésotérique toujours identique. Une partie de ce qui se prétend psychanalyse consiste en jongleries rhétoriques dépourvues de toute pertinence pratiques. 

Donnons l'exemple d'un propos de Lacan tenu lors d'une conférence à Nice (24 janvier 1976) . 
" Freud représente, représente… heu… comme artiste… une tentative, la tentative de maintenir la raison dans ses droits…….. J’ai essayé de… de doctriner ce que représentait cette tentative qui, faut bien dire, est folle. Maintenir la raison dans ses droits, ça veut dire que la raison a quelque chose, quelque chose de réel. C’est certainement pas le premier à être parti de là. Y a même quelqu’un qui l’a dit, bien avant lui, qui a dit que le rationnel était réel. Le fâcheux de ce quelqu’un, je veux dire le fâcheux de ce qu’il a dit, c’est qu’il a cru que la formule pouvait se retourner, et que de ce que le rationnel fut réel on pouvait conclure, c’est tout au moins lui qui le dit, c’est que le réel était rationnel. 
Il est très fâcheux que tout ce que nous savons, ou croyons savoir, du réel ne se soit jamais atteint qu’à démontrer que le réel, c’est ce qui n’a aucune espèce de sens. Nous voilà donc au cœur d’un vieux débat que, on ne sait pas trop pourquoi, on appelle philosophique ; mais il est certain que c’est bien ce qui, ce qui m’empêtre, c’est que, de philosophie, j’avais comme ça une petite bribe de formation, et que je me demande toujours jusqu’à quel point je ne fais pas quelque chose de l’ordre de cette rengaine qu’on appelle la philosophie. Puisqu’enfin, la philosophie, depuis comme ça l’âge qu’on dit être des présocratiques, qui n’étaient loin d’être des idiots et qui ont même dit des choses qu’on est convenu d’appeler profondes… Freud a cru devoir se référer à certains de ces présocratiques, il n’a pas fait la socratisation de sa pratique. C’est, ce, quant à moi, ce que j’ai essayé de faire. J’ai essayé de voir ce qu’on pouvait tirer d’un questionnement de cette pratique analytique."

 
Ce n'est pas le plus obscur des textes lacaniens, mais il a l'avantage de mettre avant ce qu'il nomme la "socratisation" de la psychanalyse c'est à dire sa transformation en pur échange verbal ce qui est un désaveu de l'ambition freudienne.  
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Une volonté de connaître

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La science est un savoir orienté par la volonté de connaître. Ce critère, très simple, est important, car il départage la science d'autres savoirs qui ont, explicitement ou implicitement, d'autres finalités. Il faut donc repérer si la volonté dominante d'une doctrine est de connaître ou pas. Elle peut être de modifier la réalité par des manières de faire, des recettes, des pratiques. Elle peut être légiférer normaliser l'homme et la société. Elle peut peut être d'enjoliver, travestir, ou adoucir la réalité. Elle peut être, au pire, d'endoctriner pour exploiter et asservir.
La science pour connaître demande une autonomie du savoir et un contrôle empirique. Cette possibilité ne s’offre pas spontanément. Elle demande des conditions sociologiques, qui libèrent le chercheur des intérêts immédiats. Si ceux-ci agissent pour biaiser les hypothèses et fausser les résultats, la connaissance produite perdra sa scientificité. Cet espace libre permet aussi de se départir des préjugés, opinions, idéologies, et opérer la rupture épistémologique dont parle Bachelard.
La psychanalyse, qui avec Freud avait pris un départ une orientation scientifique, s’est (en partie) transformée en un produit culturel de type idéologique qui a perdu une bonne partie de sa pertinence scientifique et de sa crédibilité.Cette transformation de la psychanalyse vient principalement des conditions sociales de son développement qui se fait au sein d'écoles fermées et endogamiques. On constate une sectarisation et à des tentatives de confiscation de la psychanalyse par de petits groupes sociaux qui en font commerce. 
La psychanalyse a suivi la voie des doctrines fragilisées, celle du repli sur des cercles fermées et des discours clos. Il s'est produit une marginalisation de la recherche psychanalytique au sein des sciences humaines. Le ressassement du dogme dans des séminaires ésotériques montre le déclin de la psychanalyse qui s'est décrochée du mouvement d'ensemble de production des connaissances.
Les connaissances qu'apporte la psychanalyse en matière de psychopathologie, pourtant sérieuses et utiles, sont de nos jours ignorées faute d'un enseignement adéquat. Ce dernier est laissé à des micro-institutions privées ou à l'initiative de quelques enseignants universitaires. Aucune connaissance ne peut se développer sans un cadre social adéquate. La dynamique d'ensemble a déconnecté la psychanalyse des autres disciplines des sciences humaines et en particulier de la psychiatrie.

Conclusion

Entre les coups de projecteur médiatiques et la marginalisation universitaire la psychanalyse suit une voie sinueuse. La tâche reste aussi pressante aujourd'hui que du temps de Freud de "faire reconnaître ce qu'il en est du psychisme humain" a pu dire André Green (La causalité psychique, entre nature et culture, Paris, Odile Jacob, 1995, p. 253.). La psychanalyse a ouvert un champ de recherche fondamental concernant les déterminations relationnelles (familiales et sociales), culturelles (normes, règles), ainsi que biologiques (pulsions) des conduites humaines. Elle a donné une clinique fouillée et pertinente. Si elle ne s'intègre pas dans le courant général d'évolution des sciences humaines elle sera inexorablement marginalisée.
 



© 2015 PHILOSOPHIE, SCIENCE ET SOCIETE

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