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 Ethique, égoïsme et altruisme

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جنون
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26022016
مُساهمةEthique, égoïsme et altruisme

On oppose trop facilement l’altruisme à l’égoïsme comme le bien au mal; si l'on définit l'égoïsme come l'attitude qui consiste à toujours se préférer aux autres, à se porter un amour exclusif, alors en effet l'opposition est  radicale; mais si on le définit par le souci de soi, expression de l'amour de soi généré par la conscience de soi toujours médiée par la conscience des autres, rien ne permet d'affirmer qu'il est logiquement contradictoire  avec le souci, voire le respect et l'amour  des autres; vis-à-vis  de l'attitude altruiste, croyant par là la valoriser, on oublie souvent  que l’homme, conscient de lui-même, ne peut s’oublier tout à fait dans les actes et les intentions qui l’animent , sinon en s’identifiant partiellement ou totalement à celui ou ceux pour lequel il agit; Rousseau, nous le savons, liait étroitement « l’amour de soi » et la « pitié» envers son semblable » comme source naturelle de toute moralité artificielle socialisée. Ainsi convient-il d’ interroger le vécu des "sentiments moraux"  pour dégager cette indissociation et ses effets éthiques, afin de comprendre qu’une certaine condamnation de l’égoïsme au profit d’un pur altruisme sont contre productifs, car contraire au fonctionnement du désir humain qui fonde notre être au monde et aux autres.
L'amour produit nécessairement une identification au moins partielle à l'autre par qui notre vie prend son sens et sa valeur. Dans ces conditions un égoïsme altruiste en amour est non seulement possible mais inéluctable. Il n'y a là nul désintéressement et partant nulle moralité pure (par devoir) de l'action; il n'y a donc pas de pur altruisme car le sentiment de notre identité est directement concerné par la perte possible de l'être aimé. Penser à l 'autre c'est penser à soi. 
Dans le respect, au sens de Kant, l'autre doit toujours être pris en même temps comme fin de son action et non pas seulement comme moyen; or cela ne signifie pas que l'on doive se sacrifier pour l'autre mais que l'on doit toujours le reconnaître dans ses droits, alors même qu'on a besoin de lui. Le respect n'implique aucun don de soi, aucune abnégation car cela serait nier en soi-même notre humanité comme fin en soi. Donc, là encore, aucun altruisme pur. Le respect est une obligation de non intervention ou de distance avec l'autre pour préserver son autonomie, surtout pas une fusion, ni une effusion. 
Dans l'admirationle sujet qui admire se reconnaît dans la valeur de l'autre sans pouvoir l'atteindre tout à fait; il le prend comme modèle pour tenter de partager cette valeur, d'y participer,  sinon de l'égaler; donc là non plus pas d'altruisme pur. 
Dans l’héroïsme le sujet se dépasse dans des actes sacrificiel ou dangereux pour sa survie biologique en vue d’incarner une valeur collective ou universelle qui donne valeur et sens à sa vie singulière ; le désir d’être dépasse toujours le besoin de survivre, car il est animée par une image positive de soi, laquelle peut impliquer, dans tel ou tel contexte le sacrifice de sa vie biologique. outre qu’un acte héroïque peut être un sacrifice téméraire et aveugle aux conséquences pour soi et les autres et donc passionnel et déraisonnable, il engage toujours, comme motivation profonde, le sentiment de sa propre dignité et l’estime de soi. ; Cependant on ne peut fonder une éthique ordinaire régulatrice fiable sur le désir héroïque ; à moins d’exiger de tous d’être des héros ; ce qui serait une exigence démesurée et de ce fait contre performante. 
Reste la saintetécomme amour universel non exclusif  fusionnel, sacrificiel de soi en apparence,  qui m’apparaît d'origine passionnelle et totalement étrangère à l'incroyant; elle est susceptible d'interprétations ambivalentes. Remarquons qu'elle exige une foi aveugle en sa mission surhumaine et  qui ne peut que mettre à l'écart toute règle de prudence et de raison, toute lucidité relativiste,  au nom d'un "autre" monde surnaturel et surhumain: le monde divin et la sainteté exige la grâce, c'est à dire l'intervention divine. Elle ne peut être que le fait d'une infime minorité et donc ne peut permettre de fonder une éthique commune de la vie bonne: un modèle inaccessible est toujours nuisible ; il engendre le haine de soi qu'est le sentiment du péché et un sentiment d'impuissance à se contrôler en l'absence de la crainte de Dieu, ce qui entretient non l'altruisme mais l'égoïsme dans la recherche de son propre salut dans la soumission aux ordre de Dieu et de ses prêtres ; d'où les indulgences, les prières, les processions, les confessions, les rituels d'allégeance à dieu et à l'église, le culte des saints pour qu'ils nous sauvent etc.

Le sacrifice de soi prôné par certaines religions est par nature ambigu : il est toujours ressenti comme une dette par celui qui en est le bénéficiaire. Toute religion repose sur ce sentiment de la dette inextinguible vis-à-vis de dieu dont le caractère altruiste laisse songeur. Payer sa dette à l'infini en renonçant au bonheur terrestre pour mériter le salut éternel: ou est l'altruisme "pur" la dedans? Nulle part ailleurs que dans l'imaginaire du croyant. 
Le pur altruisme supposé de la sainteté est-il bien raisonnable, c'est à dire universalisable sans contradiction? Si la réponse est non; la sainteté n'est pas un idéal philosophique, mais un fantasme religieux contestable, car dangereux pour la liberté individuelle (il n'y en a pas d'autre) et la régulation raisonné des désirs humains (Rien de trop !) car le mépris et  la violence, externe et/ou  intériorisée contre les mauvais instincts « égoïstes » qui font l'ordinaire de la condition humaine , est souvent le prix à payer d'une exigence morale démesurée et déraisonnable (passionnelle) de pureté.

Jusqu'à le réforme de Constantin, transformant le christianisme en religion d’état et en une machine bien réglée de pouvoir au service de l’empereur et des puissants, les romains, pétris de philosophie antique (cf Cicéron), considéraient les chrétiens comme de dangereux illuminés, incultes et intolérants: chanter la joie de mourir pour leur Dieu dans la fosse aux lions, leur paraissait une folie suicidaire qui ne méritait que le mépris de la raison. Dans l'après-christianisme de nos sociétés modernes, dans lesquelles les modes de régulation religieuses autoritaires traditionnelles du désir ont perdu toute efficace et où la puissance du désir peut devenir l'objet d'une marchandisation généralisée réductrice, il est temps de renouer avec une éthique raisonnable du désir autonome qui n’oppose pas l’égoïsme à l’altruisme, mais s’efforce de les composer pour en faire le meilleur usage possible en vue d’accroître la solidarité sans sacrifier l’autonomie indispensable pour bien-vivre dans nos sociétés a-religieuses (laïques) et donc nécessairement individualistes et libérales.


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