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 Sociologie et Philosophie du Droit

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فدوى
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فدوى


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21022016
مُساهمةSociologie et Philosophie du Droit

© Denis Touret
Première Partie : Eléments d'anthropologie et de psychologie sociale : Etre humain et société 
(Deuxième Partie : Eléments de philosophie et de sociologie : Régulation sociale et étatique)
Introduction. Nature et culture : la fausse querelle ? 
(Chapitre 1. Les pulsions fondamentales de l'Etre humain
(Chapitre 2. L'organisation sociale nécessaire)
2. Deux questions se posent : 
Premièrement l'être humain est-il déterminé par sa nature ou conditionné par sa culture, c'est la belle querelle qui divise l'humanité depuis longtemps. Une querelle qui est toujours d'actualité. (Section 1. La guerre des dogmes : le dogme naturaliste et le dogme culturaliste). 
Deuxièmement c'est la question de l'évolution, et quelle évolution, ou de la non évolution de l'Univers et de l'Humanité. (Section 2. L'être humain est-il le produit d'une évolution ? Lamarckisme et Darwinisme).
Section 1. La guerre des dogmes : le naturaliste et le culturaliste 
([url=http://www.denistouret.net/droitsoc/Nature_et_Culture.html#Section 2]Section 2. Lamarckisme et Darwinisme[/url])
§ 1. Le dogme du naturalisme
4. Par naturalisme nous entendons la théorie selon laquelle l'être humain est déterminé depuis sa conception par son patrimoine génétique, son génotype. Ce qu'il est relève de l'inné. Pour nous naturalisme est synonyme d'innéisme biologique. 
Selon l'innéisme biologique non seulement les caractéristiques physiques des individus sont déterminés par le patrimoine génétique mais encore leur comportement social tout entier. C'est l'hérédité qui crée en quelque sorte l'environnement. C'est l'hérédité qui sécrète le milieu (Cyril D. Darlington, The little universe of man, Georges Allen & Unwin, London, 1978). 
C'est pourquoi les partisans de l'innéisme biologique qui souhaitent "améliorer" l'espèce humaine ne sont pas hostiles aux manipulations génétiques et aux politiques eugénistes, à l'eugénisme (De l'homme au surhomme, biologique de l'avenir, in Yves Christen, L'homme bioculturel, de la molécule à la civilisation, Editions du Rocher, Monaco/Paris, 1986, pp.152-174), c'est à dire aux politiques dites d'amélioration de l'espèce humaine.
§ 2. Le dogme du culturalisme
5. Par culturalisme nous entendons la théorie selon laquelle l'être humain est à la naissance une "page blanche" sur laquelle il écrira son histoire dans le cadre d'un environnement, d'un milieu, qu'il modèle selon sa volonté et qui le modèle. Cette théorie philosophique, encore appelée "thèse de la table rase", a notamment été développée au XVIIIème siècle par l'abbé Etienne de Condillac (1714-1780)( Etienne Bonnot abbé de Condillac : Essai sur l'origine des connaissances humaines, 2 vol., P. Mortier, Amsterdam, 1746, 1 vol., Galilée, Paris, 1975. ) et a influencé Rousseau et Marx
Le dogme a trouvé son plein développement avec le léninisme. C'est par l'éducation du peuple que l'on construira la société nouvelle et donc l'homme nouveau écrit Lénine en 1917 (Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, L'Etat et la révolution, 1917, chap. II, 1). 
C'est le conditionnement éducatif, nous disent les marxistes, qui conduit au bonheur terrestre, car c'est gràce à l'habitude du bon comportement social que l'on pourra vivre en définitive sans Etat, en ayant une vie naturellement correcte.
§ 3. La fausse querelle ?
6. Faisant la synthèse des dogmes naturaliste et culturaliste certains auteurs contemporains nous disent que la querelle est sans fondement car le culturel est naturel, que "l'homme est par nature un être de culture"(notamment l'anthropologue philosophe conservateur Arnold Gehlen (1904-1976), Culture, nature et naturel in Anthropologie et psychologie sociale, PUF, Paris, 1990, pp.90-106 (Anthropologische und sozialpsychologische Untersuchungen, Rowohlt Taschenbuch Verlag GmbH, Reinbek bei Hamburg, 1986). 
C'est bien, semble-t-il, le point de vue de l'épistémologue (spécialiste de l'histoire des sciences) et philosophe libéral Karl Popper (1902-1994) (Jean Baudouin, La Philosophie politique de Karl Popper, PUF, Paris, 1994.) et celui du sociobiologue Pierre Jaisson. 
Karl Popper (1902-1994) a pendant toute sa vie fait la critique du totalitarisme sous toutes ses formes et s'est constamment prononcé pour la société ouverte. Pour lui "La vie cherche un monde meilleur...Notre désir, notre espoir, notre utopie sont toujours la découverte d'un monde idéal. C'est en quelque sorte inscrit en nous par une sélection darwinienne. Et il ne faut pas laisser cela de côté. Il n'est tout simplement pas vrai que nous soyons "modelés" par l'environnement. Nous recherchons un environnement (qui soit le meilleur possible) et nous le modelons, activement" (pour qu'il le soit)( Konrad Lorenz, Karl Popper, Die Zukunft ist offen, Piper Verlag, München, 1985, L'avenir est ouvert, Flammarion, Paris, 1990, p.20).
Le point de vue de Pierre Jaisson nous semble assez voisin, selon lequel la sociobiologie est pour une synthèse entre les théories innéiste et environnementale, naturaliste et culturaliste. Cette nouvelle discipline scientifique (voir ci-dessous) montrerait "l'existence de prédispositions, issues de l'histoire évolutive des animaux comme de l'espèce humaine qui ... orientent plus ou moins probablement le devenir comportemental dans telle ou telle direction. Cela ne signifie nullement que les comportements eux-mêmes soient génétiquement prédéterminés !"( dansLa Fourmi et le sociobiologiste, Odile Jacob, Paris, 1993, p. 272). 
Pour Jaisson l'être humain serait donc bien par nature un être de culture.
Section 2. L'Etre humain est-il le produit d'une évolution ? Lamarckisme et Darwinisme
7. Selon la théorie scientifique actuellement dominante l'Univers est en évolution et l'évolution de l'Univers (§1) conduit à l'évolution des espèces vivantes ([url=http://www.denistouret.net/droitsoc/Nature_et_Culture.html#évolution espèces vivantes]§2[/url]) donc à l'Homme. 
L'évolutionnisme est apparu au XIXème siècle et est issu des théories du Français Lamarck et de l'Anglais Darwin, théories qui ont fondé dans le domaine social ce que l'on appelle le lamarckisme social et le darwinisme social, la dernière forme prise par le darwinisme social étant la sociobiologie, la nouvelle science sociale fondé aux Etats-Unis en 1975.
§ 1. L'évolution de l'Univers
8. La théorie dominante, actuellement, est celle de l'évolution linéaire expansive de l'Univers (A). 
Cependant, certains scientifiques se prononcent pour une éventuelle évolution cyclique de l'Univers (B), et certains autres scientifiques, contestant que l'Univers soit en évolution, affirment qu'il est stable (C).
A/ La théorie de l'évolution linéaire expansive 
9. Selon la théorie, aujourd'hui acceptée par la majorité des scientifiques, l'Univers a connu, il y a environ 15 milliards d'années, une explosion initiale (qui pour certains est l'acte de création biblique, ainsi selon l'historien chrétien réformé Pierre Chaunu, Histoire et foi, France-Empire, Paris, 1980, p. 279, un "événement ressemblant fort à ce que les théologiens appellent la création") , le fameux "Big bang". 
Depuis, l'Univers serait en expansion (Malgré cette expansion linéaire l'on pensait, encore récemment, que l'Univers était infini, puis fini. Aujourd'hui selon la cosmologie relativiste les deux possibilités sont envisagées : Jean-Pierre Luminet, Marc Lachièze-Rey, La Physique et l'infini, Flammarion, Paris, 1994 ; John D. Barrow, La Grande théorie, les limites d'une explication globale ultime en physique, Albin Michel, Paris, 1994.) , il se dilaterait et se refroidirait, il évoluerait. 
Cette évolution se caractériserait par un accroissement de la complexité, une montée en puissance de la conscience.
Ainsi l'Etre humain est-il un être vivant complexe, constitué d'environ trente milliards de milliards de milliards de particules élémentaires (3x1028) et son cerveau spécifique, le néo-cortex, comporte 30 milliards de neurones et entre 600 à 1000 milliards de synapses dans un centimètre cube. 
(Le problème philosophique fondamental demeure, depuis toujours, le même : est-ce le cerveau qui crée la conscience (matérialisme) ou la conscience prééxistante en soi qui s'exprime par le cerveau (spiritualisme) ? Sur le sujet : Jean-Pierre Changeux, Alain Connes, Matière à pensée, Odile Jacob, Paris, 1989.)
B/ La théorie de l'évolution cyclique
10. Certains scientifiques, comme les astrophysiciens Jean Audouze (Jean Audouze, Michel Cassé, Jean-Claude Carrière, Conversations sur l'invisible, Belfond, Paris, 1988) et Michel Cassé (Michel Cassé, Nostalgie de la lumière, Belfond, Paris 1992 ; Du vide et de la création, Odile Jacob, Paris, 1993, idem coll. opus n°8, Paris, 1995) , pensent, eux, qu'il est possible que, dans quelques dizaine de milliards d'années, l'expansion de l'Univers s'arrête, et qu'à l'expansion succède une contraction, suivie d'une implosion, soit terminale soit suivie d'une nouvelle expansion.
Ainsi l'évolution de l'Univers ne serait pas une expansion linéaire mais une évolution cyclique, comme on le pense dans certaines civilisations traditionnelles, la civilisation hindoue par exemple.
C/ La théorie de l'Univers stable
11. La théorie de l'Univers stable est, notamment, la théorie du mathématicien Luigi Fantappié (1901-1956)( Luigi Fantappié, Nuove vie per la scienza, Sansoni, Firenze, 1961. et du physicien Giuseppe Arcidiacono (Giuseppe Arcidiacono, Universo e relatività, Massimo, Milano, 1967 ; Relatività e cosmologia, Veschi, Roma, 1979 ; Relatività ed esistenza, Studium Christi, Roma, 1973 ; Oltre la quarta dimensione, Il Fuoco, Roma, 1980). 
Selon cette théorie l'Univers n'est pas en évolution, ni linéaire ni cyclique, il ne change pas fondamentalement, il est stable. Ce qui ne l'empêche pas de se renouveler perpétuellement, mais sans que l'on puisse parler, en ce qui le concerne, de commencement et de fin. 
Cette théorie peut être comparée à la cosmologie chinoise traditionnelle qui considère que l'Univers est un immense organisme sans origine et sans cause, qui est comme il est, et qu'il serait insensé de chercher à expliquer et à comprendre mais qu'il faut essayer de décrire tel qu'il est.
§ 2. L'évolution des espèces vivantes
12. Donc deux théories évolutionnistes (Denis Buican (darwiniste très engagé), Histoire de la génétique et de l'évolutionnisme en France, PUF, Paris, 1984 ; La Génétique et l'évolution, PUF QSJ n°2273, Paris, 1986 ; L'Evolution et les évolutionnistes, PUF QSJ n°2509, Paris, 1989 ; La Révolution de l'évolution, PUF, Paris, 1989. se sont donc succédées au XIXème siécle, celle de Jean-Baptiste de Monet, chevalier de La Marck (1744-1829) (B) et celle de Charles Robert Darwin (1809-1882) (C) qui est actuellement dominante sous la forme d'un néo-darwinisme.
Mais d'autres théories, non-évolutionnistes, existent, telles le créationnisme, notamment le créationnisme biblique (A), théorie dominante en Occident jusqu'au XIXème siècle et qui subsiste bien entendu aujourd'hui, notamment aux Etats-Unis d'amérique.
A/ Le créationnisme biblique
13. Le créationnisme biblique est la doctrine qui explique l'origine du monde et de l'Homme par la création directe de Dieu telle qu'elle est relatée dans la Bible. 
En France jusqu'au XIXème siècle, la théorie dominante était le créationnisme sous sa forme fixiste (Aux Etats-Unis d'Amérique le créationnisme est considéré par de nombreux chrétiens comme étant une théorie tout aussi crédible que la théorie de l'évolution de Darwin, et par de nombreux autres comme étant la seule crédible. C'est en 1925 que l'américain John Thomas Scopes fut condamné à Dayton dans le Tennessee pour avoir enseigné la théorie de l'évolution, en violation du Butler Act qui interdisait :"l'enseignement de toute théorie niant l'histoire de la création divine de l'homme telle qu'elle est enseignée par la Bible. Le Butler Act ne fut abrogé qu'en 1967. En Australie la Creation Science Foundation aurait de nombreux adhérents. Dominique Lecourt, L'Amérique entre la Bible et Darwin, PUF, Paris, 1992. En France certains catholiques traditionnalistes nous disent que c'est le singe qui descend de l'homme, Jean-François Péroteau, Le Singe descend de l'Homme, La création progressive et l'évolution régressive, Editions Ulysse, Bordeaux, 1995).
Il a pris, ensuite, la forme du catastrophisme du zoologiste Georges Cuvier (1744-1832), un adversaire de Lamarck.
1° Le fixisme
14. Selon le fixisme c'est Dieu qui a créé le monde tel qu'il est, à un moment déterminé - selon la Bible les 5ème et 6ème jours de la Genèse pour les êtres vivants. 
Dieu a créé les espèces vivantes telles qu'elles sont, qu'elles ont toujours été et qu'elles seront toujours. 
Les espèces sont donc fixes, et participent à la constitution d'un ordre naturel qui est voulu par Dieu, qui est immuable, invariable, et le restera jusqu'au Jugement dernier, c'est à dire jusqu'à la fin du monde terrestre.
2° Le catastrophisme de Georges Cuvier
15. A partir du XVIIIème siècle l'étude des fossiles a conduit les zoologistes à constater qu'il existait dans le passé des espèces différentes de celles d'aujourd'hui. 
Cette constatation a donné naissance à la première théorie évolutionniste, le transformisme de Lamarck. 
Mais pour l'un de ses nombreux adversaires le créationniste Georges Cuvier (Georges Cuvier, Discours sur les révolutions de la surface du globe, Paris, 1812, Christian Bourgois, Paris, 1985) l'explication peut être trouver dans la Bible, en faisant appel à la notion de création multiple, une création échelonnée dans le temps.
Selon Cuvier la disparition de certaines espèces et la création des espèces nouvelles serait consécutive à la survenance de grandes catastrophes naturelles, comme celle du Déluge, d'où l'expression pour dénommer sa théorie : le catastrophisme.
B/ La théorie évolutionniste de Lamarck (1744-1829)
16. Le transformisme de Lamarck concerne l'évolution des espèces vivantes en général, y compris, bien entendu, l'espèce humaine - c'est le lamarckisme (1°). 
Mais certains auteurs considèrent que la théorie de Lamarck peut s'appliquer à l'évolution des groupes sociaux au sein de l'espèce humaine - c'est le lamarckisme social ([url=http://www.denistouret.net/droitsoc/Nature_et_Culture.html#lamarckisme social](2°)[/url]).
1° Le lamarckisme
La vie et l'oeuvre de Lamarck
17. Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de la Marck, devenu Jean-Baptiste Lamarck pendant la Révolution, est né le 1er août 1744 à Bazentin en Picardie. Il est le onzième enfant d'une famille de petite noblesse qui se consacre au métier des armes depuis le XVIème siècle. 
Son père ne pouvant lui acheter une charge d'officier le destine à la carrière ecclésiastique. Il entre à onze ans au collège des jésuites d'Amiens. Mais à 17 ans il rejoint les armées du Roi et un fait d'armes lui vaut d'obtenir son brevet d'officier. 
En 1764 il commence à Monaco une collection d'herboriste. Mais à la suite d'un chahut entre officiers il est blessé aux vertèbres cervicales et doit quitter l'armée. 
En 1770 il est comptable dans une banque à Paris. En 1771 il commence des études de médecine et s'intéresse à l'histoire naturelle, à la conchyliologie (étude des coquilles), à la botanique, à la météorologie. En 1775 il rédige un mémoire, ce qui lui permet de rencontrer Buffon (Georges Louis Leclerc comte de Buffon (1707-1788), qui est l'intendant du Jardin du Roi (qui deviendra le Jardin des Plantes à la Révolution), dont il devient l'un des protégés. Et il devient un spécialiste reconnu de botanique. 
A la Révolution il change son nom en Lamarck. En 1791 il fonde avec des amis le Journal d'histoire naturelle qui traite notamment des transformations de la Terre, de l'acclimatation des espèces, de leurs variations et de leur possible transformation. En 1793 il obtient la chaire des animaux sans vertèbres au Museum national d'histoire naturelle, qui vient d'être créé pour succéder au Jardin et au Cabinet du Roi.
Ses principales oeuvres sont : Recherches sur les causes des principaux phénomènes physiques (1793); Recherches sur l'organisation des êtres vivants (1802); Philosophie zoologique(1809); Système analytique des connaissances de l'Homme (1820); Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815-1822).
Le transformisme de Lamarck
18. La première théorie évolutionniste a donc été élaborée par Lamarck (Jean-Baptiste Lamarck, Philosophie zoologique, Paris, 1809, rééd. Flammarion, GF 707, Paris, 1994). 
Lamarck soutient que le créationnisme de la Bible est incapable d'expliquer les phénomènes, constatés par les scientifiques, d'adaptation des espèces vivantes à leur environnement, au milieu dans lequel elle vivent, à leur "écosystème" comme l'on dit aujourd'hui. 
Lamarck propose une théorie relativement simple qui permettrait d'expliquer rationnellement ces modifications adaptatives : selon lui tout organisme vivant est soumis à deux tendances, une tendance à la complication, à la complexification, et une tendance à une meilleure adaptation au milieu, à l'environnement. 
Selon lui les changements du milieu et la tendance adaptative ont pour effet de modifier les besoins des espèces vivantes et, en conséquence, de modifier leur comportement. 
Pour Lamarck les modifications ainsi obtenues, consécutives à l'influence du milieu, deviennent héréditaires et sont donc transmises aux enfants par les parents. 
Toutefois, selon Lamarck, il ne peut s'agir que de modifications fondamentales, qui sont acquises en réponse à des défis intenses et persistants du milieu écologique, poursuivis pendant des générations. 
Par exemple, il a fallu que la girafe, pour subsister, allonge son cou, lorsque les changements écologiques l'on obligé à brouter les feuilles des arbres. La girafe s'est adaptée au milieu, en allongeant un cou qui, il y a plus de 10 millions d'années, n'était pas plus développé que celui d'un okapi, membre, comme elle, de la famille des giraffidés.
2° Le lamarckisme social
19. Certains scientifiques et certains politiques, notamment socialistes, notamment des marxistes (Denis Buican, Lyssenko et le lyssenkisme, PUF QSJ n°2394, Paris, 1988, notamment pp. 10-11), ont appliqué, ou appliquent, la théorie de Lamarck dans le domaine social. 
Ils pensent que l'on peut construire un homme nouveau en modifiant son environnement, notamment économique et donc social, et ils pensent que les nouveaux comportements pourront devenir héréditaires après des générations de pratique sociale.
C/ La théorie de Darwin (1809-1882)
20. Au darwinisme d'origine, le darwinisme de Darwin (1°), a succédé le néo-darwinisme actuel (Sur le néo-darwinisme de Weismann : Denis Buican, La Révolution de l'évolution, PUF, Paris, 1989, pp. 167-170), encore appelé "théorie synthétique de l'évolution" ([url=http://www.denistouret.net/droitsoc/Nature_et_Culture.html#théorie synthétique]2°)[/url](Dictionnaire du Darwinisme et de l’évolution, 3 vol., 4912 p., PUF, Paris, 1996). Cette théorie est critiquée par le néo-lamarckisme (D). D'autre part une nouvelle science, la sociobiologie (F), est apparue en 1975 aux Etats-Unis d'amérique, qui est un nouveau darwinisme social ([url=http://www.denistouret.net/droitsoc/Nature_et_Culture.html#darwinisme social]E[/url]).
1° Le darwinisme de Darwin
La vie et l'oeuvre
21. Charles Robert Darwin est né en 1809 à Shrewsbury dans le Shropshire en Angleterre. Son grand père, Erasmus Darwin, est un botaniste et poète célèbre, et riche. Son père est médecin. 
Il étudie la médecine à Edimbourg de 1825 à 1828. Il apprend à naturaliser les animaux et découvre Lamarck mais échoue dans ses études. Son père l'envoie à Cambridge au Christ'College pour devenir clergyman. Il étudie la géologie, l'entomologie (insectes) et la botanique de 1828 à 1831. Etudiant plutôt médiocre il sort cependant diplômé. 
En 1831, recommandé par son professeur de botanique et soutenu par son oncle contre son père, il part sur le navire le Beagle en expédition en Amérique latine et dans les Iles du Pacifique. Il rapporte de ce voyage qui dure cinq ans (1831-1836) les observations qui seront la base de son oeuvre scientifique, qui est considérable et qui le rend célèbre dans le monde entier. 
Darwin décède le 19 avril 1882. L'Angleterre lui fait des funérailles officielles. Son corps repose à l'abbaye de Westminster.
Son ouvrage fondamental est : 
On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life, 1859, De l'Origine des espèces par sélection naturelle ou des lois de transformation des êtres organisés, 2 vol., trad. Clémence Royer, Flammarion, Paris, 1872, L'Origine des espèces, Flammarion, GF 685, Paris, 1992 ;
L'évolutionnisme de Darwin
22. Pour Charles Robert Darwin, l'évolution des espèces vivantes est une évolution biologique qui repose essentiellement sur le phénomène de la sélection naturelle. 
Selon lui les populations qui composent une espèce vivante sont constituées d'individus apparemment semblables mais qui, en réalité, diffèrent par leurs caractères biologiques. 
Donc l'aptitude à survivre et à laisser des descendants exerce ses effets sur des populations biologiquement hétérogènes. 
Selon Darwin la nature, comme les éleveurs et les horticulteurs, procède au tri systématique des plus aptes, ceux qui, en fonction des conditions écologiques, mais à cause de leurs caractères biologiques, vont s'adapter - donc subsister et se reproduire. 
Et, selon lui, les comportements acquis du fait de l'adaptation sont transmissibles par hérédité. 
Mais le phénomène est très lent et graduel, la nature, selon Darwin, n'étant efficace qu'à condition de disposer de très longues durées. 
Si la girafe, selon la théorie de Darwin, possède un long cou c'est que, parmi les giraffidés, certains étaient biologiquement prêts à s'adapter à de nouvelles conditions écologiques contraignantes.
2° Le néo-darwinisme actuel ou la théorie synthétique de l'évolution
23. Le darwinisme repose donc, fondamentalement, sur des données biologiques. Mais seule la génétique pourra les développer et les expliciter. 
Or les travaux du fondateur de la génétique, le moine Johann Gregori Mendel (1822-1884), bien qu'ayant été publiés en 1865, ne furent vraiment connus des spécialistes qu'en 1900. 
C'est donc au XXème siècle que le darwinisme a été repris et enrichi pour devenir ce que l'on appelle aujourd'hui le néo-darwinisme, ou la théorie synthétique de l'évolution (Fondée par le biologiste anglais Julian Huxley (1887-1975): L'Homme cet être unique, Baconnière, Paris, 1948, les américains Theodosius Dobzhanski : L'Homme en évolution, Flammarion, Paris, 1966, et Ernst Mayr : Populations, espèces et évolution, Hermann, Paris, 1974 ; La Biologie de l'évolution, Hermann, Paris, 1981 ; Histoire de la biologie : diversité, évolution et hérédité, Fayard, Paris, 1989.)
Le néo-darwinisme actuel affirme que les caractères biologiques différents sur lesquels s'exerce la sélection naturelle résultent de mutations génétiques dues au hasard, et que ce sont ces mutations génétiques qui sont transmissibles génétiquement, qui sont héréditaires, et non pas les modifications acquises par l'action du milieu qui ne sont pas, elles, biologiquement transmissibles. 
En conséquence, pour les néo-darwinistes actuels, l'Etre humain, c'est à dire l'homo sapiens sapiens d'il y a environ 130 000 ans, ne peut pas changer génétiquement (Le projet américain HUGO (Human Genome Organisation), lancé en 1989, a pour objectif de dresser la carte de l'ensemble des génes (3,5 milliards de caractères génétiques) des chromosomes humains, ce qui permettrait, notamment, le dépistage et l'éventuelle prévention des milliers de maladies génétiques actuellement répertoriées) du fait de l'éducation et/ou des transformations économiques et sociales, comme le pensent notamment les marxistes, mais l'Etre humain peut changer du fait de manipulations génétiques effectuées par les biologistes, manipulations qui sont aujourd'hui techniquement possibles mais qui posent des problèmes moraux, problèmes qui relèvent de la bio-éthique.
24. Le néo-darwinisme est toujours l'objet de nombreuses critiques (par exemple des créationnistes qui pensent que l'évolution est dirigée par Dieu, génétiquement dirigé pour les espèces vivantes donc pour l'être humain : Michael Denton, Evolution, une théorie en crise, Ed. Londreys, Paris, 1988 ; L'évolution a-t-elle un sens ?, Fayard, Paris 1997), notamment des néo-lamarckistes (Sur le néo-lamarckisme, notamment français : Denis Buican, Histoire de la génétique et de l'évolutionnisme en France, PUF, Paris, 1984)
Par ailleurs les néo-darwinistes sont eux-mêmes divisés, par exemple entre ceux qui soutiennent les théorie de Stephen Jay Gould, un paléontologue très médiatisé, et ses adversaires.
D/ Le néo-lamarckisme
Les néo-lamarckistes, tout en intégrant au transformisme de Lamarck la génétique de Mendel, contestent le hasard pour ne retenir que la nécessité (En référence à l'ouvrage du néo-darwiniste Jacques Monod, Le Hasard et la nécessité : essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Le Seuil, Paris, 1970) et doutent que les mutations aient un pouvoir suffisant pour permettre l'évolution. 
Par exemple selon Jacques Ruffié (Jacques Ruffié (1921-2004)De la Biologie à la culture, Flammarion, Paris, 1976, pp.182-183, Flammarion Champs n°128 et 129, 1983), professeur au Collège de France, il serait finalement vain d'opposer Lamarck à Darwin car l'information génétique détenue dans un groupe (le génome) est, potentiellement, extrêmement vaste. Donc "toute contrainte écologique nouvelle est presque assurée de recevoir une réponse adéquate"(op. cité, page 182). Pour lui étant donné la richesse du génome humain il n'y a pas d'obstacles biologiques à la construction d'"une surhumanité accueillante et fraternelle"(ibidem, page 570).
E/ Le darwinisme social
25. Dans le domaine social le darwinisme a donné naissance au XIXème siècle a une théorie - le darwinisme social - dont le représentant principal est l'anglais Herbert Spencer (1820-1903)( Herbert Spencer, The Principles of Sociology, 3 vol., 1876-1896, Principes de sociologie, 5 vol., Paris, 1878-1898. Herbert Spencer, Patrick Tort, Autobiographie ; Spencer et le système des sciences : naissance de l'évolutionnisme libéral, PUF, Paris, 1987). 
Le darwinisme social de Spencer est une application sociologique du darwinisme concernant l'évolution interne de l'espèce humaine, l'évolution des groupes sociaux. 
Le darwinisme social affirme que la compétition, la lutte pour la vie, affecte, à l'intérieur de l'espèce humaine, les différents groupes sociaux qui la composent (familiaux, ethniques, étatiques) de telle sorte que des hiérarchies se créent, qui sont le résultat d'une sélection sociale qui permet aux meilleurs de l'emporter. 
Or, pour Spencer, tous les groupes sociaux étant en compétition les uns avec les autres, tout ce qui peut affaiblir un groupe social bénéficie à ses concurrents. 
En conséquence, Spencer pense que toute protection artificielle des faibles est un handicap pour le groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet d'alourdir le fonctionnement du groupe et, donc, de le mettre en position d'infériorité face aux groupes sociaux rivaux. 
Le darwinisme social est politiquement utilisé par le libéralisme classique, conservateur, pour justifier de la non-intervention de l'Etat dans le domaine économique et social, intervention qui est considérée comme étant handicapante pour la Société capitaliste.
F/ La sociobiologie : un néo-darwinisme social
26. La sociobiologie, cette science nouvelle, est née aux Etats-Unis d'Amérique en 1975 lorsque Edward O. Wilson (1929 - ),professeur de zoologie à Harvard, publie son ouvrage fondamental "Sociobiology, the new synthesis" (Edward O. Wilson, Sociobiology, the new synthesis, Havard University Press, 1975, La Sociobiologie, Le Rocher, Monaco/Paris, Cambridge (USA), 1987 ; On human nature, HUP, 1978, L'Humaine nature. Essai de sociobiologie, Stock, Paris, 1979. Charles Lumsden & Edward Wilson, Genes, Mind and Culture, HUP, 1981 ; Promethean Fire, HUP, 1983, Le Feu de Prométhée, Réflexions sur l'origine de l'esprit, Mazarine, Paris, 1984). 
La sociobiologie est une synthèse, elle est née des recherches les plus récentes en éthologie, la science du comportement animal, en écologie et en biologie génétique. 
La sociobiologie a pour objet de rechercher les causes et les conséquences de la socialité, de la vie sociale. La sociobiologie s'est beaucoup intéressée aux fourmis, des insectes particulièrement performants, et a constaté que la socialité était un phénomène commun à différents groupes animaux, notamment aux primates donc à l'Homme. 
Les sociobiologues pensent que les êtres vivants sont en perpétuelle compétition pour essayer d'améliorer leur situation. Plus précisément, selon Wilson, l'organisme vivant n'existe pas pour lui-même mais pour permettre la reproduction de ses gènes, la transmission de son génotype, son patrimoine génétique, dans les meilleures conditions possibles, quantitatives et qualitatives (pour certains sociobiologues l'organisme vivant n'est qu'un "véhicule à gènes", Richard Dawkins, The Selfish Gene, Oxford, 1976, Le Gène égoïste, Menges, Paris, 1978, Armand Colin , Paris, 1990). L'individu stérile assure, lui, le succés de son patrimoine génétique en favorisant la reproduction des individus fertiles de sa parenté (kin selection, théorie de la parentèle, découverte par le britannique W.D. Hamilton en 1964), c'est là, selon les sociobiologues, le fondement de l'altruisme (qui est donc un égoïsme biologique indirect). 
Donc Wilson pense que le moteur du comportement social est l'égoïsme biologique qui permet la conservation de ses propres gènes et/ou de leurs copies, ce qui conduit les individus à s'affronter socialement pour l'acquisition de la dominance - car la dominance sociale, directement liée à l'agressivité, peut se traduire par un grand succés reproductif.
Edward O. Wilson et les sociobiologistes ont été violemment attaqués aux Etats-Unis et en France par les scientifiques culturalistes (Selon le professeur de physiologie à la faculté de médecine de l'université de Californie, Jared Diamond, un spécialiste de l'évolution des oiseaux et de leur environnement :"L'histoire a suivi des cours différents pour les différents peuples en raison des différences de milieux, non pas de différences biologiques entre ces peuples", in Politis, 16 novembre 2000, p. 33-34. Mr Jared Diamond est notamment l'auteur deEcology and evolution of communities, Belknap Press of Harvard University Press, Cambridge, Mass., 1975, De l'inégalité parmi les sociétés, Essai sur l'homme et l'environnement dans l'histoire, Gallimard, Paris 2000), environnementalistes marxistes ou proches du marxisme (radical-scientists)( Le généticien Richard Lewontin (et autres auteurs, Nous ne sommes pas programmés : génétique, hérédité, idéologie, La Découverte, Paris, 1985) et le biologue et géologue Steven Jay Gould (La Mal-mesure de l'Homme, Ramsay, Paris, 1983 ; La Vie est belle, les surprises de l'évolution, Le Seuil, Paris, 1991) du groupe Science for the People. Pierre Thuillier, Les biologistes vont-ils prendre le pouvoir, la sociobiologie en question, Editions Complexe, Bruxelles, 1981). La sociobiologie est accusée d'être une idéologie déterministe, sexiste et raciste.
Selon le sociobiologue Français Pierre Jaisson (La Fourmi et le sociobiologiste, Odile Jacob, Paris, 1993, p.17) la sociobiologie n'est pas une idéologie "mais une discipline scientifique". Il n'y a pas prédestination mais prédisposition. Les différences sexuelles existent bien mais ces différences ne sont pas des inégalités. Enfin "La sociobiologie humaine s'intéresse aux comportements universels de l'espèce humaine" et non pas aux comparaisons interethniques (la notion de race étant particulièrement floue chez l'Homme).


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