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 CONFUCIUS (v.555-v.479)

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جنون
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جنون


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21022016
مُساهمةCONFUCIUS (v.555-v.479)

CONFUCIUS (v.555-v.479) Kongfuzi
CONFUCIUS (v.555-v.479)
et le Confucianisme
K'UNG FU TZU. K'UNG TZU
KONG TSEU. KONGZI. KONK FUZI

Le Juste par la Morale

1. La vie et l'oeuvre

1.1. La vie

Confucius serait né, vers 555 avant l'ère chrétienne, dans la province du Shan-Tung (Shandong ou Chan-Tong, située au bord de la mer jaune, au sud-est de Beijing, et célèbre pour ses soieries) dans une famille noble peu fortunée mais lettrée.

Nous sommes à la fin de la période des Hégémons (seigneurs) et à l'aube de la période des Royaumes combattants (500-221) qui se termine par la fondation de l'Empire. Cette époque féodale, politiquement très troublée, connaît une grande fermentation intellectuelle.

Les Princes entretiennent des Ecoles de morale et de politique, dirigées par des maîtres qui ont une clientèle personnelle de disciples qui peuvent se compter par centaines.

(Selon certains auteurs c'est à cette époque qu'aurait vécu Sun Zi, (Sun Tzu, Sun Tsu), l'auteur du Ping Fa, un traité sur l'art de la guerre, notamment la guerre idéologique, publié chez Flammarion, Paris 1972. Selon certains autres Sun Tzu aurait vécu au IVème siècle avant l'ère chrétienne.)

Le premier des grands maîtres est Maître Kong (Kong-Fuzi).

1.2. L'oeuvre

Ses oeuvres ayant été volontairement détruites en 213 et 206, les textes qui nous sont parvenus sont des reconstitutions.

2. La philosophie de Confucius

2.1. La philosophie des anciens chinois

La philosophie des anciens chinois est commune à toutes les écoles.

Chez les Anciens l'ordre naturel est le Tao (Dao), qui se manifeste dans l'alternance régulière des saisons et dans celle des jours et des nuits. C'est le cycle du froid et du chaud, de l'ombre et de la lumière, du féminin et du masculin, du Yin et du Yang.

Le Tao est le "Principe d'ordre" de la nature toute entière, mais aussi de tout élément naturel, donc de l'être humain, qui est un mélange d'influences célestes et terrestres, de Yang et de Yin.

Selon les Anciens le Monde est constitué de "trois puissances": le Ciel, la Terre et l'Homme. Chaque homme est l'intermédiaire religieux entre le Ciel et la Terre, mais seul le "Fils du Ciel", c'est à dire le Roi, est habilité à jouer pleinement ce rôle.

Le Tao de l'Homme est constitué de tous les principes de conduite, les principes moraux, qui permettent d'être cet intermédiaire.

2.2. Une morale individuelle

Si le Tao des anciens chinois est l'idéal de Confucius son approche est personnelle.

L'on approche le Tao par l'étude et la pratique des vertus de générosité et de bienveillance, de bonne foi et de loyauté. 
Ainsi l'on acquiert le Tö (Te,De). L'on devient un homme de qualité, un sage, un saint, un être civilisé, un modèle pour les autres.

La nature humaine n'est pas mauvaise en soi mais l'on n'est pas, non plus, "homme de qualité","de bien", par la naissance.

C'est par l'effort et l'étude de soi-même et des autres que l'on deviendra un bon père de famille, un bon Prince qui apportera la paix sociale à son peuple, un grand Roi.

2.3. Une morale sociale

Confucius est un moraliste qui entend assurer la paix sociale, au bénéfice de tous et en particulier du peuple, par la vertu de chacun.

Or, selon lui, la vertu de chacun dépend, d'une manière stricte, de la qualité du langage utilisé, de ce qu'il appelle "la correction des dénominations".

Il faut savoir très précisément 
- ce que l'on doit faire 
- et ce que l'on ne doit pas faire 
ce qui est bien et ce qui est mal
Il faut donc définir les concepts, et les concepts étant définis, il faut savoir, par ses paroles et par ses actes, se conformer aux concepts.

Si, dans une Principauté, le Prince est incapable et les nobles sont corrompus, le peuple ne sait plus que faire et la déliquescence menace.

Si, dans une Principauté, le père agit en père, le fils en fils, et le Prince en Prince, tout est bien qui permet la cohésion du groupe, dont le modèle est la famille patriarcale.

Il faut donc pratiquer la vertu, connaître les Anciens et les respecter, et pratiquer les Rites 
- car aucune Société ne peut subsister sans des cérémonies qui permettent l'enseignement de la Tradition et à chacun de se situer socialement par rapport aux autres.

3. Ses détracteurs

3.1. Le socialiste Mö-Tseu (Mozi, Mo-Tzu) (v.479-v.381)

Le socialiste Mö-Tseu dénonce le féodalisme de son époque, l'esprit de clan et les rivalités de prestige.

Il condamne la guerre entre les Cités, les luttes entre les grandes familles, leurs dépenses somptuaires qui aboutissent à l'exploitation et à la misère du peuple.

Selon Mö-Tseu la solution n'est pas à trouver, comme le pense Confucius, chez les Anciens et dans la morale, mais dans la création d'un système autocratique de gouvernement qui imposera l'altruisme généralisé, qui imposera l'amour universel.

Des prédicateurs-guerriers feront l'éducation du peuple. Toute hiérarchie sociale sera supprimée. Les niveaux de vie seront uniformisés. La vengeance privée sera remplacée par une Justice publique qui interdira tout homicide.

3.2. Les taoïstes

Les taoïstes contestent, également, Confucius.

Ce qu'ils veulent, ce n'est pas reconstruire la Société sur les bases de l'ancienne tradition et sur la vertu. 
Ce qu'ils veulent c'est restaurer l'Ordre du Monde par l'ascèse individualiste.

Ils sont convaincus que chaque progrès technique, chaque institution nouvelle, est un pas de plus sur la voie de l'esclavage de l'homme et la dégradation de ses vertus naturelles.

Les taoïstes, par respect pour la Nature qui est Yin, rejettent l'action Yang, condamnent la vie en société et exalte un individualisme (écologique).

3.3. Les légistes

Les légistes, au contraire des taoïstes, exaltent l'Etat et son rôle moteur dans la Société.

Les légistes, conseillers du premier Empereur de Chine, Shi Huangdi (Che Houang-Ti)(260-210), qui s'est imposé par la corruption, l'assassinat politique et la guerre, préconisent la création d'un ordre nouveau.

Cet ordre nouveau ne sera pas fondé sur la morale traditionnelle, qui a fait la preuve de son impuissance, mais sur un système "judicieux", parce qu'efficace, de gouvernement fondé sur l'intérêt et la crainte, les récompenses et les châtiments.

Les légistes pensent que l'appât du gain, la vanité des titres et des honneurs, la peur des supplices, permettront de restaurer l'Etat et d'assurer son expansion.

L'administration, totalement soumise à l'Empereur, sera confiée à des fonctionnaires étroitement hiérarchisés, de qualité moyenne, formalistes et obéissants, appuyant leurs pouvoirs sur une Loi pénale connue de tous et rigoureuse.

L'objectif immédiat des légistes est donc le maintien par la force et la ruse de l'ordre étatique.

Ils affirment, cependant, que leur objectif lointain est tout autre. 
L'objectif lointain des légistes est l'éducation du peuple et donc le changement des moeurs par l'éducation.

L'Etat idéal sera l'Etat qui ne connaîtra ni peines ni récompenses, dans lequel chacun saura, de lui-même, se comporter correctement, c'est à dire vertueusement, un Etat sans droit.

4. Les disciples Mencius (Mong Tseu) et Xun Zi (Siun Tseu)

Parmi les nombreux disciples de Confucius deux sont particulièreaent intéressants, qui vécurent avant la fondation de l'Empire et la reconnaissance officielle de Maître Kong : Mencius et Siun Tseu (Xun Zi).

4.1. Mencius (370-290)

Mong Tseu (Meng Zi), dit Mencius en occident, renouvelle la doctrine après la période des écoles combattantes qui s'opposent à son maître (socialistes, légistes, taoïstes).

Si Mencius est convaincu, comme Confucius, qu'un Prince bienveillant ne peut qu'attirer autour de lui "tous les grands officiers", "tous les laboureurs" et tous les marchands, il pense que l'économie ne doit pas être laissée à l 'abandon car pour être moral encore faut-il être nourri, et même bien nourri. 
C'est lui qui élabore le aystème de tenure jing (tsing) à la fois collectif et privé, qui consiste en ce que huit champs privés entourent un champ public, la mise en exploitation de ce dernier étant faite par les huit propriétaires privés et au bénéfice du Prince.

C'est également lui qui ose écrire que si le Prince devient un tyran, cessant ainsi d'être un "homme de qualité" pour devenir un brigand, un scélérat, le premier venu peut le tuer car "un brigand, un scélérat, ce ne sont que de simples particuliers".

4.2. Siun Tseu (Xun Zi)(vers 300 - vers 237)

Le second grand disciple de Confucius, délibérément "oublié" par le Confucianisme officiel en Chine, pour la raison qu'il fut le maïtre du légiste Li Si - l'auteur de l'autodafé des oeuvres de Confucius, fut Xunzi (Siun Tseu).

Ayant vécu les guerres expansionnistes qui devaient permettre au royaume de Ts'in (Qin) de fonder l'Empire, Siun Tseu n'est pas convaincu que la nature humaine soit fondamentalement bonne et qu'un bon Prince ne peut avoir que de bons sujets.

Xun Zi pense, tout au contraire, que l'être humain est un pervers qui est capable de tout et que l'éduca tion mais aussi la contrainte doivent le conduire vers la justice, que c'est donc la société qui a pour tâche de le corriger.

L'homme ne peut compter sur les dieux mais seulement sur lui-même. L'homme est maître de sa destinée. L'ordre des choses n'est pas celui des dieux mais un ordre naturel rationnel.

A l'ordre naturel correspond un ordre social. Il a été créé et il se maintient par les nécessités de la vie commune et la division du travail.

Mais l'homme est passionné et envieux, aussi la société est-elle troublée par la guerre et les crimes. Il faut donc éduquer l'homme et réfréner ses instincts par les institutions.

Toutefois les lois sont, seules, impuissantes à pacifier la société, car extérieures aux esprits. 
Seule la morale, par son insensible contrainte, permet à chacun de penser avoir ce qui lui revient, et permettant, par une répartition naturelle des tâches la cohésion organique de la société, assure la paix des rapports individuels.

Ainsi la morale de Confucius, par Xunzi, devient utilitariste. 
Elle se constitue en système objectif imposé par l'Etat aux sujets, dans l'intérêt de la société tout entière. 
Elle est prête à devenir l'idéologie d'Etat de l'Empire.

5. L'idéologie d'Etat de l'Empire

5.1 Le choix de l'Empereur Wou-Ti (140-87)

C'est l'Empereur Wou-Ti (Wu-Ti, Wudi, Wu) qui fit du Confucianisme une idéologie d'Etat.

Ce qui l'intéresse dans le confucianisme c'est l'obligation morale qui est faite à chacun, bien ou mal né, de devenir un "homme de qualité" par l'effort vertueux et le culte des ancêtres.

Si les légistes sont, évidemment, politiquement plus réalistes leur doctrine ne suscite pas l'adhésion populaire. 
Et il n'est pas interdit de faire concrètement du légisme tout en se réclamant,officiellement, du confucianisme.

5.2. Un système bureaucratique

L'Empereur, qui entend consolider son pouvoir face aux nobles, va donc s'appuyer sur un système de philosophie morale dirigé par des cadres issus des classes moyennes.

Ce système aura pour objet idéologique d'instaurer et de conforter un ordre moral, et pour objet politique de fournir à l'Empereur les fonctionnaires dont il a besoin pour son administration, ce qui lui permettra d'abaisser les prétentions des féodaux.

Ces fonctionnaires seront recrutés au moyen d'examens (concours), donc, apparemment, sur des critères objectifs. Les matières d'examen sont constituées par l'enseignement officiel du Confucianisme.

L'Empereur Wou-Ti crée, en 124 avant notre ère, une Ecole d'Administration, dans laquelle l'on enseigne la doctrine réinterprétée dans le sens d'un dogmatisme d'Etat.

5.3. Le mandarinat

Dans les siècles qui suivent, le système des examens (concours) et le mandarinat qui en résulte (définitivement en place au VIIème siècle après J.C.) permettent à la Chine de vivre dans une relative stabilité - qui durera jusqu'au siècle dernier.

Cependant, le pouvoir politique réel étant assez rapidement accaparé par les hauts fonctionnaires, les mandarins, qui se transmettent leurs fonctions d'une manière quasi-héréditaire par le moyen d'examens orientés sinon carrément truqués, la Chine connaît une incontestable lourdeur bureaucratique et une certaine sclérose sociale.

5.4. Le droit-sanction pour les barbares

Ce qui est intéressant par rapport à l'Occident c'est que le système politique traditionnel chinois fonctionne quasiment sans l'outil du Droit "à l'occidental", hérité des romains.

La Chine traditionnelle ne connaît quasiment du Droit que le droit-sanction, c'est à dire le droit pénal - d'ailleurs particulièrement rigoureux.

Les mandarins pensent que le Droit n'est bon que pour les barbares, c'est à dire les non-chinois et les chinois qui n'ont rien compris.

Le Droit n'est bon que pour ceux qui n'ont pas compris qu'être civilisé c'est se comporter moralement, par la recherche de l'équilibre dans la conciliation, par le maintien de l'harmonie, par la sauvegarde de l'honneur, par l'observation des Rites et des coutumes, le respect d'une philosophie morale qui est une conception équilibrée du Monde, d'un ordre cosmique.

5.5. Depuis 1911

Le système des examens a été supprimé par la Révolution républicaine de 1911.

Après la Révolution marxiste de 1949 Mao-Zedong s'en est pris lui-même très violemment au Confucianisme et à Maître Kong, lui reprochant de s'être momifié en "roi très parfait et très saint" et à sa doctrine d'être un dogmatisme imposé au peuple par les puissants.

Ce sont, très exactement, les reproches qu'on fera à Mao, après sa mort en 1976, et à "la bande des quatre"(ses disciples-héritiers), accusés de bureaucratisme et d'incompétence idéologique par Deng Xiaoping (Teng Hsiao Ping) et ses amis technobureaucrates, qui eux-mêmes seront accusés de dogmatisme idéologique lors de la révolte des étudiants de Pékin (Beijing) en mai 1989.

Aujourd'hui c'est le Bouddhisme populaire qui multiplie ses temples en Chine, financés par les commerçants de la diaspora et les nouveaux riches du capitalisme d'Etat, mais le Confucianisme reste une valeur traditionnelle fondamentale pour des centaines de millions de chinois. 
C'est la raison pour laquelle les autorités politiques, qui doivent faire face à une montée importante de la délinquance, entendent conforter la croyance populaire en espérant ainsi éviter des "débordements" qui pourraient remettre en cause leur pouvoir.
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