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حياة
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18022016
مُساهمةPage 1 sur 2 Une nouvelle ontologie est-elle envisageable ?

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Une nouvelle ontologie est-elle envisageable ?
 
Que dire aujourd'hui sur le monde en général, sur le réel (l'être) et sur la réalité empirique, qui puisse être utile pour la connaissance philosophique et scientifique ? Les sciences elles-mêmes, que nous apprennent-elles sur ces sujets ? Peut-on concevoir une ontologie rationnelle qui se sépare des métaphysiques traditionnelles idéalistes ou matérialistes ?
 
JUIGNET Patrick. Une nouvelle ontologie est-elle envisageable ? . Philosophie, science et société. 2015. [en ligne] http://www.philosciences.com
 


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PLAN
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  • 1/ Le postulat du monde

  • 2/ L’expérience

  • 3/ La réalité

    • Ce qu'est la réalité
    • La réalité ordinaire
    • La réalité dans les sciences 



  • 4/ Une ontologie prudente

    • l'existence dont s'occupent les sciences
    • Ontologie n’est pas métaphysique



  • 5/ Conclusion : une ontologie pluraliste



 


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1/ Le postulat du monde

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Le monde est le concept de la totalité. Il est par conséquent difficile d’en donner une définition précise et pourtant nous pouvons difficilement éviter de l’utiliser. C'est une idée régulatrice permettant de stabiliser la pensée. Il faut nécessairement conceptualiser l’ensemble de tout, car pour vague qu'elle soit l'idée de monde nous permet de penser de manière intéressante. 
Le concept de totalité permet d'éviter de faux problèmes. Si on admet le concept de totalité, cela implique qu'il n'y ait pas autre chose (comme un autre-monde), car au-delà de tout il n'y a rien. Supposer un autre monde est illogique et peu plausible, même si la religion nous pousse à le croire. Le monde n'est pas quelque part, ni dans un intervalle de temps, car la catégorisation patio-temporelle ordinaire n'est pas applicable à la totalité. Un certain nombre de problèmes insolubles sont ainsi évités. Des problèmes naissent si on applique des catégories à un concept auquel elles ne s'appliquent pas. On entre dans la métaphysique ou dans cette philosophie ennuyeuse consistant à penser de manière sophistiquée au sujet de rien.
L'emploi du concept de monde se doit d'être aussi prudent que l'extension du concept est grande. Par conséquent, de la totalité nous ne pouvons pas dire grand chose si ce n'est qu'il est logique d'en faire partie. Comme l'horizon qui recule au fur et à mesure que nous avançons, le monde est insituable, mais par contre il est utile pour se situer. Le monde suppose renvoie à l'humanité qui avance dans sa connaissance bien qu'il soit impossible de dire exactement où en est cette connaissance. 
Quant à dire comme Markus Gabriel (1) que le monde n'existe pas, mais que tout existe sauf le monde, en affirmant simultanément que le monde se définit par la totalité, est litigieux. Il a l'intérêt. de signaler que la totalité est un concept qu'il est inadapté de questionner sur un plan ontologique. D'un autre côté il est clair que le monde n'est pas que la totalité, sinon le concept de totalité suffirait. Il est la totalité de ce que nous supposons exister. Dans ce cas, l'existence ne qualifie pas la totalité. Le groupe nominal « totalité de ce qui existe » désigne l'existence prise dans son ensemble. Il est facile de clarifier le débat et d'éviter les méprises en faisant intervenir d'autres concepts comme ceux de réel et de réalité.
Après avoir défini la totalisation appelé le monde il convient de se prononcer sur ce qui le constitue. Si on ne tient pas fermement la distinction entre empirique et ontologique on entre dans des problèmes sans intérêt et insolubles car on applique des raisonnements à des catégories au sein desquels ils ne s'appliquent pas.Le monde, si l'on nomme ainsi la totalité de ce qui existe, est un concept vide, il ne nous apprend rien. Il faut ensuite dire ce qui existe et cela se peut de deux manières : soit quant à son être, soit quant à notre réalité.

Nous n’irons pas plus loin dans l’explicitation de ces postulats, car il est vain de prétendre se prononcer directement sur le monde. C’est un point de vue, a priori, ne permettant aucun développement. Pour continuer à réfléchir utilement, il nous faut prendre une autre voie, à la fois plus modeste et plus sûre, celle de l’expérience.
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2/ L’expérience

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Nous définirons l’expérience comme la relation entre l’homme, en tant qu’entité organisée du monde, et les différents aspects du monde qu’il rencontre. L’expérience est notre relation interactive avec le monde, relation qui prend des formes différentes selon les circonstances. En effet, l’expérience se construit progressivement dans le temps individuel pour chaque homme et dans les temps historiques pour chaque culture. Au sein de certaines cultures, elle prend une tournure méthodique et positive que nous appellerons la pragmatique scientifique. 
L’expérience permet de construire des faits. Tout fait vient de notre expérience et, en dehors de notre expérience, il n’existe aucun fait. L’ensemble des faits constitue ce que nous considérons comme la réalité. Cela a deux conséquences : 
1 - La réalité n’est pas le monde tel que définit plus haut.  
2 - La réalité n’est pas absolue mais relative, elle dépend de l’expérience qui la fait surgir. Selon le type d’expérience, ordinaire ou méthodique, adaptée ou non, les résultats seront très différents. 
Nous défendons une approche empirique quoique non empiriste puisqu’il n’y a pas de priorité aux faits et que nous ne supposons pas d’expérience isolée, première, sans concepts. L’expérience cognitive n’est pas une simple donnée des sens, elle est une relation complexe au monde, organisée par l’intelligence, finalisée par la volonté de connaître et dépendant du contexte culturel dans lequel elle se produit. 
Nous amorçons avec ces affirmations une manière de voir que l’on peut qualifier de constructivisme empirique. L’expérience est interaction, il y a, de fait, toujours une action de l’homme connaissant vers son environnement qui, en retour, réagit. C’est une action orientée en vue de connaître et non de transformer, mais c’est une action tout de même et non la contemplation d’un sujet hors du monde, retiré dans un intérieur spirituel ou intellectuel. 

3/ La réalité

Ce qu'est la réalité

Ce que l’on appelle généralement la réalité naît de cette interaction entre nous et le monde, interaction constitutive de l’expérience. Supprimons par la pensée tout interaction avec le monde, il ne restera aucune réalité. La réalité naît de l’expérience. Elle est par conséquent à différencier du monde lui-même, supposé exister en soi. La réalité existe pour nous, relativement à notre expérience du monde.
La réalité étant construite par l’expérience, il s’ensuit qu’il faut distinguer plusieurs types de réalité selon le mode de construction. Toutefois, pour éviter les malentendus, précisons immédiatement que ce sont des réalités du même et unique monde existant. Pour nous, réalisme et constructivisme empirique se complètent. L’association des deux permet d’arriver à une vision complexe qui rend compte de la résistance variable de la réalité. 
Par le terme de résistance variable, nous désignons cet étonnant phénomène par lequel nous tordons incessamment la réalité, selon nos perceptions, selon nos croyances, selon notre état psychologique, mais pas complètement, car elle résiste et s’oppose. Connaître consiste à cerner cette résistance à s’y conformer. 
C’est une quête continue que de mieux construire la réalité, grâce à de meilleures méthodes associées à des théories plus clairvoyantes. Pour résumer en une formule, nous association au réalisme ontologique le correctif d’un constructivisme empirique. Le monde est, mais la réalité se construit par l’expérience. 

La réalité ordinaire

À partir de ces considérations, nous distinguons deux types de réalité, certes en lien l’une avec l’autre, mais différentes : la réalité ordinaire et la réalité scientifique. Elles dépendent l’une de l’expérience ordinaire et spontanée et l’autre d’une expérience méthodique médiatisée par des techniques devenues de nos jours très sophistiquées.
La réalité ordinaire est constituée par des choses, des événements, des situations. On considère généralement que cette réalité est extérieure à nous-même et existe par elle-même et indépendamment de nous. Cette manière de juger constitue le réalisme empirique spontané. Il est adapté à la vie quotidienne car il permet un rapport adaptatif au monde en tant qu’environnement. Il est inapproprié pour la connaissance scientifique. 
Le positivisme qui reprend ce réalisme empirique commet une erreur. Supposer que les faits sont là d’évidence et peuvent être étudiés objectivement est une illusion. La réalité est relative à l’expérience qui la fait apparaître et qui lui donne ses caractéristiques. La réalité est construite par l’interaction entre nous et le monde. Elle n’est pas déjà là, extérieure à nous, attendant que nous la contemplions par le miracle du sujet transcendant (spirituel) ou transcendantal (intellectuel). 
Il faut différencier fermement la réalité de la vie ordinaire (construite par notre expérience spontanée) et celle des sciences (construite par une expérience méthodique), car, dans l’abord de l’homme, elles ont tendance à se mélanger plus qu’ailleurs. La réalité ordinaire est bien trop transformée par l’imagination, les présupposés, les opinions, la culture, pour être utile à la connaissance scientifique du monde. Elle permet seulement de s’y diriger et d’ailleurs de manière plus ou moins heureuse. 

La réalité dans les sciences 

L’expérience dans les sciences est très particulière. Elle est encadrée par une méthode qui la transforme. L’homme de science n’agit pas en tant qu’individu, mais en tant qu’agent de la méthode qu’il met en œuvre. La réalité scientifique est constituée par des faits construits par une expérience méthodique. C’est ce qui lui donne ce que nous appellerons sa positivité. La positivité consiste à construire des faits précis, assurés et débarrassés d’illusions, afin de constituer un corpus factuel sur lequel on puisse s’accorder. 
Chaque science s’occupe d’un ensemble de faits spécifiques, valant comme collection. Pour une science donnée les faits dont elle s’occupe sont homogènes entre eux et appartiennent à un champ circonscrit. Les faits scientifiques dépendent des conditions d’expérience, ils sont donc relatifs, mais ils présentent l’avantage d’être certains. C’est ce que l’on appelle la positivité des sciences, leur capacité à mettre en évidence des faits assurés. Ce n’est pas une mince avancée pour la connaissance. 
Poser les faits comme relatifs à l’expérience et donc aux conditions d’expérience institue un relativisme empirique que nous adoptons. Pour autant, ce n’est pas un scepticisme. Que les faits soient relatifs à l’expérience ne veut pas dire qu’il faille douter de leur existence, ni que la réalité soit une illusion. Ils ont un mode d’existence propre qui naît d’une interaction entre l’homme en tant qu’agent de la connaissance et la part du monde auquel il a accès par les expériences qu’il conduit. Les faits portent la marque du réel qui existe sans conteste.
L’empirisme tel que nous le concevons est interactif, il correspond à l’interaction d’un homme faisant partie du monde avec une autre partie du monde. De cette interaction naissent les faits qui sont donc assurés d’exister selon leur mode propre qui est empirique-interactif. On pourrait dire que les faits naissent de la friction des parties du monde entre elles puisque, nous autres hommes, faisons partie du monde. 
Nous nous prononçons, par conséquent, contre la classique opposition/dissociation de l’observateur et de l’observé. Cette idée implique la fiction d’un homme empiriquement hors du monde, idée contraire au bon sens. Un homme cherchant à connaître le monde, ne peut se prétendre hors du monde. Sans interaction avec le monde, on ne voit pas d’où lui viendrait sa connaissance. Le dogme de la disjonction empirique est sans fondement.
Certes, dans le domaine scientifique, il y a la nécessité de ne pas biaiser l’expérience en interférant abusivement. Certes, il y a des cas où l’interaction peut être négligée, si bien que la fiction d’extériorité est sans conséquence. Mais, sans interférence, il n’y a pas d’expérience, et donc aucun fait. L’homme connaissant est une partie du monde dont il suit l’ordre et cela reste vrai dans l’expérience scientifique. L’extériorité instaurée par la science classique entre l’homme et le monde est illusoire. 
Supposant l’existence du monde, notre réalisme se complète immédiatement d’un constructivisme empirique. Ce dernier est défini au travers de l’interactivité, à savoir que l’homme, en tant qu’être organisé et individualisé du monde, entre en relation et en interaction avec d’autres parties du monde. De cette interaction naissent des phénomènes, des faits. À partir de ces faits, des objets, des modèles, des lois, sont forgés afin de rendre compte de la partie du monde rencontrée dans l’expérience.
L’homme faisant partie du monde, (nous ne sommes pas au-dessus ou hors de lui), l’expérience est cette relation entre nous humains et le reste du monde. Toute la réalité que nous pouvons construire vient de là. Il apparaît d’évidence que le concept d’existence recouvre l’ensemble du dispositif d’interaction entre l’humain cherchant à connaître, la partie du monde avec laquelle il interagit, les faits qui naissent à cette occasion et la conception qui suit.


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