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 Critique de la métaphysique

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سوسية
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Critique de la métaphysique Biere2
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17022016
مُساهمةCritique de la métaphysique


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Critique de la métaphysique
 
Nous présentons ici une critique de la métaphysique considérée comme une pensée visant à faire passer des entités abstraites fictives pour des êtres réels. En ce sens, la métaphysique ne participe pas à l'effort de vérité de la philosophie. Cet article vient en complément de l'article sur Les errements de la philosophie dans lequel nous avons fait une brève allusion à la métaphysique. Il est certain que notre propos ne fera pas plaisir à de nombreux philosophes qui considèrent la métaphysique comme leur domaine.
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JUIGNET Patrick. Critique de la métaphysique. Philosophie, science et société. 2015. [en ligne] http://www.philosciences.com

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  • PLAN
  • 1/ Une définition de la métaphysique
  • 2/ Critique de la métaphysique
  • 3/ Métaphysique et idéologie
  • 4/ Une philosophie dévoyée




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1/ Une définition de la métaphysique

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Nous prendrons comme exemples pour définir la métaphysique, les discours traditionnellement qualifiés comme tels. Selon les thèmes abordés, il est possible de distinguer trois types de métaphysiques, qui d'ailleurs se mélangent et se superposent souvent, la métaphysique "fantastique", la "généraliste" et la "métaphysique subjectiviste". Il s’agit là d'une classification empirique très approximative et sans prétention. Voyons ce qui y correspond.

La métaphysique fantastique

C’est la forme traditionnelle la plus répandue, car elle fait partie des mythes et des dogmes religieux qui connaissent depuis les origines de l’humanité un succès jamais démenti. Ses thèmes sont le surnaturel, le divin, l’âme, les esprits, la vie après la mort (le paradis, l'enfer, le purgatoire), les prophètes, etc. Ces idées sont connues par révélation ou croyance en un texte qui fait autorité. Elles forment un récit sur le monde, Dieu, les hommes, le surnaturel, etc. 
N'importe quel livre religieux en nous donne des exemple. Ainsi Le Coran indique que son propre contenu (le texte coranique) est "descendu" en une nuit du mois béni de ramadân, Laylat Al-Qadr (la Nuit du Destin et de l’Honneur) sur le "fidèle Prophète" ou bien qu'il est descendu sur le Prophète pendant les vingt-trois années allant du début de la mission prophétique jusqu’à la fin de sa vie. C'est ce que disent les Sourates 97, 44, 17, 85. Diverses discussion métaphysiques ont eu lieu à ce sujet. On entend par la "descente" du Coran pendant Laylat Al-Qadr le début de sa révélation par Dieu.
La Bible au chapitre un nous indique qu'au commencement, "Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour".
L'alchimie est aussi pleine de cette métaphysique fantastique. Pour l'illustrer nous nous référerons à un auteur du XVIIe siècle, Boëhme.  "Le désir saturnien enferme cet enfant doré en lui, non en sa forme grise, mais en un éclat obscur […] il le couvre de son manteau noir […] il constitue l’essence du libre désir (le corps d’or) parvenu au plus haut degré de corporéité dans la mort fixe; il n’est cependant pas la mort mais une fermeture représentative de la divine essence céleste". (Boëhme J., 1621. De la Signature des choses et de l'Entendement et de la définition de tous les être, réédition Arché, 1975).

La métaphysique généraliste

C’est une forme tout aussi ancienne qui concerne des thèmes comme l’indéterminé, la forme, l’absolu, la matière, l’inconditionné, l’être en tant qu’être, l’infini, ou encore des thèmes nés de la juxtaposition des précédents comme l'ontologie de l'altérité, la dialectique du même et de l'autre. Il s’agit d'idées générales et abstraites qui sont attribuées au monde et connues a priori, et ne se réfèrent pas à une situation empiriquement identifiable.
A titre d'exemple de discours métaphysique nous citerons Plotin. Rappelons que pour Plotin l'intellect et l'âme sont engendrés à partir de l'Un principe absolu et inépuisable, qui est le bien ou le simple et l'indifférencié. « Puis donc qu’il ne faut pas qu’il y ait seulement l’Un - car tout resterait caché sans avoir de forme dans cet Un, et aucun être n'existerait si cet Un restait en lui-même, et il n'y aurait pas cette multitude d'êtres qui a été engendrée à partir de l'Un, pas plus que ceux qui ont procédé à leur suite, et qui ont reçu le rang d’âmes - de la même façon il ne fallait pas qu’il y eût seulement les âmes, sans qu'apparaissent les êtres qui sont nés grâce à elles, puisqu'il est dans la nature de chacun de produire ce qui vient après lui et de se dérouler comme d'une semence à partir d'un principe indivisible qui va jusqu'à son terme sensible; l'antérieur reste toujours en son propre siège, mais ce qui vient après lui est comme engendré par une puissance indicible, aussi grande que celle qui est dans les êtres antérieurs, et qu'il ne fallait pas arrêter comme pour la circonscrire jalousement, mais toujours faire circuler, jusqu'à ce que tout, au bout de ses possibilités, soit parvenu au point extrême grâce à la puissance infinie qui envoie ses dons à toutes choses, et qui ne peut pas voir avec indifférence que quelque chose est privé de toute part d’elle-même. Car certes rien ne pouvait empêcher que quoi que ce soit eût sa part de la nature du bien, dans la mesure où il était possible à chacun d'y participer » Traité 6 (ch. 6, 1-10).  
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La forme générale-abstraite de la métaphysique porte aussi sur des catégories telles que le temps, l'espace, la substance, etc.
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La métaphysique subjectiviste

Cette forme consiste à partir de notions ordinaires puis à les remanier par une méditation personnelle (donc peut partageable) et à en faire des discours abstrait. Elle concerne soi, l’autre, le sujet, la liberté, la mort. Ces idées sont connues par une intuition intellectuelle qui les pose d’évidence pour être justes et effectives, même si elles paraissent parfois très obscures. Cette métaphysique produit un enfermement dans un phraséologie hermétique qui la rend inaccessible aux non-initiés. Nous la qualifions pour cela de subjectiviste ou solipsiste d'autant plus que son côté hermétique que rend les pièges du langage fatals pour la raison.
On trouve ce genre chez Martin Heiddeger. Citons comme exemple ce passage sur la mort de Être et temps (§ 47). "L’expérimentabilité de la mort des autres et la possibilité de saisie d’un Dasein en son tout.) "Atteindre sa totalité dans la mort, pour le Dasein, c’est en même temps perdre l’être du Là. Le passage au ne-plus-être-Là ôte justement au Dasein la possibilité d’expérimenter ce passage et de le comprendre en tant qu’il l’expérimente. Cependant, quand bien même cela peut demeurer interdit à chaque Dasein par rapport à lui-même, la mort des autres ne s’en impose que plus fortement à lui. Un achèvement du Dasein devient alors « objectivement » accessible. Le Dasein peut, et cela d’autant plus qu’il est essentiellement être-avec d’autres, obtenir une expérience de la mort. Cette donation « objective » de la mort doit alors nécessairement rendre également possible une délimitation ontologique de la totalité du Dasein. Nous demandons : est-ce que cette solution obvie, puisée dans le mode d’être du Dasein comme être-l’un-avec-l’autre, qui consiste à choisir l’achèvement du Dasein d’autrui comme thème de remplacement pour l’analyse de la totalité du Dasein, peut conduire au but qu’on s’est proposé ? Le Dasein des autres, avec la totalité qu’il atteint dans la mort, est lui aussi un ne-plus-être-Là au sens d’un ne-plus-être-au-monde. Mourir, cela ne signifie-t-il pas quitter le monde, perdre l’être-au-monde ? Néanmoins, le ne-plus-être-au-monde du mort, si on le comprend de manière extrême, est un être au sens de l’être sans plus sous-la-main d’une chose corporelle qui fait encontre. Dans le mourir des autres peut être expérimenté le remarquable phénomène d’être qui se laisse déterminer comme virage d’un étant du mode d’être du Dasein (ou de la vie) au ne-plus-être-Là. La fin de l’étant comme Dasein est le commencement de cet étant comme sous-la-main". 

Une définition partielle

Nous avons commencé par des exemples pour ne pas être embarrassé par une définition générale peu parlante. En effet, dire que la métaphysique étudie l'être en tant qu'être ne veut rien dire, car "être" se dit de façons si multiples que l'équivocité est massive. Il fallait dont tout d'abord désigner sans ambiguïté les formes de pensées évoquées par ce terme. Tentons maintenant une définition.
Le terme de "métaphysique", remonte à l'édition des œuvres d'Aristote faite par Andronicus de Rhodes (premier siècle après Jésus-christ), dans laquelle une partie des écrits à caractère généraux a été jugée comme devant venir "après" (ta metà) à ce qui était dédié à la physique (ta physikà). Cette postériorité n'est pas chronologique, elle indique une généralité qui déborde la réflexion sur la nature, la physique. En ce sens la métaphysique serait, à nos yeux, légitime. Ce serait une réflexion qui vient après la physique, une réflexion a posteriori, au sens de "après" et "appuyée sur" des connaissance empiriques. Mais, comme le montre les exemples ci-dessus, les manières de faire de la métaphysique différent massivement de ce sage précédé. De plus, les métaphysiques ont varié au fil de l'histoire. 
Nous désignerons par métaphysique les discours portant sur ce qui seraient au-delà, ou en deçà, des données de l'expérience et d'une réflexion rationnelle sur celle-ci. Selon la tradition aristotélicienne reprise par divers auteurs, dont Emanuel Kant, la métaphysique se veut une connaissance a priori des objets comme tels, quels qu'ils soient, y compris les plus généraux et les moins perceptibles. C'est une connaissance par la pensée qui se veut directe, sans passer par l'expérience. Elle utilise indifféremment une pensée rationnelle ou imaginative. Les thèmes varient énormément : Dieu, l'être, l'un, l'infini, la pureté, le mal, etc.
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Clarifier le langage

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L'un  des grands problèmes de la philosophie vient de ce qu'on ne désigne pas la même chose sous le même nom, d'où des malentendus irréductibles. Lorsque Frédéric Nef, défenseur de la métaphysique écrit "on détruit non seulement la métaphysique, mais les normes intellectuelles censées lui être associées (clarté, vérité, utilité)", (Nef F.,Qu’est-ce que la métaphysique ?, Gallimard, 2004, p. 24.),  il est évident que nous ne parlons pas de la même chose, car ces trois caractéristiques sont celles d'une philosophie s'efforçant à la connaissance et non de propos comme ceux  que nous avons cité en exemple. Dès lors la discussion est bien difficile.
Claudine Tiercelin dans Le ciment des choses - Petit traité de métaphysique scientifique réaliste (Paris, Ithaques, 2015) traite de questions que qu'il est bien dommage de qualifier de métaphysiques. En effet une pensée "scientifique rationaliste et réaliste" n'est pas de la métaphysique, ou alors on nomme du même nom des contraires, ce qui n'est pas souhaitable. Il n'est pas illégitime de concevoir ce qui existe en soi, mais la manière métaphysicienne de le faire, par une intuition directe, qu'elle soit abstraite, imaginative ou subjective, est une impasse.
Dans un but de clarification du langage, au moins de celui que nous utilisons dansPhilosophie Science et Société,  et contrairement à ce que Claudine Tiercelin a pu dire lors de sa leçon inaugurale du Collège de France (Métaphysique et philosophie de la connaissance -5 mai 2011) ), la métaphysique n'est pas « coextensive de l'ontologie ». La métaphysique déborde de toute part l'ontologie qui en est la partie rationnelle et acceptable, partie que l'on a donc grand intérêt à distinguer. Faire des hypothèses sur la structure du réel ou affirmer Dieu créa le monde en six jours, ce n'est pas le même type de pensée et il est important de les distinguer.
Le terme de "métaphysique scientifique" utilisé par divers auteurs tels que David Papineau, Michael Esfeld (Philosophie des sciences, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2009) est inapproprié. La métaphysique se définit d'être au delà de la physique et ses procédés ne sont pas scientifiques. Il est préférable d'utiliser le terme "d'ontologie" pour désigner les hypothèses sur le réel issues des sciences.
 
 


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