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سوسية
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17022016
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La régression de l'humain dans la société occidentale

Humanisme, néolibéralisme et TINA

 
Juignet Patrick. La régression de l'humain dans la société occidentale. Philosophie, science et société. 2015. [en ligne] www.philosciences.com

Il s’agira ici de l'humain dans une perspective éthique et pratique répondant à ce qui est communément qualifié ainsi lorsqu'on dit de telle personne "il est humain", ou de telle circonstance "c'est inhumain ". Cela correspond à l'humanisme ordinaire, à la "common decency" décrite par Orwell, ou encore à ce que les moralistes depuis l'antiquité considèrent comme les vertus cardinales de l'homme. Il s'agit de l'humanité comme accomplissement personnel au sein de la société ce qui est possible, mais pas toujours réalisable pour des raisons politique et économiques.
 





    • Qu’est-ce qu’être humain ?
    • La crise contemporaine
    • L'application du dogme néolibéral
    • La crise occidentale de l’humain






 

Qu’est-ce qu’être humain ?

Pour répondre à cette question de l’humanité au quotidien dans notre société contemporaine, nous nous fierons d'abord à notre subjectivité. Évidemment, il ne s’agira que de quelques aspects jugés pertinentes pour la circonstance.  Qu'est-ce donc que se conduire humainement au sens commun du terme ? 

Prendre son temps

Être humain, c’est prendre son temps. Voilà la première réponse qui vient. Elle apparaît comme le contre-pied de l'accélération qui est devenue la norme de notre vie sociale, une caractéristique de notre modernité productiviste et pressée. 
Le temps permet d'agir consciencieusement, d'agir en conscience, de faire bien ce que l’on a à faire. Il permet, d’être civil, d’accueillir les autres.  Prendre son temps donne une possibilité d’attention et de sérieux vis-à-vis de soi, de l’autre, de la chose faite quelle qu’elle soit.
Être humain c'est avoir non seulement du temps, mais aussi et surtout du temps libéré des passions et des agitations. Ce temps servira à penser calmement, en étant momentanément exempt des nécessités vitales, des avidités pulsionnelles, des conflits sociaux. C’est avoir une pensée libérée de l’opinion,distanciée des idéologies. 
Nous rejoignons par là un grand nombre de traditions philosophiques. Si l'on évite la métaphysique et que l'on s'en tient à l'aspect pratique, ce qui est nommé dans beaucoup de traditions  "méditation", « exercice spirituel », sont des moments permettant de penser librement (Foucault les appelle des techniques de soi).

Penser prudemment

Penser humainement au quotidien, c’est penser en tenant compte des autres et de la complexité des problèmes. Il faut saisir de nombreux paramètres. S’en tenir à un seul, c’est le plus souvent être dans l’erreur. Une pensée butée sur un seul aspect et qui néglige le reste est une pensée limitée et inconséquente.On s’efforcera donc à un jugement complexe et pondéré intégrant l'idéal de l'éthique comme les limitation de la morale.
C’est penser avec prudence et se dire, après mure réflexion, qu’on n’a pas nécessairement la solution, ce qui évitera de se croire obligé d’en donner une mauvaise. On admettra ainsi son ignorance et l’incertitude qui conduisent à la tolérance. Ce n’est pas être sceptique, mais prudent dans ses affirmations et les conduites qui en découlent.
La pensée individuelle dépend des idées dominantes, des « systèmes de pensée », des « épistémè » que la science la culture et l’idéologie offrent. Cette dépendance idéologique est inéluctable car l’homme reçoit son identité d’une culture donnée. Avec Michel Foucault nous dirons qu’être humain, c’est se distancier, critiquer cet héritage.

Être digne

Être humain c’est être digne et respectueux. Un grand nombre de personnes respectent les formes élémentaires de la politesse et de la civilité, sont honnêtes, admettent les lois communes. Ils adhèrent à ce que Jean-Claude Michéa nomme, après d’autres, la sociabilité primaire ou la « common decency » (George Orwell). Ils s'attendent à la réciproque et l’appétit de justice est communément répandu.  Respect, justice, réciprocité, sont au cœur de l’humanité. Ils offrent une possibilité de dignité pour chacun.
Ces règles constituent le socle des relations humaines dans toutes les sociétés. On peut les considérer comme un ensemble formant un invariant anthropologique, qu’après Marcel Mauss on peut résumer comme la capacité à « donner, recevoir, rendre ». Ce sont les principes utiles à la vie en commun, qui se construisent tout au long de l'histoire individuelle par l'éducation et dans les relations intersubjectives. Avec Claude Lévi-Strauss on peut rapporter ces règles et leur respect à l'ordonnancement constitutif de la culture humaine, ce qu’il nomme la fonction symbolique.  Les psychanalystes disent la Loi constitutive.

Avoir une identité

Être humain c’est s'appuyer sur une identité individuelle et collective. Chacun a une identité psychologique, mais a aussi une identité sociale qui lui permet de s’inscrire dans la collectivité humaine. L’identité psychologique permet de savoir que l’on existe en tant qu’individu. Elle se manifeste par des particularités, parfois un peu baroques, tout particulièrement à l’adolescence. L’identité sociale vient de la culture, de l’histoire, des traditions, du langage. Leur partage est le support de la sociabilité. Être humain c’est avoir une individualité ancrée dans le collectif, dans la communauté. Se créent ainsi les conditions nécessaires au partage et à l’échange avec les autres.
La culture à l'origine de l'identité sociale peut être formée par les traditions de son village, les mœurs de son pays, ou une philosophie universelle, mais de toutes les façons, il faut une culture. C’est sur la base de cette identité partagée que la sociabilité humaine se crée.

Partager

Être humain c’est partager avec les autres. L'humain se soucie de l'autre, il est empathique et sympathique : il compatit aux souffrance, partage les joies, échange. Il y a une résonance, des effets en miroirs, des identités partagées, entre les humains. Être humain c'est être relié à ceux qui nous entoure, les comprendre.  C'est manifester une solidarité, s'entraider. C'est aussi transmettre ce que l’on connait, ce que l'on aime, partager son savoir. 

L'inhumain se manifeste par une attitude froide, indifférente,  permettant de traiter l'autre comme un moyen. L'homme inhumain est coupé des autres, indifférent, robotisé ; il agit froidement par calcul, selon des comportements stéréotypés uniquement fondé sur la hiérarchie et les normes sociales. 

Être libre

Être humain c’est être libre. Il ne s’agit pas de la liberté abstraite de poser un acte indéterminé ou absurde, ou d’avoir une pensée pure hors de tout contexte, qui ne sont que l’expression d’une indépendance absolue assez vaine. Il s’agit de la liberté concrète de pouvoir faire ce qui a été énuméré ci-dessus. Il s’agit d’être libre de prendre son temps, libre de penser, libre de rester digne, libre d’exprimer son identité individuelle et sociale, de partager.
Cette libre expression aboutit à une présence au monde et aux autres, elle donne un style à notre manière d’être. La vie s’anime de cette présence. On peut parler d’autonomie par opposition à l’hétéronomie d’une vie aliénée, étrangère à elle-même, robotisée. Un style, s’il manifeste l’humanité d'un individu, nourrit les autres, leur apporte une présence vivante. Chacun est potentiellement porteur d’une humanité qui anime ses actes quotidiens, mais qui peut être refoulée, masquée derrière une façade, oubliée au profit d’une efficacité vide.

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