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 L’économie, science ou idéologie ?

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سوسية
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L’économie, science ou idéologie ? Biere2
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17022016
مُساهمةL’économie, science ou idéologie ?

scutée) paru dans le journalLes Echos du 23 octobre dernier m’ayant valu quelques commentaires, voici de quoi continuer la discussion dans la position qui est la mienne, celle d’un journaliste qui suit les débats entre économistes et s’aperçoit qu’ils sont loin de tous partager le même avis sur la question.
L’économiste américain Dani Rodrik, pourtant féroce défenseur de l’utilité, si je puis dire, de l’approche standard en économie (voir à ce sujet son tout nouveau livre qui reprend les principaux articles qu’il a publié ces dernières années, One Economics, Many Recipes, Princeton University Press) n’hésite pourtant pas à dire que si les économistes proposent des conclusions différentes sur les effets de la mondialisation, ce n’est pas du au fait qu’ils utilisent des modèles ou des données différentes mais parce qu’ils ont des rapports à l’éthique et des préférences politiques différents. La citation de Charles Gide et Charles Rist, économistes du début du 20ème que je donnais dans Les Echos en parallèle de celle de Rodrik venait rappeler que le débat entre économistes sur le sujet est ancien et a toujours existé.
Ce débat renvoie en fait à une question plus fondamentale. Peut-on considérer comme un fait acquis l’existence d’un champ d’étude spécifique de la société baptisé « économie » que des outils permettent d’analyser de manière scientifique, au sens de débarrassée de toute considération morale, philosophique et politique ?
Pour certains auteurs, la réponse est clairement positive. Pour Jean-Baptiste Say, « si nous ne voulons pas nous lancer dans une carrière infinie, il convient de circonscrire l’objet de nos recherches » (Cours complet d’économie politique pratique). Le mélange des genres est même source de chaos pour la réflexion, selon Stanley Jevons, qui préconise dans La théorie de l’économie politique de développer l’économie comme une science distincte « parce qu’il est nécessaire de subdiviser un monde trop étendu de connaissances ». Le même discours est présent chez Carl Menger et encore plus chez Vilfredo Pareto. Pour lui, la séparation des savoirs est nécessaire pour étudier les différentes propriétés du corps social. Certes, « l’homme réel comprend l’homo oeconomicus, l’homo ethicus, l’homo religiosus, etc. » mais on ne peut l’appréhender dans toutes ses dimensions et mieux vaut « découper en tranches la matière à étudier. On se trompe donc lourdement quand on accuse celui qui étudie les actions économiques – ou l’homo oeconomicus – de négliger ou même de dédaigner les actions morales, religieuses, etc. ». Car toutes ces tranches peuvent être considérées comme représentant des mondes totalement autonomes et on commet une erreur « quand on accuse l’économie politique de ne pas tenir compte de la morale ; c’est comme si on accusait une théorie du jeu d’échecs de ne pas tenir compte de l’art culinaire », écrit-il dans son Manuel d’économie politique.
Pourtant, certaines de ces figures emblématiques de la réflexion économique n’ont pas hésité à dépasser le cadre économique dans leurs réflexions. Dans un chapitre où Menger discute les origines du droit – ce qui est déjà un thème étonnant pour un économiste – on voit d’abord poindre l’individualisme du marginalisme qui explique comment la loi résulte de la poursuite par chacun de ses intérêts individuels avant que la protection qu’elle procure ne s’impose comme un bien commun. Mais, quelques pages plus loin, Menger ouvre une discussion sur l’autre source du droit qui lui paraît importante : l’autorité du rapport de forces. Il en analyse le rôle dans la genèse et la dynamique du droit en montrant combien celui-ci, en devenant la spécialité de certains, peut être amené à servir les puissants. De son côté, dans ses Principes d’économie politique Marshall conteste les travaux de Ricardo en montrant qu’ils sont influencés par la vision de l’économie des spécialistes de la City, ce qui les empêche de « se placer du point de vue de l’ouvrier, sans insister sur la part qu’il faut faire à ses passions d’être humain, …, à ses haines de classe et à sa solidarité de classe ». Quant à Pareto, dans une approche que n’auraient renié ni les institutionnalistes américains du début du 20ème siècle, ni les régulationnistes français d’aujourd’hui, il montre par exemple comment le niveau de l’inflation dépend des rapports de forces entre les différentes catégories sociales. Bref, nous disent ces auteurs, le pouvoir, les rapports de force, les conflits d’intérêts devraient faire partie intégrante de l’analyse économique qui ne peut s’en abstraire.
Certains économistes, c’est l’exception, poussent même quelque fois le bouchon idéologique assez loin. Ainsi, si Stanley Jevons reconnaît que la prospérité britannique peut avoir de multiples causes, il invite son lecteur à l’attribuer au libre échange commercial parce que « on doit y croire ». Mais le plus idéologue des économistes scientifiques reste sûrement Vilfredo Pareto. Dans un chapitre de son Manuel d’économie politique (1909) intitulé « introduction à la science sociale », on trouve une condamnation du marxisme, de la social-démocratie, du suffrage universel et de la démocratie en général. Plus loin, on peut lire que « dans chaque race naissent des éléments de rebut qui doivent être éliminés par la sélection. Les douleurs causées par cette destruction sont le prix auquel s’achète le perfectionnement de la race ; c’est un de ces cas nombreux dans lesquels le bien de l’individu est en opposition avec le bien de l’espèce » (p. 424).
Cet extrémisme est une exception. Cela n’empêche pas Edmond Malinvaud d’affirmer dans Voie de la recherche macroéconomique que « la recherche macroéconomique n’est pas parfaitement orthogonale à la dimension idéologique ». Pour sa part, le lauréat du prix de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel, Maurice Allais, doute dans la Revue d’économie politique que l’économie puisse jamais réussir totalement à devenir une véritable science, « tant sa matière première est liée à des intérêts et à des idéologies ». Il souligne que, « à toutes les époques de l’histoire, le succès des doctrines économiques a été assuré, non par leur valeur intrinsèque, mais par la puissance des intérêts et des sentiments auxquels elles paraissent favorables ». Et de conclure, « la science économique, comme toutes les sciences, n’échappe pas au dogmatisme, mais le dogmatisme est ici considérablement renforcé par la puissance des intérêts et des idéologies ».
La grande majorité des économistes ne sont pas des idéologues et sont prêts à modifier leur point de vue. Ils acceptent que d’autres dimensions de la réalité sociale aient leur importance, même si leurs outils ne permettent pas de les traiter. Ils pensent que si l’économie ne suffit pas à rendre compte du fonctionnement d’une société, ce n’est pas pour autant qu’elle en rend mal compte systématiquement parce qu’elle ne prend pas en compte certaines dimensions importantes de la vie sociale. Mais savoir où est la frontière qui permet de s’en tenir à un champ d’étude restreint tout en conservant la pertinence de l’analyse n’a rien d’évident. On le voit, à l’aune de toutes ces citations de grands auteurs, l’économie est bien une science très discutée… par les économistes
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