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 PARMÉNIDE (~ VIe-Ve s.)

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فدوى
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فدوى


التوقيع : PARMÉNIDE (~ VIe-Ve s.) I_icon_gender_male

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14022016
مُساهمةPARMÉNIDE (~ VIe-Ve s.)

PARMÉNIDE (~ VI[size=13]e-Ve s.)[/size]
PARMÉNIDE (~ VIe-Ve s.) Ph070115

PARMÉNIDE (~ VIe-Ve s.) Td_photoLes indications de Diogène Laërce situent la maturité de Parménide autour de 500 avant J.-C. et en font un contemporain d'Héraclite. Celles de Platon la situent autour de 480. Dans son Parménide, Platon place Socrate en position d'étudiant par rapport à Zénon, et Zénon en position de disciple par rapport à Parménide. Ce qui vaut dans ce témoignage, c'est moins une histoire, chronologiquement incertaine et construite selon des schémas de tradition, que la reconstitution d'une lignée spirituelle. À trois générations de distance du maître, Platon se sait y appartenir, bien que la pensée de Platon procède de lignées croisées, et prenne son essor au prix d'un « meurtre de l'ancêtre ».
PARMÉNIDE (~ VIe-Ve s.) Ph070115Photographie
[size=13]Parménide - Élée (Italie)Philosophe né à Élée au VI[size=7]e siècle avant J.-C. De son œuvre, il reste une cinquantaine de vers appartenant au poème De la nature, dans lequel il traite de l’unité et de l’éternité de l’Être. Parménide est considéré comme le père de la philosophie de l’Être, l’ontologie. 
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Crédits: M. Jodice/ Corbis[/size]
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Avant Parménide, une tradition donne Xénophane pour le fondateur de l'école éléatique. La filiation, d'ailleurs incertaine, est importante, pour autant que l'un et l'autre promeuvent l'Unique. Toutefois, c'est du dieu que Xénophane a dit : « Il est Un. » Un texte de théologiearchaïsante, attribué par le pseudo-Aristote au pseudo-Xénophane, prouverait l'existence à Élée d'une théologie monothéiste d'expression savante. Quand Parménide dit : « Il est Un », ce n'est pas du dieu qu'il s'agit. Non que Parménide ignore le divin : il se donne pour l'initié d'une déesse, que le moderne n'est point autorisé à prendre pour une allégorie. Mais, dans son poème, le sujet du verbe être n'est pas le dieu, et ne possède même pas l'attribut divin. Si donc Parménide a évité de parler du dieu quand d'autres le faisaient autour de lui, cette correction n'est-elle pas signifiante ? La naissance de l'ontologie prendrait le sens d'un refus : non d'un refus réducteur, mais d'un refus amplificateur, prononcé au nom d'une plus haute exigence.

1.  Les Routes

Grâce à Simplicius, on possède une suite de soixante et un vers du premier discoursontologique de l'Occident ; assez de textes par ailleurs, notamment grâce à Sextus Empiricus, pour se faire une idée de la construction du poème. Cet ensemble fut composé pour être appris et récité, par transmission de la bouche à l'oreille : non qu'on ne sût écrire à Élée, mais on se défiait encore de l'écriture. L'introduction se présente comme le récit d'un voyage initiatique, entrepris par le héros d'une course en char. Tel le vainqueur olympique, le héros compte avec ses bêtes, des « créatures connaissantes » que l'intelligence et le vouloir de l'homme ne suffisent pas à maîtriser : d'elles-mêmes, elles l'emportent sur la route, obéissant aux « filles du Soleil » dévoilées au passage du Seuil. Si le voyage symbolise la démarche vers la connaissance, il faut dire qu'une grâce divine chasse, des Ténèbres vers la Lumière, cette Intelligence dont le premier mérite est de garder l'équilibre, en évitant de faire culbuter le char. Au terme du voyage, une bonne déesse, au nom de l'Alèthéia, ou de Mnèmosynè, accueille l'initié qu'elle comble avec le don d'une double révélation.
Ses premières recommandations composent la doctrine des Routes. « Route » est une image signifiant la démarche du discours : ici, une loi de construction de la phrase, et de l'enchaînement des phrases. Il est permis de prononcer « est » avec un sujet positif : Ce qui est est, ou Il est. Ou, encore, l'équivalent double négatif : Ce qui n'est pas ou Non-être n'est pas. Il est défendu de mélanger un sujet positif avec un verbe négatif, ou l'inverse équivalent, un sujet négatif avec un verbe positif : Non-Être est, ou Être, n'est pas ; telle est la « route de nuit » à barrer. Et il est encore défendu de se livrer à des jeux complexes mélangeant autrement l'être et le non-être, telle la phrase : être et ne pas être, c'est et ce n'est pas la même chose. Un tel mode du discours représente ou bien la dangereuse astuce de grands trompeurs, ou bien l'incohérence de gens tout à fait inconsistants, car l'incohérence du discours ne fait jamais que refléter l'inconsistance de l'homme. Ces lois extrêmement simples formulent pour la première fois l'exigence de ne pas se contredire. La manière sophistique consista, au contraire, à renverser les propositions de toutes sortes de manières, pour essayer les pensées qu'elles forment ou qui s'ensuivent. C'est ainsi qu'un Gorgias prononcera d'entrée de jeu contre l'éléatisme : Non-Être est, ou Rien n'est, accompagné par Protagoras, avec son Tout devient. Car ce fut un jeu sophistique que de développer côte à côte des discours qui se renversent. Parménide a voulu prémunir, sans succès, la Grèce contre les abus de la parole.

2.  Le discours de l'Être

Seule reste ouverte la route sur le mode : (Ilest, ou Être est. La langue grecque ne rend pas nécessaire de nommer le sujet positif de la proposition. En revanche, il est bien nécessaire de nommer pour le nier le sujet de la proposition négative : Non-Être n'est pas.Il est important de le remarquer, car Parménide passe pour avoir le premier nommé significativement l'Être dans un discours philosophique. À vrai dire, le Non-être s'y trouve nommé avant l'Être, lequel surgit comme le nom à mettre à la place du sujet sous-entendu de (Ilest. L'accent de force est à mettre sur le verbe plutôt que sur le nom. On est d'ailleurs encore loin d'avoir thématisé clairement le double sens impliqué par le verbe être, lequel dit la chose au sens que, tout simplement, elle existe, et au sens qu'elle demeure identique à soi-même : ce qu'on appellera plus tard son existence et son essence ; plus un emploi simplement copulatif. On est également loin d'avoir thématisé clairement unephilosophie du temps qui distinguerait nommément l'éternel présent de la durée à perpétuité. C'est le charme de ce poème abstrait que d'être gros de difficultés entr'aperçues et non encore résolues.
(Ilest appelle une suite nombrable de marques ou de signes qui « marchent avec », et qu'on appellera plus tard ses attributs : non-né, indestructible, tout d'une seule masse, inébranlable, non-à-terminer, tout entier tout à la fois présent, un et d'un seul tenant. Le développement aligne les marques en les commentant les unes à la suite des autres ; et en les enchaînant, de telle façon qu'on sente la contrainte qui les lie ; ou par un raisonnement dont la structure élémentaire pourrait avoir été imitée de modèles mathématiques pythagoriciens ; ou en scandant le poème par l'appel répété à la trinité des déesses aux liens, Dikè, Anankè, Moira. Le tout se referme sur soi-même dans l'image de la sphère parfaite, et de partout également balancée.

3.  Les interprétations

Il est une manière purement logique de lire Parménide. Elle consiste à laisser la place du sujet vide, prête à recevoir n'importe quel sujet positif, tel un X auquel substituer les variables appropriées. Loisible ensuite d'enchaîner les attributs dans la structure close d'un anneau, tous vrais à la fois, et prenant sens les uns avec les autres, en créant le champ sémantique de l'Être. À la limite, le sens de l'être demeure vide, ouvert par le jeu fini des propositions affirmatives.
Il est une manière physique de lire Parménide. Elle identifie le sujet non nommé à la Sphère (décrite en apposition à la fin du morceau), et la Sphère au corps du monde : unique, semblable à une bille solide homogène. Ce monde, tel que la pensée réussit à le formuler, se substitue au bariolage mouvant de l'apparence sensible, dorénavant dénoncée comme illusoire.
Il est une manière métaphysique de le lire, inaugurée après Platon, et usuelle chez les néoplatoniciens. Elle superpose au monde sensible en devenir, et à son bariolage, un autre monde, connu par la pensée armée du discours. Rien que la pensée armée du discours suffit à dissiper l'illusion sensible, la mouvance où l'homme se croit vivre et mourir, et à installer l'initié solidement dans l'être, avec la ferme assurance que l'Être est.
Une manière plus méditative refuse l'une et l'autre interprétation. Pour elle, le sujet du verbe être reste n'importe quoi de positif, c'est-à-dire de présent vécu. À partir de n'importe quel présent vécu, au sein de la mouvance, la pensée, armée du discours, s'installe dans l'affirmation que c'est. La Sphère n'est plus pensée comme simple structure logique, ni comme corps du monde, ni comme autre monde. Il faudrait dire, avec, notamment, Marc Aurèle, qu'elle symbolise la sécurité enclose en une affirmation tranquille de l'être.
Toutes les interprétations ont en commun de défectueux d'être des interprétations pour nous, formulées pour résoudre les embarras d'une pensée moderne face à l'énigme d'un texte archaïque. Ce texte date d'un âge où la pensée géométrique et la pensée physique n'ont pas pris leur statut autonome, et où toutes les figures se font symboles avec une espèce d'innocence. Nous préférons conjoindre la logique au symbole, et lire la Sphère comme figure de la sérénité. Mais ce texte devrait surtout être l'occasion pour le moderne d'entrer dans un autre univers de pensée.

4.  La doxa

Le hasard des transmissions a livré peu de restes de l'enseignement annoncé par la déesse comme un « arrangement trompeur de mots à moi », une doctrine vraisemblable, en laquelle ne réside aucune ferme assurance de vérité. Cette dernière partie du poème aurait contenu une cosmogonie, une cosmologie, une anthropologie et une démonologie.
Elle représente l'univers comme composé de deux étoffes (« matières » et « substances » sont à éviter comme termes tardifs) : l'une, légère, chaude et lumineuse, l'autre dense, froide et obscure. Les spécialistes s'interrogent pour savoir s'il faut les disposer par « couronnes alternées » à l'intérieur de la Sphère, ou du plus léger au plus dense à travers la série dégradée des mélanges : de l'extérieur vers l'intérieur occupé par la terre dense, le tout enveloppé pourtant du « ciel d'airain », c'est-à-dire d'une couche opaque infranchissable. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un univers fini, clos et plein, par opposition à l'univers pythagoricien, conçu comme un mélange de plein et de vide, et enveloppé de vide à l'infini. Chaque chose et chacun serait composé d'un mélange selon des proportions définies, instable au surplus, avec un équilibre sans cesse à rétablir. Ni l'étoffe légère ne peut être identifiée à l'esprit, ni la dense à la matière. Mieux vaut dire que l'une est lumineuse et voyante, sonore et audiante, et surtout mémorisante ; tandis que l'autre serait obscure et aveugle, silencieuse et sourde, et surtout oublieuse. À proportion du mélange, pour chacun à chaque occasion, la pensée se réalise.
Maintenant, cette composition est dite un artifice fabriqué avec des mots maladroits. S'agit-il d'une théorie « préscientifique », d'une cosmologie fabriquée parmi d'autres du même âge, suffisante pour justifier les aspects du ciel et les « effets du soleil » ? Cosmologie d'ailleurs assortie d'une réserve épistémologique qui limite la créance. Elle serait proposée pour répondre à la curiosité humaine, en lui évitant l'errance entre doctrines : entre plusieurs, la déesse donnerait celle-ci pour « vraisemblable », la meilleure pour expliquer ce qui n'est jamais que « semblance ».
Une divinité grecque n'est pas « bonne » au sens que les chrétiens donnent à ce mot. Même une déesse au nom de la Vérité reste capable de provoquer comme de dissiper l'illusion : car les deux vont ensemble. La doxa serait alors l'éclat rayonnant du monde sensible, dans lequel, au jour le jour, l'homme se croit vivre et mourir. Un fameux sophiste en nous-mêmes, inspiré d'un fameux démon, crée le décor du théâtre. Le même fameux démon découvre les machinations des coulisses, donnant à son disciple le pouvoir de tromper et de détromper : cela se fait avec la parole. À la mesure de la mémoire et de l'oubli dans son mélange, l'initié s'installe dans la sphère de vérité avec le savoir de sa stabilité, ou il erre avec les autres dans la mouvance. Mais il garde, avec le discours de l'être soigneusement revivifié, le pouvoir de reprendre l'élan et de franchir le seuil. Entre cemythe et le mythe platonicien de la caverne se vérifie une différence : chez Parménide, le passage est brusque et se fait par la grâce des Puissances ; chez Platon, le passage est graduel et se fait par l'éducation mathématique et la raison. Cette lecture est interprétative. Tout ce qu'on peut dire de certain, c'est que ce texte difficile à entendre a donné à penser pendant deux millénaires et demi, et continue de le faire.
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Clémence RAMNOUX
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