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 TOTALITARISME

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فدوى
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13022016
مُساهمةTOTALITARISME

TOTALITARISME
Longtemps, la notion de totalitarisme a été associée à la période de la guerre froide et appliquée au « bloc de l'Est », essentiellement à l'U.R.S.S. Plus récemment, son usage est devenu plus comparatiste pour désigner une forme de pouvoir entièrement nouvelle, absolue, ayant pour principale caractéristique de tendre à la dissolution de la frontière entre l'État et la société, ce qui la distingue ainsi radicalement d'un système libéral. De fait, le totalitarisme, phénomène associé au fascisme italien, au national-socialisme et au stalinisme, est intimement lié au siècle écoulé. En tant qu'objet, il est ainsi le produit des événements historiques de ce « court [size=12]XXe siècle » qu'Eric Hobsbawm fait aller de 1914 à 1991. La notion, elle, suit une généalogie tortueuse. Ainsi, son sens, ses usages et ses fonctions sont multiples et changeants, comme l'illustre le recueil de textes publié par Enzo Traverso (Le Totalitarisme. Le XXe siècle en débat, 2001). De même, son statut épistémologique est équivoque, entre catégorie analytique et outil du combat politique. Pour une bonne compréhension, il est donc nécessaire d'historiciser autant le terme que les phénomènes historiques qu'il décrit.

1.  Du phénomène au concept

Il faut imputer à la Première Guerre mondiale l'origine du phénomène. Les ruptures dues à la violence et au caractère « total » du conflit militaire, le génocide des Arméniens, l'irruption des masses dans la politique et la polarisation radicale qui s'ensuit déstabilisent profondément les sociétés européennes. En Russie, en Italie et en Allemagne, des partis de masse aux programmes inconciliables avec le libéralisme prennent le pouvoir. Ce dernier caractère les rapproche, même si leurs objectifs sont opposés : révolution socialiste dans un cas, portée par le mouvement ouvrier, contre-révolutions au caractère plus ou moins antisémite et racial dans l'autre, qui veut au contraire prévenir la montée ouvrière et remettre en cause les acquis démocratiques des Lumières. C'est au fascisme qu'est d'abord attribué, dès 1923, le qualificatif de « totalitaire » par ses opposants qui voient en lui une forme moderne de tyrannie. Or le terme fait presque immédiatement l'objet d'une appropriation par Mussolini lui-même, puis par le philosophe officiel Giovanni Gentile, pour définir le nouveau rapport entre État, société et individu, et souligner la « féroce volonté » du régime de tout soumettre au pouvoir de l'État. En Allemagne, où s'élabore une conception de l'« État total » (Carl Schmitt), les dirigeants nazis réfutent en revanche une désignation non fondée sur la référence au peuple et à la race.
Dans les années 1930, le concept prend peu à peu forme. On en trouve les prémices chez le philosophe allemand Herbert Marcuse qui parle du national-socialisme comme d'un État total autoritaire. Ou encore chez Victor Serge qui, dans une lettre de 1933, parvient à la conclusion que l'U.R.S.S. est un « État totalitaire, castocratique, absolu, grisé de puissance, pour lequel l'homme ne compte pas ». C'est dans les « bagages des émigrés » (Alfons Söllner) que l'idée circule. Ceux-ci, souvent d'origine juive et directement concernés par les persécutions du nazisme, puis parfois du stalinisme, sont amenés à s'interroger sur ces systèmes d'un genre nouveau. Mais, avant guerre, il n'y a pas encore de théorie aboutie ou de comparaison systématique des régimes totalitaires. Concernant ces derniers, Raymond Aron limite ainsi son étude à l'Allemagne et à l'Italie (États démocratiques, États totalitaires, 1939). Diverses interprétations du fascisme, du national-socialisme et du communisme soviétique coexistent d'ailleurs à l'époque. Nombreux sont ceux qui explorent d'autres voies que celle du totalitarisme. Ainsi, à propos du stalinisme, le trotskiste Bruno Rizzi parle de « collectivisme bureaucratique », Trotski de « bonapartisme », comme de « révolution trahie », alors que le philosophe politique catholique Waldemar Gurian travaille sur l'hypothèse d'une religion politique.
Si l'analyse comparée s'impose avec la signature du Pacte germano-soviétique en 1939, notamment auprès des « déçus » du stalinisme, des marxistes critiques (Bruno Hilferding, James Burnham) et des « renégats » (Franz Borkenau), les éléments déterminants et les origines des États « totalitaires » sont loin de faire l'unanimité. Il n'empêche que le terme, toujours sous forme d'adjectif, commence à se diffuser dans le vocabulaire politique. Mais son usage reste tributaire de la conjoncture politique. Ainsi, après l'attaque de l'U.R.S.S. par le IIIe Reich en 1941, la comparaison paraît moins significative, et l'emploi du terme tend même à s'effacer. Mentionnons toutefois comme exceptions notables Friedrich von Hayeket Karl Popper, du côté du libéralisme classique, Max Horkheimer et Franz Neumann, du côté de la gauche.

2.  Apogée, déclin et renaissance

Dans les années 1950, la notion de « totalitarisme » devient paradigmatique, portée en même temps par la guerre froide et sa formulation théorique proposée par Hannah Arendt. Mais le terme s'applique dès lors presque exclusivement au système soviétique. Le modèle structurel d'analyse élaboré dès 1953 par Carl Joachim Friedrich et son assistant Zbigniew Brzezinski établit six critères pour définir un système totalitaire : une idéologieofficielle, un parti de masse unique, des mesures de terreur policière, le monopole desmédias, celui des armes et une économie planifiée. Il servira de référence à la politique américaine et de cadre conceptuel à toute une génération de chercheurs en sciencespolitiques et en histoire pour l'étude de l'U.R.S.S. (Robert Conquest, Merle Fainsod). Dès la fin des années 1960, cependant, cette théorie s'éclipsera, pour des raisons politiques d'abord, scientifiques ensuite, notamment avec le renouvellement des approches et méthodes en histoire sociale. Cette discipline critique ainsi la théorie du totalitarisme comme positiviste, descriptive et anhistorique, située sur une échelle trop générale, conduisant à une vision statique et faussement homogène de l'U.R.S.S. Certains objectent que le statut méthodologique des critères définis par Friedrich et Brzezinski reste flou : leur fonction est-elle de l'ordre de la définition ou de l'idéal-type ? De même, on lui reproche le jugement de valeur inhérent à la thèse du basically alike entre nazisme et communisme.
Dans les années 1990, il y a véritablement renaissance du concept pour l'histoire des idées du XXe siècle, où le totalitarisme devient clé de lecture, et pour l'histoire politique de l'U.R.S.S., où l'idée d'interdépendance entre les systèmes détermine la grille d'interprétation. Pour l'une et l'autre approche, des travaux plus anciens servent de référence, Karl Dietrich Bracher et Hannah Arendt, d'un côté, Ernst Nolte, à l'origine de la « querelle des historiens » (Historikerstreit), de l'autre.
À cette thèse de la linéarité entre communisme et nazisme, défendue par Ernst Nolte, François Furet a opposé celle d'influences réciproques entre des phénomènes comparables mais non identiques. Avec le Livre noir du communisme (1997), Stéphane Courtois pousse la thèse de la symétrie du « génocide de race » et du « génocide de classe » à sa simplification extrême. La question de la comparaison entre ces régimes et celle de l'utilité de la notion de totalitarisme nourrissent toujours les débats historiques. Si la légitimité de la comparaison n'est pas en cause, il convient de s'interroger sur les apports de la notion de totalitarisme.
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