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 ne épistémologie « véritiste »

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ne épistémologie « véritiste » Biere2
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13022016
مُساهمةne épistémologie « véritiste »

[size=16]1. Une épistémologie « véritiste »[/size]

[size=16]1.a l’approche épistémique[/size]

Knowledge in a Social World (1999) constitue l’un des ouvrages fondateurs de l’épistémologie sociale. Nous nous attacherons, dans cet article, à expliciter d’une part certains des points centraux de l’ouvrage et, d’autre part, à approfondir certaines des interrogations et des thèses de l’auteur.
Tout d’abord, Goldman explicite les orientations de son projet : d’une part, l’épistémologie qu’il promeut est « sociale » en ce qu’elle s’intéresse au mode d’acquisition sociale des croyances, à la distribution sociale des connaissances et, enfin, à l’aptitude potentielle de certaines entités collectives à constituer des sujets cognitifs au sens strict. D’autre part, l’épistémologie qu’il tente d’élaborer est « véritiste » au sens où elle appréhende les pratiques, interactions, systèmes d’interaction et institutions sociales du point de vue de leurs gains cognitifs éventuels et donc de leur contribution hypothétique à l’accroissement des connaissances.
A ce stade de la présentation, deux remarques doivent être faites. D’un côté, ce type d’épistémologie suppose que la vérité est une valeur ou un bien. Il faut toutefois distinguer au moins deux cas de figure. La volonté d’acquérir des connaissances sur un sujet donné peut, tout d’abord, être subordonnée à certaines finalités instrumentales, l’acquisition de croyances vraies constituant alors la condition de réalisation de certaines fins pratiques : s’il est dans l’intérêt politique du candidat que je soutiens de révéler au grand public la vérité sur les pratiques frauduleuses de son adversaire, je dispose d’une bonne raison pragmatique de favoriser certaines pratiques épistémiques, en l’occurrence celle consistant à permettre d’accroître la diffusion d’informations sur ce sujet. De même, et plus simplement, si je cherche à obtenir des informations fiables afin de déterminer quel type d’action entreprendre, ma visée cognitive est là encore subordonnée à une fin pratique. Dans aucun de ces deux cas la finalité de mon action de promouvoir ou d’acquérir tel type de connaissance ne pourra être considérée comme intrinsèquementépistémique : la vérité ne m’importe qu’en tant qu’elle sert certains intérêts. En revanche, l’acquisition de vérités (ou de connaissances) est considérée comme un bien intrinsèque si la possession de croyances vraies est appréhendée comme une fin en soi, et ce indépendamment de ses effets instrumentaux ou sociaux hypothétiques. Nos visées cognitives ne sont pas toujours adossées à des finalités pragmatiques : telle question, corpus de savoir, etc. peuvent éveiller ma curiosité sans que j’anticipe à travers eux un quelconque profit matériel ou symbolique et sans que je subordonne la visée cognitive qu’ils suscitent aux actions que pourra éventuellement catalyser l’acquisition d’informations qui en résultera. Le projet normatif de Goldman suppose donc certaines adhésions axiologiques : c’est parce que la connaissance est une valeur (parmi d’autres) que l’évaluation du profit cognitif de telle pratique sociale, système d’interaction, etc. est en général pertinente.
ne épistémologie « véritiste » Four-hands-1285834-m
D’un autre côté, ce parti-pris véritiste est parfaitement compatible avec une forme de pluralisme axiologique : il est bien évidemment possible d’évaluer selon des critères autres qu’épistémiques nos pratiques, institutions, ou systèmes d’interactions sociaux. Considérons le cas de la torture. Nous avons là l’exemple d’une pratique visant la plupart du temps, et de manière explicite, à obtenir certaines informations. Son évaluation épistémique est dès lors possible : il ne s’agit en ce sens que de l’apprécier à l’aune de la finalité qu’elle est censée remplir. On peut alors légitimement douter de l’efficacité cognitive de la « religion de l’aveu »1 qu’elle traduit et se demander si l’enquête n’est pas, en dépît des apparences, épistémiquement plus fiable. Mais le premier type d’évaluation (et de condamnation) qui nous vient à l’esprit lorsqu’une telle pratique est évoquée est bien plutôt, naturellement,morale. Autrement dit, ce mode de détection de la vérité nous semblerait illégitime quand bien les gains cognitifs qu’il occasionnerait seraient assurés. D’une manière générale, l’évaluation épistémique n’est nullement exclusive d’autres modes d’appréciation. De plus, la dimension véritiste de l’épistémologie sociale ne préjuge nullement de la hiérarchisationde ces différentes finalités, valeurs et modes d’évaluation. Il ne s’agit ainsi pas de contester, par exemple, le fait que le système judiciaire poursuive des finalités épistémiques (produire des jugements vrais) et non-épistémiques (préserver et défendre les droits des accusés, etc.) ni de s’opposer à l’idée selon laquelle il peut être légitime que les finalités non-épistémiques l’emportent, eu égard à certains aspects, sur les finalités épistémique – comme l’indique, par exemple, le fait que les preuves obtenues illégalement soient considérées comme non-recevables, et ce même lorsqu’elles sont jugées pertinentes: il peut bien évidemment s’avérer nécessaire, pour des raisons morales, de mettre en place des pratiques épistémiquement sous-optimales. Il s’agit seulement de se focaliser sur les finalités épistémiques et d’affirmer leur irréductibilité. C’est donc de ce point de vue que seront abordées et évaluées, dans cet ouvrage, des réalités aussi diverses que la science, le journalisme, l’éducation, les systèmes judiciaires ou politiques. En ce sens, aucune réforme politique ne peut être a priori déduite de ce type d’évaluation véritiste.
Une ambiguïté, liée à l’idée même d’« évaluation épistémique », doit cependant être ici levée. Deux types d’évaluation, présents dans l’ouvrage, doivent à mon sens être mentionnés :
(1) l’évaluation épistémique des croyances
(2) l’évaluation qu’on peut nommer « pragmatico-épistémique » de certaines pratiques, institutions ou activités sociales
Si (1) porte sur la rationalité épistémique de la possession et/ou de la formation des croyances, c’est-à-dire la conformité des états doxastiques des sujets sociaux aux données dont ils disposent, (2) évalue certaines réalités eu égard à la finalité cognitive qu’elles sont censées poursuivre. L’étude de la rationalité des croyances obtenues par témoignage, formées en situation de désaccord ou face à des discours contradictoires d’experts entre dans le cadre de (1) ; en revanche, la question de savoir si, par exemple, tel système éducatif favorise de manière optimale la diffusion de connaissances et, en cas de réponse négative, quels pourraient être les moyens de l’améliorer implique (2). Comme on le voit, (2) se réfère à une forme de rationalité pragmatique, c’est-à-dire orientée vers certaines fins (fins qui sont naturellement, à leur tour, dépendantes de croyances elles-mêmes épistémiquement évaluables) à ceci près que la finalité poursuivie en question est ici épistémique (acquérir des croyances vraies). Mais, comme on a pu le montrer2, les raisons épistémiques de croire que p (autrement dit, les données en faveur de la croyance que pdont je dispose) peuvent dans certains contextes entrer en contradiction avec certaines raisons pragmatico-épistémiques de croire que non-p (par exemple, s’il est avéré que la possession de telle croyance irrationnelle aura des effets épistémiques positifs sur le long-terme) : s’il est vrai que les biais peuvent avoir des effets à long terme optimaux pour la recherche scientifique3, on voit que l’évaluation épistémique d’une croyance, hypothèse, idée scientifique, etc. peut parfaitement différer de son évaluation pragmatico-épistémique.

1. b. la critique de la « vériphobie »

Comme on le voit, le modèle de Goldman n’est pas sans présupposé. C’est précisément à la clarification de ces soubassements conceptuels que s’attache l’auteur dans la première partie de son ouvrage. Nous focaliserons ici notre attention sur la réfutation que livre Goldman de ce qu’il nomme la « vériphobie ». Selon ce dernier, est vériphobe toute pensée qui considère que la seule analyse légitime de la connaissance sociale est descriptive et qu’elle doit essentiellement prendre la forme d’une étude portant sur les déterminants socio-culturels des croyances. Une approche strictement descriptive de nos états cognitifs refuserait ainsi de considérer la connaissance comme une (ou un ensemble de) croyance(s)vraie(s) et justifiée(s) mais comme une (ou un ensemble de) croyances instituée(s) ouacceptée(s) comme telle(s). C’est pourquoi une telle entreprise devrait plutôt être nommée « doxologie sociale »4. Le lecteur trouvera, dans la première partie, certaines réponses aux objections habituellement faites à toute entreprise véritiste. Ces objections prennent souvent la forme de thèses ou d’arguments particuliers. Enumérons-les :
(a) la thèse constructiviste eu égard à la notion de « vérité » (qui consiste à penser que ce que nous nommons « vrai » n’est que le produit d’une construction sociale)
(b) la thèse de la détermination de la réalité par le langage
(c) la thèse de l’inaccessibilité des vérités objectives et transcendantes
(d) le refus relativiste de toute position épistémique privilégiée sur un quelconque sujet donné
(e) l’« argument de la domination »5 (qui consiste à affirmer que toute forme de savoir est intégralement réductible à une forme de pouvoir et que la notion de « vérité » est intrinsèquement répressive)
(f) l’idée selon laquelle notre accès à la réalité serait nécessairement biaisé (entre autres, par nos intérêts sociaux à croire)
Nous n’entrerons pas dans le détail des réponses de l’auteur à ces objections. Remarquons toutefois, d’une part, que la réfutation de (a) permet à Goldman de déceler le réalisme sélectif de certaines doctrines qui combinent, sans le justifier réellement, une approche à la fois constructiviste des faits physiques et (hyper)réaliste des faits sociaux : cette inégalité ontologique fonderait ainsi l’asymétrie entre le pouvoir explicatif effectif des sciences sociales et l’absence de toute pertinence explicative authentique des sciences de la nature. D’autre part, Goldman ne se contente pas de brandir, face à de telles objections, l’argument classique, et certes en lui-même légitime, de la réflexivité qui consiste à souligner la contradiction qui existe entre les contenus affirmés par ces objections et les assertions elles-mêmes que constituent ces objections (en soulignant par exemple, que le point de vue qui dénie à tout discours le statut de position épistémique privilégiée s’arroge lui-même de manière injustifiée ce même privilège). Enfin, dans la dernière partie de ce chapitre, Goldman s’interroge sur des problèmes critériologiques (quels sont les critères qui permettent de détecter les pratiques épistémiquement optimales ?) et de circularité (ne suis-je pas contraint, afin d’identifier ces pratiques épistémiquement optimales, de mobiliser certaines d’entre elles ?) qui semblent spécifiquement affecter l’épistémologie véritiste.
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